Népal
Royaume-Uni
Venezuela
· Les forêts sont l'une des rares ressources que le Népal peut développer rapidement à grande échelle. Le bois rond représente déjà le second produit fournissant des devises au pays. L'aide bilatérale, principalement celles des Etats-Unis et de l'Inde, et auparavant celle de l'Assistance technique ont permis au Népal de faire une estimation de ses ressources forestières et de commencer à les mettre en exploitation de façon rationnelle. En 1967, ce pays a demandé une assistance pour passer au stade ultérieur de développement consistant à utiliser à grande échelle les forêts et à créer des industries utilisatrices de bois.
En 1967, deux spécialistes, l'un de l'aménagement et de l'utilisation des forêts et l'autre de la commercialisation des produits forestiers, ont été envoyés au Népal pour définir le type possible de développement industriel, déterminer les débouchés possibles et aider le gouvernement à établir une demande d'aide du Fonds spécial pour entreprendre des études de préinvestissements nécessaires pour passer à la réalisation de ce projet. Ils ont procédé aux études suivantes: analyse des opérations d'exploitation et de sciage, ainsi que des installations industrielles existantes, collaboration avec les départements ministériels et les institutions d'aide étrangères s'intéressant aux forêts du Népal, évaluation préliminaire du marché indien pour les bois népalais.
La demande d'un projet au titre du PNUD (Fonds spécial) a été établie et approuvée par le gouvernement en janvier 1969. Elle prévoyait l'incorporation d'une assistance technique dans le projet pour les deux domaines indiqués ci-dessus, de façon que les travaux commencés par les experts puissent être poursuivis.
· Le British Forestry Commission's Golden Jubilee (Cinquantenaire de la fondation de la Commission britannique des forêts) a été marqué par une exposition forestière de grande envergure qui s'est tenue du 5 au 7 juin 1969 dans l'enceinte du Centre d'économie rurale d'Edimbourg (voir Unasylva, vol. 23 (1) n° 92).
Cette exposition a été une véritable réussite; elle a réuni plus de 36 000 visiteurs dont la princesse Alexandra, et les organisateurs ont reçu plus de demandes d'exposants qu'ils n'ont pu en satisfaire.
Le centre de l'exposition se trouvait sur une pelouse entourée de 7 grandes tentes illustrant chacune de façon facilement accessible à tous différents aspects des entreprises forestières nationales britanniques.
La première tente retraçait les opérations de reboisement réalisées par la British Forestry Commission au cours des cinquante dernières années, période au cours de laquelle en partant de rien on est parvenu à créer une superficie de forêts domaniales de 700 000 hectares, les premières grandes forêts nationales entièrement artificielles.
La seconde illustrait la politique suivie par la commission pour offrir au public des possibilités de détente dans les forêts, conserver et exploiter la flore et la faune forestières et préserver la beauté des paysages de campagne par de nouvelles plantations
La troisième tente était consacrée au rôle joué par la section de recherche de la commission pour aider tous les dirigeants de l'industrie nationale forestière, notamment par des recherches incessantes sur le perfectionnement des méthodes de production du bois par l'utilisation de moyens modernes d'aide technique et scientifique.
La tente de la Production présentait, dans une série de dioramas l'histoire du rapide développement dé la production nationale de bois, les méthodes modernes d'exploitation mises en œuvre pour atteindre ce résultat et une anticipation des procédés d'exploitation qui seront utilisés en l'an 2019 lorsque la commission fêtera son centenaire. Parmi les sujets intéressants, figurait un stand contenant un choix représentatif de nombreux produits en bois ainsi que la quantité de bois consommée annuellement par une famille moyenne en Grande-Bretagne.
La cinquième tente, Prévisions pour les années soixante-dix , était consacrée à la division des services d'aménagement dont les sections traitent d'organisation et méthodes, de planification et d'économie et d'études de travaux qui toutes ont beaucoup contribué à permettre aux entreprises forestières nationales de fonctionner de façon efficace et rentable.
L'exposition de l'Information présentait l'historique de la commission au cours des cinquante dernières années et constituait en fait une petite exposition forestière à elle seule puisqu'elle englobait tous les aspects de l'activité de la commission.
Enfin, le visiteur pénétrait dans la tente des Publications où il pouvait feuilleter au moins 150 ouvrages que la commission distribuait gratuitement ou vendait.
Les visiteurs, après avoir vu l'exposition principale de la commission, se dirigeaient naturellement vers la zone réservée à des exposants tels que forestiers privés, organismes de conservation de la flore et de la faune et de loisirs de plein air et les stands d'articles de sport. Parmi les plus notables exposants de cette catégorie, figuraient les diverses associations représentant les sociétés forestières, les propriétaires de terrains forestiers privés et les marchands de bois, ainsi que le département de l'agriculture et des pêches qui présentait un stand intéressant sur les multiples possibilités d'utilisation des terres pour la foresterie, l'agriculture les loisirs et les distractions.
La plus grande superficie était consacrée à 200 exposants du commerce qui, tous, avaient un lien direct ou indirect avec l'industrie forestière britannique.
