Les trois piliers du mandat global de la FAO sont aujourd’hui d’une grande actualité.

Il s’agit:

A.  d’assurer des modes de consommation et de production durables et un développement rural bénéficiaire pour tous. Les systèmes de production et d’approvisionnement des aliments et produits agricoles doivent être plus efficaces, plus inclusifs aussi, qu’ils soient locaux, régionaux ou mondiaux. Les inégalités doivent être réduites (zones urbaines/rurales, pays riches/pauvres, hommes/femmes). Les systèmes agroalimentaires doivent continuer à évoluer pour être plus résilients et durables dans un environnement économique, social et naturel en forte mutation;

B.  de mettre fin à la faim, d’assurer la sécurité alimentaire pour tous et d’améliorer la nutrition sous toutes ses formes;

C.  de protéger, restaurer et promouvoir l'utilisation durable des écosystèmes terrestres et marins et de lutter contre le changement climatique.

En Tunisie, et en collaboration avec le gouvernement, le secteur privé, la société civile et la recherche, la FAO a durant ces 5 dernières années (2016-2020) priorisé les types d’interventions suivantes:

1.   L’appui à l’élaboration de politiques, de stratégies et d’études relatives au développement agricole, y compris la pêche et les forêts, et à la sécurité alimentaire ;

2.   Le transfert de techniques et de technologies à travers la mise en œuvre de projets et de programmes de terrain ;

3.   La prévention et lutte contre les maladies et nuisibles tels que le criquet pèlerin, les maladies animales et des plantes avec un rôle important dans la coordination entre les pays pour les fléaux à caractère transfrontalier ;

4.   Le renforcement des capacités nationales et la mise en œuvre de programmes de sensibilisation et de plaidoyer relatifs à la bonne gouvernance des ressources naturelles, l’égalité des sexes et le soutien aux jeunes;

5.   L’appui à la mobilisation de ressources financières auprès des bailleurs de fonds et des mécanismes internationaux tels que le Fond Vert Climat et le Fond pour l’Environnement Mondial.

-   L’établissement du Codex Alimentarius, en collaboration avec l’organisation mondiale de la santé, et qui constitue une référence mondiale pour les pays en matière des normes alimentaires pour garantir une alimentation saine pour tout le monde

-    L’établissement du Traité international sur les ressources phyto-génétiques pour l'alimentation et l'agriculture , premier instrument international juridiquement contraignant à reconnaître le droit des agriculteurs et met en place un système multilatéral d'accès et de partage des avantages dérivant des cultures concernées par le traité 

-     L’établissement du Comité de la Sécurité Alimentaire Mondiale (CSA), principal forum mondial sur la sécurité alimentaire et la nutrition

-     L’éradication de la peste bovine dans le monde, en collaboration avec l’organisation mondiale de la santé animale

-     L’élaboration directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, qui constituent une référence mondiale en matière de gouvernance pour l’administration des ressources naturelles et en améliorer l’accès au profit de tous. 

-     L’élaboration du. code de conduite pour une pêche responsable, pour lutter contre la pêche illicite, non réglementé et non déclarée et éviter la surpêche dans le monde.

-  La mise en place de l’approche champs écoles paysans pour l’agriculture biologique, la certification, la conservation. Ce travail a été réalisé à travers l’élaboration de la première stratégie nationale en la matière, d’un  plan d’action, de l’élaboration des manuels techniques et d’un renforcement des capacités nationales en la matière.

-  Un appui à la mise en place d’un système de contrôle des produits de qualité liée à l’origine, à travers l’élaboration de textes juridiques d’application de la loi relative aux appellations d’origine contrôlée et appui à la publication de deux arrêtés de reconnaissance pour les indicateurs de provenance « Grenade de Gabès » et « Pomme de Sbiba » 

-   L’élaboration de la première stratégie nationale des services vétérinaires 2020-2030, qui englobe outre la dimension de lutte contre les maladies animales, un axe de protection de la santé publique vétérinaire et un axe de promotion des échanges commerciaux des animaux et des produits d’origines animales.

-  La promotion des microentreprises forestières basées sur la valorisation des produits forestiers non ligneux, à travers le renforcement des capacités dans la société civile en termes d’organisation, de production, et de commercialisation de ces produits. La méthode « Analyse et Développement de Marché (ADM) » a été promue en Tunisie. Le cadre juridique et institutionnel a été amélioré et un projet d’amendement du code forestier a été préparé.   

-    L’analyse des pertes et du gaspillage alimentaire dans les filières alimentaires du lait et des céréales. Cette intervention, première du genre dans le pays, a permis un renforcement de capacités nationales sur la méthodologie d’estimation des pertes, une meilleure organisation des filières et un plaidoyer national sur l’importance de réduire les pertes et les gaspillages dans un contexte de rareté des ressources naturelles 

L’appui à la reconnaissance de trois sites classés « Système ingénieux du patrimoine agricole mondial » (SIPAM) en Tunisie. Ces sites représentent non seulement des paysages naturels superbes, mais également des pratiques agricoles qui génèrent des revenus dans les zones rurales tout en maintenant la biodiversité, des écosystèmes résilients, et une combinaison unique de traditions et innovations. Voir : L'Oasis historique de Gafsa ;  Les jardins de Djebba El Olia ; Systèmes culturaux en Ramli dans les lagunes de Ghar El Melh