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Nouvelles du monde

Allemagne (République fédérale d')

· Une compagnie allemande a eu l'heureuse idée d'organiser des voyages forfaitaires pour forestiers, du Canada et des Etats-Unis vers l'Europe, et cette initiative paraît avoir eu beaucoup de succès. Le circuit «Conservation et entretien de la forêt» permet aux forestiers d'étudier l'aménagement classique des forêts en Allemagne, les peuplements artificiels effectués au Danemark sur des terres agricoles la lutte contre les avalanches et l'aménagement des bassins versants en Autriche, les aménagements hydrographiques en Italie. Des programmes d'excursion sont organisés aussi pour des épouses des forestiers. Un autre «voyage d'étude sur les forêts et les produits forestiers» donne aux participants la possibilité d'examiner sur place les méthodes employées et les opérations effectuées à toutes les phases des industries forestières en Europe centrale, en Scandinavie et en Finlande.

· Il y a un peu plus d'un an, en octobre 1963, la nouvelle section d'histoire forestière de l'Union internationale des instituts de recherche forestière (UIIRF) tenait sa réunion inaugurale à Fribourg, sous la présidence du professeur K. Mantel.

Un exemple de l'intérêt soulevé par la question aux Etats-Unis est l'affiliation, en juillet 1964, de la Forest History Society Inc. à l'Ecole de foresterie de l'Université de Yale. Cette société s'est constituée en 1946, dans le cadre de la Minnesota Historical Society, pour étudier spécialement l'histoire des abattages dans la région des Grands Laos. Elle a développé depuis son champ d'activité et s'occupe maintenant de tout ce qui concerne la foresterie et les industries du bois en Amérique du Nord.

Autriche

· Der Holztransport (Osterreichischer Agrarverlag, Vienne, 1964, 445 p.) est le dernier ouvrage publié par Franz Hafner, auteur bien connu pour ses études forestières sur le débardage et le débusquage, le matériel mécanique et la construction routière. L'auteur, qui, à plusieurs reprises, a prêté ses services à la FAO, traite son sujet d'une manière accessible à tous, techniciens et profanes, et il décrit et illustre dans son ouvrage les techniques et le matériel recommandés aussi bien en terrain plat qu'en terrain accidenté.

Australie

· La formation d'un Conseil des forêts australiennes a couronné plusieurs années d'efforts visant à établir une collaboration satisfaisante en matière forestière entre les sept gouvernements de l'Australie.

L'Australie est une fédération de six Etats. Ces Etats qui jouissaient chacun, avant 1900, d'une large indépendance formèrent alors une fédération et abandonnèrent certaines de leurs prérogatives nationales au Gouvernement central. Les droits ainsi abandonnés sont exactement définis dans la Constitution du Commonwealth. Les Etats ont gardé leur complète souveraineté en ce qui concerne les autres questions.

La foresterie n'est pas spécialement mentionnée dans la Constitution et il n'y a pas longtemps encore, les gouvernements des Etats australiens la considéraient gomme une question intéressant uniquement chaque Etat.

Mais, dernièrement, les Etats ont compris qu'en réalité la Constitution attribue au Gouvernement fédéral, en matière d'industrie, une autorité qui peut affecter vitalement la foresterie sous tous ses aspects.

Après deux ans de discussion, le Premier Ministre du Commonwealth a pu annoncer, en août 1964, que les Premiers Ministres des Etats australiens étaient convenus de constituer un Conseil forestier australien dont les objectifs et les fonctions lui permettant de les atteindre étaient statutairement définis.

Ce Conseil se compose des ministres chargés des questions forestières de chacun des Etats australiens et des ministres du Gouvernement fédéral compétents en ces matières. Le Ministre du Commonwealth chargé du développement national et dont relève le Forestry and Timber Bureau en est président de droit. Un autre ministre du Commonwealth, le Ministre des Territoires, est aussi membre du Conseil du fait qu'il administre quelque 1295000 km2 en Australie même outre les territoires d'outremer.

