6. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

6.1 CONCLUSIONS

1) Dans le cadre de ces objectifs immédiats, le projet a

• terminé les opérations de construction et les infrastructures;
• établi les techniques de reproduction de C. lazera pendant toute l'année
• formulé des composés alimentaires qui en sont encore au stade expérimental mais qui ont déjà donné des résultats convaincants;
• formé du personnel sur le tas et octroyé une bourse de formation à l'étranger.

2) La mission a constaté certains retards dans l'exécution des activités dus:

• à un retard dans la construction et dans l'électrification;
• à l'indisponibilité du personnel (paragraphe 3.1.4);
• à des contraintes environnementales (sécheresse extraordinaire);
• aux problèmes techniques qu'a posés au début le contrôle sanitaire des poissons.

3) Les agences d'exécution intéressées estiment que le soutien technique fourni par les consultants extérieurs ainsi que par l'Université agricole de Wageningen a contribué dans une large mesure à résoudre un certain nombre de problèmes techniques en matière de pisciculture.

4) Toutefois, le projet n'a pas encore entièrement:

• déterminé la densité et les conditions d'élevage optimales des poissons dans les bassins en fonction de leur taille;
• déterminé dans quelle mesure les composés alimentaires fabriqués avec des ingrédients locaux en milieu rural sont adaptés à la pisciculture rurale (bien que l'on ait fait un certain progrès à cet égard à la station);
• terminé la formation d'un “noyau” de personnel en vue d'une gestion autonome de l'écloserie et des bassins;
• organisé la vulgarisation pilote dans certaines zones;
• mis au point de la technique d'aménagement de l'écloserie.

5) La mission a noté que le projet est bien intégré dans la structure de coordination du projet CAF/80/002, mais souligne ce qui a été mentionné à cet égard à la Section 5.

6) La mission a eu la possibilité de s'entretenir avec un certain nombre de pisciculteurs ruraux, d'animateurs et de moniteurs dans les régions de Bangui et de Bouar, et en a conclu que l'intérêt des utilisateurs potentiels justifie les apports du projet ainsi qu'une prolongation limitée, telle qu'elle est proposée sous le point 6.2 de cette section.

6.2 RECOMMANDATIONS

Etant donné ce qui a été mentionné dans les paragraphes précédents, la mission formule les recommandations suivantes:

Recommandation N^o 1

La mission recommande qu'une demande - formulée par le Gouvernement de la République centrafricaine visant à prolonger le projet actuel GCP/CAF/007/NET jusqu'à la fin du projet CAF/80/002 (décembre 1984) afin d'atteindre tous les objectifs immédiats du projet actuel, soit considérée favorablement par le Gouvernement néerlandais, pourvu:

1. que cette prolongation ait lieu toujours sous l'égide du PNUD/FAO
2. que cette prolongation soit utilisée

   • pour effectuer des recherches appliquées visant à parvenir à une production régulière d'alevins de C. lazera aptes à empoissonner les bassins de pisciculteurs ruraux;

   • pour améliorer progressivement la vulgarisation des méthodes d'élevage de C. lazera notamment au niveau artisanal et dans le voisinage des grands centres commerciaux;

   • pour intensifier la formation et l'enseignement de facon à créer une base plus large de compétences locales en matière d'élevage et de reproduction de C. lazera.

3. que le Gouvernement centrafricain fournisse régulièrement et accroisse l'effectif du personnel de contrepartie par l'intermédiaire du PNUD/FAO (à cet égard on trouvera un budget provisoire à l'annexe 5; en outre le Fonds fiduciaire du projet pourrait ne pas être complètement épuisé en novembre 1983 de sorte qu'un certain financement serait disponible pour un chevauchement).

Recommandation N^o 2

En dehors du soutien technique général fourni par l'Université agricole de Wageningen qui a assuré le transfert des compétences et des connaissances les plus récentes au projet, deux mission de consultants devraient être organisées: l'une serait confiée à un zootechnicien expérimenté en matière d'élevage de C. lazera (environ 4 semaines en 1983) qui serait chargé d'augmenter les ventes d'alevins de l'écloserie; l'autre serait confiée à un consultant extérieur ayant une expérience en matière de besoins nutritionnels fondamentaux des poissons, de formulation et de traitement des composés alimentaires (environ 3 semaines au début de 1984), qui serait chargé d'optimiser la préparation des composés alimentaires en mettant particulièrement l'accent sur l'interchangeabilité des ingrédients bruts.

Recommandation N^o 3

Etant donné le rôle futur éventuel de la station de Bangui au sein du programme de mise en valeur et de coordination de l'aquaculture, comme on l'a mentionné au paragraphe 1.2.5, il est en outre recommandé au Gouvernement néerlandais d'envisager favorablement la poursuite de son assistance après 1984 de facon à renforcer structurellement le développement de l'aquaculture de toute la région Afrique. Cette assistance devrait porter à la fois sur les compétences et sur le financement. Il est en outre recommandé que le Gouvernement néerlandais prenne les mesures nécessaires pour discuter de cette contribution éventuelle avec l'agence d'exécution de ce programme (la FAO), avec la République centrafricaine et avec d'autres organismes intéressés, au plus tard en juin 1984.

Recommandation N^o 4

Au cas où des engagements officiels relatifs à la poursuite de l'assistance telle qu'elle est mentionnée dans la première recommandation ne pourraient intervenir avant novembre 1983, et au cas où le Gouvernement néerlandais serait en principe disposé à poursuivre son assistance, il faudrait trouver, avec les agences d'exécution du projet, les moyens de poursuivre ce dernier sur une base mensuelle.