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ACTIVITES DE L'ORGANISATION

La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture : présentation, contenu et calendrier de préparation

7. Le Conseil prend note des propositions tendant à modifier la forme, la teneur et le calendrier de préparation du rapport du Directeur général sur La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA) 1, propositions établies comme le Conseil l'avait demandé à sa cinquante et unième session; il prend également note des observations du Comité du programme à cet égard.

8. Ces propositions ont deux objectifs principaux : fournir aux gouvernements et au public des renseignements aussi actuels que possible sur les principaux faits nouveaux survenus dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture, et présenter ces renseignements de façon aussi construite et pertinente que possible. A cet effet, le Secrétariat a proposé les principales modifications suivantes :

  1. la partie générale du rapport comprendrait désormais un chapitre plus bref sur la conjoncture mondiale, suivi d'une étude région par région;

  2. la préparation du rapport se ferait en deux temps : vers la fin de juillet ou le début d'août, on distribuerait une version préliminaire qui contiendrait une analyse quantitative portant essentiellement sur l'année écoulée. La version définitive serait ensuite établie sur la base de l'étude des faits récents habituellement publiés au moment des sessions du Conseil et de la Conférence, et elle paraîtrait dès que cela serait techniquement possible;

  3. on s'efforcerait en outre de développer la partie analytique et prospective du rapport et d'y inclure des renseignements statistiques et autres plus actuels.

9. Le Conseil reconnaît que les propositions du Secrétariat répondent bien aux points de vue exprimés par lui, et il estime que leur mise en oeuvre augmentera encore l'utilité du rapport. Il note que, pour des raisons d'ordre pratique, la préparation du SOFA 1969 a déjà été entreprise suivant les principes proposés et que le rapport de cette année doit donc être considéré comme expérimental. Un certain nombre de membres ont émis des suggestions quant au calendrier de préparation et au contenu des rapports futurs, mais l'opinion générale a été qu'avant de se prononcer sur le bien-fondé des modifications il fallait attendre que les gouvernements aient examiné le rapport de 1969.

10. Le Conseil s'associe aux observations du Comité du programme relatives aux propositions du Secrétariat. Ce faisant, divers membres ont souligné qu'il importait de conserver un équilibre judicieux entre la partie descriptive et la partie analytique du rapport. Celui-ci serait sans doute plus utile aux responsables des politiques et aux administrateurs s'il était conçu dans un esprit plus analytique. En même temps toutefois il est indispensable que l'analyse soit aussi objective que possible et qu'elle ne nuise pas à la valeur que l'on reconnaît au rapport comme ouvrage de référence.

11. Plusieurs membres, tout en reconnaissant les difficultés techniques résultant des exigences propres à une organisation internationale, ont souligné qu'il importait de distribuer sans retard les versions tant préliminaire que définitive du rapport. Pour réduire les délais, on pourrait distribuer avant le texte du rapport les données purement statistiques figurant dans les tableaux annexes.

12. Le Conseil note que, comme la composition et l'impression se font désormais à l'aide de nouveaux matériels récemment installés à la FAO même, il semble possible de produire les deux versions du rapport sans frais supplémentaires.

13. Un certain nombre de membres ont évoqué le problème particulier des chapitres spéciaux qui, selon les nouvelles propositions, ne seraient distribués, pour des raisons d'économie, que comme éléments de la version définitive. On peut concevoir diverses formules pour leur publication mais, de l'avis de ces membres, il semblerait préférable que les gouvernements puissent les examiner avant la session de la Conférence ou du Conseil. Une solution serait d'en faire un pré-tirage.

14. D'autres observations ont porté sur la nécessité d'éviter de répéter les données que présente le Rapport de la FAO sur les produits et de veiller à ce que les deux rapports se complètent. Par ailleurs on a souligné que le SOFA devait faire une place suffisante à l'évolution des échanges, étant donné l'importance du commerce des produits agricoles pour la plupart des pays en voie de développement.

1 CL 52/2.
2 CL 52/3, Section II, par. 298–302.

Examen des activités de certaines divisions de l'Organisation : mode de présentation, plan et procédure de préparation des études futures

15. Le Conseil rappelle qu'à sa cinquante et unième session, alors qu'il étudiait les rapports des quatorzième et quinzième sessions du Comité du programme, ainsi que les documents relatifs à certains secteurs ou activités de l'Organisation (Département de l'agriculture et Division de la nutrition), il avait souligné qu'il importait que ces examens fussent poursuivis sur une base améliorée et renforcée par le Comité du programme et par le Conseil lui-même. En même temps, il avait particulièrement souligné la nécessité que le Secrétariat présente des documents plus comparables en ce qui concerne le contenu et se conforme plus étroitement au mode de présentation approuvé. Enfin, il avait invité le Comité du programme à réexaminer la présentation, le plan et les procédures de préparation des documents destinés aux examens futurs, afin de rendre ceux-ci encore plus utiles et plus aisés.

16. A sa session du printemps de 1969, le Comité du programme a examiné ces aspects compte tenu des directives émises par le Conseil et par le Comité depuis la trentecinquième session du Conseil (juin 1961) et la sixième session du Comité (juin 1962), et notamment du schéma que le Comité lui-même avait préconisé lors de sa huitième session (juin 1964) pour les études, à savoir : (1) objectifs, (2) organisation et principaux champs d'action, (3) méthodes adoptées pour atteindre les objectifs, (4) problèmes rencontrés, (5) évaluation des résultats obtenus et (6) orientation du travail de la division. Le Comité a estimé, d'accord avec le Directeur général, que les organes directeurs ont déjà donné des instructions suffisantes pour la préparation et la présentation des études et que l'on dispose désormais d'une expérience adéquate en la matière. A ce propos, il a appelé spécialement l'attention sur le débat qui a eu lieu à la cinquante et unième session du Conseil, où de nouveaux éclaircissements ont été apportés.

17. Le Comité a noté que l'on n'épargnerait aucun effort pour présenter sous la forme préconisée tous les renseignements concernant les divisions dont les activités doivent être examinées en 1970 (Département économique et social).

18. Le Conseil approuve les propositions du Directeur général et s'associe aux suggestions du Comité du programme.

19. Le Conseil juge que les examens en question sont extrêmement utiles, et il décide qu'à l'issue du cycle actuel de six ans le Conseil et le Comité du programme étudieront à nouveau la présentation, le plan et les procédures de préparation des études.