Sur cette superficie, ainsi que dans un périmètre forestier voisin, le visiteur pouvait voir des démonstrations permanentes sur les techniques les plus modernes dans les domaines suivants: récolte de pommes de pins, classement des grumes, extraction du bois, transport des arbres, labour drainage, désherbage chimique, ébranchement, pépinières, plantations, construction de routes et entretien. Des concours ont eu également lieu pour l'abattage à la hache et à la soie à ruban.
· Les forêts du Venezuela couvrent une superficie d'environ 47,9 millions d'hectares, dont 11,7 millions sont situés dans la région de la Guyane vénézuélienne. Malgré des ressources aussi immenses, le pays importait encore en 1960 des produits forestiers pour une valeur de 6 millions de dollars, parce qu'à cette époque les caractéristiques de la majorité des essences constituant ces forêts étaient inconnues. Le gouvernement a donc demandé la réalisation d'un projet au titre du Fonds spécial afin d'obtenir des renseignements plus complets sur les zones forestières de la région; ce projet a été approuvé et sa réalisation a commencé le 2 décembre 1963. Il devait durer cinq ans.
En conformité des buts du projet une équipe d'experts a entrepris dé déterminer le volume des matières premières disponibles pour l'industrie en groupant les essences selon diverses catégories d'utilisation finale. Il a donc fallu établir un inventaire forestier dans l'acception la plus large du terme. Les experts ont également cherché à déterminer au laboratoire vénézuélien des produits forestiers les caractéristiques du bois des espèces.
A l'aide d'études économiques l'équipe a évalué la demande actuelle et future des produits en bois par rapport à l'industrie forestière actuelle du pays afin d'élaborer un plan de développement, à l'aide d'études de sylviculture, elle a fourni des données destinées à des plans permettant l'exploitation par les méthodes les plus modernes et les plus économiques et prévoyant la reconstitution et l'enrichissement des ressources forestières actuelles afin de faire face à l'accroissement ultérieur des besoins. Enfin elle a donné aux techniciens vénézuéliens une formation concernant tous les aspects du programme.
Les travaux sur le terrain relatifs à l'inventaire forestier ont été achevés en 1967. En 1968, après avoir traité les données au moyen d'ordinateurs IBM, on a obtenu les cubages de bois et le nombre d'arbres. A partir de ces renseignements, on a établi des estimations d'inventaire pour la zone d'aménagement envisagée (144 000 hectares) ainsi que pour trois concessions à long terme couvrant quelque 233 900 hectares. On a calculé des données analogues pour les régions du centre et du sud de la zone du projet où des sondages ont été faits sur des superficies couvrant respectivement 52 000 et 118 000 hectares.
Trois cent quatorze échantillons de 148 espèces d'arbres représentant environ 90 pour cent du volume de bois commercial de la partie nord de la zone du projet ont été prélevés et envoyés au laboratoire national de produits forestiers de Mérida pour être soumis à des tests, et de nombreux autres tests ont été effectués au cours de la réalisation du projet. Il a été créé au milieu de 1967 28 hectares de pistes et d'arboretums pour l'étude des essences dans la région de Rio Grande et d'El Paraiso. Il a été établi un plan d'exploitation d'une superficie de 144 000 hectares pour laquelle on disposait de suffisamment de renseignements concernant l'inventaire et la topographie. Située à proximité d'un centre industriel très développé, cette zone offre des possibilités immédiates d'expansion industrielle. Ce plan d'exploitation forestière servira également de modèle à d'autres concernant la région et le Venezuela en général. Des études techniques ont porté sur une superficie de 700 000 hectares. Les données fournies par ces études ont permis à l'office cartographique national d'établir des cartes isométriques pour une superficie de 311000 hectares, de faire un inventaire topographique détaillé, et des études de pistes et d'exploitation ont été faites dans le périmètre d'El Paraiso. On a choisi une superficie de 600 hectares, on y a construit une route et on l'a exploitée avec des débardeurs modernes montés sur pneus. On a traité les données de rendement et on a dressé un tableau réaliste de l'enquête d'exploitation (y compris un inventaire topographique) et un schéma d'exploitation a été réalisé dans la zone de Rio Grande pour une superficie de 5 570 hectares. Les experts-conseils spécialistes des industries du sciage, des maisons préfabriquées des panneaux de fibres et de particules, ainsi que du contre-plaqué et du placage ont achevé leur mission au milieu de 1968. Au total, neuf forestiers vénézuéliens ont bénéficié d'une formation à l'étranger.
Au cours de la réalisation du projet, le gouvernement a facilité la mise au point d'une usine de pâte destinée à utiliser la matière première provenant du nord de la zone du projet. Cette mesure a suscité beaucoup d'intérêt de la part de l'industrie et, en janvier 1969, il a été décidé d'entreprendre la création d'une usine de pâte d'une capacité initiale de 120 tonnes par jour. A la fin de 1968, le gouvernement s'est assuré le concours d'un bureau international d'ingénieurs - conseils pour effectuer une étude sur les possibilités de création d'industries mécaniques forestières dans la partie nord de la zone du projet, avec de bonnes perspectives d'expansion. Le gouvernement poursuit également et développe les travaux techniques sur le terrain les études de sylviculture et des travaux d'inventaire entrepris dans la partie nord de la zone du projet.
