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6. Conclusion et perspectives

Station de Bambari

Le facteur limitant de la station demeure sa carence en eau et par conséquent la forte diminution de sa surface d'exploitation piscicole.

Une modification des modes d'alimentation au profit d'une forte fertilisation des bassins nous a permis d'augmenter considérablement les rendements (± 7 tonnes/hect/an) et les productions (13 tonnes en 1984).

Nous avons développé fortement les élevages associés (100 porcs, ±300 canards et poules, ±60 cabris) assurant une grande part de la fertilisation des bassins.

Bambari exploite également de fortes quantités de graines de coton en compostières dans ses bassins.

Le développement des élevages associés et l'exploitation des graines de coton ont largement permis l'autofinancement de la station malgré la pénurie d'eau.

Vulgarisation en zone Est

Nous avons développé quantitativement, mais surtout qualitativement la pisciculture rurale en favorisant l'utilisation des compostières et surtout des compostières à coton-graines.

Un accent particulier fut mis sur la construction de piscicultures artisanales autosubsistantes dans chaque ville de moyenne importance de la zone de manière à décentraliser le rôle de la station de Bambari.

Parallèlement fut formé un personnel national d'encadrement de tous niveaux.

Perspectives

La fin du projet et donc d'une partie des services de vulgarisation (matériel Unicef, livraisons d'alevins…) devraient modifier l'évolution de la pisciculture rurale.

En effet, à ce jour, une grande partie de la population centrafricaine a été sensibilisée à la pisciculture du Tilapia nilotica et a perçu les avantages (alimentaires et financiers) ainsi que les inconvénients et difficultés de ce type d'exploitation. A l'issue de cette sensibilisation générale, les pisciculteurs les plus motivés, et notament à proximité des centres urbains, développent des piscicultures de rapportsdont l'objectif n'est plus uniquement un complément alimentaire familial, mais un apport lucratif avec un excédent d'alevins et éventuellement de poisson marchand à commercialiser. Aussi, envisageons-nous que, dans un deuxième temps, et dans toutes les villes d'importance moyenne en zone Est, ces pisciculteurs suppléent progressivement les interventions de la station de Bambari par la commercialisation de leurs alevins et par leur expérience auprès des petits pisciculteurs familiaux.

A ce jour, Bambari (Damalongo, par ex.), Ippy, Bria, Alindao, Kongbo et Mobaye disposent chacune de 50 ares de pisciculture de ce type permettant de décentraliser l'action vulgarisatrice de la station de la Bengué. Cette modification d'encadrement impliquera dans un premier temps une diminution du nombre de pisciculteurs, et surtout des “assistés” du projet avant d'aboutir à cette nouvelle infrastructure de pisciculture familiale orientée localement sur des piscicultures artisanales vulgarisatrices. La station de la Bengué, autofinancée, demeurera un appui logistique.

Recommandations

Gestion et autofinancement de la station

Malgré son aspect non lucratif, la station de Bambari doit être gérée selon les principes d'une exploitation privée, mais dont les intérêts demeurent au service de la pisciculture rurale. Compte tenu des conditions d'exploitation à Bambari, mentionnées au chapitre 4.1, le responsable devra:

Vulgarisation piscicole en milieu rural


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