Afrique du Sud, Allemagne (République fédérale
d'), Brunéi, Cuba, Etats-Unis d'Amérique, Guinée, Iran,
Japon, Libéria, Mexique, Royaume-Uni, Yougoslavie
Afrique du Sud
· Forestry and forest industry in South Africa, par Mikael Gent (A.A. Balkema, Cape Town, 1965, 115 p.). C'est le premier ouvrage qui traite de ce vaste secteur, qui devient de plus en plus important à l'heure actuelle. Il occupe en Afrique du Sud plus de 100 000 personnes et donne un revenu brut dépassant très nettement 210 millions de dollars U.S. par an (151 millions R). Avant la fin du siècle actuel la production de bois aura certainement plus que doublé.
Les forêts indigènes ont rendu jusqu'à présent au pays tous les services qu'on leur demandait, mais il semble qu'elles ont épuisé désormais leur rôle économique, mais certainement pas leur rôle de protection. On se rend compte de leur faible importance économique actuelle en considérant que pendant l'année financière 1959/60 elles n'ont fourni qu'un revenu de 19 cents par acre, c'est-à-dire de 65 cents U.S. par ha, tandis que cette même année le revenu du Département des forêts a atteint 8,49 R par acre, c'est-à-dire 29,40 dollars U.S. par hectare.
Il est donc normal que cet ouvrage soit consacré aux plantations d'exotiques à croissance rapide existant dans le pays et aux industries qu'elles alimentent.
Allemagne (République fédérale d')
· Un cours d'une durée de 8 semaines sur l'emploi des radio-isotopes et des radiations dans la recherche forestière a eu lieu du 11 mai au 3 juillet à l'Université technique de Hanovre, sous les auspices de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et de la FAO. Les stagiaires provenaient de 24 pays. Ce cours avait pour objet l'étude théorique et pratique de l'utilisation des radio-isotopes, notamment pour certaines recherches où ces nouvelles techniques peuvent être appliquées avec le plus de, profit, et une comparaison avec les méthodes de recherche classiques.
Il portait sur les grands domaines de recherche suivants:
Physiologie de la nutrition (y compris les mycorrhizes)
a) absorption par les racines
b) absorption par les feuilles
c) absorption par la tige
d) transport, besoins nutritionnels, photosynthèse;Pédologie et fertilisation du sol;
Biochimie;
Pathologie et entomologie forestières;
Sélection et génétique forestières;
Radiobiologie et radioécologie.
Le cours était placé sous la direction du Professeur H. Glubrecht, Directeur de l'Institut de radiobiologie, Université technique de Hanovre. Le Directeur adjoint était M. D.A. Fraser, Département de foresterie, Canada. La plupart des instructeurs étaient allemands mais les leçons étaient données par des spécialistes venus de Grèce, de Roumanie et de Suède et par des membres de la Division mixte FAO/AIEA de l'énergie atomique appliquée à l'agriculture.
Brunéi
· A manual of the dipterocarp trees of Brunei State (P. S. Ashton, Oxford University Press, 242 p., illustré, Oxford, 1964, 63 s.). Tableau très complet de la famille la plus importante dans la flore forestière de Brunéi, comprenant neuf genres et plus de 150 espèces. Cette étude de M. Ashton, qui a une connaissance approfondie du Sud-Est asiatique, apporte une contribution importante à la connaissance de l'écologie de la forêt tropicale, et par conséquent au développement forestier de cette région.
Cuba
· Un des «conquistadores», Fr. Bartholomé de las Casas, racontait qu'il avait traversé l'île d'est en ouest sous l'ombrage des arbres. En fait, pendant les quatre siècles de domination espagnole, les forêts ont joué un rôle important dans l'économie de l'île. Leur disparition ou leur dégradation est un phénomène suez récent, conséquence de l'avènement des industries du sucre et de l'élevage qui ont refoulé la culture itinérante dans les régions les plus écartées et les terrains les plus pauvres.
