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1. Les mesures sanitaires et phytosanitaires répondent au principe bien connu selon lequel "mieux vaut prévenir que guérir". Toute défaillance dans lapplication des directives sanitaires pertinentes peut mener à des jugements négatifs sur les produits tels que "contaminés", "nocifs", "rappelés". De tels jugements ont été appliqués ces dernières années à divers fruits frais et jus de produits autres que les agrumes, avec des préjudices financiers importants pour les compagnies et la perte de marchés dexportation pour les fruits frais. La confiance des consommateurs et des autorités sanitaires nationales dans les agrumes frais et transformés est la condition essentielle pour un commerce viable et grandissant de ces produits.
2. Le commerce international des agrumes a connu une longue période relativement exempte de problèmes dordre sanitaire ou phytosanitaire. Un optimisme excessif nest toutefois pas de mise, de même quil convient de se garder de toute apathie. Les questions sanitaires et phytosanitaires revêtent une extrême importance pour cette industrie, importance qui est probablement appelée à croître dans les prochaines années.
3. LAccord de lOMC sur lapplication des mesures sanitaires et phytosanitaires couvre toutes les mesures sanitaires et phytosanitaires qui peuvent, directement ou indirectement, affecter le commerce international. LAccord SPS réaffirme le droit des Membres de lOMC de prendre leurs propres mesures sanitaires et phytosanitaires pour la protection de la santé et de la vie des personnes et des animaux ou pour la préservation des végétaux à condition que celles-ci:
LAccord SPS favorise donc, aux fins de lélaboration et du maintien de mesures SPS, un processus décisionnel cohérent et transparent, qui devrait à son tour empêcher la prise de décisions arbitraires.
4. LAccord SPS reconnaît limportance dune harmonisation des normes à léchelon international afin de réduire au minimum, voire déliminer, le risque que celles-ci ne constituent un obstacle au commerce. Dans un souci dharmonisation, lAccord SPS indique les normes, directives et recommandations internationales de trois organisations, à savoir la Commission du Codex Alimentarius, lOffice international des épizooties et la Commission des mesures phytosanitaires, instituée aux termes du Nouveau texte révisé de la Convention internationale pour la protection des végétaux (IPPC), comme les mesures préférentielles pour adoption par les Membres de lOMC. Les Secrétariats de la Commission mixte FAO/OMS du Codex Alimentarius et de lIPPC sont basés à la FAO.
5. Lharmonisation des réglementations et la transparence dans la formulation et lapplication des normes SPS produiront des bénéfices à court et à long terme autant pour les exportateurs que pour les importateurs. Ces bénéfices ne se manifesteront toutefois pas sous la forme dune libéralisation instantanée du commerce accompagnée de débouchés commerciaux immédiats. Il sagira plutôt dune réforme du système de commercialisation visant à offrir aux Membres une protection contre toutes mesures arbitraires.
6. Lun des avantages immédiats est linstitution de Points dinformation, auprès desquels les pays ont la possibilité de prendre connaissance des réglementations actuelles et projetées dun partenaire commercial. Ils peuvent également demander des renseignements concernant les procédures dévaluation des risques et les facteurs pris en considération pour lélaboration des réglementations. Par ailleurs, le système de notification permet aux Membres de lOMC de communiquer à dautres Membres leur intention de réviser leurs réglementations si les modifications projetées sécartent des normes internationales (ou sil nen existe pas) et/ou lorsquelles risquent davoir un effet sensible sur les échanges commerciaux avec dautres Membres. Ce processus réserve le droit de présenter des observations sur les changements projetés et de solliciter une consultation sur les observations faites. Un Membre qui apporte des modifications à ses réglementations ne peut se soustraire à la consultation requise.
7. Un des principaux avantages du système de lOMC est doffrir aux pays un système neutre pour le règlement des différends en cas de désaccords concernant des mesures sanitaires et phytosanitaires. Il sagit dun processus en deux étapes. La première prévoit que les pays concernés se consultent pour tenter de régler leur différend. Un pays peut demander à ce que la question soit portée devant le Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires. Ce dernier a notamment pour fonction dencourager et de faciliter des consultations ou des négociations spéciales entre les Membres sur des questions sanitaires et phytosanitaires. Si le différend ne peut être réglé par une consultation, le pays concerné peut alors passer à la deuxième étape et demander à lOrgane de règlement des différends de lOMC de constituer un groupe spécial chargé dexaminer la question.
