COMITÉ DES PRODUITS

GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LES AGRUMES

Douzième session

Valence (Espagne), 22-25 septembre 1998

LE MARCHÉ DES TANGERINES [ Dans ce document, le terme ‘tangerine’ désigne les différents types de mandarine (clémentines, satsumas, etc.)] AUX ÉTATS-UNIS: SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES À MOYEN TERME



I. INTRODUCTION

1. Conformément aux instructions du Groupe d’attacher une priorité élevée au suivi de la situation et aux perspectives des marchés émergents des agrumes, ce document résume les aspects les plus importants de la situation actuelle et les perspectives à moyen terme du marché des tangerines aux Etats-Unis (E.-U.). Bien que ce marché soit restreint dans l’absolu, il est en rapide expansion depuis quelques années et il a donc tout le potentiel nécessaire pour absorber un volume supérieur d’importations de tangerines. Il s’agit également d’un marché potentiel pour les exportations d’agrumes de plusieurs pays en développement.

2. Aux Etats-Unis, comme dans la Communauté européenne (CE) et dans les autres pays industrialisés, le désir d’une alimentation saine a entraîné une revalorisation de la consommation des fruits et légumes frais pour leur apport en fibres et vitamines. Les fruits constituent le produit alimentaire qui a connu aux E.-U. la croissance la plus importante des quinze dernières années, aussi bien en termes absolus qu’en termes relatifs, avec une hausse ayant dépassé 35 pour cent, contre 30 pour cent pour les céréales et 8 pour cent pour les viandes.

3. Même si les Etats-Unis sont le premier consommateur d’agrumes (frais et transformés), on constate que leur taux de consommation n’a pas connu la même progression que celui de l’ensemble des fruits, la consommation annuelle s’étant en effet maintenue entre 50 et 60 kg/hab. (Figure 1). En ce qui concerne les agrumes frais, leur consommation annuelle tourne autour de 11 kg/hab., un chiffre nettement inférieur à celui relevé dans d’autres pays producteurs, tels que l’Espagne, l’Italie ou la Grèce, où la consommation d’agrumes frais est d’environ 30 kg/hab. et la consommation totale entre 38 et 49 kg/hab. (Commission européenne, 1997).

Figure 1

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Source: Fruits and Tree Nuts, Situation and Outlook Report, Oct. 1996.

II. SITUATION ACTUELLE DU MARCHÉ D’IMPORTATION DE TANGERINES AUX ÉTATS-UNIS

4. Aux Etats-Unis, la production de tangerines a une importance relativement faible dans la production totale d'agrumes. Si l’on considère les trois dernières campagnes, elle dépasse à peine 5 pour cent et n’a pas bénéficié du même essor que l’ensemble de la production d’agrumes. Toutefois, l’évolution des importations de ce pays témoigne du fait qu’il s’agit d’un produit dont la consommation connaît un important taux de croissance.

5. En ce qui concerne la consommation de tangerines aux E.-U., il faut signaler sa faible importance dans l’absolu: d’après la production et la balance commerciale du pays, la consommation totale annuelle est légèrement supérieure à 0,95 kg/hab. Néanmoins, l’importation de tangerines clémentines a certainement des effets positifs sur l’accroissement de la consommation. Il s’agit là d’une variété de qualité remarquable pour la facilité avec laquelle elle se pèle, pour son goût et l’absence de pépins, autant de caractéristiques qui sont très appréciées par les consommateurs du pays, comme en témoignent plusieurs études de marché conduites récemment [ Orts, V., 1997. Rapport sur les clémentines - Etats-Unis campagne 1996/97 , New York.] et les expéditions de plus en plus nombreuses vers cette destination.

6. Selon les analyses concernant l’évolution et la structure de la consommation des fruits aux E.-U., la demande accrue de tangerines importées n’a pas entraîné de déplacement dans la consommation d’autres fruits. La concurrence directe se situe plutôt au niveau des autres agrumes, surtout les oranges et les variétés de tangerines traditionnelles, fait qui est confirmé par les importateurs et les grossistes ayant été consultés.

7. L’Espagne est le principal fournisseur de tangerines des E.-U. Selon les estimations, les importations d’origine espagnole sont passées de 8 650 tonnes en 1993/94 à plus de 35 000 tonnes pour la campagne actuelle de 1997/1998 (Figure 2). En ce qui concerne la campagne 1996/97, les importations de tangerines provenant d'Espagne ont représenté environ 80 pour cent des importations totales des E.-U. Le Mexique occupe la deuxième place, avec une part du marché d’importation de 10,9 pour cent pour 1996/97 et une campagne qui se concentre sur les mois de novembre, décembre et janvier. La troisième place est occupée par l’Australie, qui a obtenu 3,6 pour cent du marché d’importation et est le fournisseur principal de la "contre-saison", de juillet à septembre (voir Encadré 1).