Ce Conseil de ministres est assisté d'un Comité permanent d'experts comprenant les chefs des services forestiers des divers Etats australiens le Directeur général du Forestry and Timber Bureau du Commonwealth, le Chef de la Division des produits forestiers (C.S.I.R.O.) et un représentant du Département des Territoires. Ce Comité permanent prépare les questions techniques qui doivent être soumises à l'examen des ministres.

Les industries forestières ne sont pas directement représentées au Conseil ni au Comité permanent. La raison en est que le Conseil doit pouvoir discuter librement de questions confidentielles intéressant l'Etat, ce qu'il ne pourrait faire avec des délégués ne représentant que certaines industries forestières privées.

Le Conseil est déjà convenu qu'une des questions dont la foresterie australienne doit s'occuper en toute priorité est la création d'une réserve importante de résineux. Il a donc indiqué au Comité permanent gomme objectif annuel la plantation de 30000 ha de résineux exotiques pour atteindre en définitive le chiffre de 1200000 ha en l'an 2000.

Le taux annuel de plantation est actuellement d'environ 16000 ha, mais il n'était encore, il y a quelques années, que de 6000 ha, et l'augmentation prévue pour le porter à 30000 ha ne dépasse certainement pas les possibilités techniques actuelles des services forestiers des Etats et des propriétaires forestiers.

Canada

· Le Conseil national de la recherche (Service des bourses, Conseil national de la recherche, Ottawa 2) a institué pour l'année 1965-66 cinq bourses à l'intention des diplômés universitaires qui désireraient effectuer un stage dans les laboratoires du Département des forêts. Le montant annuel de chaque bourse est de 6000 dollars que les intéressés soient célibataires ou mariés. Les candidats doivent être âgés de 35 ans au plus et posséder un doctorat d'université connue ou espérer l'obtenir avant l'attribution de la bourse. Il n'existe aucune limitation en ce qui concerne la nationalité des candidats, qui doivent cependant satisfaire aux conditions posées par les services canadiens d'immigration.

LIBAN. (a)

Ci-dessus: Panneau réalisé pour une exposition qui doit se tenir à Beyrouth à l'occasion de la Journée des Nations Unies. Ce panneau illustre les objectifs du projet forestier du Fonds spécial établi pour le Liban.

LIBAN. (b)

Ci-dessous: Exemple typique de région où doit se développer la foret de cèdres. Le directeur du Projet FAO est M. E. de Coulon (Suisse) et le personnel international comprendra des éléments venus des Etats-Unis, de France, du Royaume-Uni et de Suisse.

Etats-Unis

· Dans sa dernière publication Forestry education in America, today and tomorrow (Society of American Foresters, Washington D.C., 1963, 402 p., $5), la Société des forestiers américains donne l'aperçu le plus récent, et peut-être le plus complet, de l'enseignement forestier théorique et pratique actuel; elle évalue les besoins futurs et prépare une coopération plus étroite entre les diverses institutions qui dispensent un enseignement forestier, les employeurs des futurs diplômés et la profession forestière dans son ensemble. Cet ouvrage étudie en détail les divers domaines de la science forestière et souligne que le forestier, en général, devrait avoir une conception plus large de ses responsabilités et de ses possibilités comme administrateur de terres, en même temps que les capacités professionnelles nécessaires pour appliquer cette conception dans l'aménagement intégré des diverses ressources de la forêt.

Un chapitre est consacré à la formation forestière technique, à savoir la préparation d'un personnel compétent d'un niveau intermédiaire entre celui de l'ouvrier spécialisé et celui du forestier des cadres. Il est peut-être surprenant d'apprendre qu'aux Etats-Unis il sort des centres spécialisés moins de techniciens que de personnel des cadres, alors que, de l'avis général, il faudrait quatre fois plus de techniciens que de cadres. On remédie au manque de techniciens par la formation en cours de service ou en employant du personnel cadre à des tâches techniques. Cette dernière solution n'est pas considérée d'un bon œil par tout le monde et, de bien des côtés, viennent des propositions pour développer la formation technique. Ces propositions envisagent notamment de porter l'enseignement supérieur à cinq ans pour établir une distinction plus nette entre les cadres et les techniciens et obliger davantage les étudiants à choisir l'une ou l'autre carrière. Le nombre des écoles techniques devrait clone vraisemblablement augmenter et l'on verrait parallèlement diminuer le nombre des écoles supérieures, simplement pour la raison indiquée plus haut.