Incidence des programmes extérieurs sur le programme ordinaire : Rapport sur l'étude de 1968

20. Le Conseil a étudié la partie du rapport conjoint du Comité du programme et du Comité financier1 qui est consacrée à l'étude biennale effectuée par la FAO en novembre-décembre 1968 au sujet de l'incidence des programmes extérieurs sur le programme ordinaire, étude qui est la septième d'une série entreprise en 1953.

21. Les Comités ont rappelé que non seulement l'étude avait fourni des renseignements concernant l'incidence des programmes extérieurs sur le programme ordinaire, mais qu'elle avait aussi, selon la formule arrêtée par le Conseil, apporté les principaux éléments nécessaires pour présenter, dans le Programme de travail et budget de 1970–712, des tableaux indiquant tous les fonds administrés par la FAO, leur ventilation entre i) opérations de terrain et ii) administration et exécution du programme ordinaire et des projets de terrain, et l'ampleur du soutien financier fourni par le programme ordinaire aux divers programmes extérieurs.

22. Les Comités ont noté qu'en gros l'étude de 1968 confirme les principales conclusions des enquêtes précédentes, à savoir que le programme ordinaire supporte près des trois quarts du coût des services du Siège et dans les bureaux régionaux alors que le personnel de ces services consacre la moitié de son temps à des tâches qui ne relèvent pas de ce programme.

23. Les Comités ont également indiqué que la question du remboursement des dépenses de l'agent d'exécution, qui doit faire l'objet d'un nouvel examen de la part du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a été étudiée également par le Corps commun d'inspection, lequel a fait rapport sur la marche de ses travaux (voir par. 68–70 ci-après).

24. Quelques membres du Conseil ont fait observer que les organes directeurs des institutions participant aux programmes extérieurs des Nations Unies n'ont jamais perdu de vue ce problème complexe. Pour certains d'entre eux la solution pourrait être d'instituer un système de comptabilisation des dépenses, système que les institutions mettraient au point en coopération avec le Corps commun d'inspection. A cet égard, les Comités ont été d'accord avec le Directeur général pour estimer que l'application d'un tel système en vue notamment de déterminer une base de remboursement, risquerait de ne pas être justifiée financièrement par les avantages qu'elle offrirait. Pour d'autres, le problème ne sera pas résolu par des subtilités arithmétiques et appelle des décisions sur le plan de la politique et des principes. Certains ont affirmé qu'en remboursant plus généreusement les dépenses de l'agent d'exécution on soustrairait des ressources aux projets de terrain. D'autres ont souligné que seul un solide programme ordinaire pouvait permettre à la FAO de connaître en profondeur les besoins des pays en voie de développement et d'orienter ses politiques en conséquence. Ce serait donc une erreur que de négliger le programme ordinaire. Si l'on veut que la FAO fournisse des services efficaces à ses Etats Membres, il faut éviter d'en faire un simple employeur d'experts-conseils. Pour d'autres membres encore, les gouvernements qui contribuent aux programmes s'inquiètent moins de la répartition des dépenses que de l'efficacité avec laquelle sont utilisés les fonds qu'ils versent. Quoi qu'il en soit, les agents d'exécution d'une part, et le PNUD, d'autre part, doivent s'efforcer de concilier leurs divergences de vues et parvenir à un système mutuellement satisfaisant de remboursement des dépenses qui comporte une gestion efficace des programmes extérieurs.

25. Le Conseil exprime l'espoir que les études en cours permettront d'apporter au problème une solution équitable.

1 CL 52/3.
2 CL 69/3.

“Cérès” - Rapport sur les réponses au questionnaire 1

26. Le Conseil, prenant note des réponses reçues des gouvernements des Etats Membres au questionnaire qui leur avait été envoyé le 29 novembre 1968, sur demande formulée par la Conférence à sa quatorzième session, estime que le niveau atteint par la revue de la FAO est jusqu'ici encourageant, qu'il s'agisse de sa présentation ou de sa teneur. En particulier, les deux numéros spéciaux publiés jusqu'ici (le No 6 sur l'intégration régionale et le No 8 sur les investissements étrangers dans le Tiers Monde) présentent un intérêt considérable pour l'élite dirigeante qui doit constituer, ainsi que le souligne le Conseil, le public d'élection de la Revue.

27. Le Conseil constate qu'au 6 juin 1969 les recettes assurées par la publicité dépassaient 59 000 dollars. Ce chiffre s'entend après déduction a) des ristournes consenties aux annonceurs proportionnellement à la quantité totale de matériel publicitaire commandé en 12 mois ; b) de la commission de 15 pour cent versée aux agences de publicité des clients et c) de la commission de 15 à 25 pour cent versée aux représentants des organes d'information. Le coût de l'impression des annonces publicitaires en blanc et noir et dans la limite de 64 pages par numéro est imputé sur le coût global d'impression de la Revue, mais leur préparation est assurée par les agences de publicité et les annonceurs paient également des frais supplémentaires tels qu'usage de la couleur ou pages en surnombre.

28. Le Conseil note également qu'à la même date le nombre des abonnements individuels était supérieur à 4 000 et que celui des commandes groupées pour le dernier numéro (No 8) dépassait pour l'instant 1 250.

29. Le Conseil, observant que des négociations sont en cours au sujet de la publication d'une édition de “Cérès” en langue allemande, prie le Directeur général d'envisager la possibilité d'une part de fournir le matériel éditorial de base, y compris les illustrations, aux gouvernements qui souhaiteraient publier “Cérès” dans d'autres langues, par exemple en Hindi, et, d'autre part, de fournir des fonds pour faciliter la publication d'éditions en d'autres langues. Il a également été suggéré d'étudier l'opportunité de publier “Cérès” en format de poche, sans publicité et autres additions, afin d'en faciliter l'édition dans d'autres langues.

30. Des opinions divergentes ont été exprimées quant au titre. Certains membres regrettent que le sigle “FAO” n'y figure pas, d'autres estimant au contraire que son insertion pourrait ne pas favoriser la diffusion de “Cérès”. A ce propos, on a observé que la revue avait réussi à éviter de donner l'impression fâcheuse d'apparaître comme un “journal maison”, faisant de la réclame pour l'Organisation.

31. Le Conseil fait observer que l'utilisation d'un plus grand nombre de photographies en couleurs et de papier de meilleure qualité, préconisée dans certaines des réponses, augmenterait le coût de publication. On a également émis l'idée que des articles sur l'intégration de l'agriculture avec d'autres secteurs de l'économie nationale des pays développés pourraient être particulièrement utiles aux responsables de la planification nationale dans les pays en voie de développement.

