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6. Analyse des résultats régionaux

Outre les différences régionales liées à des facteurs climatiques, topographiques et humains il convient de faire une distinction entre les zones pourvues d'un centre de production d'alevins et celles qui en sont dépourvues.

6.1. Zone d'action des stations piscicoles FAO

6.1.1. Bangui :

6.1.1.1. Particularités locales

Les piscicultures installées dans la ville de Bangui sont de type très variable allant du bassin de nappe phréatique sous alimenté à la pisciculture intensive de type artisanal. La densité humaine très élevée par rapport au reste du pays, permet un écoulement facile des produits piscicoles à un prix de vente compris entre 500 et 1.500 frs/kg. La plupart des terrains sont déjà occupés et les pisciculteurs doivent généralement se contenter d'aménager les fonds de vallées et les zones marécageuses, ou encore de poursuivre l'exploitation de bassins anciennement creusés dans les années 1950 sur de mauvais sites.

Un fort pourcentage de bassins (entre 30 et 50%) sont donc exploités de façon saisonnière, l'approvisionnement en alevins étant assuré par la station piscicole de la Landjia qui livre près de 1000 kg d'alevins par an.

Dans cette zone on remarque également les fortes disponibilités alimentaires (par rapport au reste du pays) qui permettent aux pisciculteurs nantis d'acheter du tourteaux (50–60 frs/kg) pratiquement toute l'année et de bénéficier des déchets de tous les élevages peri urbains (fientes de volaille, fumier de porcs, déchets d'abattoirs…).

Certains pisciculteurs obtiennent donc dans cette zone les rendements piscicoles les plus élevés du pays avec des rendements records allant de 100kg/are/an à 350 kg/are/an (of 4.2.3. et 4.2.4.).

6.1.1.2. Résultats et commentaires

6 animateurs piscicoles organisent avec les pisciculteurs l'exploitation de 731 bassins de pisciculture d'une superficie totale de 1747,54 ares (soit 2,39 ares/bassin).

Les rendements très variables d'un exploitant à l'autre s'étalent de 10kg/a/an à 120kg/a/an. pour une moyenne de production de 35kg/a/an.

La pratique généraliséedu crédit piscicole et l'éducation progressive des pisciculteurs devraient permettre d'améliorer encore les quantités d'aliments distribuées aux poissons et par conséquent les rendements moyens obtenus.

6.1.2. Bouar

6.1.2.1 Particularités locales.

Le relief très encaissé des vallées de la région de Bouar ne permet pas à de rares exceptions près, la construction de: grands bassins. Les sites choisis par les pisciculteurs sont souvent innondables en saison des pluies (les fonds de vallée).

La très faible disponibilité en aliments agro industriels ne permet pas aux pisciculteurs d'obtenir de très bons rendements piscicoles. Seuls les déchets de cultures maraichères, le fumier des élevages bovins et les déchets de ménage sont disponibles pour l'entretien d'un compost.

La création d'un réseau de commercialisation d'aliments est indispensable à l'augmentation des rendements piscicoles.

La station piscicole de Bouar assure l'approvisionnement en alevins dans toute la zone Ouest assisté par les sous stations de Baoro et de Baboua et les productions des alevins des pisciculteurs eux-mêmes.

6.1.2.2. Résultats et commentaires

19 animateurs piscicoles organisent avec les pisciculteurs l'exploitation de 1119 bassins d'une superficie totale de 1496,03 ares (soit 1,34 ares/ bassin).

Les rendements piscicoles s'étalent de 5kg/are/an pour les pisciculteurs qui n'alimentent pas leurs bassins à 40kg/are/an pour les meilleurs exploitants. La moyenne de production est estimée à 15kg/are/an dans cette zone défavorisée en aliments.

6.1.3. Bambari

6.1.3.1. Particularités locales

L'ensemble de la zone Est est la zone la plus favorable à la pratique de la pisciculture. Outre le réseau hydrographique relativement dense les faibles pentes des vallées et la densité relativement élevée de la population active agricole, cette région est située en pleine zone cotonnière. Il s'ensuit une très forte disponibilité en graines de coton utilisables pour l'enrichissement de composts valorisables par le poisson. Un potentiel de 30.000 tonnes de coton-graines est théoriquement disponible pour les élevages de cette région dont la pisciculture, qui permet leur transformation en Tilapia dans un rapport de 12/1. Sont également disponibles: les déchets de boeufs (± 500.000 têtes) du son de riz et du mais (développement des élevages associés)

La station de Bambari assure l'approvisionnement des alevins de toute la zone Est assistée par les sous-stations d'Ippy et d'Alindao et par les pisciculteurs eux-même.