8. Les tangerines espagnoles importées aux E.-U. appartiennent pour l’essentiel au groupe des clémentines (dites marisol, oronules, oroval, clemenules, clementina fina et hernandina). Le seul autre fournisseur de ces variétés est le Maroc, qui exporte la clementina fina.

Figure 2

Undisplayed GraphicSource: Elaboration à partir de données de SOIVRE [ SOIVRE: Servicio Oficial de Inspección, Vigilancia y Regulación de la Exportación (España).] .

9. Aux E.-U., les importations de tangerines se concentrent sur les marchés de la côte nord-est du pays et de la région des grands lacs, soit à New York, Boston, Philadelphie et Chicago, qui reçoivent plus de 80 pour cent de ces fruits. La Californie (Los Angeles et San Francisco) prend à peine un peu moins de 10 pour cent, ce qui semble logique si l’on tient compte du fait qu’elle est la deuxième zone productrice de tangerines, après la Floride.

A. FILIÈRE DE DISTRIBUTION

10. Le transport depuis le pays d’origine s’effectue par voie maritime dans presque sa totalité et les frais qu’il occasionne sont payés directement par l’exportateur. A titre d’exemple, le coût du transport entre l’Espagne et les E.-U. s’élève à environ 4 500 dollars E.-U. pour 20 tonnes.

11. Dans la filière de distribution des tangerines importées (Figure 3), le maillon essentiel est l’importateur, par lequel transitent entre 70 et 80 pour cent des volumes importés et qui agit en qualité d’agent intermédiaire auquel les exportateurs donnent les fruits en consigne. Pour son rôle de courtier, l’importateur prend une marge bénéficiaire fluctuant entre 8 et 10 pour cent du prix de vente aux grossistes et impute à l'exportateur les frais qu’il encourt pour son compte (frets, transport à l’entrepôt et de l’entrepôt aux points de vente, entreposage, etc.), lesquels représentaient en 1997/98 entre 3,0 et 4,0 dollars E.-U. pour 10 kg. Quelque 90 pour cent du volume géré par l’importateur est vendu à l’avance aux chaînes de distribution. Quant au reste, il est introduit, soit directement dans ce qu’on appelle les marchés-terminaux ou les halls de vente aux enchères, soit auprès des grossistes qui arriveront par la suite aux consommateurs par le biais des courtiers et détaillants. Les supermarchés et les détaillants travaillent normalement avec des marges bénéficiaires allant entre 30 et 50 pour cent du prix payé pour le produit.

Figure 3

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B. PRIX

12. Les prix ont augmenté de façon constante entre la campagne 1993/94 et celle de 1995/96. Ils semblent se maintenir depuis les deux dernières campagnes (1996/97 et 1997/98), même si le taux de change favorable du dollar par rapport à la monnaie des pays exportateurs continue de les rendre attractifs. Par exemple, on constate que le cours des clémentines sur le marché en gros de New York tourne autour de 5,0 dollars E.-U. pour une petite caisse (2,3 kg). Curieusement, les prix les plus élevés ont été relevés au début et à la fin de la campagne (Encadré 2), lorsqu’il y eut les principales difficultés au niveau de la qualité des fruits, qui sont souvent arrivés à destination avec des problèmes de couleur et des taches sur la peau.

C. MESURES TARIFAIRES, SANITAIRES ET PHYTOSANITAIRES

13. Actuellement, les mesures qui réglementent l’accès des importations de tangerines sur le marché des E.-U. ne semblent pas constituer un obstacle sérieux à la pénétration de ce marché, du moins pour les principaux pays fournisseurs. Il faut toutefois signaler qu’il pourrait en être autrement pour d’autres pays. En ce qui concerne les mesures tarifaires, il convient de souligner que l’on trouve aujourd’hui trois types de situations liées au marché des tangerines et des agrumes en général: les droits de douane "normaux", de 2 cents par kg dans le cas de ce produit, qui sont appliqués à certains pays, comme l’Espagne et les autres pays de la CE; un tarif spécial qui suppose une réduction des droits de douane, conformément à l’Accord de libre-échange nord-américain avec le Mexique et le Canada ou à des accords commerciaux prévoyant un taux préférentiel pour les pays en développement – par exemple, le Maroc – et l’exonération des tarifs douaniers pour quelques pays, par exemple Israël. Enfin, il y a les pays à économie planifiée, très peu nombreux, auxquels sont appliqués des droits de douane légèrement supérieurs: 2,2 cents par kilo (voir Encadré 3).

