La FAO au Tchad

Agriculture saine, durable et protection de l’environnement :La FAO appuie une étude pilote sur les effets des pesticides agricoles sur la santé humaine et l’environnement

25/07/2017

 

N’Djaména, 25 juillet 2017 – L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture appuie le Ministère de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles dans la réalisation d’une étude pilote sur les effets des pesticides agricoles sur la santé humaine et sur l’environnement. En prélude à cette étude, un atelier multi acteurs est organisé à l’hôtel mercure ce 25 juillet.

 C’est un atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam qui porte spécifiquement sur le suivi des effets potentiels des pesticides sur la santé de l’Homme et sur son environnement.

Le Tchad, pays sahélien dont l’agriculture est soumise aux aléas climatiques et aux dégâts causés aux cultures par les mauvaises herbes, les insectes et les maladies, déploie d’importants efforts pour augmenter sa production et sa productivité agricoles. C’est dans cette optique d’amélioration de la productivité et d’accroissement de la production que l’on constate une augmentation considérable de  l’utilisation des intrants agricoles, notamment des produits chimiques et, particulièrement des pesticides. 

Selon Mansour Ndiaye, Représentant de la Fao au Tchad, « ces produits sont très toxiques pour la santé et l’environnement et il est préconisé de nos jours une utilisation raisonnée  des pesticides car, il faut offrir aux producteurs des possibilités d’atteindre les objectifs de productions notables tout en minimisant les risques phytosanitaires, sanitaires et environnementaux des pesticides pour une agriculture saine et durable ».  Pour le Représentant de la FAO, l’utilisation rationnelle contribuera grandement à assurer la sauvegarde et la préservation de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement.

Mansour Ndiaye ajoute que « FAO s’inscrit dans cette importante ligne directrice de promotion d’une production agricole respectueuse de l’environnement et en collaboration avec des partenaires partageant ce souci, elle s’efforce de développer des outils et des programmes pour aider les pays à une gestion raisonnée des pesticides »

Le secrétaire général du  Ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricole Koiboro Altidjani, représentant le ministre  affirme que le souci de la forte production pour répondre au besoin de la population ne doit pas  faire perdre de vue les dangers que peuvent représenter les pesticides pour la vie humaine et l’environnement. « nous devons nous assurer que l’utilisation des pesticides agricoles obéit aux normes afin d’éviter que les bénéficiaires deviennent des victimes de ces produits », a- t- il déclaré.

En effet, il existe déjà toute une gamme d’outils mis en place sur la question de l’utilisation rationnelle des pesticides agricoles comme la lutte intégrée et l’agriculture de conservation, ciblées sur certains défis de production.  C’est ainsi que le Code international de conduite pour la gestion des pesticides a établit des normes de conduites volontaires pour toutes les entités publiques et privées, liées à la distribution et à l'utilisation des pesticides. Ce code représente la norme pour la gestion des pesticides adoptée par la FAO et l’OMS et acceptée au niveau mondial.

En plus de cela, la FAO, à travers son appui  à la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam, à laquelle le Tchad est partie contractante,  vise à protéger la santé de l’homme et son environnement des effets potentiels de certains pesticides hautement dangereux.

Cette étude pilote permettra d’identifier certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international et de sensibiliser les agriculteurs sur le danger de ces produits dans deux régions du pays, à savoir le Mayo Kebbi et le Salamat.