6.1.3.2. Résultats

13 animateurs piscicoles organisent avec les pisciculteurs l'exploitation de 696 bassins d'une superficie de 631,19 ares (soit 0,91 are/bassin).

Les rendements piscicoles moyens atteignent les 43,9kg/are/an avec un pourcentage de bassins munis de compost de l'ordre de 45,7%. L'usine d'égrénage de coton située à Bambari même devrait permettre d'accroître encore ces productions piscicoles si tous les pisciculteurs de cette zone remplissent leur compost.

La technique du compost à base de graines de coton, si elle ne permet pas d'atteindre les rendements records enregistrés à partir d'une alimentation à base de tourteaux et son de riz, a.l'avantage de relever le niveau moyen de production chez tous les pisciculteurs.

6.1.4. Ippy - Bria

6.1.4.1. Particularités locales

La zone d'Ippy est également située en pleine zone de production cotonnière, maïs ne bénéficie pas entièrement de cet avantage ; l'usine d'Ippy étant fermée depuis quelques années (le traitement s'effectue à Bambari). Une partie des graines est néanmoins récupérée par les pisciculteurs et les composts sont complétés par d'autres sous produits agricoles.

L'approvisionnement en aliments de la sous station d'Ippy est le plus souvent complété par la station de Bambari ce qui permet la distribution d'alevins vers des zones éloignées du centre. Certains secteurs récemment touchés par le projet (Bria : 1982) sont en pleine extension. Le très mauvais état des pistes au départ d'Ippy pose de gros problèmes d'entretien du matériel roulant et d'appui logistique aux pisciculteurs isolés.

6.1.4.2. Résultats

6 animateurs piscicoles organisent avec les pisciculteurs l'exploitation de 476 bassins d'une superficie de 460,11 ares (soit 0,96 are/bassin). Les rendements piscicoles moyens sont de l'ordre de 31,9kg/are/an avec un % de bassins munis de compost de 51,1%.

Le dernier chiffre exprime le degré de participation de la population et le dynamisme de l'encadrement local.

Il semble que le chiffre de 6 animateurs par vulgarisateur soit le plus approprié a une maitrise efficace de l'encadrement compte tenu des distances à parcourir et des fréquences de visite par secteur à effectuer.

6.2. Zone d'action mixte : USAID/FAO : Basse-Kotto

6.2.1. Particularités locales.

La Basse-Kotto située en zone Est, dans une région agricole dynamique compte 16 secteurs piscicoles supervisés par des volontaires de Corps de la Paix et assisté par les responsables de la station piscicole de Bambari. Deux sous stations (Alindao et Oyé-Carrefour) servent au stockage et aux livraisons d'alevins.

Avant 1981 cette vaste région était animée directement par deux moniteurs piscicoles nationaux et 16 animateurs. La supervision effectuée par les responsables de la station de Bambari permettait la récolte des rapports mensuels et les livraisons d'alevins. Toutefois le suivi des animateurs sur le terrain par ces responsables ne pouvait être que sporadique, compte tenu des distances à parcourir et de l'étendue de la zone supervisée (2 préfectures complètes).

Depuis 1981, la mise en poste à Alindao d'un volontaire du Corps de la Paix a amélioré cette situation. Actuellement 4 Volontaires sont en poste en Basse Kotto et l'encadrement des animateurs est réalisé plus étroitement.

Ainsi les livraisons d'alevins de pisciculteurs à pisciculteurs ont augmentés de façon notable et la station de Bambari doit de moins en moins organiser des livraisons d'alevins en Basse Kotto. Il faut toutefois remarquer que la technique d'encadrement pratiquée par ces volontaires est différente de celle pratiquée par les responsables FAO et les moniteurs nationaux. En effet ceux-ci travaillent plus avec les pisciculteurs, au niveau de l'animateur piscicole que par les animateurs piscicoles.