1 Voir également par. 261 ci-après.

Aide alimentaire multilatérale 1

32. Le Conseil a également pris note du paragraphe 5 de la Résolution 2462 (XXIII) que l'Assemblée générale des Nations Unies a adoptée après avoir examiné de deuxième rapport de l'étude inter-institutions sur l'aide alimentaire multilatérale 2. Ce paragraphe, expressément adressé au Directeur général de la FAO, invite ce dernier à examiner, de concert avec les chefs des secrétariats des autres organisations intéressées, les moyens qui pourraient permettre d'évaluer les déficits alimentaires et les besoins en matière d'aide alimentaire que l'on peut prévoir pour l'avenir et d'assurer que l'on disposera d'assez de vivres pour faire face à des situations d'urgence imprévues.

33. Dans une note préliminaire 3, le Secrétariat expose ce que la FAO a déjà entrepris dans les domaines dont il est question au paragraphe 5 de la résolution et indique d'autres formules qui seront examinées dans le contexte de celle-ci. Ainsi, en ce qui concerne l'évaluation des déficits alimentaires, la FAO exécute des évaluations prospectives dans le cadre de ses projections relatives aux produits et du Plan indicatif mondial, de ses travaux sur l'amélioration de la nutrition et de ses études pilotes sur les perspectives alimentaires à long terme. Cependant, l'évaluation des besoins d'aide alimentaire dépasse quelque peu le cadre des études du Secrétariat, puisque la mesure dans laquelle il sera possible ou souhaitable de combler le déficit de tel ou tel pays par l'aide alimentaire dépendra de facteurs tels que leurs possibilités d'importations commerciales, leur capacité d'absorption de l'aide alimentaire, les incidences de l'aide alimentaire sur leur agriculture et les rapports entre l'aide alimentaire et les autres formes d'aide au développement. Ce sont là des questions qui nécessitent une coopération entre les institutions et des consultations intergouvernementales, bien que, comme l'ont relevé certains membres, les gouvernements, agissant par l'intermédiaire de la FAO, puissent progresser beaucoup dans la formulation des critères et dans l'évaluation des besoins d'aide alimentaire.

34. En ce qui concerne les situations d'urgence, le Directeur général a déjà pouvoir d'organiser des appels pour obtenir des approvisionnements alimentaires et d'accorder une aide d'urgence au moyen des ressources du PAM, dans une mesure toutefois limitée. Il est suggéré dans l'étude inter-institutions que l'on pourrait, afin de garantir des approvisionnements plus sûrs pour faire face aux urgence, affecter à cette fin les réserves alimentaires normalement détenues par les pays développés. Il serait également important de créer des réserves alimentaires nationales dans les pays vulnérables. Il faudra sans doute des consultations intergouvernementales tant pour évaluer le volume minimum des stocks qui pourraient être requis que pour mobiliser des approvisionnements d'urgence en réponse à un appel. Le Directeur général a l'intention d'étudier plus avant ces questions.

35. Le Conseil prend note de la formule adoptée par le Directeur général et estime qu'à l'heure actuelle on ne peut examiner qu'à titre provisoire ce que la FAO pourrait faire de plus dans le contexte du paragraphe 5 de la résolution de l'Assemblée générale. Les conclusions de l'analyse que consacre actuellement le CP aux fonctions de son SousComité consultatif de l'écoulement des excédents et à la nécessité d'un centre d'information sur l'aide alimentaire, ainsi que les résultats des études entreprises sous les auspices du Comité intergouvernemental du PAM dans le cadre du paragraphe 6 de la résolution de l'Assemblée générale, auront une grande influence sur les activités futures dans ce domaine. En outre, il reste encore à entreprendre des consultations avec les autres organisations internationales intéressées, comme le demande la résolution. Le Conseil attend des rapports ultérieurs sur les initiatives de la FAO et du PAM dans l'ensemble du domaine couvert par la résolution de l'Assemblée générale.

1 Voir aussi paragraphes 125–135 ci-après.
2 CCP 68/17 ou E/4538.
3 CL 52/7.

Relations et consultations entre institutions sur les problèmes d'intérêt commun

Relations FAO/ONUDI

36. Le Conseil se déclare gravement préoccupé des retards intervenus en ce qui concerne la mise au point d'un accord de travail entre la FAO et l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) acceptable pour les deux parties et, en conséquence, la solution d'un problème au sujet duquel la Conférence de la FAO a donné des directives dès sa quatorzième session, en 1967. Ces retards ne peuvent que compromettre les travaux des secrétariats, qui doivent interpréter clairement les responsabilités de chaque organisation, et gêner les Etats Membres désireux d'obtenir une aide, qui ne savent pas à quelle organisation adresser tel ou tel type de demande. Le Conseil note à cet égard qu'à sa session de mai 1969 le Conseil du développement industriel a lui aussi demandé la conclusion d'un accord à long terme entre l'ONUDI et les organisations internationales intéressées.

37. Le Conseil regrette que le document qui lui a été présenté 1 n'ait pu fournir des renseignements plus détaillés sur l'état d'avancement des négociations en vue d'un accord, car cela aurait éclairé le débat. Il comprend néanmoins qu'au stade actuel la présentation unilatérale de renseignements de ce genre ne contribuerait peut-être pas à créer un climat favorable à la conclusion rapide des négociations engagées à l'échelon des chefs de Secrétariat.

38. Les circonstances dans lesquelles a été créée l'ONUDI ont été rappelées; il est reconnu que c'est elle qui est chargée de coordonner l'ensemble du programme de développement industriel. Mais le Conseil souligne que la création d'une organisation de ce genre n'implique pas qu'elle doit prendre en charge, dans le domaine industriel, les activités d'autres organisations dont l'expérience et la compétence sont établies de longue date. L'ampleur des tâches qui restent à accomplir dans le domaine du développement industriel suffit à indiquer qu'il est possible de faire de l'ONUDI une organisation puissante sans que la FAO s'en trouve affaiblie. Les ajustements opérés en vue d'harmoniser les activités des deux organisations ne doivent donc pas répondre simplement au désir de trouver un terrain d'entente, mais être rationnels et conformes à l'intérêt bien entendu des pays en voie de développement.

39. Le Conseil estime, dans ces conditions, que des arrangements intérimaires ne constituent pas une solution, et qu'il est nécessaire d'établir aussi clairement que possible une répartition des responsabilités entre les deux organisations, que puissent facilement comprendre et appliquer les agents qui, à tous les échelons, devront interpréter cette répartition en pratique, ainsi que les Etats Membres désireux d'obtenir une aide et les autres organisations internationales.

