La FAO au Tchad

A Bagasola, les femmes transformatrices honorent l’appui technique reçu de la FAO

©Fao/Brya
17/08/2018

 

Le représentant de La FAO au Tchad, Mansour N’Diaye a effectué une visite de terrain du 25 au 27 juillet 2018 dans la région du Lac pour vérifier l’impact de la mise en œuvre des activités récentes de la FAO et consulter les populations bénéficiaires touchées par les multiples crises socio-économique, environnementales et de sécurité.

 

C’est avec des échantillons de produit animal transformé que les femmes transformatrices de la viande de Bagasola ont accueilli le représentant de la FAO. Elles ont en effet démontré que les formations sur les techniques de transformation et de conservation de la viande qu’elles ont reçues grâce au projet de la FAO sont mises en œuvre pour le bien de leur communauté et leur famille.

C’est pour elles une opportunité de montrer le savoir-faire acquis et d’exprimer leur reconnaissance. Une satisfaction de plus pour Mansour N’Diaye, qui, au-delà des rapports de terrain qui lui parviennent, avait souhaité vivre lui-même l’expérience du terrain en venant à la rencontre de ces femmes. « Je suis venu pour vous féliciter particulièrement pour vos actions pour la réussite de notre projet et l’engagement dont vous faites montre pour combattre la pauvreté dans votre localité », affirme le Représentant.

 Une reconnaissance qui ragaillardit ces femmes et les amène à renouveler leur volonté de continuer la collaboration avec la FAO. « Nous sollicitons plus d’appui technique pour la transformation des autres produits tels que le lait, afin d’augmenter nos revenus pour le bien collectif de la communauté. », déclare Maïnama, présidente du groupement des femmes transformatrices. Maïnama ajoute que « grâce au projet de déstockage, plusieurs femmes vulnérables arrivent à mieux s’occuper de leurs enfants et à améliorer leur alimentation ». Maïnama conclut au nom des autres femmes, en demandant à la FAO de renforcer leurs outils de travail pour plus de résultats.

La crise pastorale, un sujet abordé par les éleveurs à Kousseri 2 par Bagasola

Mansour N’Diaye, est allé à la rencontre des éleveurs installés à Kousseri 2 afin de recueillir des informations sur leurs conditions de travail. Cette population est composée essentiellement d’éleveurs déplacés des îles du Lac en raison de l’insécurité liées aux exactions de Boko Haram.

Malkiné Tchari, représentant des éleveurs a salué l’initiative du représentant de la FAO de venir s’imprégner des réalités de terrain et témoigner leur reconnaissance pour avoir bénéficié du projet de déstockage. « Pour nous, le déstockage a permis de mieux prendre soin du troupeau et de pouvoir disposer des moyens pour les besoins de la famille », explique-t-il. Un avis largement partagé car pour Kirnaï Sinklé, ce n’est pas facile d’aller vendre le bétail sur pieds dans la localité. « Le fait que la FAO vienne sur place acheter les animaux est un énorme soulagement pour sa communauté qui traverse déjà plusieurs difficultés liées à l’insuffisance de pâturage et d’eau pour le bétail d’une part et le difficile accès aux soins pour les animaux d’autre part 

Mansour N’Diaye a engagé un long échange avec les éleveurs. Il leur a proposé des solutions notamment pour la réhabilitation d’un puits et abreuvoir basé sur l’approche « food for work » afin de les aider à améliorer leur condition de travail et la santé de leur bétail.

La visite dans la région du Lac a permis de vérifier le dynamisme des activités de la FAO au Tchad. Tant au niveau des autorités locales que des populations visitées, la FAO continue de jouir d’un grand estime et les attentes placées en elle par les différents interlocuteurs dépassent souvent les modestes moyens d’une Agence Technique. Le savoir- faire des experts de la FAO ; le travail de communication entrepris pour mieux valoriser les bonnes pratiques enregistrées ; l’excellente collaboration entre l’Organisation et les autorités centrales et locales constituent des avantages comparatifs sur lesquels la FAO Tchad entend s’appuyer pour mobiliser davantage de soutiens auprès des partenaires financiers intéressés, permettant ainsi de contribuer à une échelle large aux efforts en cours pour atteindre l’Objectif Faim zéro au Tchad à l’horizon 2030.