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III- SYNTHESE DES RESULTATS

III-1. LES PRINCIPAUX CIRCUITS DE MIGRATION DE PECHEURS DANS LES EAUX INTERIEURES

La tendance générale de migration de pêcheurs figure au schéma-21. Il s'agit en général d'une migration saisonniére ou au moins d'une immigration récente. Ces immigrants se spécialisent dans la pêche mais leur installation dans la région reste précaire.

Globalement, on constate un flux de migration de pêcheurs du Sud-Est (région des Betsirebaka, Tanala, Bara et Betsileo) vers le Nord-Ouest (zone de pêche de Belo-Sur-Tsiribihina, de Miandrivazo et de Mahajanga).

Le flux vers la zone de pêche de Kinkony, Ambato-Boeni et de Maevatanana commence actuellement à se ruiner. Ceci pourrait être oû à la régression des stocks piscicoles de haute valeur commerciale, en l'occurence à la diminution de la taille des “Damba” (Paretroplus dami) au profit des “Vangolaopaka” (Heterotis niloticus).

Par contre, les flux vers la zone de pêche de Miandrivazo et de Belo-Sur-Tsiribihina viennent de s'établir. La zone, presque vierge, est trés poissonneuse et un trés fort courant commercial de poissons d'eau douce salés/séchés s'effectue par la nouvelle route sur la Capitale.

III-3. ETUDE COMPARATIVE DES EFFECTIFS DE PECHE

En ne considerant que les plans d'eau pour lesquels l'on dispose d'informations sur la situation antérieure, globalement on peut constater en une stabilité relative des effectifs de pêcheurs et d'embarcations pendant ces derniéres decennies (tableau-103). Toutefois, il faut noter une augmentation des effectifs dans les lacs Tsiazompaniry et Alaotra.

Par contre, on constate une nette diminution de l'effectif de la senne de plage au profit du filet maillant. L'utilisation de l'épervier gagne sa place dans le lac Alaotra mais elle l'est en régression dans le lac Itasy.

III-4. ETUDE COMPARATIVE DES ESTIMATIONS DE CAPTURES

Les chiffres d'estimation de la production avancés dans ce rapport ne résultent pas d'observation statistiques méthodiques, mais ils constituent une première approche de tentative d'estimation globale des principaux plans d'eau intérieure.

La premiére tentative d'estimation de la production des eaux douces et saumatres de Madagascar a été réalisée par KIENER(1963). Le chiffre avancée était alors de l'ordre de 25.000 t, ce qui correspond à de captures moyennes de l'ordre de 46 kg/ha/an.

Les seuls paramétres disponibles résultent d'enquêtes, études et sondages effectués par la Division Recherche Piscicole (C.T.F.T. Madagascar) entre les années 1960-1970 (tableau-104). On constate une diminution de la capture annuelle des principaux lacs intéressés par ces études à l'exception des lacs Mantasoa et Tsiazompaniry grâce probablement à la récente rémpoissonnement de ces derniers. Le lac Itasy et le lac Kinkony auraient subi les effects de la surexploitation.

Cependant, le désenclavement de certaines régions a fait connaitre un certain regain d'activités halieutiques depuis ces derniéres années telles que celles de Belo-Sur-Tsiribihina, Miandrivazo, Bealanana, Antsohihy, Port-Bergé et Mampikony.

III-4. EVOLUTION GLOBALE DU PEUPLEMENT PISCICOLE

Vincke, en 1972, esquissait un rappel de l'évolution du peuplement piscicole des plans d'eaux principaux de l'Ile, en indiquant des détails sur le peuplement ancien, l'empoissonnement (naturelle ou déversement d'alevins) et la composition du peuplement à l'époque.

Pour l'heure, il y a lieu de signaler dans la majorité des plans d'eau la disparition des espèces autochtones, en occurence le “Marakely” (Paratilapia polleni) ou sa régression, comme le “Damba” (Paretroplus dami). Mais le fait le plus surprenant a été la prolifération et la dispersion trés rapide de “Fibata” (Ophiocephalus sp.) dans toute l'Ile.

Les faits suivants meritent en outre d'être signalé:

III-5. LES PRINCIPAUX MARCHES ET CIRCUITS DE COMMERCIALIASATION DES POISSONS D'EAU DOUCE

KIENER, dans l'étude sur les Poissons, Pêche et Pisciculture à Madagascar, avait retracé les circuits commerciaux des poissons de mer et des eaux intérieures. Depuis, aucun changement majeur n'a pu être constaté concernant les poissons d'eau douce. Une partie de la production est écoulée dans les grands centres de consommation de l'Ile, notamment sur la Capitale et/ou sur le marché d'Antsirabe pour la zone de pêche de Miandrivazo et de Belo-Sur-Tsiribihina. Pour les zones de pêche plus éloignées de la Capitale, les produits sont achéminés à l'état séchés ou fumés et rarement à l'état frais, du fait de l'absence des voies de desserte et des conditions de transport adéquat.

Les centres de consommation secondaries tels que Tsiroanomandidy, Moramanga, Manjakandriana, Vavatenina et Mandritsara s'approvisionnent en poissons, généraiement en frais, auprés des zones de pêche avoisinante (schéma-22).


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