40. Le Conseil souhaite vivement que les deux chefs de secrétariat arrivent à un accord à leur échelon, mais il précise aussi que, si les négociations en cours n'aboutissent pas, il faudra envisager de reprendre la question à l'échelon intergouvernemental.

41. Le Conseil a reçu avec satisfaction du Directeur général l'assurance qu'il applique à ce problème les méthodes déjà employées avec succès pour renforcer les relations avec d'autres organisations du système des Nations Unies. Il prend également acte de l'affirmation du Directeur général selon laquelle le Directeur exécutif de l'ONUDI et lui-même font de leur mieux pour concilier des responsabilités communes et multiples à l'égard d'un développement industriel fondé sur des ressources naturelles renouvelables, développement qui est à son tour tributaire d'une étroite intégration de la production, du stockage, du traitement industriel, de la commercialisation et de la distribution de ces ressources.

42. En réponse au Directeur général, qui a instamment demandé un délai supplémentaire pour conclure un accord définitif et acceptable pour toutes les parties, le Conseil exprime le ferme espoir que la rencontre de juillet 1969 entre les deux Chefs de secrétariat aboutira au règlement définitif de toutes les questions pendantes, à un partage net des rôles et des responsabilités entre les deux organisations et à la formulation d'un accord précis à long terme qui sera soumis pour ratification aux organes directeurs des deux organisations. Enfin, le Conseil note que le Directeur général lui fera rapport à ce sujet lors de sa prochaine session, qui se tiendra juste avant la Conférence.

1 CL 52/290.

Quarante-septième session du CAC

43. Le Conseil a passé en revue le rapport du Directeur général sur les décisions et recommandations importantes formulées par le Comité administratif de coordination (CAC) à sa session d'avril 1969 tenue à Rome 1.

44. Le Conseil note que le CAC a réexaminé ses propres procédures et mécanismes et pris certaines mesures afin de pouvoir consacrer plus de temps aux questions de politique générale. Aux demandes d'éclaircissement formulées par quelques membres sur la proposition du Directeur général tendant à faire du CAC un instrument dynamique, apte à faciliter l'élaboration des politiques de développement économique et social, et sur l'opportunité de cette proposition, le Directeur général a répondu que le CAC interprète la coordination dans un sens dynamique et voit dans celle-ci un moyen d'accroître l'efficacité des actions internationales. Le Directeur général a fait observer que le processus du développement appelle des politiques complémentaires dans des domaines apparentés; vu l'expansion et la complexité des programmes de l'ONU, l'ECOSOC, l'Assemblée générale et les organes directeurs auxquels sont communiqués les comptes rendus du CAC attendent de celui-ci des initiatives sur les questions générales de politique qui intéressent l'ensemble du système des Nations Unies.

45. L'une des suggestions du Directeur général à l'adresse du CAC, qui a été favorablement accueillie, concerne la façon dont un comité restreint composé de membres du CAC pourrait étudier en profondeur d'importants problèmes actuels qui relèvent du domaine général de compétence du CAC et présenter ses conclusions à l'examen du CAC lui-même. Ces études se limiteraient aux questions clés dont l'examen incombe directement aux membres du CAC, lequel ne doit normalement pas s'en dessaisir.

46. Le Conseil note que le Directeur général n'est pas opposé à ce que la CNUCED constitue un dispositif approprié pour le “transfert des techniques d'exploitation” dans les domaines de sa compétence, question qu'il convient de distinguer du problème plus vaste de l'application de la science et de la technologie au développement. Le Conseil partage l'inquiétude exprimée dans le document en ce qui concerne la création à cet effet, par l'ECOSOC, de nouveaux comités de session. A ce propos, le Conseil souligne l'importance qui s'attache au transfert rapide des techniques modernes dans les pays en voie de développement, car - le Conseil l'a rappelé - l'écart technologique se creuse, et c'est là l'un des principaux obstacles au succès des efforts visant à assurer le développement.

47. Le Conseil note que le Directeur général répondra de façon positive à une recommandation émanant du Sous-Comité scientifique et technique du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique, tendant à ce que les techniques spatiales et les moyens de détection à distance soient pragmatiquement appliqués au domaine général de la production alimentaire, en particulier au profit des pays en voie de développement.

48. Le Conseil note aussi avec satisfaction l'action positive prise par le Directeur général en vue d'appliquer les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale concernant la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et à des peuples coloniaux et les questions connexes. Il souhaite que cette action soit poursuivie pour autant qu'elle s'inscrit dans le cadre du mandat constitutionnel de la FAO.

49. Le Conseil rappelle les obligations qui incombent à la FAO comme suite au rapport du CCAST et à la résolution de l'Assemblée générale relative à l'intensification des travaux sur le problème protéique. Il exprime l'espoir que la FAO continuera d'intensifier ses activités dans ce domaine, en collaboration avec les organismes des Nations Unies intéressés. Il considère en outre qu'en ce qui concerne le déficit protéique, les responsabilités opérationnelles et exécutives devraient continuer d'appartenir aux institutions intéressées, notamment la FAO, l'OMS et le FISE. Le Directeur général a reconnu pleinement qu'il faut faire beaucoup plus dans ce domaine, et il a esquissé les mesures déjà prises par la FAO dans ce sens. Le Conseil invite le Directeur général à continuer d'intensifier son action touchant les protéines et note que la question pourrait être reprise à la session prochaine du Comité des produits étant donné que la plupart des mesures tendant à améliorer les disponibilités en protéines seraient nécessairement fondées sur les sources traditionnelles de produits alimentaires.

50. Enfin, le Conseil souscrit à la position prise par le Directeur général, qui coopère à l'harmonisation des activités de la FAO avec celles d'autres organismes du système des Nations Unies.

1 CL 52/34.

Contribution de la FAO à la deuxième Décennie des Nations Unies pour le développement

51. Le Conseil décide qu'il importe que les organes directeurs de la FAO définissent le rôle de l'agriculture dans le développement général économique et social pendant la deuxième Décennie pour le développement. Il exprime l'espoir que le Plan indicatif mondial pour le développement agricole aidera la Conférence et le Conseil à s'acquitter de cette tâche. Plusieurs membres ont toutefois émis des réserves quant au rôle du Plan indicatif dans la deuxième Décennie pour le développement ; ils ont notamment déclaré que certaines des études préliminaires effectuées dans le cadre de l'élaboration du PIM devraient faire l'objet de corrections minutieuses pour que le Plan puisse représenter une contribution importante à la Décennie. Le secteur agricole tient une telle place dans les pays en voie de développement, estime le Conseil, que le Directeur général doit participer activement à la définition du cadre général de cette Décennie.