Un autre chapitre est consacré à l'enseignement forestier à l'échelle mondiale, et donne des détails sur les systèmes d'enseignement pratiqués en dehors des Etats-Unis, on y parle de l'influence des programmes d'aide à l'étranger et de l'intervention croissante des Etats-Unis dans la foresterie des pays d'outre-mer et dans l'enseignement forestier. Dans les conclusions, il est suggéré, entre autres, d'apporter une certaine uniformité dans la nomenclature des diplômes d'études décernés.

En ce qui concerne les questions d'ordre institutionnel, une des principales conclusions de l'ouvrage est qu'il ne faudrait pas, en mettant l'accent sur l'enseignement, réduire l'importance de la recherche. Un bon enseignement universitaire est un enseignement scientifique et les sciences sont alimentées par la recherche.

II faut féliciter la Société des forestiers américains pour cette étude. Les diverses opinions exposées sur des questions controversées le sont avec impartialité et, quoique l'on puisse ne pas être toujours d'accord avec les conclusions de l'ouvrage, l'analyse approfondie des problèmes qu'on y trouve est d'une grande utilité.

· Parmi les derniers ouvrages reçus, citons la deuxième édition de Textbook of wood technology Vol. 1 par Panshin, De Zeeuw et Brown (The American Forestry Series, McGraw Hill, 1964, 643 p., $13,50), et Forest mensuration and statistics par Bertram Husch (Ronald Press Co., New York, 1963, 474 p. $10). Après une mission sur le terrain effectuée au Chili, M. Husch travaille actuellement au Siège de la FAO, Division des forêts et des produits forestiers, à Rome.

· Un prêt, au titre de la Public Law 480, a été accordé à l'Institut espagnol de recherche forestière par le Département de l'agriculture des Etats-Unis pour traduire et définir en espagnol les termes forestiers anglais, en donnant les synonymes usités dans les divers pays de langue espagnole. Ce travail se place sur le même plan qu'une autre entreprise de la Société des forestiers américains qui, aux termes d'un accord passé avec l'Union internationale des instituts de recherche forestière (UIIRF) a obtenu les moyens financiers nécessaires pour établir une terminologie forestière multilingue.

Etant donné les problèmes particuliers que pose la compilation terminologie de ce genre, avec définition des termes, le soin d'organiser et de coordonner un projet avait été confié à un Comité mixte de la bibliographie constitué par la FAO et l'UIIFR. En 1955, les dispositions avaient été prises pour commencer le travail en chargeant la Société des forestiers américains et le Commonwealth Forestry Bureau d'Oxford (Angleterre) d'uniformiser la terminologie anglaise.

Le seul soutien financier direct dont bénéficia cette entreprise lui vint de la FAO qui, toutefois, ne fut jamais à même de verser plus qu'une contribution annuelle symbolique. Les travaux ne pouvaient donc avancer d'une manière satisfaisante. Après diverses négociations, il fut possible d'obtenir l'appui financier des gouvernements du Canada et des Etats-Unis pour la partie anglaise du projet. La Société des forestiers américains étant une organisation scientifique sans but lucratif, put alors accepter les contributions de ces gouvernements et se charger du travail.

La Société a engagé M. F. C. Ford Robertson comme éditeur-compilateur de la terminologie anglaise, qui aura sans doute pour cinq ans de travail. M. Ford Robertson, ancien directeur du Commonwealth Forestry Bureau d'Oxford, est un membre fondateur du Comité FAO/UIIFR de la bibliographie, à ce titre il avait assumé la direction générale du gros ouvrage réalisé par ce Comité, à savoir le système Oxford de classification décimale appliqué à la foresterie.