8. A titre dexemple, si un produit dun pays exportateur répond aux normes internationales mais que le droit dentrée lui est néanmoins refusé, le pays exportateur peut activer la procédure de règlement des différends de lOMC. Il devra en premier lieu présenter des arguments suffisants démontrant que la mesure SPS appliquée par le pays importateur nest pas compatible avec lAccord SPS. Le Groupe spécial prendra alors une décision prima facie sur la question. Si celle-ci est favorable au pays exportateur, la charge de la preuve reviendra au pays importateur qui devra réfuter les assertions du pays exportateur.
9. Un pays peut également tenter de résoudre le litige en recourant aux procédures de règlement des différends de lIPPC. Ce processus est complémentaire de la procédure de lOMC et nempêche en aucun cas le pays de soumettre la question à cette Organisation. Comme prévu par la procédure de lOMC, les pays intéressés sont invités à se consulter dans les plus brefs délais en vue de régler le différend. En revanche, les recommandations formulées par le Comité éventuellement désigné à cet effet au titre de lIPPC nont pas un caractère obligatoire pour les parties.
10. Les mesures phytosanitaires ont pour objectif de protéger les végétaux dun pays contre tout risque lié à lentrée, à létablissement ou à la diffusion dorganismes nuisibles. Entrée en vigueur en 1952, lIPPC a été amendée en 1979, puis révisée en 1997. Le Nouveau texte révisé de lIPPC laisse apparaître ses liens avec lOMC par le truchement de lAccord SPS. Adopté par la Conférence de la FAO en novembre 1997, il attend actuellement dêtre ratifié par les signataires de lIPPC et est ouvert à ladhésion des Etats nayant pas signé lIPPC. Le Nouveau texte révisé établit notamment une Commission des mesures phytosanitaires qui aura entre autres fonctions celle délaborer des normes internationales touchant les mesures phytosanitaires.
11. LIPPC invite les pays à mettre en place une organisation
nationale de protection des végétaux (ONPV). Le Nouveau texte
révisé de lIPPC en décrit les fonctions, à
savoir:
12. Pour entraver le moins possible le commerce international, lIPPC
demande aux pays, dans lexercice de leur pouvoir de réglementer
lentrée de végétaux et de produits
végétaux, de sengager notamment à:
13. LIPPC assure laccessibilité du processus décisionnel en demandant aux pays de communiquer et de publier, à lintention de la FAO, des organisations régionales de protection des plantes et de tous les pays directement intéressés, des informations sur les questions susmentionnées.
Pour lexportation de produits agricoles frais et de matériel
végétal, agrumes compris, vers des pays appliquant des normes
très rigoureuses, linfrastructure nécessaire est la suivante:
Il est nécessaire que les exigences du pays importateur soient
satisfaites. Aussi lONPV du pays importateur pourra-t-elle procéder
à des contrôles afin de:
14. LONPV du pays exportateur doit donc avoir ses propres systèmes de contrôle afin de vérifier que les procédures de production et de certification permettent effectivement de satisfaire aux exigences du pays importateur.
15. En bref, pour répondre aux conditions requises par un pays importateur, la coopération entre lautorité gouvernementale du pays exportateur et les exportateurs et producteurs est essentielle. Ces groupes doivent mettre au point des mécanismes adéquats et efficaces pour que lONPV dun pays importateur puisse avoir confiance dans les systèmes de production et de certification. La procédure de certification doit prévoir des contrôles de conformité afin que seuls les agrumes répondant aux conditions requises soient exportés. Sans une infrastructure appropriée et le concours des autorités et du secteur concerné, il est peu probable que les exigences phytosanitaires puissent être satisfaites.
16. Des efforts supplémentaires doivent être déployés dans le domaine phytosanitaire. Il sagit en effet:
17. Les spécifications sanitaires mettent en jeu des normes concernant linnocuité et la qualité des produits alimentaires. Le Codex Alimentarius FAO/OMS, en tant quorganisme reconnu par lOMC pour lélaboration de normes alimentaires, établit des normes, des codes de pratique pour la fabrication et dautres lignes directrices, dans le but de protéger la santé des consommateurs et de mettre un terme aux pratiques déloyales dans le commerce international, notamment pour les agrumes et les jus dagrumes. Le concept dinnocuité des aliments embrasse lutilisation des additifs, les médicaments vétérinaires, les résidus de pesticides, les contaminants, les méthodes danalyse et déchantillonnage et les codes dusages et lignes directrices en matière dhygiène.
