La FAO au Tchad

Agir contre la malnutrition chez les enfants au Tchad : les Nations Unies appuient la production locale d’aliments de complément fortifiés.

©Fao/Brya E. G
12/04/2018

L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) mettent en œuvre un projet de production locale d’aliments de complément fortifiés (PRO-FORT), pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de 6 à 24 mois dans le Mayo Kebbi.

La malnutrition chez les enfants constitue un souci majeur de santé publique au Tchad. Selon un rapport sur la situation humanitaire au Tchad publié par le Bureau de coordiation des affaires Humanitaires, OCHA, la prévalence de la malnutrition aigüe globale (MAG) au niveau national est évaluée à 13,9% contre 11,9% en 2016. Pour la malnutrition aigüe sévère (MAS), la prévalence dépasse le seuil d’urgence de 2% dans 15 régions du pays.

Face à cette situation et dans le cadre de l’initiative « Pro-Résilience Action » (Pro-Act), la délégation de l’Union européenne au Tchad à accepter de soutenir financièrement, la mise en œuvre du projet de production locale d’aliments de complément  fortifiés pour les enfants de 6 à 24 mois (0,5-2ans). Ce projet permettra de renforcer la résilience des ménages les plus vulnérables en améliorant l’accès, la disponibilité, la stabilité et l’utilisation des aliments de complément à haute valeur nutritive pour les enfants ciblés.

De façon plus spécifique, ce projet – dont l’exécution est confiée aux agences des Nations unies comme la FAO, l’OMS, le PAM et l’UNICEF contribuera à l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants à travers la mise à disposition d’un aliment de complément (farine enrichie) conforme aux normes et standards internationaux. Ce projet est conduit en étroite collaboration avec le gouvernement du Tchad.

Pour la mise en œuvre de ce programme depuis 2017, les communautés locales sont fortement impliquées à travers les faitières et les coopératives basées dans les zones du projet.

La première phase a permis la mise en place et le renforcement des capacités des organisations locales. A travers la FAO, les faitières sont formées sur les bonnes pratiques culturales et des intrants sont mis à leur disposition pour la production du maïs et du niébé, matières premières qui  seront transformées pour la production de la farine enrichie destinée aux enfants de la région du Mayo Kebbi.

De Torrock à Léré en passant par Pala dans le Mayo Kebbi Ouest, la qualité de la production du maïs et du niébé s’est améliorée et le rendement était largement au-dessus du taux normal grâce à ce projet.

Ce projet s’intègre dans les objectifs du développement sanitaire et nutritionnel du Tchad cités dans la Politique Nationale de Nutrition et d'Alimentation (PNNA) et dans le Programme National d'Investissement du Secteur Rural (PNISR) du gouvernement tchadien, qui fait de la lutte contre la malnutrition un axe prioritaire d’intervention pour le développement du pays.