52. De nombreux membres ont particulièrement souligné l'importance des termes de l'échange pour les pays en voie de développement, notamment en ce qui concerne les débouchés et les prix des produits agricoles.

53. Le Conseil fait observer que la contribution de la FAO à l'organisation de la deuxième Décennie pour le développement ne doit pas se limiter au Plan indicatif mondial, mais faire intervenir l'ensemble des activités de la FAO, et que l'Organisation devrait participer à l'élaboration d'une stratégie internationale du développement qui comporterait non seulement des objectifs généraux mais aussi des mesures concertées sur le plan des politiques aux niveaux national et international ; c'est ainsi, en effet, que l'on contribuerait le plus à répondre aux besoins des pays en voie de développement. Il note que, parmi les contributions spécifiques qu'a proposées le Directeur général, figurent notamment:

  1. L'évaluation par la FAO des objectifs globaux en matière de produit intérieur brut (PIB) suggérés à titre provisoire à sa deuxième session par le Comité préparatoire de l'Assemblée générale de l'ONU pour la deuxième Décennie du développement, bien entendu en ce qui concerne particulièrement les possibilités de croissance du secteur agricole. Le Conseil reconnaît que le Secrétariat de la FAO doit présenter cette évaluation selon le calendrier demandé par le Comité préparatoire, mais il a reçu l'assurance qu'il serait bien précisé que les jugements formulés l'étaient sous réserve d'examen par les organes directeurs de l'Organisation.

  2. Les projections de la demande alimentaire relatives à la dernière année de la deuxième Décennie pour le développement.

  3. L'interpolation des aspects quantitatifs et des analyses politiques du Plan indicatif mondial pour la première et la dernière années de la deuxième Décennie pour le développement aussitôt que les plans concernant cette dernière année - et en particulier le degré de détail requis - seront suffisamment précisés pour que l'on ait une idée des données et analyses nécessaires.

Certains membres ont encore signalé d'autres types de contribution que la FAO pourrait apporter, par exemple définition du rôle de l'agriculture dans le développement mondial, intensification des activités d'analyse économique qui pourraient tenir compte des changements intervenant dans le monde, et appui aux pays en voie de développement dans leurs efforts pour réduire l'écart technologique et libéraliser le commerce mondial. Le Conseil note avec reconnaissance que le Gouvernement néerlandais a offert un deuxième don de 100 000 dollars, pour faciliter le travail de raccordement du Plan indicatif mondial pour le développement agricole avec les propositions concernant la deuxième Décennie pour le développement.

54. Les réponses de l'Organisation aux questions que lui ont adressées les Nations Unies, a-t-on fait observer, constituent une bonne analyse du questionnaire des Nations Unies et devraient être utiles pour orienter la stratégie du développement au cours des dix prochaines années.

55. Le Conseil reconnaît que l'une des tâches importantes du Comité préparatoire sera de faire en sorte que le public participe à la réalisation des objectifs de la deuxième Décennie pour le développement. Pour réussir, toute stragégie exige une volonté d'action, qui elle-même dépend dans une grande mesure de la qualité et de la quantité de l'information, ainsi que de l'attention que lui porte l'opinion publique. Cela a été un des principes fondamentaux de la Campagne mondiale contre la faim, et les initiatives prises par la FAO au titre de celle-ci pour faire mieux comprendre et mieux évaluer les urgences dans le domaine du développement devraient aussi constituer un élément essentiel de la stratégie de l'Organisation et de son apport à l'activité globale de la deuxième Décennie pour le développement.

Cinquantième anniversaire de l'OIT

56. A l'occasion de son débat sur les relations inter-institutions, le Conseil a relevé que l'OIT célébrait cette année son cinquantenaire. Un hommage chaleureux a été rendu aux notables réalisations de l'OIT en matière de justice sociale, et l'on a fait valoir que les conquêtes sociales et les améliorations des conditions de travail obtenues au cours des cinquante dernières années peuvent être attribuées pour une large part aux efforts de cette Organisation. L'étroite collaboration entre l'OIT et la FAO, ainsi que l'importance du travailleur en tant que fondement des nations civilisées, ont également été soulignées. A l'unanimité, le Conseil adopte la résolution ci-après, qui sera transmise à l'OIT :

RESOLUTION 1/52

LE CONSEIL

Sachant que l'OIT célèbre en 1969 son cinquantième anniversaire,

Exprime sa satisfaction de la coopération que l'OIT et la FAO ont dès l'origine réalisée dans un esprit de compréhension et de bonne volonté réciproques,

Note que les accords pratiques conclus entre l'OIT et la FAO s'améliorent constamment, en particulier dans les domaines de l'enseignement et de la formation agricoles, de la réforme agraire, de la colonisation, des coopératives, de la sociologie rurale et autres aspects connexes de la vie rurale.

Réaffirme la détermination de la FAO de continuer à resserrer sa collaboration avec l'OIT,

Rend un sincère hommage à la contribution féconde que l'OIT a apportée durant le premier demi-siècle de son existence à la cause de la justice sociale et du progrès économique et social dans le monde entier,

Transmet à l'OIT, à l'occasion de son cinquantenaire, les félicitations de la FAO et exprime au nom de celle-ci la certitude que l'OIT maintiendra sa noble tradition de service international au profit de l'objectif commun qu'est le progrès de l'humanité.

57. Le représentant de l'OIT a remercié le Conseil au nom de son Organisation.

Rapports du Corps commun d'inspection des Nations Unies

Procédures à appliquer auxdits rapports

58. Le Conseil a été informé en détail des procédures à suivre pour les rapports du Corps commun d'inspection, qui ont fait l'objet d'un accord lors d'une récente réunion inter-institutions et qui ont été approuvées par le Comité administratif de coordination (CAC). Le Conseil reconnaît, avec le Comité financier et le Comité du programme, que ces procédures paraissent applicables et que l'on pourrait les mettre à l'épreuve à titre expérimental. Le Conseil note que les Comités ont demandé à être avisés des résultats à une session ultérieure afin de s'assurer que le Secrétariat met tout en oeuvre pour traiter tous les aspects des rapports dans les plus brefs délais.

