L'interêt de Clarias lazera (= C. gariepinus) pour la pisciculture fut démontré en Afrique centrale de 1969 à 1972. (C.T.F.T., 1972; Micha, 1973; Richter, 1976).
L'introduction de cette nouvelle espéce en étang de pisciculture a été entravée jusqu'à présent par le manque de disponibilité d'alevins en grandes quantités.
La récolte dans la nature, la reproduction naturelle en étang, la reproduction induite en étang ou en bac de béton n'ont jamais donné les résultats espèrés qui pourront être la base d'une politique de distribution des alevins, en milieu rural, en effet, c'est surtout la survie inégale des larves en étang qui gêne l'alevinage. (Nugent, 1975; Micha, 1976; Hogendoorn 1979).
La propagation artificielle (ou reproduction artificielle) visant la production en masse des oeufs, des larves et des alevins dans d'excellentes conditions de protection à l'intérieur d'un bâtiment écloserie semble une méthode viable pour la production en masse des alevins de C. lazera (Hogendoorn, 1983).
La projet GCP/CAF/007/NET, financé par la commission des Communautés Européenes et la cooperation Néerlandaise (DGIS) et execute par la FAO, a adapte cette technique de propagation artificielle et d'alevinage contrôlé dans une écloserie moderne aux conditions centrafricaines, afin de pouvoir produire en abondance des alevins pour répondre aux besoins des éleveurs privés.
Ce document technique présente la description des installations de l'écloserie et la reproduction artificielle de C. lazera. L'alevinage, le grossissement en étang et l'alimentation sont décrits en détail dans le document technique No 21, 22, et 23 respectivement.