On pense que le Gouvernement canadien donnera aussi sa contribution à la version française de la terminologie forestière multilingue. Des offres ont déjà été reçues pour la traduction et la publication de cette terminologie dans d'autres langues, notamment en allemand, finlandais, suédois et portugais.

Finlande

· Les techniques actuelles de collage des bois permettent de fabriquer des poudres et autres éléments de charpente pratiquement de toutes les épaisseurs. Les avis sont cependant encore partagés en ce qui concerne la résistance au feu de ces matériaux et, à ce propos, il est intéressant de signaler l'expérience suivante relatée dans Finnish Paper and Timber.

La charpente d'une usine de produits chimiques était construite avec des poutres de bois lamelle et collé de 14 X 56 cm, d'une portée de 23 m, disposées à 5 m l'une de l'autre, et jointes par des poutrelles entrecroisées de 12,5 X 15,5 cm en bois imprégné sous pression. Au début de l'année, un incendie s'est déclaré à l'extérieur des bâtiments et le feu, prenant dans les éléments en laine de bois qui servaient pour l'isolement de la toiture, se propagea dans toute la charpente et à l'intérieur du bâtiment. Il fallut trois à quatre heures pour maîtriser l'incendie. Plus tard, on constata que les poutres en bois lamellé n'avaient subi aucune déformation, que les plus sérieusement endommagées n'étaient brûlées qu'à la profondeur de 2,5 cm au maximum et que leurs arêtes s'étaient simplement arrondies.

Etant donné la résistance au feu dont avait fait preuve ce matériau l'usine a commandé dès le lendemain des poutres semblables pour remplacer celles qui avaient souffert du sinistre.

Israël

· D'après ce qu'écrit un voyageur, l'impression de «renouveau» que l'on éprouve devant les plaines et les collines d'Israël à l'entrée du printemps est largement due aux forestiers israëliens. Mais les terres disponibles pour la foresterie, comme d'ailleurs pour l'agriculture, sont assez limitées, et la population, qui augmente d'année en année en raison du fort courant d'immigration, exerce sur ces terres une pression de plus en plus forte.

Les forestiers appliquent déjà les techniques les plus modernes, particulières aux régions arides. Pour améliorer encore la production et les rendements à l'hectare il faudrait intensifier les recherches. Il semble, par exemple, très possible d'améliorer la production en s'efforçant, par un programme de recherches génétiques, de découvrir, de sélectionner ou même de gréer de nouvelles provenances, de nouvelles souches et de nouveaux clones d'espèces à croissance rapide - pins, cyprès et eucalyptus - qui se sont montrées jusqu'à présent les plus prometteuses. Les variations individuelles que d'on peut observer dans les peuplements forestiers paraissent indiquer que l'on pourrait obtenir de nouveaux types plus vigoureux, plus résistants à la sécheresse, mieux formés quant au tronc et au branchage, mieux adaptés aux sols alcalins ou plus résistants aux attaques des insectes. De même la recherche pourrait révéler de nouvelles possibilités pour élargir l'utilisation des produits forestiers.

Un problème tout à fait spécial se pose en Israël d'une solution extrêmement difficile et très controversé: c'est le choix entre l'arbre et l'eau. Dans un pays où l'un et l'autre sont rares, ce problème est de nature à soulever de violentes discussions si on ne l'aborde avec des données certaines. La recherche devrait fournir les réponses en ce qui concerne la protection et la conservation de l'eau et du sol par des techniques forestières.

A l'heure actuelle tous les secteurs de la recherche sont centralisés à l'Institut de recherche forestière Ilanoth qui fait un excellent travail avec les ressources limitées dont il dispose. Mieux aidé, il pourrait évidemment faire davantage, cela, en fin de compte, au profit de la foresterie dans tout le bassin méditerranéen.

