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II. METHODOLOGIE

1. Elaboration des questionnaires

Après compilation des différentes publications sur la commercialisation des produits halieutiques, l'équipe d'étude a décidé d'enquêter tant au niveau des opérateurs du circuit commercial que des consommateurs. Ainsi, trois questionnaires ont été retenus : REVENDEURS, DETAILLANTS et CONSOMMATEURS. Avec la collaboration de Marc Bellemans, statisticien du projet MAG/85/014 qui a déjà effectué une enquête semblable au Maroc concernant des revendeurs, une première version de questionnaire a été élaborée. Cette première version, après discussion et explication avec les enquêteurs, a été par la suite testée sur le terrain pendant environ un mois. A l'issue de cette période de rodage, une version finale du questionnaire a été adoptée.

En ce qui concerne, les revendeurs et les détaillants presque les mêmes catégories de questions ont été posées, sauf pour les opinions des détaillants au sujet des types de clientèles et leurs préférences pour les produits halieutiques. Ainsi, les différents points suivants ont été donc retenus dans les trois questionnaires :

Questionnaire REVENDEURS et DETAILLANTS :

Questionnaire CONSOMMATEURS

2. Recrutement, formation, mise en place, supervision des enquêteurs et traitement des données.

On a recruté treize enquêteurs pour les dix villes d'enquêtes, dont six enquêteurs dans la capitale et le reste dans les provinces à raison d'un enquêteur par ville sauf pour le cas de Toliara-Morombe et Fianarantsoa-Manakara où on avait affecté un enquêteur pour deux villes. Pour Antananarivo ville les six enquêteurs ont été répartis par Firaisana (arrondissement). Les enquêteurs ont été choisis parmi les étudiants en maîtrise des universités de Toliara (filière géographie, spécialisation pêche) et d'Antananarivo (filière gestion, option marketing et organisation d'entreprise). Ces étudiants ont eu au préalable des formations en matière d'enquêtes socio-économiques.

Deux semaines de formation spécifique pour l'enquête ont été organisées à l'intention des enquêteurs à Antananarivo, avant leur départ sur terrain. Elle était continuée sur le terrain par d'autres formations pendant la période de rodage soit par l'équipe d'étude, soit par les responsables des services décentralisés de la Direction des pêches et de l'Aquaculture (D.P.A.). Durant ces périodes de formation, le contenu des questionnaires a été précisé aussi bien au plan sémantique, qu'à celui de leur traduction en malgache et de la façon de les poser. Lors des séances de suivi, organisés une fois par semaine dans la capitale et une fois par mois dans les autres villes, la forme et le sens des questions, ont été encore reprécisés. Et, en même temps le contrôle des résultats ont permis de résoudre aussi certains problèmes des enquêteurs et également la récupération des fiches d'enquêtes remplies. La mise en place des enquêteurs auprès des responsables des marchés et des collectivités décentralisées a été effectuée en présence des responsables de la DPA sur terrain avec une recommandation écrite par le Directeur de la DPA.

Les résultats des enquêtes ont été ainsi vérifiés et contrôlés d'abord durant les séances hebdomadaires et mensuelles sur terrain, ensuite au niveau central par l'équipe d'étude et enfin pendant la saisie et le traitement informatique.

Les statisticiens et l'ordinateur de la DPA étant très surchargés, l'équipe d'étude a décidé de collaborer avec les spécialistes de l'université d'Antananativo pour la saisie et le traitement informatique, analyse et programme des données collectées en utilisant l'ordinateur de l'université (Ministère de l'Enseignement Supérieur).

3. Déroulement des enquêtes et du traitement

La préparation de l'enquête a commencé début mars 1989. Du 15 mars à la miavril, se déroulait la période de rodage. L'enquête sur terrain proprement dite a été terminée vers la mi-juillet pour les enquêteurs des provinces et vers la fin juillet pour ceux d'Antananarivo. Des vérifications complémentaires des données dont surtout sur les prix d'achat déclarés par les revendeurs, par des questions supplémentaires posées aux producteurs, ont été demandées par la suite aux enquêteurs. Les premiers résultats d'analyse des données collectées étaient sortis au mois de septembre. Mais comme certaines données concernant les consommateurs de Mahajanga n'étaient pas encore parvenus à l'équipe d'étude en octobre, les résultats complets ne pouvaient être disponibles qu'au début du mois de décembre. L'analyse globale des tableaux avec les conclusions a été terminée vers la mi-mars 1990.

4. Problèmes rencontrés

Les différents problèmes évoqués ci-dessus permet de mieux comprendre les résultats obtenus par cette enquête d'une part et de donner certaines références aux études ultérieures, d'autre part. Les questionnaires, en particulier ceux des revendeurs et des détaillants, étaient jugés souvent trop longs, avec quelques ambiguîtés et répétitions, lesquelles entraînaient de temps en temps des réponses pas assez claires et moins sûres. Cependant, la répétition de certaines questions s'avéraient utiles pour vérifier et recouper les réponses obtenues. En plus, la traduction des questions en français, et posées en malgaches rendaient assez difficiles leur compréhension soit au niveau de l'enquêteur lui-même, soit à celui de l'enquêté.

On a senti aussi que souvent les enquêtés avaient des réticences à donner des réponses aux questions sinon ils refusaient de répondre. En effet, les enquêteurs semblaient avoir été perçus comme des agents fiscaux de l'Administration cherchant à contrôler leurs activités. C'est pourquoi peut-être qu'ils ne voulaient pas donner des réponses aux questions sur les coûts et les frais d'activités. Par conséquent, on avait été obligé d'éliminer, dans les résultats, les rares réponses obtenues sur ces points et de ne point les traiter. De la même façon, les données sur les prix d'achat et de vente devaient être revérifiées par les enquêteurs et comparées aussi aux autres sources provenant des rapports des services décentralisés de la DPA. Ainsi, les prix retenus dans les tableaux-résultats, ont été corrigés en conséquence.

Donc, considérant ces divers problèmes, il est recommandé d'être prudent dans l'interprétation des données quantitatives. D'autant plus que l'enquête n'a été effectuée qu'une seule fois, les résultats ne peuvent donner qu'une image statique de la réalité.

Par ailleurs, bien que les équipes de traitement informatique des données aient une bonne expérience dans ce domaine, la spécificité des problèmes de la pêche les empêchait d'aller aussi vite que l'on souhaitait au début. En outre, l'ordinateur n'était pas souvent disponible au moment voulu. Toute cela a donc prolongé la période de traitement et a allongé également la durée d'étude.


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