La FAO au Tchad

Evaluation des actions de la FAO dans la Région du Lac - Tchad : le représentant, Mansour N’Diaye rencontre les bénéficiaires

©Fao/Brya
14/08/2018

 

Le représentant de La FAO au Tchad, Mansour N’Diaye a effectué une visite de terrain du 25 au 27 juillet 2018 dans la région du Lac pour vérifier l’impact de la mise en œuvre des activités récentes de la FAO et consulter les populations bénéficiaires touchées par les multiples crises socio-économique, environnementales et de sécurité.

« Lire les rapports, c’est bien, mais venir constater soi-même les effets sur le terrain des activités de la FAO c’est encore mieux », telle était la motivation principale du déplacement du premier responsable de la FAO au Tchad dans la région du Lac.  Cette mission s’inscrit aussi dans le cadre d’une tournée récente du Représentant de la FAO dans les parties méridionale et sahélienne du pays respectivement, afin de constater de visu les transformations en cours dans les zones d’intervention de la FAO en faveur des populations locales victimes de la crise agro-pastorale, mais aussi pour les populations réfugiées, retournées et déplacées touchées par la crise liée à Boko Haram.

Dès son arrivée à Bol et après la visite de courtoisie chez le Gouverneur de la Région, Mansour N’Diaye s’est rendu au centre de santé de Bol pour rencontrer les femmes et les enfants bénéficiaires d’un projet de déstockage du bétail et de production de la viande séchée et de la farine de viande destinées à améliorer l’alimentation d’environ 3900 ménages. Ce produit d’origine animale mis à disposition par la FAO, à travers le centre de prise en charge de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, les femmes allaitantes et les femmes enceintes est le résultat d’un processus qui s’inspire d’une tradition bien tchadienne le charmout) pour en faire une base alimentaire saine et capable de stabiliser rapidement le niveau nutritionnel de populations très fragilisées.

Selon le préfet de Bol, représentant le gouverneur de la région du Lac, le projet de déstockage est une réponse adéquate et adaptée aux besoins de cette population dont notamment celle affectée par les conséquences des attaques de groupes extrémistes Boko Haram. Pour lui, le taux de malnutrition des enfants dans cette région est alarmant et nécessite des actions concrètes telles que celles initiées par la FAO pour améliorer l’alimentation des ménages vulnérables.

Mansour N’Diaye, a souligné pour sa part que la FAO est venue appuyer l’effort du gouvernement en particulier dans la création des conditions d’amélioration de la résilience des populations. «Le Tchad peut nourrir les tchadiens. Pour ce faire, la FAO cherche aussi à valoriser localement et durablement le potentiel économique qui existe dans les zones où résident les personnes touchées par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ».

Après avoir encouragé les mères à faire un bon usage de la viande séchée broyée qui est mise à leur disposition pour l’alimentation des enfants et les femmes enceintes, le ton a été donné pour la distribution en différents endroits de la région.

Dans la région du Kanem et du Lac, 3900 ménages bénéficieront de ce produit très populaire obtenu grâce aux projets soutenus financièrement par l’Union Européenne (ECHO) et le Royaume de Belgique

 

Visite des groupements féminins appuyés par la FAO aux alentours de Bol

 

Après le lancement de la distribution de la viande séchée broyée, le représentant de la FAO au Tchad est allé à la rencontre des Femmes de Yakoua, et Koudougou, bénéficiaires des petits ruminants dans le cadre du projet d’appui au renforcement des moyens de subsistance des populations. Une occasion pour les bénéficiaires d’exprimer leur reconnaissance pour les actions de la FAO. « Nous ne pourrions pas nous en sortir si la FAO n’était pas intervenue pour nous aider à disposer des ressources pour subvenir aux besoins de la famille », a dit Achta, la présidente du groupement des femmes de Yakoua.

Le représentant a souligné le courage remarquable des femmes regroupées en associations très dynamiques engagées dans des activités génératrices de revenus.  « Nous continuerons à appuyer vos efforts dans la mesures des possibilités de la FAO et nous comptons aussi sur votre collaboration pour obtenir encore de meilleurs résultats en matière de lutte contre la malnutrition et l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre », a ajouté Mansour N’Diaye.

A Matafo, le représentant de la FAO a rencontré les femmes actives dans l’horticulture et les cultures pluviales afin de recueillir leurs impressions sur l’apport de la FAO. L’échange s’est déroulé dans les lieux d’exploitation ce qui a permis de constater les acquis du projet. Les femmes de Matafo se sont félicitées des effets positifs tant en ce qui concerne, la valorisation de leurs produits agricoles, la sécurisation des terres exploitées avec des clôtures pérennes ; l’augmentation conséquente de leurs revenus financiers et l’atténuation des conflits agriculteurs – éleveurs.

Des doléances sont aussi exprimées par les groupements pour l’amélioration des conditions de travail pour la production maraichère qui va bientôt démarrer. Le premier responsable de la FAO au Tchad a donné des instructions aux techniciens de la FAO pour l’acquisition des matériels et outils sollicités dans le cadre du projet qui est en cours jusqu’en 2019.  Les femmes ont réitéré leur engagement à redoubler d’efforts dans la mise en œuvre des activités en leur faveur pour améliorer leurs conditions de vie et les moyens d’existence.