18. Le Codex Alimentarius a publié une série de normes concernant les agrumes, en particulier les suivantes: 15-1981 pour les pomelos en conserve; 68-1981 pour les mandarines en conserve; 80-1981 pour la marmelade dagrumes; CAC/RCP 2-1969, Code dusages en matière dhygiène pour les fruits et légumes en conserve; 64-1981 pour le concentré de jus dorange; et 45-1981, pour le jus dorange conservé exclusivement par des procédés physiques. La vingt-troisième session de la Commission du Codex Alimentarius (juin 1999) se penchera, pour adoption, sur des projets de normes Codex concernant le lime, le lime du Mexique et les pomelos. Le Comité du Codex sur les fruits et légumes frais, dont le gouvernement hôte est le Mexique, sapprête également à élaborer des projets de normes Codex pour les pamplemousses et les oranges.
19. En raison de la grande importance que revêtent les résidus
de pesticides pour le commerce des fruits frais, la section ci-après
est consacrée aux réglementations pertinentes. Les résidus
de pesticides sont réglementés dans le but doffrir à
la société et à lenvironnement une protection
maximale contre les risques découlant de lutilisation des
pesticides, tout en limitant au maximum les entraves au commerce. Les limites
maximales de résidus (LMR) sappliquent aux produits locaux et
importés. Létablissement dune LMR relève
dun processus complexe qui comporte essentiellement les
éléments suivants:
20. Comme les LMR varient dun pays à lautre, les accords SPS tentent de faciliter le commerce en fixant des règles pour létablissement des normes.
21. Pour traiter de façon pertinente la question des résidus de pesticides, le pays doit disposer dun système de réglementation lui permettant détablir des LMR et de les mettre en application. Ainsi, les pays exportateurs doivent instituer des organismes privés ou gouvernementaux chargés de:
22. Résoudre les problèmes liés aux résidus de pesticides nest pas chose aisée et requiert des ressources importantes. LAccord de lOMC reconnaît que les pays en développement peuvent rencontrer des difficultés pour se conformer aux mesures SPS internationales, du fait de leurs ressources limitées. Aussi un traitement spécial et différencié est-il réservé aux pays en développement afin de leur accorder des délais plus longs pour satisfaire aux conditions requises. Les pays en développement ont ainsi un délai de six ans pour répondre à leurs obligations, délai qui est porté à dix ans pour les pays les moins avancés. Les pays exemptés nont à fournir aucune justification scientifique pour les spécifications sanitaires ou phytosanitaires avant la fin de la période dintroduction graduelle.
23. Le processus Codex a établi une liste de LMR pour les agrumes. Cette liste qui est présentée en annexe au présent document, est extraite du volume 2B de lédition révisée 1996 du Codex Alimentarius.
24. Dans un effort concerté, les exportateurs et les importateurs ont mis au point trois grandes stratégies pour faire face aux problèmes sanitaires et phytosanitaires inhérents au commerce international des produits horticoles, qui peuvent être ainsi synthétisées: 1) zones exemptes de maladies et régions à faible risque; 2) interceptions renforcées aux points dentrée; et 3) programmes dacceptation préalable.
25. Le concept de base est que les pays aient la possibilité dexporter des produits provenant de zones jugées exemptes ou à faible prévalence dune maladie spécifique, même si la maladie ou lorganisme nuisible en question est présent ailleurs dans le pays. Cette approche constitue une reconnaissance du caractère régional de bien des produits alors que par le passé les pays devaient être à risque zéro sur lensemble de leur territoire. La charge de prouver quune zone ou une région est exempte de maladies, incombe au pays exportateur, bien quil nexiste aucune méthodologie formelle pour la reconnaissance des zones exemptes de maladies.
26. En 1995, après une longue campagne et dimportants investissements pour le lâcher de mouches stériles pour lutter contre la mouche méditerranéenne des fruits, Ceratitis capita, le Chili a été déclaré exempt de cet insecte. Pour les exportateurs chiliens, labsence de contrôles phytosanitaires et de traitements par fumigation pour les fruits en provenance du Chili représente une économie de coût considérable et lon estime à 500 millions de dollars E.-U. la progression possible des exportations totales de fruits entre 1995 et 2000.
27. Pour reconnaître comme telle une zone exempte de maladies, les exportateurs doivent pouvoir compter sur une solide infrastructure, car le processus de vérification est lent et coûteux, tandis que de leur côté les importateurs doivent être assurés que les régions ou zones déclarées exemptes le demeureront. Dans le cas des agrumes, il sera nécessaire de recueillir des données pendant une année, à partir du moment où il est proposé de considérer une région comme exempte de maladies. Les pays importateurs coopèrent souvent étroitement à ces efforts, dont ils supportent partiellement les coûts, car cela leur permet de réduire au minimum les poussées épidémiques imprévues dans leurs propres zones de culture. Les pays exportateurs permettent souvent aux pays importateurs denvoyer leurs propres inspecteurs pour évaluer sur place la situation et vérifier les programmes de réglementation et les méthodes de contrôle phytosanitaire mis en place.
