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3. Questionnaire - CONSOMMATEUR

Le questionnaire sur les consommateurs vise d'abord à vérifier les opinions des revendeurs et des détaillants, et en même temps à obtenir certaines informations sur les motivations d'achats de produits halieutiques dans les dix villes enquêtées. Ensuite les résultats de ce questionnaire pourraient être utilisés en vue de l'amélioration des circuits et modes de commercialisation ainsi que la planification du développement du secteur-pêche en général. Les questions posées ont été limitées volontairement, par rapport au but ci-dessus. En effet, il ne s'agit pas d'une étude complète de marché de la consommation. Mais plutôt une étude ponctuelle qui termine l'étude globale du circuit des produits de pêche (des pêcheurs-producteurs aux consommateurs).

Le questionnaire se compose de trois parties : identité des ménages, dépenses alimentaires du ménage en poissons et contraintes à la consommation du poisson.

Au total, 2.033 ménages ont été enquêtés, par 13 enquêteurs, dont 6 dans la Capitale. Chaque enquêteur devait au départ interroger 200 ménages, soit pour une seule ville, soit pour deux villes (cas de Toliara - Morombe et Fianarantsoa - Manakara). Ce chiffre a été défini à partir des temps disponible et des capacités individuelles des enquêteurs. Cependant, il faut remarquer que certains enquêteurs n'ont pu réaliser la totalité des 200 ménages prévus compte tenu des difficultés diverses dont la réticence ou même le refus des personnes enquêtées.

Ensuite en tenant compte de la répartition en pourcentages de la population urbaine, selon les catégories socio-professionnelles (C.S.P.), le nombre de ménages par catégorie a été fixé pour chaque enquêteur. Enfin, le répérage des catégories dominantes par quartier, devait permettre de remplir le quota prévu pour chaque catégorie socio-professionnelle. C'est-à-dire chaque fois qu'un quota était rempli, l'enquêteur devait passer dans un autre quartier où dominaient les autres catégories restant à enquêter.

3.1. Identité des consommateurs

Le nombre d'enquêtés pour les consommateurs est fortement plus élevé que celui des intermédiaires commerciaux analysés précédemment (680). Selon le tableau C-1, le nombre d'enquêtés à Antananarivo domine (52,6%), car la population de cette ville est légèrement supérieure au total des habitants des autres villes enquêtées. L'échantillon se compose de 41,2% d'hommes et le reste des femmes, lesquels ont répondu au nom du ménage.

L'âge moyen nous montre que la population des consommateurs enquêtés est assez jeunes (39,4 ans), est varie de 34,1 ans à Toliara à 44,2 ans à Toamasina.

Le niveau scolaire des consommateurs enquêtés est relativement élevé (même si on note que 17,1% n'ont jamais été à l'école). Le groupe de consommateurs parvenu jusqu'à l'enseignement secondaire domine l'ensemble (30,2%). Une forte partie (29,4%) est constituée de consommateurs ayant atteint le niveau du baccalauréat ou de l'université. Donc, 59,7% des enquêtés ont fait des études au moins égales à l'école secondaire. On peut noter qu'à Antananarivo le pourcentage des non scolarisés est assez élevé (23,6%).

La majorité des enquêtés sont des chrétiens dont 44,8% des catholiques et 47,2% autres chrétiens.

TABLEAU C - 1 : IDENTITE DES CONSOMMATEURS

V I L L ENombre
des
enquêtés
SexeAge
moyen
Niveau scolaire *Religion **Taille
moyenne
famille
Nbre
moyenne
enfants
HF123451234
ANTANANARIVO1.07036570540.42532652671421434815459355,92,5
ANTSIRABE2001029838.346175322896902126,12,1
ANTSIRANANA2001336739.0183467354681842335,63,0
FIANARANTSOA64234138.16337993727006,73,5
MAHAJANGA118199934.3213430211255511025,72,8
MANAKARA37241340.21511146289007,54,2
MOROMBE1812639.383700134106,83,4
MORONDAVA93326136.9830351461071396,94,3
TOAMASINA137974044.2132456271775481136,83,4
TOLIARA96316534.1161628112534317244,82,4
TOTAL2.0338381.19539.4348475613305292910960351285,82,8

* 1 : Pas d'études
2 : Primaire (CEPE)
3 : Secondaire (BEPC)
4 : Baccalauréat
5 : Universitaire

** 1 : Catholique
2 : Autres chrétiens
3 : Musulmane
4 : Athée

La taille moyenne de la famille (avec les personnes à charges) est de 5,8 personnes. La plus nombreuse est la famille se trouvant à Manakara (7,5 personnes) et la moins nombreuses est celle de Toliara (4,8 personnes). Le nombre moyen d'enfant par ménage est de 2,8.