14. Selon les opérateurs consultés, les mesures de caractère sanitaire et phytosanitaire sont sans doute celles considérées les plus importantes par les exportateurs, en raison des difficultés et des coûts qui en découlent. Ces mesures sont établies pour chaque pays d’origine en fonction des maladies et organismes nuisibles qui y sont présents et des traitements dont les résidus pourraient avoir des effets sur les fruits. Elles incluent une liste des traitements autorisés et fixent les contrôles à l’origine. En guise d’illustration, on trouvera en annexe une liste des traitements phytosanitaires approuvés pour les clémentines espagnoles destinées à l’exportation vers les Etats-Unis.

15. Les contrôles effectués sont de deux types. Ils se tiennent tous les deux dans le pays d’origine et sont le produit de l’accord de coopération signé entre les deux pays; exceptionnellement, une inspection peut avoir lieu dans le pays destinataire. Dans le cas de l’Espagne, il existe un contrôle (phytosanitaire) visuel, effectué par un inspecteur du pays importateur, qui consiste essentiellement à s’assurer qu’il n’y a pas de feuilles dans les caisses, que les fruits sont propres et que l’on a installé dans les navires les thermographes appropriés pour la réfrigération à laquelle les fruits doivent être soumis. Les frais occasionnés par cette inspection sont entièrement à la charge des agents exportateurs et peuvent atteindre approximativement, dans le cas spécifique de l’Espagne, 500 pesetas/tonne (soit environ 3,27 dollars E.-U./tonne), même si ce chiffre peut varier selon le tonnage du lot.

16. Le deuxième type de contrôle (sanitaire), également effectué dans le pays d’origine, correspond à une analyse des résidus de produits chimiques dans les fruits. Ce contrôle est réalisé par les services du Département de l’agriculture des Etats-Unis (USDA) et les frais qu’il entraîne sont pris en charge par les autorités locales, du moins en ce qui concerne l’Espagne.

17. Dans le cas particulier de l’Espagne, il existe un programme de collaboration entre l’organisme chargé de la surveillance et du contrôle du marché de chaque administration, SOIVRE (Espagne) et FDA (E.-U.) [ FDA: Food and Drug Administration.
] , ce qui permet une réduction des risques pour l’exportateur. Ce programme est volontaire et implique que les inspections soient effectuées dans le lieu d’origine, étant donné que les fruits transportés sont ensuite réfrigérés durant la traversée. Cette réfrigération est de 16 jours à (1,1°C-36°F) et peut légèrement varier si les jours de traversée sont moins nombreux. La température peut être contrôlée à l’arrivée grâce aux thermographes qui enregistrent la température dans les conteneurs ou les chambres froides des cargos qui transportent les fruits.

III. PERSPECTIVES DE LA DEMANDE D’IMPORTATION DE TANGERINES AUX ETATS-UNIS

18. Pour étudier les perspectives futures de la demande d’importation de tangerines aux Etats-Unis, la méthodologie traditionnelle a été appliquée afin de mieux connaître le marché: statistiques, publications et consultations d’experts, et analyse des données ainsi obtenues, en plus des techniques d’observation du marché et de son évolution.

19. En se fondant sur cette méthodologie, on arrive à la conclusion que la demande d’importation de tangerines continuera de croître dans les années à venir, du moins à moyen terme (3-4 ans) et qu’elle pourrait même atteindre 100 000 tonnes, soit deux fois plus que le chiffre actuel. L’offre nationale ne devrait pas être à même de répondre à la demande du marché au cours de cette période.

20. En ce qui concerne l’évolution de la production de tangerines aux E.-U., même si le doute subsiste quant à la façon dont l’offre nationale réagira à l’augmentation de la demande, surtout par rapport aux différentes variétés du groupe des clémentines, on prévoit un regain d’intérêt pour leur production à mesure qu’augmentera la demande, notamment en Californie où l’on trouve les meilleures conditions agro-écologiques pour produire les variétés du groupe des clémentines et où plusieurs essais de production ont déjà commencé. Par conséquent, il convient de souligner que les perspectives du marché à plus long terme (plus de 3 ou 4 ans) dépendront, entre autres, de l’évolution de la production interne et de son éventuelle compétitivité, essentiellement en termes de prix, par rapport au produit d’importation.

