La FAO au Tchad

Salon Africain de l’Agriculture (SAFAGRI): la FAO et le PAM Présentent des Innovations Technologiques et la Valorisation des Bonnes Pratiques qui Contribuent à Eliminer l’Insécurité Alimentaire et la Malnutrition au Salon Africain de l’Agriculture

©Maria/PAM
18/03/2019

N’DJAMENA, 18 mars 2019 Le Salon Africain de l’Agriculture qui s’est tenu à N’Djamena du 12 au 15 mars, a pour objectif de stimuler les politiques nationales et régionales de transformation des chaines de valeur agricoles, face aux défis économiques, climatiques et sécuritaires.

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont participé à cette rencontre à travers des conférences débats et des ateliers pour présenter des innovations technologiques qui contribuent à éliminer l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Tchad.

Ce 1er Salon Africain de l’Agriculture (SAFAGRI) a donné l’opportunité à la FAO et au PAM, d’informer les délégations des pays membres du Comité Permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), de leurs activités majeures dans le pays.  

Dans le Stand tenu par les deux Agences de Rome le PAM a présenté son projet de cultures hydroponiques, une méthode qui permet de cultiver des plantes sans sol en utilisant des solutions de nutriments minéraux dans un solvant à base d’eau, ce qui constitue une avancée pour les familles vivant dans les zones arides du Tchad. En Algérie par exemple, les réfugiés du Sahara Occidental utilisent cette technique pour produire à la fois du fourrage pour les animaux et les légumes pour la consommation humaine.

Au Tchad, le PAM développe cette culture hydroponique dans la province de Wadi Fira, ciblant des communautés autochtones et réfugiés pour qu’elles produisent du fourrage frais pour leurs animaux.  Pour la Directrice du PAM au Tchad, Nancy Walters, La mise en œuvre de ce projet s’explique par le fait que : "L’Afrique veut développer sa propre résilience alimentaire et agricole. Pour développer une agriculture adaptée aux impacts climatiques et aux dures conditions de l’environnement, nous fournissons un appui technique et logistique au Gouvernement et aux populations les plus vulnérables".

La FAO, pour sa part, a présenté des produits transformés comme la viande séchée et la farine de viande destinées aux enfants malnutris et aux mamans allaitantes, les pierres à lécher comme complément alimentaire pour le cheptel, la production de sésame ; la valorisation de produits comme la viande et le lait de chamelles ; la valorisation de produits forestiers non ligneux comme le miel, le karité, etc.

Pour M. Mansour N’Diaye, Représentant de la FAO au Tchad, les chaines de valeur dans le secteur rural permettent de promouvoir les filières porteuses et d’offrir de réelles opportunités d’emplois pour les jeunes et les femmes, augmentant de fait la contribution de ce secteur à l’économie nationale. Mansour N’Diaye d’ajouter que « La FAO favorise les politiques qui visent l'égalité du genre en milieu rural, spécifiquement celles portant sur l’autonomisation des femmes dans leurs divers rôles. Ceci fait partie des conditions nécessaires à l’atteinte des objectifs de développement durable 1 et 2, relatifs à la lutte contre la pauvreté et la Faim Zéro à l’horizon 2030 ».

La FAO et le PAM ont également présenté dans leur stand, une farine fortifiée obtenue à travers la mise en œuvre d’un projet de production locale d’aliments de compléments fortifiés (PRO-FORT). C’est un projet de développement des chaînes de valeur, mis en œuvre conjointement par la FAO, l’OMS, le PAM et l’UNICEF.

La FAO a participé également aux conférences débats à travers deux thématiques importantes à savoir « Genre et chaine de valeur : défis de l’employabilité dans le secteur du développement rural » et « mécanisation agricole et innovations technologiques pour atteindre l’objectif faim zéro ».

La thématique employabilité des femmes et jeunes dans l’agriculture fait partie des priorités du Tchad et de la FAO. Mansour de rappeler que « les projets de la FAO au Tchad sont mis en œuvre avec des critères de performance précis parmi lesquels l’aspect genre. Cela commence par notre processus interne de validation technique d’un projet qui ne permet pas l’approbation d’un projet si la question du genre n’y est pas prise en compte ».

 

La FAO accompagne également le Tchad pour la mise en œuvre de sa stratégie de mécanisation agricole basée sur trois piliers stratégiques à savoir : l’amélioration des pratiques agricoles à travers une mécanisation adaptée au contexte socioéconomique et biophysique des producteurs ; le renforcement des capacités, l’amélioration de l’accessibilité au matériel agricole au profit des producteurs et le renforcement du rôle du secteur privé dans la chaîne d’approvisionnement du matériel agricole.