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5. Vulgarisation piscicole en Zone Est

5.1. Organisation de la vulgarisation en Zone Est

5.1.1. Zone recouverte

confer §3, carte 1 et 2.

5.1.2. Personnel affecté à la vulgarisation

confer §2, carte 1 et 2.

5.1.3. Logistique et transport

Le travail de vulgarisation comporte par définition de très nombreux déplacements. Il exige donc des moyens de transport convenables et une réserve suffisante de carburant.

Etant donné le mauvais état des pistes, la plupart des véhicules connaissent une mort prématurée et nécessitent un entretien couteux et permanent. Bambari dispose de:

- 1 Land-Rover diesel (partagé par la station)consom.± 13L/100km
- 1 moto Suzuki ER 125 2Tconsom.± 5L/100km
- 4 mobylettes 2T (3 moniteurs, 1 Chef de st.)consom.± 3L/100km
- 35 vélos (35 animateurs piscicoles) 
- carburant fourni mensuellement par le projet. 

Pour la construction des bassins et l'encadrement des anima teurs, Bambari dispose de:

Les animateurs sont payés mensuellement par l'UNICEF.

5.2. Activités de vulgarisation

5.2.1. Livraison d'alevins de Tilapia n. aux pisciculteurs

Les quantités d'alevins livrées aux pisciculteurs figurent au tableau 4.

On note à ce propos que les pisciculteurs, de plus en plus, s'autoapprovisionnent en alevins soit chez eux, soit auprès des sous-stations et des voisins pisciculteurs.

5.2.2. Contrôle du travail des vulgarisateurs

Notre travail consiste à nous assurer que les vulgarisateurs s'acquittent effectivement de leur tâche. Ce travail s'effectue par des réunions hebdomadaires, des contrôles et des contacts divers sur le terrain.

5.2.3. Rassemblement des données

Mensuellement, un rapport type comprenant un recensement de tous les bassins, les vidanges et les empoissonnements nous parvient de chaque animateur. Ils sont centralisés, corrigés et synthétisés par le moniteur de chaque zone d'action avant de parvenir à la station Bengué. A ce niveau, une nouvelle correction est effectuée ainsi qu'une synthèse mensuelle, semestrielle et annuelle pour la zone, nous permettant à tout moment de visualiser l'évolution de la vulgarisation. L'ensemble est transmis à Bangui. Chaque rapport mensuel donne lieu à des remarques et informations en retour aux moniteurs et aux animateurs piscicoles concernés.

5.2.4. Encadrement des sous-stations

Les sous-stations et les centres de pisciculture artisanaux reçoivent par le biais des responsables un encadrement plus étroit. Ce type d'exploitation intéresse tout particulièrement la station de la Bengué, car leur développement permet de suppléer localement la station principale en conseils, expérience et en livraison d'alevins de Tilapia n. .

Les volontaires de l'USAID s'appliquent également à ce type de travail en Basse-Kotto de manière à assurer une autarcie à cette préfecture. Une sous-station fut construite à Oyé-Carrefour en 1983, ainsi que différents centres artisanaux en 1985 dans les principales villes de cette préfecture. La sous-station d'Alindao fut réhabilitée en 1984 et confiée à des pisciculteurs en gestion privée sous-réserve de certaines conditions d'exploitation (compost, entretien, vente d'alevins aux pisciculteurs…).

5.2.5. Formation

Formation hebdomadaire des animateurs

Tous les lundis, les animateurs de Bambari se réunissent à la station où ils sont encadrés par des cours, des contacts, des informations. Ce type d'activité a également lieu sur le terrain lors des tournées.

Recyclage annuel des animateurs de la zone

En coopération avec l'unité de formation de Bangui, fut organisé chaque année un stage rassemblant tous les animateurs de la Zone Est à la Station. Ces recyclages ont porté sur différentes matières théoriques (construction de bassin, biologie, rapports mensuels…) et travaux pratiques sur le terrain et ont donné lieu à une évaluation finale sur les capacités individuelles des différents animateurs.