Entre-temps, les besoins de produits forestiers, et notamment de papier, ne font qu'augmenter à Cuba à mesure que les importations deviennent plus difficiles à financer ou à obtenir. Il existe heureusement encore dans le pays les restes de forêts de feuillus et de pins tropicaux (Pinus occidentalis, cubensis, caribbea et tropicalis) qui pourraient être restaurées sans frais excessifs, et des zones que l'on pourrait boiser avec des essences à croissance rapide sans empiéter sur l'agriculture.
La politique du gouvernement est d'aller de l'avant dans ces deux directions et le budget prévu de la Direction générale des forêts pour 1966 atteint le double des 7 millions de pesos dépensés en 1963. Mais le manque de personnel instruit et expérimenté et d'équipement est une autre difficulté, et non des moindres, que devront affronter les forestiers cubains pour atteindre les objectifs qu'ils se sont proposé.
Etats-Unis d'Amérique
· Vingt-trois, éminents forestiers de douze pays et des principales régions du monde se sont réunis en avril dernier à la Duke University, Durham, Caroline du Nord, pour examiner les problèmes de la foresterie tropicale et les progrès réalisée dans ce domaine. Organisé sous l'autorité de E. S. Harrar, Doyen de l'Ecole forestière, Duke University, ce colloque était patronné conjointement par la Société internationale des forestiers tropicaux et par l'Office de foresterie étrangère du Service forestier des Etats-Unis.
Les forêts tropicales occupent plus de la moitié de la superficie forestière mondiale et contribuent directement à l'existence de centaines de millions de personnes auxquelles elles assurent la nourriture, du combustible, un abri et quantité d'autres biens. Et cependant, leurs possibilités ne sont encore utilisées qu'en partie. A ce colloque, on a identifié un certain nombre de facteurs dont dépend la lenteur de ce progrès. La complexité des espèces d'arbres, le manque de moyens de transport, le climat, certaines attitudes ancestrales, tout cela contribue dans bien des pays à retarder la solution de beaucoup. de problèmes urgents.
Toutes ces questions et d'autres, encore ont été discutées sous six principaux thèmes, méthodes de régénération, agriculture itinérante, utilisation et commerce du bois, enseignement, politique et administration forestières, action commune et nécessités à l'échelle internationale.
La conclusion à laquelle a abouti ce colloque est que l'on donnerait une forte impulsion à la foresterie tropicale en constituant un comité de la foresterie tropicale à la, FAO. Ce comité pourrait suivre en permanence les problèmes, les programmes et les progrès dans les pays tropicaux.
· Education in wood science, and technology, par M. Everett L. Ellis Society of Wood Science and Technology, Madison, Wisconsin, U.S.A., 1964, 187 p., étude préparée grâce à une subvention de la National Science Foundation. A notre connaissance, c'est la première étude d'ensemble qui ait paru en librairie sur l'enseignement dans ces domaines. Cette publication arrive au bon moment car, dans beaucoup de pays, les éducateurs réexaminent toute la question de 1 enseignement de la foresterie et des matières connexes.
D'innombrables grumes perdues au fond des lacs, des étangs et des fleuves, aux Etats-Unis et au Canada, pourraient être récupérées et il y aurait là de quoi occuper pendant toute une saison un groupe de plongeurs qui y trouveraient une rémunération intéressante. (Underwater logging, par John Cayford et Ronald Scott, Cornell Maritime Press, Inc., Cambridge, Maryland, 1964.) Les auteurs de cette brochure décrivent les techniques de récupération des grumes coulées au fond de l'eau pendant les opérations de transport et l'équipement utilisé; ils traitent aussi les questions suivantes. vente, contrats, scieries et utilisation des grumes repêchées.
