Centre d'investissement de la FAO

Organiser des chaînes d'approvisionnement plus fortes

11/07/2022

La production agricole en Afrique subsaharienne tend à être dispersée, informelle et souvent non conforme aux normes de qualité. Mais la région a un énorme potentiel pour augmenter sa production agricole et sa productivité compte tenu de la demande croissante de denrées alimentaires.

Dans le but de moderniser son secteur agricole, l'Éthiopie a construit des parcs agro-industriels – des centres qui relient les agriculteurs voisins aux services de transformation et agroalimentaires. En attirant les investissements et en partageant les infrastructures et les services, les parcs agro-industriels peuvent réduire les pertes après récolte et les coûts de transaction, créer des emplois tout au long de la chaîne d'approvisionnement et stimuler une croissance inclusive. Bien que les parcs agro-industriels se concentrent principalement sur l'accès aux marchés, ces parcs sont également de puissants moyens pour les agriculteurs et les petites et moyennes entreprises (PME) d'accéder à la connaissance, à l'innovation, à la technologie et au financement.

En 2019, la FAO a élaboré des plans d'investissement, avec le soutien financier de l'Union européenne, afin d’augmenter la production dans les zones voisines et d’organiser des chaînes d'approvisionnement plus fortes pour apporter des matières premières de bonne qualité dans ces parcs. L'année suivante, la FAO a lancé son initiative Main dans la main, un programme fondé sur des données factuelles, dirigé et pris en charge par les pays pour éradiquer la pauvreté, la faim et la malnutrition.

Le Centre appuie l'un des trois piliers de l'initiative Main dans la main en Éthiopie pour mettre en œuvre les plans d'investissement et accroître l'excédent commercialisable des zones d'approvisionnement en produits agricoles dans un rayon de 100 km autour des parcs. Il s'agit de s'attaquer aux goulots d'étranglement qui entravent la production et la productivité des principaux produits de base tels que le blé, les avocats, les produits laitiers et le café, et de renforcer le cadre institutionnel pour le développement de ces zones.

L'équipe a évalué les opportunités d'investissement dans différentes chaînes de valeur ainsi que les options pour diversifier les moyens de subsistance dans les chaînes de valeur de l'avocat et du café. Elle utilise la technologie du système d'information géographique pour cartographier l'emplacement des installations de stockage du blé et du café dans les zones de production agroalimentaire de Bulbula et de Yirgalem afin d'aider à prioriser les investissements dans les installations de stockage et autres installations post-récolte. Avec les outils EX-ACT et GLEAM-i, l'équipe a évalué les émissions de gaz à effet de serre associées au changement d’utilisation des terres et aux systèmes de production proposés par les plans d'investissement. Les résultats préliminaires de l'étude pour le blé montrent un potentiel de réduction des émissions de CO2 de - 0,5 tonne métrique/hectare par an si les agriculteurs adoptent les meilleures pratiques agricoles. Une étude similaire sur les produits laitiers est prévue pour 2022. L'équipe aide également le gouvernement régional et d'autres acteurs locaux à planifier les investissements et à travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs, y compris le jumelage avec le secteur privé, dans la mesure du possible.

Photo credit ©FAO/Olivier Asselin
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