Centre d'investissement de la FAO

L’Égypte poursuit la mise à niveau de son secteur céréalier

Bakery in Cairo, Egypt
10/09/2020

Le gouvernement égyptien subventionne depuis longtemps le pain baladi, un élément essentiel de l’alimentation égyptienne, fabriqué à partir d’une farine de blé à taux d’extraction de 82 %, dont le blé est acheté dans le pays et à l’étranger. 

Afin de conserver cette garantie et de nourrir sa nombreuse et croissante population, l’Égypte est devenue l’un des plus importants importateurs de blé dans le monde. Elle importe plus de 12 millions de tonnes de blé, un chiffre qui devrait dépasser 15 millions de tonnes d’ici 2028. 

Avec l’appui de la FAO et de la BERD, le gouvernement égyptien continue à améliorer les opérations du secteur céréalier, depuis la conduite régulière d’inspections sanitaires et de contrôles qualité jusqu'à la mise en place de conditions adaptées d'entreposage et de transport. Il s’efforce en outre d’éliminer les goulets d’étranglement dans toute la chaîne d’approvisionnement. Cette approche permet au pays à la fois de gérer avec davantage d'efficacité et de rentabilité ses importants volumes de blé importé et d’assurer la sécurité alimentaire de base et la sûreté des consommateurs.

En 2019, la FAO et la BRED ont collaboré avec le gouvernement égyptien et le secteur privé en tant que courtiers neutres dans le but d’encourager l’élargissement du dialogue public-privé dans le secteur céréalier égyptien.

Au fil du temps, cette concertation a débouché sur des changements importants en matière de réglementations et de politiques, tels qu’une confiance accrue dans les sociétés d’inspection privées sur les ports d’exportation et une transition vers des subventions à la consommation plus ciblées.

L’engagement avec des partenaires publics et privés a amélioré la coordination en matière de mise en quarantaine des végétaux et d’échantillonnage des produits visant à en contrôler la qualité, la sûreté et d’autres aspects, avec pour conséquences un secteur céréalier plus performant et l’augmentation de l'investissement en Égypte. Par exemple, les investissements ont fait passer la capacité publique et privée de stockage des céréales d’environ 4,3 millions de tonnes en 2014 à 6,1 millions de tonnes en 2019. 

Afin de réduire les coûts de transaction, la FAO et la BERD introduisent des certificats phytosanitaires électroniques dans le commerce des céréales égyptien. L’abandon du papier allégera le fardeau administratif du traitement des cargaisons de céréales. Il aidera également l’Égypte à dynamiser ses exportations agricoles en remplaçant près de 200 000 certificats papier par leurs équivalents électroniques. 

Par ailleurs, des discussions en cours, basées sur l'expérience des pays arabes, visent à réduire les coûts financiers des échanges commerciaux et à améliorer l’efficience des appels d’offre relatifs à l’importation de blé.

Photo credit ©FAO/Jordi Vaque
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