Jamaïque

· Le plan de développement pour la période 1963-68 prévoit un investissement de capital de 500000 livres (1400000 dollars) pour le secteur forestier et notamment pour le reboisement de 1456 ha de terres et la construction de 135 km de routes forestières.

Les ressources forestières comptent actuellement 96000 ha répartis en 84 réserves forestières d'une contenance de 0,8 à 40000 ha. Etant donné le manque de terres, car la population est dense et le pays très montagneux, la majorité des forêts naturelles (réduites souvent à un maigre maquis sur des versants dégradés) ne pourra jamais remplir qu'un rôle de protection. Il existe cependant des peuplements naturels assez importants de cèdres et d'acajous et des peuplements artificiels dans lesquels on trouve de beaux eucalyptus et des Pinus caribbaea, une des espèces les plus importantes dernièrement introduites.

II n'existe pas jusqu'à présent d'inventaire forestier ni de plan véritable de développement. Mais il est possible que quelque chose puisse être réalisé dans ce sens grâce à un projet du Fonds spécial des Nations Unies. Dès que les réserves forestières deviendront plus accessibles, qu'elles seront exploitées systématiquement et reconstituées avec des essences appropriées, la foresterie pourra contribuer beaucoup à résoudre le problème du chômage et à réduire les importations.

Malaisie

· La nouvelle usine de contre-plaqués et de placages de la South East Asia Lumber Corporation Ltd. est entrée en activité en juillet dernier à Ipoh. Elle ne fonctionne actuellement qu'avec une seule équipe travaillant huit heures par jour et produisant 1800 panneaux de 1,20 m X 2,40 m.

L'usine, équipée avec du matériel allemand, est assez spacieuse pour doubler sa production. Elle dispose d'une petite fonderie pour l'entretien du matériel et les réparations. Un laboratoire et des bureaux climatisés sont en construction.

Nigeria

· Le Conseil d'administration du prix Schlich, à l'Université d'Oxford, a décerné le prix de 1963 au Département de foresterie de l'Université d'Ibadan, institué cette année-là comme projet du Fonds spécial/FAO. Sir William Schlich a été le premier professeur de foresterie à l'Université d'Oxford. Le titulaire actuel de la chaire a ajouté à ce prix un don personnel et la somme globale a été placée de manière à récompenser tous les deux ans l'étudiant de foresterie de dernière année qui se sera le plus distingué.

Ouganda

· Les réfugiés et leur bétail posent, depuis un certain temps, de sérieux problèmes dans les parcs nationaux «Queen Elizabeth» et «Kidepo Valley». D'immenses troupeaux ont traversé le premier de ces parcs et ont emprunté les routes principales pour se rendre dans les zones de réinstallation prévues. Dans le parc «Kidepo Valley», le passage des réfugiés venus du Soudan avec leur bétail a suscité de nombreux problèmes d'assistance médicale et vétérinaire qui dépassaient de beaucoup les possibilités de l'administration du parc. En outre, dans le parc «Queen Elizabeth», les braconniers commettent des déprédations au voisinage de la frontière congolaise (Léopoldville) qu'ils traversent pour trouver asile dans le pays voisin où il est impossible de les poursuivre.

Royaume-Uni

· La première exposition générale consacrée exclusivement à la foresterie a été organisée cet été en Grande-Bretagne par la Commission des forêts. Cette exposition et les démonstrations qui l'accompagnaient avaient le soutien de toutes les organisations britanniques représentant les producteurs et les utilisateurs de bois, les constructeurs de matériel mécanique, les universités et divers organismes publics et privés intéressés aux questions forestières. Cette exposition, installée à proximité de Londres et qui a duré deux jours, a éveillé un intérêt, de la part du public, beaucoup plus grand qu'on ne l'escomptait et a constitué un véritable succès.