28. Les pays importateurs peuvent recourir à cette solution pour empêcher lentrée sur leur territoire de produits infectés. Si un produit est intercepté et que la présence dagents vecteurs dune maladie y est décelée, il pourra alors être réexporté, fumigé ou bien détruit. La réexportation peut se faire vers le pays dorigine ou vers un pays importateur ayant des normes moins rigoureuses à cet égard. Le bromure de méthyle est le fumigant employé habituellement, bien quil tende à raccourcir la durée de conservation à moins de procéder à basses températures contrôlées. Ainsi par exemple, les oranges, les mandarines, les pomelos et les citrons peuvent subir une fumigation au bromure de méthyle aux points dentrée dans les Etats-Unis si une maladie visée par la réglementation phytosanitaire est détectée.
29. En soi, le bromure de méthyle ne constitue pas un problème SPS, mais plutôt une préoccupation écologique car il est considéré comme un destructeur dozone et fait lobjet dun programme dabandon graduel dici 2001 dans les pays développés et 2010 dans les pays en développement. Dautres méthodes de remplacement sont envisagées, notamment les bains antiparasitaires, la phosphine, lentreposage en atmosphère contrôlée, le réchauffement à la vapeur, limmersion en eau chaude, le traitement par soufflerie dair chaud, les traitements par le froid, le polywrapping, lenrobage des fruits et lirradiation.
30. En prévoyant une inspection et un traitement spécifiques des produits dans les pays exportateurs, et ce avant leur expédition, les programmes dacceptation préalable évitent des conflits potentiels et des pertes financières aux points dentrée. Ainsi par exemple, le Service APHIS dinspection de santé animale et végétale du Département de lagriculture des Etats-Unis, a travaillé en collaboration avec bon nombre de pays dAmérique latine pour mettre au point des programmes concernant les mesures à prendre pour sassurer quune marchandise exportée est bien exempte de parasites et de maladies. Lavantage pour les exportateurs est que le processus dinspection sen trouve ainsi accéléré tandis que les coûts relatifs aux traitements en entrepôts frigorifiques en sont réduits. Ils payent les services dinspection APHIS par le truchement de fonds fiduciaires. Concernant les agrumes, des programmes dacceptation préalable existent aux Etats-Unis pour les oranges Unshu provenant du Japon, pour les mandarines produites dans la République de Corée, pour les agrumes venant du Mexique (traités par fumigation ou provenant de zones exemptes) et pour les citrons, les clémentines et les oranges Valencia dEspagne. Dans le cas du Chili, avec une planification et des investissements stratégiques attentifs pour une recherche orientée, le pays a réussi à obtenir un allègement de nombreuses spécifications et cela grâce à des antécédents témoignant dexpéditions sans problèmes et de lobservation des réglementations imposées par les importateurs.
31. Face à lévolution des problèmes relatifs aux pesticides et à linnocuité des aliments, et au perfectionnement des capacités danalyse et dessai, les importateurs sont amenés à adopter de nouvelles procédures. Ainsi par exemple, on procède actuellement dans la CE à un exercice de surveillance portant sur les LMR pour les oranges importées. Sur la base de cette analyse, il pourra être décidé de supprimer ou de modifier ces limites, ou bien de changer les procédures dinspection aux points dentrée. La CE effectue cette surveillance en continu à partir dimportations différentes.
Résidus de pesticide à
analyser Acéphate Bénomyl, groupe Chlorpyriphos Chlorpyriphos-méthyle Deltaméthrine Manèbe, groupe Imazalil Iprodione Méthamidophos Perméthrine Vinclozolin Lambda-cyhalothrine Métalaxyl Méthidathion Pirimiphos-méthyle Thiabendazole Diazinon Endosulfan Mécarbame Triazophos |
LMR (mg/kg) Oranges 1 5 0,3 (a) 0,05* 2 5 0,02* 0,2 0,5 0,05* 0,02* (b) 2 1 6 0,5 1 2 (b) |
* Indique une limite de détermination analytique inférieure
(a) Limite de détermination analytique inférieure appropriée
à compter du 1er janvier 1998, sauf adoption
dune autre limite
(b) Aucune LMR fixée au niveau de la Communauté européenne
Source: Journal officiel des Communautés européennes, 9.12.97,
L337/16.
