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Des Micro-jardins appuyés par la FAO pour répondre à la forte demande du marché

N’djaména - Un nouveau projet d’horticulture urbaine et péri-urbaine financé par la FAO va permettre de répondre en partie à la demande en fruits et légumes, à partir de sites de production situés dans la périphérie de N’Djaména.

Comme dans plusieurs autres pays africains, la chaîne de valeur agriculture est un argument de poids dans la lutte contre l’insécurité alimentaire au Tchad. Selon une analyse comparative et des projections menées par la FAO contenues dans la revue « l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture, tendances et défis », d’ici 2050, l’apport énergétique en fruits et légumes par habitant dans les pays à revenus faibles et intermédiaires se situe en moyenne autour de 1500 kcal contre 3500 Kcal dans les pays à revenus élevés.

 L’activité agricole représente un grenier d’opportunités d’emplois et d’insertion socio-professionnelle pour les populations en particulier, les jeunes et les femmes.  En zone urbaine et péri-urbaine, les cultures maraichères permettent une optimisation de l’espace urbain, une diversification de la productivité et des sources de revenus de la production. Le projet situé à Amnaback vient répondre aux problèmes d’approvisionnement en eau et de fourniture d’intrants agricoles pour une production horticole adaptée au climat sahélien

Située à 10 Km de N’Djaména dans le 9ème arrondissement, la coopérative d’AMNABACK a déjà bénéficié d’un appui multiforme. L’association offre une superficie de 50 hectares entièrement dédiée aux cultures maraichères dans le cadre de ce nouveau projet qui relève de la Coopération technique de la FAO.

 A grand renfort de vulgarisation sur les habitudes alimentaires, en plus des céréales, l’horticulture constitue une partie essentielle du régime alimentaire des populations tchadiennes pour qui la tomate, le gombo, les carottes, les choux, les concombres, les aubergines etc.. font désormais partie du quotidien. Des exploitations de diverses tailles sont visibles le long des rives du fleuve Logone. Des organisations de producteurs structurées et expérimentées vont bénéficier de formations adéquates en techniques culturales en lien avec la production, la collecte des eaux de pluie, de micro jardinage et le partage d’expériences positives dans la filière horticole et d’adaptation au changement climatique.

Pour Mahamat Sorto, Chargé de Programme à la FAO :  “ Le Tchad est un pays producteur de produits maraichers et fruitiers. Les marchés et les supermarchés en milieu urbain sont remplis de fruits et légumes contribuant ainsi à une diversification dans l’alimentation des populations ”.

Un pays en quête d’autosuffisance alimentaire

L’assistance fournie par la FAO répond aux besoins exprimés par le Gouvernement via le Ministère de la Production, de l’irrigation et des équipements agricoles, en vue de créer un environnement favorable à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement des filières agro-sylvo-pastorales. 

Pour le Dr Abderamane Mahamat Abdel-Aziz, Directeur Général du Ministère de la Production, de l’Irrigation et des équipements agricoles, représentant Mme la Ministre du MPIEA : « Les cultures horticoles sont très importantes au Tchad, ce sont des cultures essentielles au régime alimentaire de nos populations. Cependant, bien qu’importante, la consommation actuelle des fruits et légumes par la population est faible » Il poursuit en disant que : « Les contraintes climatiques, techniques, organisationnelles, économiques et financières constituent les défis majeurs au développement de ce secteur »

Grâce au travail de la FAO, ces cinq dernières années, l’horticulture urbaine et péri-urbaine (HUP) s’est intensifiée.  La production et la consommation des produits de qualité, l’apprentissage de nouvelles habitudes alimentaires équilibrées qui complètent l’apport des repas locaux en céréales ou en protéines sont quelques aspects de la lutte contre la malnutrition

L’adaptation au changement climatique , la promotion de la santé des populations et la prévention des maladies chroniques font partie des missions de la FAO.  De 2015 à 2017, l’organisation a conduit et exécuté un projet sous-régional de développement de l’horticulture urbaine et péri-urbaine dans six pays d’Afrique Centrale, dont le Tchad, baptisé « Renforcement de la sécurité alimentaire en milieu urbain d’Afrique Centrale à travers une meilleure disponibilité de la nourriture produite localement ».

A cause de la dynamique démographique et de l’exode rural, la demande locale pourrait doubler dans les prochaines années.

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