A cette occasion, quelques participants à la cinquième session du Comité européen FAO/OIT/CEE des techniques de travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers, invités par Sir Henry Beresford-Peirse, Directeur général de la Commission des forêts, ont visité cette exposition et ont été présentés au Prince Philip d'Edimbourg qui s'y trouvait ce jour-là. Cette cinquième session du Comité s'est tenue à Edimbourg, et a été suivie d'un voyage d'études en Ecosse et en Angleterre. Le Comité était présidé par E. G. Richards (Royaume-Uni) avec, comme vice-présidents, J. M. Venet (France) et L. V. Roos (U.R.S.S.).

· M. Bryan Lathan, ancien Président de la Timber Trade Federation et de la Commonwealth Forestry Association, vient de publier son dernier ouvrage, intitulé Wood from forest to man (Harrap and Co. Ltd., Londres, 1964, 192 p., 18/-). L'auteur y raconte l'histoire du bois sous ses divers aspects, depuis la beauté de la forêt jusqu'à ses innombrables utilisations par l'homme.

Deux brochures, Timber prices and forestry costings et Taxation of woodlands, destinées surtout aux étudiants en foresterie, ont été rééditées par M. C. Hart, chargé de cours de foresterie, d'économie de l'exploitation et d'utilisation des terres au Royal Agricultural College.

Turquie

· Une demande a été adressée l'été dernier aux chefs des administrations forestières pour l'envoi en Turquie de graines de Pinus nigra et de P. sylvestris destinées à des essais de provenance et de productivité. Répondant à cette demande, 13 pays ont envoyé environ 37 lots de graines de la récolte 1963/64. En outre, des graines de 20 autres espèces de résineux ont été soit envoyées en don, soit échangées contre des semences de Pinus brutia, Cedrus libani ou Abies cilicica, pour la réalisation d'essais dans le cadre d'un projet de boisement que la Turquie doit réaliser avec le soutien du Programme alimentaire mondial ONU/FAO.

Venezuela

· Le Gouvernement du Venezuela effectue une enquête de pré-investissement sur les possibilités de développement forestier dans cette région du pays. Le Directeur du Projet du Fonds spécial de la FAO est M. D. B. Dun (Australie) avec lequel collabore une équipe internationale de français et de suédois. Un autre forestier, M. A. Spector (Etats-Unis) est directeur d'un projet relatif a une enquête agricole en cours dans le nord-ouest du pays sur certains bassins versants. Dans le cadre du programme d'assistance technique de la FAO, M. D. Moore (Royaume-Uni) se trouve au Venezuela comme conseiller général en matière de foresterie, et deux assistants allemands prêtent leurs services à l'Institut latino-américain de foresterie de Mérida.

VENEZUELA. Une équipe d'enquêteurs enlisée dans la foret de la Guyane vénézuélienne.

Viet-Nam

· La nouvelle usine de pâte et de papier installée à une trentaine de kilomètres de Saigon, en grande partie grâce à l'Agence pour Je développement économique (Etats-Unis) est restée en activité malgré les troubles et le conflit armé. Cette usine produit des papiers d'impression et d'écriture avec des mélanges contenant de forts pourcentages de pâte mécanique. Cette pâte, produite par l'usine avec le bois des peuplements de pins Khasya de la zone montagneuse de Dalat, passe directement dans le circuit de fabrication.

Cette entreprise est en train de réaliser, avec l'aide du gouvernement, un programme systématique d'aménagement forestier et notamment de reboisement et de protection contre l'incendie du massif forestier.

Yougoslavie

· Différentes mesures d'ordre économique ont été prises et des privilèges ont été accordés dans le cadre du système économique yougoslave pour favoriser le développement de la foresterie.

Une série de nouvelles usines a été mise en activité pour ouvrir de nouveaux débouchés aux produits forestiers et augmenter les revenus provenant de la forêt. Des crédits spéciaux à des conditions de faveur ont été accordés pour créer des plantations d'essences à croissance rapide, construire un réseau de routes et de voies de communication et acheter du matériel.