La technique d'encadrement appliquée par le projet FAO utilise au contraire les animateurs comme facteur multiplicateur de l'information piscicole à transmettre en milieu paysan.

Le nombre de pisciculteurs informé par l'une ou l'autre méthode est donc très différent selon la méthode de contact utilisée.

6.2.2. Résultats

Ainsi le nombre de bassins enregistrés en Basse Kotto est tombé de 1641 bassins fin 1982 à 631 bassins fin 1983. Cette diminution sensible s'explique en partie par l'application de la nouvelle méthode de recensement qui ne tient compte que des bassins réellement exploités (certains bassins ont été abandonnés) mais aussi par la méthode de vulgarisation appliquée qui ne permet pas aux seuls volontaires de contacter autant de pisciculteurs qu'ils le feraient en travaillant à travers les 16 animateurs de cette région. Cette situation est actuellement en évolution car le nombre de volontaires étant porté à 4 depuis décembre 1983 en Basse Kotto, ceux-ci travaillent chacun avec un groupe de quatre animateurs et pourront plus facilement superviser l'ensemble des bassins en activité dans leur zone.

D'autre part, le nouveau recensement appliqué n'est pas encore achevé en Basse Kotto et il est probable que beaucoup de bassins oubliés seront bientôt recensés par la nouvelle méthode.

Il faut admettre que le suivi des pisciculteurs eux même est mieux réalisé directement par les volontaires que par les animateurs. Toutefois nous pensons qu'il est préférable d'enseigner la pisciculture à travers des animateurs nationaux qui restent dans leur pays et qui eux même transmettent leurs conneissances à d'autres, plutôt que d'encadrer étroitement, mais temporairement quelques pisciculteurs.

Quoiqu'il en soit le nombre de bassins actuellement recensé en Basse Kotto est de 631 pour une superficie totale de 577, 1 ares (soit 0,91 are/bassin).

Les rendements obtenus sont de l'ordre de 16kg/are/an, les graines de coton étant difficilement accessibles aux pisciculteurs. (carence de moyens de transport). 30% des bassins sont actuellement équipés d'un compost entretenu.

6.3. Zones d'action USAID - Corps de la Paix

6.3.1. Zones d'actions directes

Douze volontaires du Corps de la Paix des Etats Unis sont répartis dans le pays et travaillent dans le domaine de la vulgarisation de la pisciculture, conjointement au projet USAID/PNUD.

Mis à part les 4 volontaires de Basse Kotto et celui de Bocaranga, les 7 autres travaillent avec un seul animateur piscicole, auprès des pisciculteurs.

Les mêmes pisciculteurs sont suivis à la fois par le volontaire et l'animateur exception faite de Berberati où l'animateur s'occupe seul d'un des trois secteurs autour de la ville (les deux autres secteurs étant à charge séparément d'un des deux volontaires en poste).

A Bocaranga 1 seul volontaire s'occupe de quatre animateurs piscicoles et de 163 pisciculteurs.

6.3.1.1. Particularités locales et résultats

6.3.1.1.1. Grimari (zone Est).

Un Volontaire et un animateur piscicole organisent l'exploitation de 52 bassins de pisciculture d'une superficie totale de 62,21 ares (soit 1,2 are/ Bassin) autour du centre ville.
Au paravant deux autres animateurs assuraient l'extension de la pisciculture autour de la ville. Conformément à la méthode enseignée aux Etats Unis (encadrement direct des pisciculteurs) le volontaire a supprimé les secteurs éloignés de la ville pour concentrer ses efforts au centre ville. Les étangs sont de ce fait relativement bien entretenus et d'une superficie moyenne légèrement supérieure à la superficie moyenne des bassins en zone Est (1,2 ares contre 0,92 ares).

Les rendements piscicoles moyens restent cependant très faibles (6,5kg/ are/an) compte tenu des difficultés d'approvisionnement en aliments et de l'absence de moyens de transport.

L'autoapprovisionnement en alevins à partir des pisciculteurs eux même est pratiquement réalisé dans cette ville où 50% des pisciculteurs possèdent plus d'un bassin. Le nombre total des pisciculteurs est de ce fait peu élevé et le volontaire en poste va bientôt se charger de former un deuxième animateur pour étendre sa zone d'action.