Guinée
· L'Etat exploite actuellement des fabriques de cigarettes et d'allumettes installées avec la coopération et l'assistance du gouvernement de la Chine continentale. C'est de Chine que viennent le bois (peuplier et tilleul) nécessaire à la fabrication des allumettes et une partie du tabac destiné à la sous-région ouest-africaine.
Le gouvernement guinéen se propose de créer des plantations d'essences à croissance rapide aux environs de la capitale, Conakry, et la FAO lui assure à cet effet les services d'un conseiller de l'assistance technique, en vue de produire un jour dans le pays le bois nécessaire à la fabrication des allumettes.
Iran
· La Commission internationale du peuplier a tenu sa douzième session en Iran, au mois de mai 1965. Des réunions spéciales avaient déjà eu lieu au Proche-Orient et en Amérique latine, mais c'était la première fois qu'une session régulière était organisée hors d'Europe.
Cinquante participants représentaient à cette réunion 13 Etats Membres de cette Commission autonome constituée par la Conférence de la FAO (Allemagne, Canada, Espagne, France, Inde, Iran, Italie, Pakistan, Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni, Turquie, Yougoslavie). Quatre autres pays (Etats-Unis, Irak, Japon, Jordanie) ainsi que l'Union internationale des instituts de recherches forestières (UIIRF) étaient représentes par des observateurs.
Après deux voyages d'études, le premier dans la région de la Caspienne, du 15 au 18 mai, pour déterminer les possibilités offertes aux hybrides euroaméricains à croissance rapide, le deuxième dans la région d'Ispahan, du 21 au 23 mai, pour étudier les systèmes traditionnels de culture du peuplier blanc et voir dans quelle mesure ils s'étaient améliorés depuis quelques années, la Commission a tenu ses séances de travail à Téhéran, du 24 au 26 mai. Le Ministre de l'agriculture du gouvernement iranien a ouvert officiellement la session. M. Nasser Golesorkhi, Ministre adjoint de l'agriculture, a été élu président et MM. G. Giordano (Italie) et Ali Karaagac (Turquie), vice-présidents. Les groupes de travail de la Commission (sur les insectes nuisibles et sur l'exploitation forestière et l'utilisation du bois) se sont réunis concurremment à Téhéran sous la présidence de M. O. Karagoz (Turquie) pour le premier et de M. G. Giordano pour le second.
La Commission compte actuellement 24 Etats Membres et l'on peut affirmer qu'au moins deux fois autant de pays s'intéressent à des degrés divers à la culture et à l'utilisation du peuplier et du saule. Les plus gros producteurs de bois de peuplier de plantations sont actuellement la France (2,7 millions de m³ par an), l'Italie (2,35 millions), l'Iran (2,2 millions), la Turquie (0,5 million) et la Yougoslavie (0,3 million), et la production moyenne des plantations dans les pays qui communiquent des renseignements à la Commission est d'environ 10 ml par hectare et par an. La France produit actuellement une plus grande quantité de sciages de peuplier que de chêne; en Italie, le peuplier représente plus d'un tiers de la production totale de bois d'oeuvre et d'industrie, alors que la superficie des peupleraies représente moins d'un vingtième de celle des forêts naturelles. Environ un million de peupliers sont plantés chaque année au Japon.
La Commission a noté dans quelques pays une diminution du volume de bois de peuplier utilisé pour la fabrication des contre-plaqués; ce phénomène est attribué surtout à la concurrence croissante des bois tropicaux. Dans la plupart des pays, le bois de peuplier en grumes est demandé surtout pour deux grandes catégories d'utilisation: 1) sciages, contre-plaqué, bois d'allumettes et bois de caisserie, 2) panneaux et pâte. (En France, la pâte de peuplier est peu demandée, alors que la demande augmente constamment pour les panneaux et les caisses d'emballage.) Les méthodes de culture (grandeur et qualité des plants, écartement initial, intensité et fréquence des éclaircies, formules d'élagage) devront être adaptées aux nouvelles exigences des industries du bois.
