La FAO au Tchad

Développement de la Chaîne de valeur viande : le sous-secteur Élevage cherche à se positionner comme moteur du développement économique du Tchad

@Rose Ngo Hongla
17/10/2019

L’élevage pastoral au Tchad représente la deuxième source de revenus après le pétrole. Le bétail fait partie intégrante du patrimoine culturel et social du pays. Rangé souvent comme facteur d’identification et d’appartenance à certaines communautés, le sous-secteur de l’élevage n’en est pas moins pourvoyeur non négligeable de revenus. Selon le recensement général validé en 2016, conduit par le Ministère de l’Élevage et des Productions animales. L’ensemble « Bétail » (caprins, ovins, bovins et camelins) représenterait 73% du cheptel national. Il est estimé à 35 millions d’unités de bétail tropical. 

 Le Gouvernement s’est pendant longtemps concentré sur l’amélioration des systèmes de production, désormais l’heure est à la recherche d’une maitrise de la chaîne de valeur viande par les acteurs tchadiens et tous investisseurs intéressés à accompagner le pays dans cette ambition. Tout comme dans les années précédentes, la FAO joue sa partition en qualité d’Agence Technique, dans la redéfinition des priorités nationales en la matière. L’atelier sur l’Élaboration d’une stratégie de compétitivité de la Chaîne de valeur viande du Tchad qui vient de se tenir à N’Djaména ce 17 octobre 2019 est la première étape d’un programme de Coopération Technique qui a pour objectif principal de promouvoir le secteur de l’élevage au Tchad.

Pour leDirecteur Général du Ministère de l’Élevage et des Productions animales, Fidele Molele Mbaïndingatoloum « Cette démarche doit être préservée et appuyée, en plus de nouvelles initiatives tendant vers la modernisation et l’intensification […] Une fois mise en place, elle permettra également de dégager les opportunités et les propositions d’investissements par le secteur privé et financement à travers les bailleurs de fonds potentiels qui soutiennent le secteur de l’élevage ».

Mansour N’Diaye, Représentant de la FAO d’ajouter, « A l’issue de la mise en œuvre de ce projet, les acteurs de la filière disposeront d’une stratégie de compétitivité de la chaîne de valeur viande traduite dans un plan d’action à court et moyen termes. Des porteurs de projets (investisseurs privés), des opportunités d’emploi essentiellement pour les femmes et les jeunes, sont identifiés et des mécanismes de collaboration avec les pouvoirs publics définis sous forme d’engagements ».

Une « Task-force chaîne de valeur viande » a été mise en place au terme de l’atelier pour accompagner l’équipe de mise en œuvre de ce projet. Le rôle essentiel de la Task-force est d’assurer l'adhésion des parties prenantes, puis fournir des conseils lors de la mise en œuvre du projet. Plus qu’un sous-secteur d’activité, c’est toute une communauté d’acteurs que le gouvernement, la FAO et d’autres partenaires intéressés souhaitent soutenir, pour qu’elle donne une contribution encore plus vigoureuse à l’économie du Tchad.