32. Une autre question pèse sur les échanges de produits horticoles, à savoir la préoccupation grandissante des pays importateurs concernant le risque de contamination par bactéries microbiennes et toxines dorigine naturelle potentiellement dangereuses pour la santé. Les produits frais sont considérés comme des vecteurs dagents pathogènes. Aux Etats-Unis, par exemple, 64 foyers de maladies causés par des intoxications alimentaires véhiculées par les fruits et les légumes, accompagnés de décès, ont été enregistrés entre 1988 et 1992. Bien quil nait pas été démontré clairement que les risques pour la santé dérivant dune contamination microbienne sont majeurs avec les produits importés quavec les produits locaux, en octobre 1997 les Etats-Unis ont toutefois proposé une loi permettant à lOffice de contrôle des médicaments et des produits alimentaires (FDA) dinspecter les pratiques des autres pays en matière dinnocuité des aliments et de cesser toute importation de fruits et légumes provenant de pays ne répondant pas aux normes américaines. Le gouvernement des Etats-Unis, avec le concours de la communauté nationale et internationale, sest donné environ un an pour mettre au point des lignes directrices pour de bonnes pratiques de culture et de production de fruits et légumes.
33. A long terme, lharmonisation des mesures sanitaires et phytosanitaires devrait profiter au commerce des agrumes frais. Des ajustements seront dautre part demandés par les pays exportateurs, notamment dans leurs efforts pour une élimination progressive des méthodes de traitement habituelles prévoyant lemploi de bromure de méthyle, et la mise au point de solutions de remplacement, vu lintérêt accru porté à lenvironnement. De lavis général, si les interdictions relatives au bromure de méthyle entrent en application sur les marchés des pays développés, les importations dagrumes traités au bromure de méthyle ne seront plus autorisées. Cette situation risque de poser de sérieux problèmes à bien des pays en développement, surtout si les coûts encourus pour lobservation des normes SPS (y compris les investissements dans de nouvelles installations de traitement, etc.) lemportent sur les bénéfices, en cas dexportations peu volumineuses.
34. De nombreux facteurs sont à prendre en compte pour des exportations efficaces dagrumes. Après avoir pris connaissance des spécifications sanitaires et phytosanitaires les plus récentes du ou des pays importateurs potentiels, lexportateur ou lONPV du pays exportateur doit déterminer si les procédures habituelles, ou autres méthodes garantissant un niveau de protection équivalent, peuvent être mises en place pour garantir la conformité du produit aux conditions requises. Quelles que soient les conditions dimportation, mises à part les plus élémentaires, lobservation des spécifications phytosanitaires requiert des efforts, un savoir-faire et des frais considérables. Considérant les avantages nutritionnels des agrumes, les perspectives sont prometteuses. Toutefois, pour pouvoir en tirer le meilleur profit, il est essentiel que ces fruits soient sans risques et propres à lalimentation humaine.
35. Compte tenu des tendances nouvelles enregistrées dans de nombreux pays pour ce qui concerne linnocuité des aliments frais et les limites de résidus appliquées aux agrumes importés, les délégués pourront, sils le souhaitent, demander au Secrétariat de suivre lévolution de la situation pour en référer au Groupe. Dautre part, vu limportance de la question de lélimination graduelle du bromure de méthyle, le Groupe pourra demander à avoir des informations précises et à jour sur ce point à loccasion de sa prochaine réunion.
Résidus Captane Carbaryl Chlorfenvinphos Chlorpyriphos 2,4-D Diméthoate Ethion Fénitrothion Fenthion Ion Bromure Malathion Mévinphos Monocrotophos Phosalone Phosphamidon Thiabendazole Trichlorfon Cyhexatine Bromopropylate Thiophanate-méthyle Chinométhionate Chlorothalonil Pririmiphos-méthyle Méthomyl Pirimicarbe Phosmet Oxyde de Fenbutatin Imazalil Propargite Guazatine Aldicarbe Cyperméthrine Fenvalerate Perméthrine Mécarbame Oxamyl Phentoate Azocyclotin Diflubenzuron Isofenphos Méthiocarbe Métalaxyl Clofenfenzine Heptachlore |
LMR 15 (provisoire) 7 1 0,3 2 2 2 2 2 30 4 0,2 0,2 1 0,4 10 Traitement après récolte 0,1 2 5 10 Traitement après récolte 0,5 5 2 1 0,05 (à la limite de détermination ou à proximité) 5 5 5 Traitement après récolte 5 5 Traitement après récolte 0,2 2 2 0,5 2 5 1 2 1 2 0,05 (à la limite de détermination ou à proximité) 5 Traitement après récolte 0,5 0,01 |
Source: Codex Alimentarius FAO/OMS, Volume 2B, édition révisée 1996.