21. A moyen terme, les fruits d’origine espagnole continueront à dominer ce marché. Quant à la clémentine, sa seule rivale pourrait être celle provenant du Maroc, étant donné que l’offre du Mexique sur ce marché se rapporte généralement aux variétés traditionnelles de tangerines et que celle de l’Australie concerne la contre-saison (juillet, août et septembre), avec des volumes relativement faibles.

22. Des débouchés existent pour les pays en développement et ceux de l’hémisphère Sud, mais ils sont à situer de toute façon à plus long terme. En effet, la présence actuelle de ces pays sur le marché des Etats-Unis est pratiquement nulle, même si bon nombre d’entre eux bénéficient d’un traitement assez avantageux en matière de tarifs douaniers. Ces débouchés se limiteraient toutefois à la demande de certaines variétés de tangerines appréciées par les consommateurs de ce marché et qui, comme nous l’avons vu précédemment, incluent le sous-groupe des clémentines. Par exemple, compte tenu de sa proximité avec les Etats-Unis et des avantages tarifaires dont il bénéficie, on pourrait déduire qu’il existe pour le Mexique de bonnes possibilités d’augmenter son volume d’exportation de tangerines, pourvu que l’offre s’adapte à la demande de certaines variétés et que les fruits réunissent les conditions requises pour accéder au marché.

23. Au point de vue phytosanitaire, une négociation préalable est indispensable entre le gouvernement du pays qui cherche à exporter et le gouvernement des E.-U. Cela permet de fixer les conditions applicable d’une part aux traitements autorisés sur verger (lutte contre les organismes nuisibles et les maladies, régulateurs de croissance et herbicides autorisés) et de l’autre, aux traitements après-récolte (des fruits entreposés) et à ceux nécessaires lors du transport des marchandises. Par conséquent, tant que ces négociations n’ont pas eu lieu, il n’est pas possible d’émettre un jugement même si, en principe et selon plusieurs experts consultés, les accords pourraient être identiques ou très semblables à ceux qui existent pour les pays ayant déjà souscrit des accords de coopération commerciale, comme l’Espagne.

24. Dans ce sens, il convient de signaler les points ci-après:

IV. CONCLUSIONS

25. Etant donné que les agrumes frais ont des caractéristiques fort appréciées, tant du point de vue du goût que de la diététique et de la santé, on peut prévoir que l’introduction de nouvelles variétés d’agrumes, capables de satisfaire le consommateur à la recherche de saveurs nouvelles et meilleures, favorise l’augmentation de la consommation d’agrumes frais. Cela pourrait être le cas des tangerines clémentines, dont les qualités à cet égard sont remarquables (fruits au bon goût, faciles à peler et sans pépins) et qui sont très appréciées par les consommateurs des E.-U. Les variétés de ce groupe de tangerines, en dépit de leur prix plus élevé, ont donc de meilleurs débouchés potentiels.

26. Comme nous l’avons vu précédemment, même si les clémentines sont fort appréciées des consommateurs américains, il semble que le produit ne soit pas encore très connu [ Selon plusieurs études de marché récentes, après douze ans de présence sur le marché de New York, 50 pour cent des acheteurs seulement connaissent la clémentine et à peine 27 pour cent d’entre eux disent l’avoir consommée au cours de l’année précédente. ] dans toutes les zones géographiques du pays. Par conséquent, on peut affirmer que la promotion générique et générique-marque pourraient être des instruments capables de stimuler le développement du marché pour ce produit.

27. Les segments de la population qui arrivent à ce produit d’importation sont exigeants sur la qualité et ce point doit faire l’objet de toute l’attention des exportateurs. En effet, selon les opérateurs consultés, la qualité des livraisons de fruits n’a pas été à la hauteur des attentes, surtout au début et à la fin de la campagne. En fait, certains opérateurs ont même estimé que la pénétration sur le marché aurait été plus importante si les fruits offerts avaient été de meilleure qualité.

28. Compte tenu des perspectives pour les pays en développement éventuellement capables de compléter ou de renforcer leur présence sur ce marché, il est important de continuer à surveiller le développement de celui-ci, notamment par rapport à une possible évolution de la demande et de l’offre locales à plus long terme.