Liberia
· Liberian high forest trees. Etude de botanique systématique sur les 75 essences les plus importantes ou les plus communes de la haute forêt libérienne, avec notes sur de nombreuses espèces apparentées, publiée par le Centrum voor landbouwpublikaties en landbouwdocumentatie, Wageningen, 1965, 416 p. Il s'agit d'une thèse de doctorat préparée par M. A. G. Voorhoeve à la suite des trois années de service prêtées à la FAO, dans le cadre du programme néerlandais des «experts associés», et pendant lesquelles il était affecté à l'école forestière de l'université de Monrovia, un projet administré par la FAO avec l'aide financière du Fonds spécial des Nations Unies.
Mexique
· Des spécialistes forestiers du Canada, des Etats-Unis et du Mexique se sont réunis en mars à Mexico pour organiser un groupe de travail sur l'amélioration des arbres forestiers par la génétique. La Commission forestière nord-américaine de la FAO avait décidé de créer ce groupe de travail à sa dernière session. La première réunion a eu lieu au sous-secrétariat de la foresterie et de la faune sauvage, Institut national de recherche forestière.
Les programmes de recherches pour la production d'arbres améliorés ont un développement rapide en Amérique du Nord ces dernières années. Environ trois millions de dollars sont dépensés chaque année pour ces recherches, d'après les rapports des délégués, et les programmes de recherches des gouvernements fédéraux, ceux des Etats et des provinces, des universités et de l'industrie privée occupent actuellement près de 100 hommes de science.
A Mexico, les représentants des gouvernements ont attribué la priorité à 17 programmes intéressant au même titre ces trois pays, qui sont membres de la Commission nord-américaine des forêts.
Royaume-Uni
· La Commission forestière a été transférée du Ministère de l'agriculture au nouveau Ministère des terres et des ressources naturelles, ce qui est conforme à la tendance actuelle dans un assez grand nombre de pays, tendance qui, nous l'espérons, sera imitée aussi par d'autres.
La Commission subit aussi une réorganisation en raison du fait que, «ayant cessé d'être un organisme surtout producteur de bois elle est entrée dans une phase nouvelle où elle assume le rôle tout aussi important de vendeur, et suivant la norme actuelle pour les organismes ayant des fonctions exécutives».
Elle aura un président à temps partiel, quatre membres exécutifs, et cinq commissaires à temps partiel. Les membres exécutifs seront le Directeur général (qui sera aussi Président adjoint et chef de la comptabilité) et trois membres chargés de l'aménagement forestier, de l'exploitation du bois, de la vente, de l'administration et de la finance.
Les cinq membres à temps partiel seront choisis pour leur compétence et leurs connaissances en matière de commerce, de marché des bois, de questions syndicales, de foresterie, et leur expérience du pays.
Le personnel sera en outre regroupé sous l'autorité des trois commissaires à plein temps tandis que les modalités administratives entre services centraux et travaux sur le terrain seront simplifiées et accélérées.
Les trois directions nationales d'Angleterre, Ecosse et pays de Galles disparaîtront et leurs fonctions seront réparties entre les services de conservation et les services centraux de la Commission forestière, laquelle traitera directement la partie commerciale.
Yougoslavie
· L'aménagement forestier (en serbo-croate avec résumé en français, par le Professeur Dusan Klepac, Université de Zagreb, 340 p., 125 photos, 58 tableaux, Zagreb, 1965). La première partie de cet ouvrage expose la théorie de l'aménagement tandis que la deuxième décrit en détail les systèmes sylvicoles applicables aux divers types de peuplements existant en Yougoslavie, y compris ceux de la région méditerranéenne. L'auteur traite aussi la question de l'aménagement et du paysagisme en. ce qui concerne les forêts touristiques. En maintes occasions, l'auteur a participé aux travaux de la FAO et a collaboré aux mêmes objectifs.
