Centre d'investissement de la FAO

Une excellente raison d’investir dans les agriculteurs

13/12/2021

Pour transformer nos systèmes agroalimentaires, nous devons transformer les hommes qui les sous-tendent. Les agriculteurs sont de plus en plus souvent confrontés à des changements perturbateurs : depuis la progression rapide des technologies numériques, les exigences rigoureuses en matière de sécurité sanitaire des aliments et l’évolution des choix alimentaires jusqu’au changement climatique et à une pandémie mondiale comme la COVID-19, pour n’en citer que quelques-uns. Afin de ne pas se laisser distancer, les agriculteurs doivent disposer de capacités d’analyse, d’innovation et de réponse renforcées tout en gérant leur activité professionnelle. Mais au cours de la décennie écoulée, l’investissement dans le capital humain agricole n’a rencontré que peu d’attention.

Dans une étude mondiale menée avec l’IFPRI et le programme PIM du CGIAR en 2020, le Centre a démontré l’intérêt majeur que présente l'investissement dans les agriculteurs, notamment les petits exploitants, les femmes et les jeunes. Cette étude a identifié de nombreux programmes de formation formels et informels dans toutes les régions : écoles professionnelles traditionnelles, programmes de certification agricoles, apprentissage, fermes-écoles, partage de connaissances informels entre agriculteurs et groupes sur les réseaux sociaux.

Au Pérou, par exemple, l’équipe s'est intéressée à la manière dont des promoteurs locaux ayant suivi une formation intensive aux questions agricoles partagent avec des ménages de producteurs ruraux à faible revenu leurs connaissances pratiques en matière d’amélioration de la production et d’accès aux marchés. Au Rwanda, le système national de vulgarisation Twigire Muhinzi a institutionnalisé l’approche des fermes-écoles pour améliorer les moyens d’existence ruraux. Et en Inde, des maîtres formateurs certifiés forment des agricultrices rurales à améliorer la productivité, la durabilité et la qualité du lait et du fromage qu’elles produisent.


La FAO, l’IFPRI et l’équipe du programme PIM ont organisé deux webinaires, l’un pour lancer l’étude et approfondir le dialogue sur son thème et l’autre pour en communiquer les principaux résultats et recommandations. L’étude a été enrichie par les contributions élargies de partenaires, dont le Forum mondial pour le conseil rural, l'Unité de la recherche et de la vulgarisation et le Programme stratégique 3 de la FAO.

Investir dans l’éducation rompt le cycle de la pauvreté. Il est crucial de comprendre les besoins des agriculteurs en matière de formation. Une petite équipe technique de la FAO utilise les analyses coûts-avantages, les analyses économiques financières et des indicateurs pour mesurer l’investissement dans le capital humain agricole afin de mieux voir ce qui fonctionne et pourquoi, ainsi que les coûts impliqués.

La FAO est en train de diffuser largement les recommandations de l’étude, les initiatives prometteuses et des notes techniques afin d’aider les investisseurs publics et privés – gouvernements, IFI, banques régionales de développement, organisations de producteurs, entre autre - à renforcer le capital humain agricole dans les pays en développement.

Photo credit ©2020 Alliance of Bioversity International and CIAT/Trong Chinh
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