Formation des instituteurs de l'ENI de Bambari à la pisciculture rurale

Celle-ci a eu lieu lieu fin 84, début 85 et fait l'objet d'une annexe (annexe4).

5.3. Activités diverses

Pour favoriser parallèlement à la pisciculture familiale, le développemnt de la pisciculture artisanale, la Station de la Bengué s'est proposée, dans la mesure de ses moyens financiers d'offrir différents services.

Ouverture de crédits piscicoles sur fond station

Dès 1983, furent ouverts pour la construction de bassins de type artisanaux des crédits piscicoles sur fond station de 20 à 30.000 f CFA :

Distribution de coton-graines

Chaque année fut organisée une campagne de distribution de graines de coton (± 100 t/an) dans la zone en fonction des possibilités de transport de la station et de la Socada et de la disponibilité du camion Toyota de la Landjia. Ces distributions gratuites nous ont permis de constater l'efficacité de l'utilisation des compostières à coton-graines par les rendements piscicoles obtenus. L'utilisation de la compostière à coton-graines en tant qu'aliment du Tilapia n. par fertilisation des bassins fait l'objet d'une annexe détaillée (annexe 1).

La Damalongo

Ce site artisanal fut construit au cours des années 83 et 84 par les manoeuvres de la station à titre privé.

Il constitue actuellement un outil didactique de vulgarisation sans précédent ainsi qu'un centre de recherche pour la pisciculture artisanale.

Sa mise en place ainsi que les résultats obtenus font l'objet d'une annexe (annexe 3).

Financements

1983 : 341.988 f CFA

1984 : 371.055 f CFA

Ce sont là les dépenses de vulgarisation prises en charge par la station pour différents services:

5.4. Analyse des données

Celles-ci sont reprises au tableau 8.

Suite aux projets consécutifs PNUD/FAO et à l'aide de l'USAID, les activités piscicoles en R.C.A. n'ont pas cessé de s'accroître depuis 1976 à ce jour.

Ouaka (Bambari)

Cette préfecture est trés favorable à la pisciculture familiale et artisanale. Les rendements moyens obtenus en 1983 et 1984 sont respectivement de 44 kg/are/an et 48 kg/are/an. Ces résultats sont attribuables à un solide encadrement, à la proximité de la station, au développement de l'utilisation du compost et plus particulièrement du compost de coton-graines.
Les sites de pisciculture artisanale y sont nombreux.

Ippy (Haute-Kotto)

La sous-station de Ippy souffre d'une pénurie chronique d' eau, mais la zone d'action a eu un accroissement sans précédent grâce au travail et à l'encadrement du VNU Mizele Nsozani Manima (81–84).

Alindao-Kongbo-Mobaye-Kembé (Basse-Kotto)

Cette zone fut quelque peu délaissée en 1983 et début 84 faute d'encadreurs nationaux et USAID et du mauvais état des pistes au départ de Bambari.

La présence d'un nouveau moniteur dans cette zone et de 4 volontaires USAID (Alindao-Kongbo-Kembé-Mobaye) ainsi que le changement de certains animateurs piscicoles ont permis de relancer l'encadrement de la pisciculture dans cette préfecture.

D'une façon générale, la production d'une zone évolue en fonction des saisons. La saison sèche met à sec de nombreux bassins mais favorise la construction et le contraire se produit en saison des pluies. La saison sèche a été particulièrement drastique en 1985 en Ouaka. On peut considérer qu'une bonne partie des bassins ont été mis à sec (45% sec et non empoissonné en mai 85 pour Bambari).

Les tendances générales actuelles sont les suivantes:

5.5. Commercialisation du poisson

Ce sujet fait l'objet d'une annexe (annexe 2).

5.6. Problèmes rencontrés

Une assistance technique du type USAID serait souhaitable dans toutes les régions piscicoles, notament pour continuer à favoriser la mise en place de l'infrastructure artisanale piscicole au niveau des différents centres urbains. Actuellement cette intervention en zone Est se limite à la Basse-Kotto.


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