BOHESI - Santé et sécurité au travail dans l’industrie bananière

L'Initiative pour la Santé et la Sécurité au Travail dans l’industrie bananière (BOHESI) est un projet pilote mis en œuvre en Équateur et au Cameroun, caractérisé par une collaboration inédite entre les acteurs du secteur public et privé, ainsi que de la société civile, à la fois au niveau local et international. Ce projet a abouti à des avancées majeures, apportant des changements significatifs en matière de droits des travailleurs dans l'industrie bananière, notamment en Santé et la Sécurité au Travail (SST).

Pourquoi se concentrer sur la santé et la sécurité au travail dans l’industrie bananière ?

La banane est le fruit le plus consommé au monde. Toutefois, la production de ce fruit, souvent en monoculture, repose sur l’utilisation massive de produits chimiques, ce qui expose les travailleurs, les producteurs et leurs communautés à des risques sanitaires et sécuritaires importants.

Pour répondre à cet enjeu majeur, un large éventail de parties prenantes – comprenant le gouvernement national, des entreprises, des producteurs, des organismes de certification, des syndicats et d’ONG – s’est réuni sous l’égide du FMB pour créer BOHESI. Cette initiative vise à rendre la production et le commerce des bananes plus durables, tant sur le plan social qu'environnemental, tout en améliorant les conditions de vie, notamment en matière de santé et d'accès aux ressources naturelles, des travailleurs, des agriculteurs et des communautés locales.

En Équateur, les actions de BOHESI pourraient avoir un impact sur 163 039 hectares de plantations de bananes, réparties entre 4 787 producteurs. L’initiative pourrait directement améliorer les conditions de vie de 220 000 travailleurs du secteur bananier équatorien et toucher indirectement entre 2 et 2,5 millions de personnes (MAG, 2015).

Au Cameroun, les entreprises et syndicats couvrent l'ensemble du secteur national d'exportation de bananes, avec environ 8 000 hectares de plantations et plus de 14 000 travailleurs directement employés.

Le succès de l'initiative a attiré l'attention d'autres pays producteurs, qui souhaitent adapter le manuel de santé et de sécurité à leurs propres contextes.

Il est essentiel de mettre en lumière les principales réalisations et les prochaines étapes du projet BOHESI, car elles offrent des enseignements précieux pour l'avenir de la santé et de la sécurité au travail dans l'industrie bananière à l'échelle mondiale.

Coordination, financement et contribution

Lancée en 2014 et coordonnée par Solidaridad, Banana Link et le Secrétariat du Forum Mondial de la Banane, BOHESI a bénéficié de l’appui du secteur public équatorien, notamment à travers le Ministère du travail (MoL). En effet, ce dernier a apporté un fort soutien dans la compilation des législations pertinentes, la rédaction de fiches techniques et la révision du contenu. Le ministère de l'Agriculture (MAG) et l'Institut Équatorien de Sécurité Sociale (IESS) ont également contribué à la révision des contenus. Les collaborateurs de BOHESI et les membres du FMB ont participé en fournissant des manuels privés, en révisant les contenus et en partageant leurs avis. L'initiative a également été reçu le soutien de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) et la Division chargée de la Protection Sociale de la FAO (ESP).

 

Le projet a été largement financé par l'Initiative pour le Commerce Durable (IDH, en anglais), créée par le gouvernement néerlandais avec l'appui de plusieurs gouvernements européens. L'initiative a également bénéficié des contributions financières de la part de : Tesco, Fairtrade International, Compagnie Fruitière, PHP, IPL/ASDA, REWE, Jumbo, Fyffes et AgroAmerica ; ainsi que d'autres contributions de la part de: Solidaridad, le Secrétariat de la FMB, AEBE, Compagnie Fruitière, Plantations du Haut Penja (PHP), Plateforme syndicale PHP, Syndicat des travailleurs agricoles de Fako (FAWU), Société de développement du Cameroun (CDC) et Dole.

 

 

Donateurs

                        

                          

                           

Autres contributeurs

             

                

Soutien du gouvernement équatorien