Crise centrafricaine : la 2ème phase d’un appui à la production agricole et animale en faveur des réfugiés, retournées et populations hôtes est lancée.
Dans le cadre du projet d’appui à la production agricole et animale en faveur des réfugiés, retournés et populations hôtes touchés la crise centrafricaine mis en œuvre par la FAO, la ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, le ministre de l’élevage et des productions animales et la représentant de la FAO au Tchad ont séjourné à Goré dans la Nya Pendé en vue du lancement officiel dans le camp des réfugiés de Doholo.
La Banque mondiale renouvelle son financement pour le démarrage des activités de la phase 2 du projet d’appui à la production agricole et animale en faveur des réfugiés, retournés et populations hôtes touchées par la crise centrafricaine pour une durée de 2 ans. C’est dans ce cadre qu’une cérémonie officielle a eu lieu le 3 juillet 2018 au camp des réfugiés de Doholo dans la Nya-Pendé en des autorités locales.
Dans son mot introductif, le représentant de la FAO, Mansour N’Diaye, a rappelé le contexte de ce financement : « La FAO, a répondu à l’appel du gouvernement en lançant plusieurs projets visant à assurer l’autonomisation des réfugiés et/ou retournés de la Centrafrique ainsi que des populations hôtes. Ce présent projet constitue la seconde phase de celui mis en œuvre entre 2015 et 2017 », explique Mansour N’Diaye.
Ce projet a deux volets (agriculture et élevage) et conserve l’esprit de la première phase (2015 – 2017) financée à hauteur de 11 millions US$ soit près de 7 milliards de FCFA et qui a permis de renforcer la résilience de plus 78000 ménages dans le domaine de l’agriculture et d’améliorer substantiellement la situation sanitaire de 2 450 000 têtes du bétail appartenant à plus de 41 800 éleveurs.
Le présent projet, financé à hauteur 6,8 millions US$ soit 3,6 milliard de FCFA, prévoit appuyer 8740 ménages dans le domaine de l’agriculture et 38 000 ménages propriétaires d’environ 1,5 million de bétail.
Les activités supplémentaires prévues dans cette phase 2 du projet vont concourir à atténuer les risques et améliorer la résilience des systèmes alimentaires et agricoles des communautés concernées dans les quatre régions du Tchad à savoir le Logone Oriental, le Mandoul, le Moyen Chari et le Salamat.
Par ailleurs, la FAO met tous les atouts de son côté pour que ce projet contribue durablement à doter les groupements de réfugiés, retournés et populations hôtes bénéficiaires, des moyens d’existence leur permettant à terme, de se relancer dans leur vie active et de retrouver pour eux, leur famille et leur communauté, la dignité qui leur est due.
Les objectifs de lutte contre la pauvreté en milieu rural et de zéro faim à l’horizon 2030 du Tchad que nous voulons, continuent d’être la ligne de mire
La FAO continuera de jouer sa partition en s’alignant sur les objectifs du plan national de développement du Tchad (2017 – 2021) ;
Les domaines prioritaires du cadre de programmation pays 52017 -2021) qui constitue le socle du partenariat Tchad-FAO et sous-entend la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).
Cela passe par une recherche permanente d’adéquation avec le contexte du moment, d’où cette impulsion donnée entre les actions humanitaires et les actions de développement.
Le projet d’appui à la production Agricole et animale en faveur des réfugiés, des retournées et des populations en est un admirable témoignage.