59. Le Conseil rappelle qu'il a approuvé la suggestion du Comité financier et du Comité du programme tendant à ce que les rapports du Corps commun d'inspection et les observations du Directeur général leur soient soumis avant que le Conseil lui-même se prononce 1. Le Conseil reconnaît toutefois que l'examen des rapports du Corps commun d'inspection risque de subir quelque retard si le Conseil doit étudier les observations des comités à une époque telle que ses propres observations ne pourront parvenir à l'ECOSOC et au Comité du programme et de la coordination (CPC) bien avant les sessions de ces organes. Pour éviter les retards dans cette éventualité, le Conseil autorise les Comités à envoyer directement à l'ECOSOC et au CPC les rapports ou parties des rapports du Corps commun d'inspection qui intéressent la coordination des activités de la FAO dans les domaines économique et social avec celles d'autres organisations du système des Nations Unies, en y joignant les observations des Comités et les commentaires détaillés du Directeur général. Lorsqu'il examinera la question, le Conseil transmettra ensuite à l'ECOSOC et au CPC les observations qu'il aura éventuellement à formuler.

1 Rapport de la cinquante et unième session du Conseil, par. 222.

Examen du rapport sur la Turquie

60. Le rapport sur les activités des Nations Unies en Turquie, rédigé par l'un des inspecteurs du Corps commun d'inspection des Nations Unies, est le premier du genre dont le Conseil a été saisi.

61. Le Conseil note que le Comité du programme et le Comité financier ont transmis à l'ECOSOC et au CPC leurs observations, accompagnées des avis détaillés du Directeur général, sur le rapport du Corps commun d'inspection au sujet de la Turquie, ainsi que le Conseil les y avait précédemment autorisés à titre exceptionnel.1.

62. Le Conseil a examiné ce rapport ainsi que les observations du Directeur général et du Comité du programme. Toutefois, avant d'étudier au fond les questions soulevées, il tient à dire combien il apprécie le travail de l'inspecteur et ses recommandations réfléchies. A son avis, il n'est pas nécessaire de souscrire à toutes les conclusions ou recommandations de l'inspecteur, aussi bien dans le cas particulier que dans d'autres circonstances, pour reconnaître la valeur d'un jugement indépendant sur un programme ou un sujet important en rapport avec les efforts déployés au titre de l'assistance des Nations Unies au développement. D'autre part, il ne faut pas s'attendre à ce qu'une inspection portant sur diverses activités dans un pays soit aussi approfondie que le serait une évaluation proprement dite qui, en tout état de cause, prendrait plus de temps et devrait s'appuyer sur les avis de plus d'un expert.

63. En ce qui concerne les questions soulevées dans le rapport, le Conseil, tout en approuvant dans l'ensemble les commentaires du Directeur général et du Comité du programme, met l'accent sur les points ci-après:

  1. La fourniture aux pays des concours les plus autorisés pour seconder les activités entreprises en vue du développement national demeurera l'une des tâches les plus importantes et difficiles incombant à tout organe participant ou agent d'exécution. Ce problème appelle une attention constante car la valeur de l'assistance au développement dépend presque entièrement des qualités humaines et techniques des experts en cause.

  2. La proposition tendant à ce que les représentants du PNUD exercent un plus grand contrôle sur les fonds alloués aux projets - afin d'utiliser les économies - ainsi que les observations pertinentes du Directeur général appellent des précisions. Le Conseil n'ignore pas que l'aide apportée par le PNUD aux projets revêt la forme de services qui sont exprimés en mois ou années/hommes d'experts ou de bourses d'études, certains bien d'équipement étant aussi fournis. L'évaluation du coût de ces services se fait sur une base standard et l'on ne saurait considérer que ces services représentent une allocation monétaire aux pays intéressés. D'autre part, le représentant résident, puisqu'il représente le Directeur du PNUD, devrait être informé en permanence du rythme de la réalisation des projets et participer aux délibérations ainsi qu'à la prise des décisions concernant d'éventuelles modifications à la fourniture des services requis pendant le stade de la mise en oeuvre. A ce propos, le Conseil a appris que, dans le cadre d'une procédure standard, on effectuait maintenant au moins une analyse tripartite officielle de la mise en oeuvre des projets à un point médian de la période d'exécution. Dans plusieurs cas, la fréquence de ces analyses est plus élevée.

  3. Le Directeur général ne partage pas la conclusion de l'inspecteur selon laquelle il est nécessaire de procéder à une planification initiale plus précise des projets, afin d'identifier “tout ce qui est à faire pour mener le projet jusqu'au stade opérationnel et y pourvoir soit dans le projet initial, soit dans une deuxième phase dont l'éventualité serait prévue”. A cet égard, on a signalé au Conseil que le PNUD et les agents d'exécution étaient déjà parvenus à la conclusion que, dans le cas des projets les plus compliqués, la réalisation devrait se faire par étapes. En pratique, cela signifie que les opérations seraient entreprises à petite échelle dans un pays et se renforceraient graduellement grâce à une planification conjointe permanente avec le gouvernement, compte tenu à l'avance de la planification à long terme des projets particuliers.

1 Rapport de la cinquante et unième session du Conseil, par. 223.

Examen du rapport sur la coordination et la coopération au niveau national

64. Le Conseil a examiné le rapport du Corps commun d'inspection des Nations Unies sur la coordination et la coopération au niveau national, ainsi que les commentaires du Directeur général, du Comité du Programme et du Comité financier.

65. Comme pour le rapport sur la Turquie, le Conseil félicite le Corps commun d'inspection pour le sérieux et la qualité de ce rapport.

66. Le Directeur général a indiqué au Comité du Programme et au Comité financier que, selon lui, l'un des meilleurs moyens d'aborder de manière intégrée la question du développement économique et social au niveau national, serait que les représentants des organisations des Nations Unies qui travaillent dans un pays donné se rassemblent régulièrement sous la présidence du Représentant résident du PNUD afin d'examiner et d'adopter les politiques à suivre en commun. Selon les comités, cette méthode permettrait de faire un nouveau pas sur la voie de la coordination complète, dans laquelle le Directeur général s'est déjà engagé en ce qui concerne la coordination des activités des représentants dans les pays ou conseillers agricoles principaux de la FAO avec celles des Représentants résidents du PNUD.

