La FAO au Tchad

La FAO accompagne le Tchad dans la reformulation du plan national de développement de l’élevage

Participants à l'atelier @ Madjilem Estelle
05/12/2017

5 décembre 2017, N’DjaménaL’importance de l’élevage dans l’économie tchadienne est indéniable. Néanmoins les investissements et les appuis en faveur des activités pastorales demeurent limités pour le moment. Dans le cadre des initiatives de développement de ce secteur, le Ministère de l’élevage et des productions animales (MEPA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)ont organisé, le 05 décembre 2017, un atelier national de validation technique du Plan national de développement de l’élevage (PNDE 2) pour la période 2018-2021 .En effet, le processus de reformulation PNDE 2 a été enclenché depuis le mois d’août 2017 par une série de consultations  auprès des principaux acteurs à N’Djaména, puis poursuivi par des ateliers régionaux pour la collecte des données auprès des différentes catégories d’acteurs des vingt-deuxdélégations régionales de développement rural (DRDR).

Les interventions de l’élevage sont incluses dans celles du secteur du développement rural. Aussi, les différentes interventions de l’État, menées jusqu’à présent, visant à appuyer le sous-secteur de l’élevage sont restées le produit d’une réflexion menée par des techniciens et autres décideurs, sans une véritable prise en compte des préoccupations réelles des acteurs, ni de leur implication dans l’élaboration des diagnostics, des objectifs et des priorités à mettre en œuvre. À cela, s’ajoutent une absence de vision globale et prospective, une faible cohérence des interventions, ainsi que d’un déficit de concertation entre les principaux acteurs du secteur rural.

Pour faire face aux nouveaux enjeux et défis du secteur de l’élevage, le gouvernement tchadien a élaboré et mis en œuvre le PNDE (2009-2016) dans le cadre global de réduction de la pauvreté au Tchad et de réponses aux attentes des principaux acteurs (éleveurs, commerçants, transformateurs, associations et consommateurs, gouvernement, partenaires techniques et financiers et ONG). Le plan national de développement de l’élevage 2017-2021 est quant à lui le cadre programmatique de mobilisation des ressources et de financement des activités prioritaires du secteur.

Selon le Ministre de l’élevage Mahamat Annadif Youssouf, «le Tchad dispose d’un immense potentiel de développement des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques qui sont à valoriser de manière optimale afin de consacrer le secteur rural comme moteur de la croissance économique, de la lutte contre l’insécurité alimentaire- nutritionnelle et la pauvreté. Toutefois le sous-secteur de l’élevage est confronté aux nombreuses contraintes dont celles d’ordre écologique, démographique et socio-économique ».

Pour Mansour N’Diaye Représentant de la FAO, «L’importance du secteur de l’élevage a été confirmée à travers le récent recensement qui atteste d’un stock stratégique de près de  94 millions de têtes de bétail toutes espèces confondues. Toutefois des challenges doivent être relevés pour disposer d’un  mécanisme de gestion durable du secteur. Ceci touche à tous les domaines y  compris institutionnel, financier, ressources humaines et  matérielles.

La reformulation du PNDE 2 s’inscrit dans le prolongement des efforts entrepris par la FAO, dans le cadre du programme pays (2017-2021) conduit en partenariat avec le gouvernement du Tchad.