Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

16 octobre 2024

Journée mondiale de l'alimentation

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Tamara Fiodorova

«Dès que la pluie cesse, nous labourons la terre pour retenir l'humidité.»
28/09/2023

Russie

Pommes de terre, choux, courgettes et autres légumes peuvent pousser même dans un climat rude. Tamara Fiodorova sait comment obtenir de bons rendements sur ses terres à Rassoloda, un village de la république de Sakha, une région de la Russie connue sous le nom de Iakoutie. L'astuce, dit-elle, consiste à cultiver des plantes adaptées aux conditions locales et mises au point par des sélectionneurs locaux.  

«Nous pratiquons l'élevage depuis des siècles», explique-t-elle en parlant de sa famille, qui vit dans cette région du nord-est de la Russie depuis des générations. Sa mère était laitière et son père éleveur de chevaux, mais pour Tamara, il n'y a rien de tel que de mettre les mains dans la terre. 

«J'adore cultiver des légumes. Ce travail ne me fatigue pas, il m'apporte de la joie.» 

Ici, la plupart des travaux agricoles se déroulent entre avril et fin octobre: récolte, rassemblement du bétail, isolation des étables. La journée de Tamara commence à six heures du matin, lorsqu'elle trait les vaches. Elle se rend ensuite au jardin. 

«Je veille toujours à ce que mon jardin soit en ordre, que le sol soit propre et que l'eau soit abondante. Il faut irriguer tous les soirs, car dans la journée, la terre se dessèche rapidement.» 

Ce que Tamara appelle son jardin est en fait une très grande parcelle de terre agricole qui s'étend au-delà de son village. Les systèmes d'irrigation étant coûteux ici, il n'est pas envisageable d'étendre les canalisations jusqu'à ses terres. Cela signifie que Tamara et d'autres agriculteurs qui cultivent de plus grandes parcelles sont encore entièrement dépendants des précipitations. 

Si son champ produit bien, c'est en partie parce qu'elle sélectionne avec soin des variétés de pommes de terre adaptées au climat local.  

«J'essaie de choisir des pommes de terre rouges parce qu'elles sont résistantes», dit-elle. «Elles supportent le temps sec et survivent bien à l'hiver [dans les entrepôts].»  

Une autre façon de tirer le meilleur parti de l'eau dont elle dispose est de labourer après la pluie.  

«Dès que la pluie cesse, nous labourons la terre pour retenir l'humidité», explique-t-elle. «Nous rapprochons ainsi le sol humide des tubercules. Si nous labourons trois ou quatre fois au cours de l'été après de fortes pluies, cela suffit.»  

Certains agriculteurs essaient de nouvelles variétés de plantes qui promettent des rendements plus élevés, mais Tamara ne jure que par ce qu'elle a. «Je préfère les variétés qui ont fait leurs preuves», dit-elle.