Centre d'investissement de la FAO

Vers une pêche durable en Gambie

21/02/2024

La hausse de la température des mers, l'acidification, la désoxygénation et la salinité, associées à la surpêche, à la pollution et à la dégradation de l'habitat, pèsent lourdement sur les moyens de subsistance des pêcheurs gambiens. La gestion durable des pêcheries et de leurs écosystèmes - y compris les mangroves - et de l'aquaculture est essentielle pour renforcer la résilience climatique, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de ces communautés.

La FAO a travaillé en étroite collaboration avec le Ministère des finances et des affaires économiques du pays pour développer un projet de pêche durable de 25 millions de dollars des États-Unis, connu sous le nom de PROREFISH, avec un financement de 17,2 millions de dollars du FVC et un cofinancement du FIDA, du Gouvernement et de la FAO. Le Centre a dirigé la conception du projet en collaboration avec le Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l'environnement de la FAO et la Représentation de la FAO en République de Gambie. Près de 168 000 Gambiens devraient bénéficier de ce projet d'une durée de six ans.

Les réponses proposées en matière d'adaptation sont triples. Premièrement, en modernisant les infrastructures de débarquement et de transformation des pêcheries artisanales actuelles, le projet espère réduire les pertes et le gaspillage de poissons tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

Deuxièmement, le développement de la production aquacole peut aider à compenser les diminutions de la pêche de capture induites par le climat. Le projet introduira de nouvelles technologies et techniques pour la production aquacole, y compris la culture des huîtres, la rizipisciculture et les engrais organiques pour l'élevage et la production de poissons.

Troisièmement, les efforts se concentreront sur la restauration des forêts de mangroves dégradées, qui sont des zones de reproduction et des alevinières clés pour de nombreuses pêcheries. Les communautés de dix sites stratégiques seront impliquées dans la restauration des forêts de mangroves en utilisant une approche de «gestion durable des écosystèmes». Cette approche vise à trouver un équilibre entre les besoins humains et les ressources naturelles concurrents sur le long terme, avec des impacts substantiels sur les écosystèmes halieutiques et conchylicoles et sur les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs artisanaux riverains. La restauration de 2 350 hectares de forêts de mangrove devrait permettre de séquestrer environ 238 519 tonnes de CO2e, ce qui aura des avantages connexes en matière d'atténuation.

Les activités de développement des capacités sont conçues pour permettre aux décideurs gambiens et aux communautés de pêcheurs artisanaux de régénérer les écosystèmes, de protéger les infrastructures contre le climat et d'attirer d'autres investissements et initiatives de la part des partenaires de développement et du secteur privé. Les femmes et les jeunes filles sont essentielles pour le secteur – en particulier pour la récolte des coquillages et la manipulation, la transformation et la conservation du poisson. Pourtant, elles sont souvent marginalisées et désavantagées. L'initiative adoptera une approche proactive pour intégrer les femmes dans les processus de prise de décision et leur donner les moyens de participer à l'économie formelle.

Photo credit FAO/Valerio Crespi via Flickr
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