67. Tout en souscrivant aux commentaires du Directeur général et à ceux du Comité du Programme et du Comité financier, le Conseil tient à réaffirmer que le rôle des organisations de la famille des Nations Unies dans la planification et la programmation de l'assistance consiste à fournir des avis aux gouvernements et qu'à cet effet une approche coordonnée par l'intermédiaire du Représentant résident du PNUD est indispensable. Pour être en mesure d'accomplir cette tâche, le Représentant résident doit avoir les avis techniques des représentants des institutions, au moins pour les grands secteurs de l'économis. En outre, les représentants des institutions doivent travailler, sur une base consultative, avec les ministères et départements techniques d'où doivent émaner les initiatives et suggestions touchant les programmes de développement. Enfin, et ce n'est pas le moins important, les représentants des institutions ont à remplir un rôle technique en assurant la coordination des activités des directeurs de projets et des experts en mission; il importe de reconnaître que les travaux effectués au titre de plusieurs projets différents exécutés dans chaque pays, particulièrement dans le domaine de l'agriculture, sont nécessairement interdépendants et attacher à ce fait l'attention voulue. La tâche des représentants des institutions n'a donc pas un caractère essentiellement administratif comme l'ont entendu les inspecteurs, mais elle est de nature beaucoup plus technique. C'est pourquoi, s'il est vrai que le travail des représentants des institutions doit être coordonné par le représentant résident chaque fois que cela est nécessaire, il faut leur donner une personnalité trèe marquée.

Examen du rapport sur les frais généraux des programmes extra-budgétaires et sur les méthodes d'évaluation des résultats et des coûts

68. Le Conseil a examiné le rapport de M. l'Inspecteur Bertrand, les observations du Directeur général résumées dans le rapport et celles d'autres organisations de la famille des Nations Unies. Le Conseil estime que le rapport comporte une analyse très complète des problèmes et présente des propositions préliminaires qui méritent la plus grande attention.

69. Etant donné toutefois le caractère préliminaire de ces propositions et leurs liens avec d'autres études dans des domaines analogues, le Comité du Programme et le Comité financier n'ont pu formuler que des observations provisoires sur le rapport. Le Conseil juge prématuré de transmettre ces observations à l'ECOSOC ou au CPC.

70. Le Conseil note que les Comités reprendront l'examen de la question lorsqu'on disposera de renseignements plus précis sur les progrès accomplis par les diverses organisations dans la recherche d'une solution acceptable. Pour éviter tout retard, les Comités transmettront directement leurs observations à l'ECOSOC et au CPC, conformément à la procédure autorisée par le Conseil (voir par. 59 ci-dessus). D'autres observations relatives à ce rapport figurent aux paragraphes 23–25 ci-dessus.

Pêches

71. Le Rapport de la quatrième session du Comité des pêches 1 a été présenté par son Président, M. Babacar Diop (Sénégal). Celui-ci a attiré l'attention du Conseil sur un certain nombre de questions soulevées par ce Comité et au sujet desquelles le Conseil pourrait donner des directives, qui seraient ensuite examinées par le Comité. Il s'agit notamment de l'examen du statut et de la structure future du Comité, ainsi que de différentes mesures prises par les institutions des Nations Unies à la suite des résolutions 2172 et 2413 de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le Conseil a examiné au point 16 de son ordre du jour 2 les observations du Comité sur l'action de la FAO dans le domaine des pêches.

72. Le Conseil adopte le rapport de la quatrième session du Comité des pêches (COFI) et formule les observations suivantes.

73. Le Conseil considère qu'une modification du statut et de la structure du COFI serait prématurée au stade actuel, et que la question pourra être reconsidérée ultérieurement à la lumière de l'expérience, lorsqu'auront été mises à l'épreuve les nouvelles dispositions visant les comités techniques de la Conférence.

74. Le Conseil note que le COFI a fait une analyse critique du résumé d'un premier projet de chapitre sur les pêches destiné au Plan indicatif mondial et a formulé à ce sujet d'utiles observations; il approuve la procédure esquissée dans le rapport du Comité, selon laquelle, lorsqu'on perfectionnera l'étude, on consultera les pays ainsi que les experts et organismes spécialisés appropriés.

75. Le Conseil se félicite de la façon dont le Comité a traité divers problèmes difficiles et complexes de caractère international et partage à ce propos les vues du Comité concernant l'évaluation et l'aménagement des stocks de poisson ainsi que ses doutes quant à la possibilité d'élaborer des systèmes d'aménagement universellement applicables. Le Conseil note que les activités de la FAO contribuant à résoudre les problèmes internationaux de pêche, en particulier les travaux des six organes halieutiques internationaux institués dans le cadre de l'Organisation, comportent l'intervention d'un grand nombre de groupes d'experts et, en conséquence, un nombre assez considérable de sessions de catégorie 3 3.

76. Le Conseil prend également note des mesures découlant de la Résolution 2172 de l'ONU qui ont été adoptées depuis sa cinquante et unième session 4. Il constate que les dispositions sont prises pour resserrer la collaboration entre les organisations qui s'occupent de divers aspects des océans et de leurs ressources, notamment pour élargir la base de participation aux travaux de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) et pour créer prochainement un Comité inter-secrétariat. Le Conseil convient que le COFI doit avoir l'occasion de formuler assez tôt des observations sur les plans pertinents et les activités ultérieures de la COI afin de sauvegarder les intérêts halieutiques. Le Conseil souscrit également aux propositions du Comité concernant la participation de la FAO à la mise en oeuvre des résolutions 2413 et 2414 de l'Assemblée générale des Nations Unies.

77. Le Conseil note que le Comité a de nouveau examiné les avantages que présentent respectivement l'organisation horizontale et l'organisation verticale du Département des pêches; l'unanimité s'est faite sur l'idée qu'un système de type vertical répond le mieux aux besoins du travail de la FAO dans le domaine des pêches. Le Conseil décide donc de ne pas poursuivre la discussion sur ce point, à moins que le Directeur général n'ait de nouvelles propositions à présenter.

78. Le Conseil note également que le Directeur général n'a pas proposé actuellement de réorganiser le Département des pêches en services, car à son avis une structure de ce genre convient plutôt à des départements comprenant de grandes divisions; l'organisation en sous-divisions est maintenue pour les petites divisions comme celles qui existent à présent au Département des pêches, au Département de l'administration et des finances et au Département des forêts.

1 CL 52/12.
2 Voir par. 92–114 ci-après.
3 Voir par. 187–189 ci-après.
4 Voir CL 52/12, par. 67–69.

Forêts

Rapport du Comité ad hoc des forêts

79. Le Conseil prend acte du Comité ad hoc des forêts 1, créé en vertu de l'autorisation donnée par le Conseil à sa cinquante et unième session et qui s'est réuni à Rome en mars 1969. Ce Comité a été convoqué pour examiner les incidences de la proposition tendant à créer un Département des forêts ainsi que les suggestions du Directeur général concernant le renforcement des activités de l'Organisation en matière de foresterie, et il a été invité à faire rapport à ce sujet au Conseil et au Comité du programme.