Les prix des produits forestiers qui sont taxés n'ont pour ainsi dire pas varié pendant la période 1961-63. Vers la fin de 1963, les autorités ont consenti une certaine augmentation des prix pour les rapprocher de la moyenne européenne et cette mesure a fait sentir ses effets en 1964 avec l'introduction d'un système de contrôle des prix plus libéral.

Dans un rapport à la FAO, il est dit que le système de distribution du revenu national accorde à la foresterie plusieurs facilités en ce qui concerne la taxation. Les organismes de gestion forestière ont la faculté de réserver jusqu'à 10 pour cent de leurs recettes brutes pour la régénération des forêts et l'augmentation de leurs fonds d'investissement. La foresterie est également dispensée de l'obligation générale de contribuer au fonds de l'Etat pour le développement économique général et le financement des projets d'investissement de capital. Ces deux privilèges ont été accordés à la foresterie pour lui permettre de constituer des fonds en vue d'accélérer le développement forestier. La foresterie jouit aussi de quelques autres avantages dans le système de taxation et, avec l'agriculture, elle reçoit une subvention pour l'achat de matériel, d'engrais chimiques et de produits destinés à la protection des cultures.

Sixième Congrès forestier mondial

FESTIVAL INTERNATIONAL DE FILMS FORESTIERS

Photo publicitaire extraite d'un film actuellement en cours de production et devant être projeté lors d'un Festival international de films forestiers qui se tiendra au cours du sixième Congrès forestier mondial, à Madrid, du 6 au 18 juin 1966.

Cette activité du Congrès revêtira l'aspect d'un concours qui sera couronné par la présentation de prix aux films jugés les plus remarquables et traitant du développement des forêts et des produits forestiers.

Les films devront être soumis 3 mois avant le Congrès, afin de permettre de les visionner et en effectuer une première sélection. Ne seront pris en considération pour le concours que les films remis avant le 1er mars 1966.

Le but de cette compétition est de présenter un éventail aussi varié que possible de types de films, aussi bien techniques que documentaires et traitant des forêts et des produits forestiers. Durée de projection limitée à une demi-heure maximum. Les films pourront être présentés en 35 mm ou 16 mm, en couleurs, ou en blanc et noir. Ils devront en tout cas avoir été réalisés après 1960 (c.à.d. après le dernier Congrès forestier mondial). Il est désirable que tout film présenté dans une langue autre que l'anglais, le français ou l'espagnol, soit sous-titré dans une de ces langues.

Le comité d'organisation désire tout spécialement encourager les pays en voie de développement à présenter leurs productions.

Toutes informations supplémentaires peuvent être obtenues en s'adressant à la Division des forets et produits forestiers de la FAO.

Fonds mondial pour la protection de la faune

A l'heure actuelle, il faut de toute urgence construire une nouvelle arche, pour sauver la faune sauvage d'un «déluge» beaucoup plus redoutable que celui de la Bible: l'indifférence et l'inertie des hommes.

A longue échéance, c'est au profit de l'homme que le Fonds mondial pour la protection de la faune travaille à la conservation des trésors inestimables de la nature. Son vaste champ d'activité va des tentatives visant à sauver certaines espèces animales de l'extinction, jusqu'à l'étude des rapports si complexes qui existent entre l'eau, le sol, les plantes, les animaux et l'homme lui-même.

Le Fonds a pour but d'obtenir des contributions volontaires en lançant des appels à l'échelon national dans un certain nombre de pays, et de distribuer les sommes ainsi rassemblées aux organisations qui travaillent dans ce domaine, compte tenu de l'avis des spécialistes les plus éminents. Les pays peuvent conserver un tiers au maximum des fonds recueillis pour la préservation de la faune sur leur propre territoire.

Le Fonds a son siège en Suisse. Il est dirigé par un Conseil d'administration composé de personnalités de premier plan et présidé par le Prince Bernard des Pays-Bas. Il opère au moyen d'appels nationaux lancés dans divers pays.


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