6.3.1.1.2 Bossembélé (zone Centrale)

Un volontaire et un animateur piscicole organisent l'exploitation de 93 bassins de pisciculture d'une superficie totale de 95,8 ares (soit 1,03 ares par bassin). Le volontaire en poste suit de très près 5 pisciculteurs dont les bassins sont situés sur de bons sites et rend visite à 34 autres pisciculteurs une fois par mois environ. Les autres pisciculteurs sont à charge de l'animateur piscicole qui organise les vidanges et les empoissonnements dans son secteur.

La sous station de Bossembélé est gérée par un moniteur piscicole ce qui permet d'assurer l'approvisionnement en alevins de cette zone. Les rendements piscicoles obtenus sont en moyenne de 14,5kg faute d'aliments disponibles localement.

Un second animateur pourrait être mis en poste à Yaloké pour répondre aux demandes formulées par les anciens pisciculteurs de cette zone proche de Bossembélé.

6.3.1.1.3 Bozoum (Zone Ouest)

Un volontaire et un animateur piscicole organisent ensemble l'exploitation de 89 bassins d'une superficie totale de 120,15 are (soit 1,35 are par bassin). 57 bassins sont en production permanente. Les autres, situés dans la nappe phréatique, sont en exploitation saisonnière. Un quartier de la ville particulièrement dynamique comprennant une vingtaine de bassins bien entretenus constitue le moteur piscicole de cette région où les productions restent malgré tout assez faible (8,6kg/are/an) compte tenu des difficultés d'approvisionnement en aliment. La pratique du compost par les pisciculteurs de Bozoum est à ses débuts.
L'ancienne station de Bozoum actuellement abandonnée à cause d'un débit insuffisant, pourrait être reprise en partie par un pisciculteur local.

6.3.1.1.4 Berberati (Zone Ouest)

Trois animateurs organisaient l'exploitation des bassins de pisciculture dans cette zone, conjointement à l'exploitation d'une sous station abandonnée actuellement.

Deux volontaires du Corps de la Paix ont remplacé deux animateurs, dans leurs secteurs respectifs. Le troisième organise la pisciculture dans les secteurs délocalisés autour de Berberati. Dans cette zone située en forêt, l'exploitation de certains bassins relève parfois plus d'une adaptation des méthodes de pêche traditionnelle par barrage des cours d'eau en saison sèche que de pisciculture proprement dite.

Beaucoup de paysans en effet exploitent sans alimenter des tronçons de marigot en voie d'assèchement plutôt que de construire des bassins en dérivation.

On peut estimer cependant le nombre de bassins en exploitation à 822 pour une superficie globale de 800 ares (soit 0,97 ares par bassin). La nouvelle méthode de recensement mise en application plus tardivement dans cette zone, devrait permettre l'obtention de chiffres plus précis.

Les rendements estimés seraient actuellement de l'ordre de 6kg/are/an. faute de pratiquer une méthode quelconque d'alimentation. Il est intéressant également de noter qu'il subsiste dans toute cette zone plusieurs espèces de Tilapia (T. zillii, T. macrochir, T. melanopleura, T. nilotica …) datant de la période coloniale française.

Il en résulte une certaine confusion lors des empoissonnements réalisés par les pisciculteurs.

Le prix du poisson atteint dans cette zone le chiffre record de 2.000 Frs/kg.

6.3.1.1.5 Carnot (Zone Ouest)

Un volontaire récemment affecté reprend avec un animateur les activités piscicoles de cette région. En première approximation, il semblérait qu'il subsiste dans la zone de Carnot près de 415 bassins de pisciculture, empoissonnés avec différentes espèces de Tilapia, d'une superficie totale de 307,1 ares (soit 0,74 ares par bassin)

Un deuxième animateur piscicole sera bientôt affecté à Carnot pour aider au recensement des bassins existants et pour réorganiser la pisciculture dans cette région. Les rendements observés à partir de 15 vidanges contrôlées sont de 15,07kg/are/an

Il faudra attendre la mise en pratique de la nouvelle méthode de recensement pour obtenir des chiffres plus précis.

