La FAO au Tchad

La FAO et le gouvernement du Tchad travaillent au renforcement des capacités des institutions gouvernementales et acteurs non étatiques en matière de planification et de mise en œuvre des Contributions Nationales Déterminées (CNDs ou NDCs)

@ FAO/Modestine
20/11/2019

l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche ont organisé à l’hôtel Novotel, un atelier national sur Le renforcement des capacités des institutions gouvernementales et acteurs non étatiques en matière de planification et de mise en œuvre des Contributions Nationales Déterminées (CNDs ou NDCs).

Le changement climatique et ses impacts sont l’un des plus grands défis auxquels l’humanité est confrontée. L’extrême vulnérabilité du Tchad face au changement climatique demande des actions innovantes pour renforcer la résilience des communautés, particulièrement en milieu rural. Le gouvernement de la République du Tchad et la Représentation de la FAO travaillent sur les problématiques majeures liées au changement climatique qui, influencent négativement la production agro-sylvo-pastorale.

Selon Mansour N’Diaye, Représentant de la FAO, la variation des cycles pluviométriques de ces dernières années en générale et celle de 2019 en particulier interpellent sur l’extrême vulnérabilité des producteurs face aux effets du changement climatique.

 La FAO apporte depuis quelques années, sa contribution en soutien aux efforts du gouvernement du Tchad dans plusieurs actions dont notamment, la Stratégie nationale et plan d’action de gestion des feux de brousse, la Stratégie nationale et plan d’action de développement des produits forestiers non ligneux ; la Stratégie et Plan de Développement de la Foresterie Urbaine et Périurbaine de N’Djamena, la formulation d’une Politique Semencière au Tchad et quelques actions en appui à l’Agence de la Grande Muraille Verte, dont celle récemment engagée dans le cadre d’un projet sur l’Agriculture oasienne qui comporte un important volet de fixation des dunes.

Pour Mme Sadié Ousman Daba, Directrice Générale Adjointe du Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche (MEEP), depuis plusieurs années, le Tchad est confronté à des cycles de sécheresses persistantes ou à l’inverse des situations d’inondation. Ces aléas climatiques et l’inadaptation des approches et des pratiques utilisées constituent les principaux facteurs influençant négativement la production agro-sylvo-pastorale.

Pour faire face à tous ces problèmes, le Tchad a mis en place plusieurs politiques et stratégies parmi lesquelles l’initiative de la Grande Muraille Verte au Tchad avec sa stratégie de mise en œuvre, la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique, le schéma directeur des énergies renouvelables, la politique nationale de l’Environnement en cours de finition, ainsi que le programme pays pour le Fonds Vert Climat.

L’atelier national sur Le renforcement des capacités des institutions gouvernementales et acteurs non étatiques en matière de planification et de mise en œuvre des Contributions Nationales Déterminées vise à former les acteurs identifiés pour une  meilleure identification et hiérarchisation des options pour l’adaptation à la variabilité  climatique ; ainsi que les bonnes pratiques agricoles concernant notamment : l’agro écologie, l’agriculture biologique, les pratiques agroforestières et la gestion durable et restauration des systèmes agro-sylvo-pastoraux pouvant accroître la résilience de la production dans le secteur de l’agriculture, des forêts et de l’utilisation des terres. Cette rencontre offre de fait un contexte supplémentaire de préparation du Tchad à la 25 ème session de la Conférence des Parties sur le changement climatique qui va démarrer au début du mois de décembre 2019.