Ziguinchor.- Dans le cadre de l’appui aux populations des régions déclarées comme zones à risque d’insécurité alimentaire, la FAO et le gouvernement du Sénégal organisent un atelier de lancement du projet «Assistance d’urgence pour la restauration des capacités productives et le renforcement des moyens d’existence des ménages affectés par les aléas climatiques », le 18 juin 2014, à Ziguinchor.

L’insécurité alimentaire et la crise nutritionnelle touchent un certain nombre de communautés rurales du Sénégal malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers. Cette situation est due à des problèmes structurels et conjoncturels, mais aussi à des facteurs liés au changement climatique notamment des pauses pluviométriques, des inondations importantes et des arrêts précoces de la pluviométrie notés dans ces zones en 2013.

Malgré les bonnes récoltes de 2012, les ménages les plus vulnérables ont eu des difficultés à restaurer leurs moyens de subsistance à cause des séquelles de la hausse des prix des denrées alimentaires de 2008 et les conséquences des mauvaises récoltes de 2011. 60% des femmes vivent et travaillent dans les zones rurales où elles constituent 68% de la population active.

Elles sont frappées de plein fouet par l'insécurité alimentaire et la malnutrition qui sont directement liées à la pauvreté avec pour conséquences, un faible revenu, une faible diversification des activités génératrices de revenus,  un régime alimentaire peu diversifié, une forte dépendance vis-à-vis des marchés, une faible production agricole au niveau des ménages et pour finir une faible capacité de résilience des ménages et des communautés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. En milieu rural, la plupart des ménages en insécurité alimentaire sont ceux dont la principale source de revenu est l’agriculture vivrière, la chasse et la cueillette, le travail journalier, l’artisanat et dans une moindre mesure l’élevage.

Articulé autour du Cadre de Programmation Pays (CPP) qui définit les domaines prioritaires en matière de collaboration entre la FAO et le gouvernement du Sénégal pour la période 2013-2017, ce Projet de Coopération Technique (PCT) financé par la FAO, à hauteur de485 000 dollars EU, appuiera 12 000 ménages agricoles (soit 120 000 personnes bénéficiaires). Cet appui mettra un accent particulier sur les exploitations tenues par des femmes et vise l’augmentation des rendements de 30% pour le mil, le niébé et le riz et de 40%  pour le maïs. Les zones d’intervention sont les régions de Louga (départements de Louga), de Matam (départements de Matam, de Kanel et de Ranérou), de Saint-Louis (département de Podor), de Tambacounda (département de Bakel) et de Ziguinchor (département de Bignona).

Les résultats attendus de cet atelier portent sur une meilleure sensibilisation des acteurs à travers une approche participative, sur l’adoption et la validation des activités à mettre en place avec les différents partenaires et pour un meilleur relais de l’information auprès des bénéficiaires.

Pour plus d’informations, contactez:

Mouhamed Fall, Communication, FAO Sénégal, Tel : 77 333 09 17, [email protected]

Fatou Diack Diao, Consultante Agronome, FAO Sénégal, Tel : 77 557 96 98, [email protected]