Il est intéressant de souligner que malgré l'absence d'encadrement pendant plusieurs années, un nombre considérable de bassins ont été entretenus par les villageois. Ce fait démontre l'intérêt des populations rurales pour la pisciculture.

6.3.1.1.6. Bocaranga (Zone Ouest)

Un volontaire et quatre animateurs piscicoles organisent l'exploitation de 304 bassins de pisciculture d'une superficie totale de 426 ares (soit 1,4 are par bassin).

Une station d'alevinage et plusieurs pisciculteurs assurent l'approvisionnement en alevins de cette zone où 75% des pisciculteurs possèdent plus de deux bassins chacun et où le rendement moyen est de l'ordre de 15kg/a/an.

6.3.1.2. Commentaires

Mise à part la zone de bocaranga où la méthode de travail est très semblable à celle appliquée dans le reste du pays, l'action directe des volontaires du Corps de la Paix a souvent tendance à se substituer à celle de l'animateur.

L'étroite collaboration entre le volontaire et l'animateur de Grimari sur les mêmes bassins nous semble préférable à la substitution pratiquée dans certains secteurs.

En effet des animateurs bien encadrés et bien suivis seront capable de poursuivre la vulgarisation après projet ou au moins de continuer pour leur compte la pisciculture.

D'autre part les volontaires qui font l'option de travailler directement avec certains pisciculteurs qu'ils rencontrent tous les jours pourraient développer avec eux la pratique des élevages associés et construire avec eux des bassins de 4 à 5 ares pour servir d'exemples.

Leur temps de travail et leurs connaissances seraient ainsi mieux valorisés auprès de certains pisciculteurs dynamiques à selectionner.

Dans le cas contraire il nous semble préférable de porter le nombre d'animateurs encadrés par chaque volontaire à 4 ou 5 et de transmettre l'information piscicole à travers eux par une formation adéquate.

6.3.2. Zones d'action indirecte

Certains secteurs encadrés antérieurement par des volontaires du Corps de la Paix ont été remis aux cadres des Eaux et Forêts.

L'appui logistique fourni à ces régions se résume à la collecte des données et l'envoi des indemnités des animateurs piscicoles.

Les empoissonnements ne peuvent se réaliser qu'à partir des pisciculteurs eux même et seuls les aliments produits sur place sont utilisables par les pisciculteurs.

6.3.2.1. Particularités locales et résultats

6.3.2.1.1. Lobaye (zone Centrale)

Une grande partie de la zone de forêt située en Lobaye est actuellement dépourvue d'encadrement direct par des expatriés.

Cette vaste région encadrée antérieurement par des volontaires du Corps de la Paix est encadrée par deux moniteurs piscicoles à M'Baïki et Boda.

Dépourvus de moyen de déplacement en bon état et de carburants en quantité suffisante, ces moniteurs se déplacent peu et maitrisent mal leurs secteurs respectifs.

Dans toute cette région les animateurs sont livrés à eux même et l'appui logistique dont ils bénéficient est nettement insuffisant.

Une sous station piscicole fonctionne à M'Baïki, gérée par un des moniteurs.

Deux autres sous stations situées à Boganangone et Boda ont été abandonnées faute de crédit de fonctionnement. Complétement envahies par les herbes, ces deux sous stations ne bénéficient d'aucun crédit et d'aucun entretien de la part du gouvernement.

A M'Baïki, 1 animateur organise l'exploitation de 74 bassins d'une superficie totale de 97 ares (soit 1,3 ares/par bassin). Les rendements moyens obtenus sont de l'ordre de 10 kg/are/an.

A Boda, 6 animateurs se partagent le contrôle de 794 bassins d'une superficie totale de 1214,82 ares (soit 1,53 ares par bassin). Les rendements moyens obtenus sont relativement élevés compte tenu des disponibilités locales 22,5kg/are/an).

Enfin à Boganangone, 4 animateurs piscicoles organisent l'exploitation de 491 bassins d'une superficie totale de 1325,7 ares (soit 2,7 ares par bassin ce qui est assez élevé comparé aux superficies moyennes des bassins sur l'ensemble du pays).

6.3.2.1.2. Dekoa (zone Est)

Un animateur piscicole organise l'exploitation de 94 bassins de pisciculture d'une superficie totale de 101,8 ares (soit 1,08 ares par bassin).


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