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Conclusion et recommandations

Les résultats acquis pendant l'année 1984 montrent que les objectifs visés en 1983 sont pratiquement atteints en ce qui concerne le recensement des bassins familiaux et la pratique du type d'encadrement préconisé.

Seuls les bassins extensifs de la Haute Sangha ne sont pas suivis toute l'année par les animateurs et lour nombre a été estimé. Certains bassins de cette région sont progressivement recensés et encadrés comme dans le reste du pays au fur et à mesure de leur conversion en bassins semi-intensifs. D'autres sont toujours exploités de façon extensive par les pisciculteurs qui désirent également valoriser leur temps libre à d'autres activités.

En ce qui concerne l'amélioration de l'alimentation des poissons et le développement de la pisciculture artisanale, les progrès sont lents car ils sont freinés par le manque de crédit disponible en milieu rural et l'absence de tout réseau de commercialisation d'aliments pour élevage dans le pays.

En effet, mis a part les différents sectours de Bangui où les pisciculteurs peuvent acheter des aliments pour poisson presque toute l'année s'ils en ont les moyens financiers, on en trouve très peu ailleurs et seulement pendant la saison des réceltes.

La technique du compostage en étang par contre se généralise bion en milieu rural et les productions piscicoles augmentent avec la qualité et la quantité des sous-produits agricoles disponibles localement.

La zone Ouest est la plus défavorisée à cet égard se qui explique qu'on y enregistre les rendements les plus bas. Les meilleurs rendements en élevage semi-intensif sont obtonus aux alentours de Bambari en zone Est où les graines de coton sont distribuée par la station aux pisciculteurs. Toute la zone cotonnière du pays aurait un rendement moyen supérieur à 40kg/a/an si ces distributions étaient organisées systématiquement dans chaque secteur lors des campagnes d'achats de graines aux producteurs. En zone Centrale les quelques piscicultures artisanales mises en place avec l'aide du projet prouvent que la pisciculture intensive est une activité rentable en République Centrafricaine mais, comme dans l'ensemble du pays, la majorité des piscicultures sont de type semi-intensif (fertilisation par compost complétée sporadiquement par quelques aliments).

Une intensification spectaculaire des productions piscicoles est impossible tant que les problèmes de crédit aux pisciculteurs et de commercialisation d'aliments ne seront pas résolus ; ils ne peuvent l'être qu'à long terme, avec le développement socio-économique prévisible du pays ou à court terme par un financement extérieur qui les prendraient en charge en attendant les effets de ce développement.

Il nous semble justifié d'intervenir dans ce sens autour des villes principales du pays dans lesquelles plusieurs pisciculteurs sont techniquement préparés à cette intensification et où existent des marchés relativement importants.

Pour le reste du pays, le stade semi-intensif est le plus adapté à la capacité d'absorption des marchés locaux, et aux possibilités d'approvisionnement en aliments à faible coût. Il s'intègre bien aux autres activités du milieu rural et peut être très rentable si des efforts sont faits par les sociétés cotonnières pour redistribuer aux agriculteurs les graines de coton delintées valorisables par la pisciculture.

Annexe 1 : Calendrier de distribution d'aliments

Période de productionDose journalière en gr d'aliment/are
1° mois250 gr
2° mois250 gr
3° mois500 gr
4° mois500 gr
5° mois750 gr
6° mois750 gr

Total/180 jours : 90 kg

Remarque

Cette distribution d'aliments est destinée à compléter la fertilisation de l'étang pour nourrir les poissons. Suivant la qualité de la fertilisation réalisée par compost, les rendements qu'il est possible d'atteindre en suivant ce calendrier de distribution sont compris entre 30 et 80 kg/are/an.


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