80. La majeure partie des questions examinées dans le rapport du Comité ad hoc sont reprises aux paragraphes 92 à 114 ci-après (à propos du Programme de travail 1970–71). En ce qui concerne la proposition du Comité ad hoc tendant à créer un Comité permanent des forêts, ouvert aux représentants de tous les Etats Membres, le Conseil souscrit aux points de vue du Comité du programme 2 selon lesquels i) les nouveaux arrangements prévus pour l'examen des programmes de l'Organisation à la quinzième session de la Conférence doivent être pleinement mis à l'épreuve avant que le Conseil n'étudie d'autres modifications et ii) la question de la création d'un Comité permanent des forêts devrait être reprise ultérieurement lorsqu'on examinera les autres organes statutaires existant en matière de forêts, en particulier les Commissions forestières régionales, ainsi que la nature et l'utilité de leurs fonctions.

1 CL 52/13.
2 Voir CL 52/3, par. 216–218.

Septième Congrès forestier mondial, 1972

81. Conformément aux responsabilités assumées par la FAO lorsqu'elle a pris en charge les fonctions anciennement dévolues à l'Institut international d'agriculture et concernant la convocation de Congrès forestiers mondiaux, le Conseil a envisagé le choix d'un pays hôte pour le septième Congrès forestier mondial, comme l'avait demandé la Conférence à sa quatorzième session. Des précisions sur les propositions faites officiellement par l'Argentine, la Grèce et l'U.R.S.S. étaient présentées au Conseil dans les documents CL 52/14 et CL 52/14 Add. 1. Le Directeur général a informé le Conseil que l'U.R.S.S., n'ayant pu, par suite de la brièveté du préavis, envoyer un observateur 3 à la présente session du Conseil, demande au Conseil d'envisager de différer le choix d'un pays hôte jusqu'à sa prochaine session.

82. Le Conseil note que la Conférence s'est prononcée pour une décision rapide. Il estime qu'il s'est passé assez de temps depuis que le Directeur général a communiqué la recommandation de la Conférence à tous les pays intéressés pour permettre à tous ceux qui désiraient accueillir le Congrès de fournir les précisions sur la base desquelles le Conseil peut se prononcer. De l'avis du Conseil, les offres officielles présentées par les pays contiennent, en fait, assez de renseignements pour éclairer ce choix. En conséquence, le Conseil décide de choisir un pays hôte sans plus attendre.

83. Le Conseil estime que, du point de vue technique, les trois pays qui sont disposés à accueillir le septième Congrès forestier mondial offrent toute garantie que le septième Congrès n'aura rien à envier à ceux qui l'ont précédé. Il note cependant que, sur les six Congrès organisés à ce jour, quatre - y compris le dernier en date qui s'est déroulé dans la région méditerranéenne - ont eu lieu en Europe, deux en Amérique du Nord et en Asie et aucun en Amérique latine. Le Conseil décide donc que l'Argentine est le choix le plus indiqué. Il tient à exprimer sa reconnaissance aux gouvernements des autres pays qui ont adressé une invitation.

84. Au début de la discussion, le délégué de la Turquie a informé le Conseil que son Gouvernement était disposé à accueillir le septième Congrès forestier mondial si un choix s'avérait impossible entre les trois candidatures initiales. Lorsqu'un accord s'est fait jour, il a retiré cette offre; le Conseil remercie le Gouvernement turc de sa proposition.

85. Le Conseil réaffirme qu'il doit être à son sens bien entendu que le pays d'accueil invitera et admettra sans discrimination tous les Etats Membres des Nations Unies et de la FAO à se faire représenter. Il note avec satisfaction la déclaration de l'observateur argentin selon lequel son Gouvernement se conformera à cette condition. Il note en outre que l'Argentine entend accorder certaines bourses, couvrant notamment les frais de voyage, aux participants des pays en voie de développement, et il exprime l'espoir que, s'inspirant de ce geste généreux, d'autres pays offriront des bourses de ce genre.

3 Voir par. 5 ci-dessus.

Avenir de la Campagne mondiale contre la faim

86. M. T.N. Saraf (Inde), premier Vice-Président du Comité plénier du Conseil, a présenté le rapport de ce comité sur l'avenir de la Campagne mondiale contre la faim 1.

87. Le Comité plénier, réuni à Rome du 4 au 6 juin 1969, a discuté les grandes lignes de l'évolution future de la Campagne sur la base des propositions du Directeur général 2, qui doivent être considérées en liaison avec le rapport du Comité du Conseil.

88. Le Conseil convient qu'afin d'accroître l'efficacité des projets de la CMCF, il faut étendre la portée de la Campagne et en élargir l'optique de manière qu'elle englobe non seulement le problème de la faim et de l'accroissement de la production alimentaire, mais aussi les aspects connexes du développement, étant entendu que la Campagne doit rester axée essentiellement sur le développement agricole et rural. Le Conseil estime que les objectifs de la Campagne doivent être considérés dans le contexte général de la lutte contre la pauvreté plutôt que comme un simple moyen de développer la production alimentaire et qu'à l'avenir les programmes devront tenir compte de cette exigence. Certains membres ont toutefois insisté sur la nécessité de faire preuve de prudence dans l'expansion des dispositifs, car les ressources financières de la Campagne sont limitées. Le Conseil se félicite que le Directeur général entende resserrer la coopération entre la CMCF et le Programme alimentaire mondial ONU/FAO et souligne combien il importe de faire une place plus large aux activités des jeunes. Il se dit également satisfait de l'orientation de la Campagne en fonction des cinq domaines de concentration, et en particulier de la “mobilisation des ressources humaines”.

89. Ayant fait l'éloge du travail du Comité, le Conseil adopte son rapport à l'unanimité, en prenant plus particulièrement note des paragraphes 32 et 34 du document CL 52/15 qui invite le Directeur général à poursuivre l'étude et à présenter de nouveaux rapports.

1 CL 52/15.
2 CL/CW/1.

Rapport intérimaire sur le deuxième Congrès mondial de l'alimentation

90. Le Conseil était saisi du document CL 52/16. Il note que les préparatifs en vue du Congrès se déroulent de manière satisfaisante. Le programme du Congrès a été mis au point et sera diffusé le ler juillet 1969, en même temps que la lettre d'invitation du Directeur général. On disposera ainsi de douze mois pour l'étude préparatoire des questions qui seront soumises au Congrès.

91. Le Conseil note également que le Directeur général a l'intention d'inviter les participants à titre personnel, afin d'assurer la représentation la plus large possible et de permettre aux participants d'exprimer librement leurs opinions sans engager leur gouvernement ou l'organisation à laquelle ils appartiennent.


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