Journée Mondiale de l’Alimentation 2016 : «Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi»
S’adapter au changement climatique avec des modèles agricoles innovants et résilients pour assurer la sécurité alimentaire
Cette année, exceptionnellement, la célébration de la 36e Journée mondiale de l’alimentation (JMA) à Rome, au siège de l’Organisation de Nations Unies pour l’alimentation l’agriculture (FAO), aura lieu le vendredi 14 octobre, au lieu du traditionnel 16 octobre. Au Sénégal, la date et le lieu de la célébration seront déterminés prochainement par le Comité National d’Organisation.
Le thème de cette nouvelle édition, «Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi», s’inscrit en résonance avec la période à laquelle se tiendra la célébration, à savoir juste avant la prochaine Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 22), prévue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, au Maroc. A travers ce slogan, la FAO souhaite faire passer le message de la nécessité d’adapter l’alimentation et l’agriculture au changement climatique, si nous voulons nourrir de manière durable une population mondiale qui ne cesse de croître.
L’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe sont au cœur de l’action de la FAO, qui travaille à renforcer la résilience des populations rurales face aux risques, aux menaces et aux crises, afin d’améliorer leurs moyens d’existence, et lutter ainsi contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Les mesures d’adaptation au changement climatique servent à la fois Au-delà de l’accroissement de la sécurité alimentaire, les mesures d’adaptation servent également à atténuer le changement climatique par la réduction des émissions provenant de l’agriculture, de l’élevage, des pêches ou de la foresterie.
La Conférence des parties sur le Climat, qui s’est tenue à Paris en décembre 2015, a marqué un pas décisif dans la lutte contre les effets du changement climatique, avec l’adoption du premier accord universel sur le climat par les 195 parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). A l’instar des pays en voie de développement, le Sénégal doit aujourd’hui respecter cet engagement et construire un modèle de résilience qui permette à ses producteurs, dont 95% sont issus de l’agriculture familiale, de mieux s’adapter au changement climatique.
Accompagner le Sénégal dans ses engagements
En mars 2016, la Représentation de la FAO au Sénégal et l’Initiative Prospective Agricole et Rural (IPAR) ont organisé la neuvième édition de leurs « Fenêtres sur l’agriculture » sur le thème : « Après la COP21, quelles stratégies d’adaptation au changement climatique pour la sécurité alimentaire au Sénégal ? ». Ce faisant, leur volonté était d’encourager le débat sur le modèle sénégalais de résilience, ainsi qu’un partage de connaissances et d’expériences des différents acteurs dans un contexte d’après COP 21.
Dans son allocution de bienvenue, le Représentant de la FAO au Sénégal, Vincent Martin, a appelé à faire de l’année 2016 une année d’opérationnalisation, en profitant des grands rendez-vous, et notamment de la prochaine Journée Mondiale de l’Alimentation.
De son côté, le Directeur exécutif de l’IPAR, Cheikh Oumar Ba, a souligné que nous sommes entrés dans le temps de l’action. « Les changements climatiques sont là, et il ne faut plus attendre ! ».
Lors de cet échange, des modèles de résilience ont été partagés par les panélistes et les participants ; des recommandations ont également été formulées. Tous ont encouragé les innovations techniques et scientifiques dans les pratiques paysannes, pour les rendre plus efficaces et résilientes au changement climatique.
Voir la synthèse de la neuvième édition des Fenêtres sur l’agriculture
Plus d’informations :
- Sur la Journée Mondiale de l’Alimentation 2016