Encadré 1

Importations totales de tangerines en kg (1996-97)

Espagne Mexique Australie Maroc Jamaïque République Dominicaine Corée Japon Italie Chine Total
Novembre 8 630 174 810 750

37 950
20 700
1 725
9 501 299
Décembre 8 480 099 872 850
310 500 93 150 5 175 196 650 167 325

10 125 748
Janvier 5 642 474 945 300
179 400
13 800

37 950 53 475 6 872 399
Février 1 880 250 793 500
3 450 98 325 13 800

18 975
2 808 300
Mars 1 638 750 132 825

150 075 3 450



1 925 100
Avril 20 700


37 950




58 650
Mai


15 525
8 625



24 150
Juin










Juillet

37 950
20 700 189 750



248 400
Août

476 100
6 900




483 000
Septembre

648 600
12 075 5 175



665 850
Octobre










Total 26 292 446 3 555 224 1 162 650 508 875 457 125 239 775 217 350 167 325 58 650 53 475 32 712 895

Encadré 2

Cours des clémentines sur le marché de gros de New York
($ E.-U.)
Date Caisse 10 kg Caisse 2,3 kg
11/96 18-22 5-6
08/12/96 16-17 5-6
30/12/96 10-14 2-3
06/01/97 7-12 2-4
13/01/97 6-10 1-3
20/01/97 6-8 (1,5-3,5) *
03/02/97 pas de cours 2-4
10/02/97 pas de cours 5
18/02/97 pas de cours 4-5
03/03/97 pas de cours 5
10/03/97 pas de cours 5

* Les prix peu élevés correspondent généralement aux fruits de petit calibre et les prix très bas aux fruits en mauvais état.

Source: Oficina de Comercio Exterior Española- Washington.

Encadré 3
Mesures tarifaires relatives aux tangerines
Tarifs douaniers harmonisés des Etats-Unis (1997) – Supplément 1
Rédigé à des fins de présentation de statistiques
Lot/sous-lot Suffixe Description de l’article Unité Droit de douane




1 2




Général Spécial
0805
Agrumes frais ou secs



0805.20.00
Mandarines (y compris tangerines et satsumas); clémentines, wilkings et hybrides d’agrumes similaires
2 cents/kg Exempt (CA,E,IL,J)

voir 9906.08.05- 9906.08.06 (Mx)

2,2 cents/kg

Note: CA = Canada, E = pays du bassin des Caraïbes; IL = Israël; J = pays du Pacte andin (Pérou, Equateur, Colombie, Venezuela et Bolivie); Mx (Mexique)
Source: USDA

Dans le groupe 1 figurent les droits de douane appliqués aux pays sur la base d’un tarif général (nations les plus favorisées), comme l’Espagne et la CE en général, ainsi que les droits calculés sur la base d’un tarif spécial qui comprend un traitement plus favorable ou libre, destiné aux pays ayant signé des traités préférentiels (Canada et Mexique, pays du bassin des Caraïbes, pays du Pacte andin) et aux autres pays en développement (Système général de préférences).

Dans le groupe 2, les droits de douane sont appliqués aux pays à économie planifiée (principalement la Chine, vu que les autres ne sont pas des pays exportateurs de tangerines).

ANNEXE

Programme de collaboration E.-U. – Espagne pour l’exportation de clémentines vers les E.-U. pendant la campagne 1998-1999

PLAN DE TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES

Matières actives devant être utilisées sur les fruits destinés à l’exportation vers les E.-U.

1. Traitements sur champ

1.1 Organismes nuisibles et maladies
Acariens : dicofol, tétradifon, fenbutestan, pyridabène
Céroplaste des agrumes : phosmet, méthidathion, méthyl-azinphos
Cochenille grise : huile minérale, chlorpyrifos, méthidathion, méthyl-azinphos, ométhoate
Pou rouge des agrumes: chlorpyrifos, éthion, méthyl-azinphos, méthidathion, ométhoate
Cochenille virgule
des orangers :
huile minérale, malathion, méthidathion
Pucerons : diméthoate, chlorpyrifos, méthomyl
Mouche blanche : huile – éthion (uniquement en été), imidaclopride (ne pas appliquer de pulvérisation sur les feuilles entre le 1er avril et le 1er juin)
Ceratitis capitata : malathion
Mineuse des feuilles: abamectin, diflubenzuron, imidaclopride (appliquer sur le tronc)
Pourriture brune des
fruits des agrumes:
oxychlorure de cuivre, fosétyl-A1
Pourriture blanche des
agrumes et gommose des
citrus :
oxychlorure de cuivre, métalaxil, fosétyl-A1

1.2. Régulateurs de croissance

Acide giberellique
ANA (acide naphtylacétique)
2,4 – D.

1.3. Herbicides

Diuron, Bromacil, Paraquat, Diquat, Glyphosate, Trifluraline, Terbacil, Norflurazone, Napropamide, Sulfosate

2. Traitements des fruits entreposés (après récolte)

Ortho-phényl-phénol et sels
Thiabendazole
Imazalil