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4. Développement de la pisciculture artisanale

Les efforts entrepris en 1983 pour favorjaer l'installation des animateurs et des meilleurs pisciculteurs dans une forme piscicole privée de type artisanale ont été poursuivis en 1984.

Ainsi les trois stations piscicoles principales du pays ont consentis aux animateurs des prêts remboursables sur leurs indemnités, afin qu'ils puissent commencer leur installation.

Malheureusement les possibilités d'intervention du Centre Piscicole National Landjia ont été limitées par le volume de la caisse, aucun crédit n'ayant été mis à la disposition pour l'installation des pisciculteurs.

Prés de trois millions de frances CFA ont pu être prêtés par le Centre sur la caisse de la station et celle de l'écloserie sous forme d'alevins et d'aliments avancés aux pisciculteurs.

Les remboursements s'effectuent àla vidange et n'ont jusqu' ici pas posés de problèmes particuliers, les recettes sur ventes des poissons étant toujours largement supérieures au crédit accordé.

Pour financer des opérations de crédit d'installation (aménagements d'étangs, porcheries, poulaillers) il est indisponsable de pouvoir disposer de fonds séparés de la caisse, compte tenu des délais de remboursement plus longs à prévoir. Nous pensons que le développement à court terme de la pisciculture artisanale n'est possible actuellement en Centrafrique que par la formule du crédit compte tenu des faibles revenus monetaires des paysans. En effet l'épargne est traditionnellement très difficile à réaliser en milieu rural afficain, les paysans étant constamment soumis à une pression familiale de plus en plus forte au fur et a mesure qu'ils s'enrichissent, bien peu parviennent à s'équiper comme ils le désirent sans risquer de froisser un parent plus ou moins proche et de rompre avec la tradition.

La formule du crédit qui a déjà été employée avec succès a petite échelle aux alentours de Bangui par le projet semble donc être la solution qui permette aux pisciculteurs de s'équiper sans risquer d'être mis à l'écart par leurs proches.

En 1985, l'USAID prévoit l'octroi d'un crédit de 10.000 $ pour réaliser des essais de crédit piscicoles. S'il est confirmé que cette formule donne de bons résultats il serait souhaitable de mettre davantage de fonds en circulation dans les années futures pour accélérer le processus d'intensification des productions piscicoles en République Centrafricaine. Tous les pisciculteurs ne sont pas prêts à pratiquer cette intensification loin s'en faut et beaucoup d'entre eux sont satisfaits de leurs productions adaptées à leurs besoins compte tenu du peu de temps qu'ils consacrent à la pisciculture et du peu de frais qu'ils ont pour produire du poisson.

Il serait toutefois regrettable que ceux qui sont intéressés d'y passer plus de temps et d'investir davantage pour produire plus de poisson ne puissent le faire faute de crédit.


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