Le tableau C-2 présente la répartition des ménages selon les professions exercées par les hommes et également par les femmes. Pour les hommes, on a obtenu 1.743 réponses et pour les femmes 1.171. Ces informations concernent directement les personnes enquêtées qui ont donné des renseignements sur elle-même est en même temps sur leurs conjoints ou conjointes.

Concernant les conjoints, le groupe dominant est le cadre moyen (27,3%), le deuxième groupe important est l'ouvrier (18,9%). La rubrique “Autres” regroupe les métiers divers généralement non-salariés, ils occupent 22,1% de l'ensemble des conjoints dont la majorité se trouve à Antananarivo, à Antsirabe et Mahajanga. Mais il faut aussi noter que les cadres supérieur constitue 11,0%.

Pour la conjointe, on voit que les femmes classées dans la rubrique “Autres” dominent l'ensemble (46,1%). Ce sont des femmes qui, soit, travaillent à domicile (généralement appelée chez les malgaches “ménagères”) soit celles qui effectuent divers petits métiers non-réguliers, par exemple couturière, domestiques, etc … Les cadres moyens (15,2%) et les commerçantes (12,7%) sont aussi assez nombreux.

Au total, on constate que les cadres moyens, les ouvriers et les commerçants constituent les catégories dominantes des consommateurs des produits halieutiques. Cela confirme d'ailleurs le niveau d'éducation analysé au tableau C-1, et également l'opinion des détaillants sur leurs catégories de clientèle (cf. tableau D-27).

La majorité des enquêtés se trouve dans la tranche des revenu entre 30.000 FMG et 120.000 FMG par mois (61,4%) dont 33,7% se situe entre 60.000 FMG et 120.000 FMG et 27,8% entre 30.000 et 60.000 FMG, selon le tableau C-3. Les ménages ayant un revenu mensuel de 120.000 à 240.000 FMG constituent 17,3% de l'ensemble. Il faut aussi noter que parmi les ménages les plus pauvres (inférieur à 30.000 FMG par mois) la plus grande partie se trouve à Antananarivo. Cette structure de revenu mensuel recoupe ainsi celle des catégories socio-professionnelles (cf. tableau C-2).

Le nombre de consommateurs ayant déclaré posséder au minimum un des moyens de conservations (congélateur, réfrigérateur) est de 354 soit 17,4% des enquêtés.

TABLEAU C - 2 : REPARTITION DES CONSOMMATEURS SUIVANT LES CATEGORIES PROFESSIONNELLES

V I L L EC o n j o i n tC o n j o i n t e
12345678TotalAbstention12345678TotalAbstention
ANTANANARIVO961941161885424241895175196375737166373677393
ANTSIRABE204721411402451901016925012347153
ANTSIRANANA177815251431141673344729733222815248
FIANARANTSOA71767200948161951301163628
MAHAJANGA162152904034109961274102558731
MANAKARA224101003316183030262314
MOROMBE2912001217101000001216
MORONDAVA332411236012821101792510145736
TOAMASINA17551215611141211612210140194885
TOLIARA12277129321183135942610154254
T O T A L19247520833012319113851.7432903817814999875755401.171862

1 : Cadre supérieur
2 : Cadre moyen
3 : Commercant
4 : Ouvrier
5 : Paysan
6 : Pêcheur
7 : Chomeur
8 : Autres

TABLEAU C - 3 : REPARTITION SUIVANT LE REVENU MENSUEL DU MENAGE (en milliers de FMG)

V I L L E<3030–6060–120120–240240–480≥480TotalAbstention
ANTANANARIVO2252743251714951.04921
ANTSIRABE76964451201973
ANTSIRANANA11628635501991
FIANARANTSOA111421862622
MAHAJANGA13444221011126
MANAKARA21413800370
MOROMBE085301171
MORONDAVA832351242930
TOAMASINA152143282621352
TOLIARA153435540933
T O T A L295562671337116131.99439

<30 : Inférieur à 30.000 FMG
30–60 : De 30.000 FMG jusqu'à 60.000 FMG non compris
…..
≥/480 : Supérieur ou égale à 480.000 FMG

L'analyse des données du tableau C-4 montre qu'il existe des consommateurs qui possèdent les deux moyens de conservation mentionnés ci-dessus. Mais la majorité possèdent surtout des réfrigérateurs.

TABLEAU C - 4 : DISPONIBILITE DE MOYEN DE CONSERVATION

V I L L ECongélateurRefrigérateurNombre de
réponses
ANTANANARIVO12149161
ANTSIRABE12021
ANTSIRANANA95059
FIANARANTSOA81927
MAHAJANGA01515
MANAKARA21012
MOROMBE224
MORONDAVA279
TOAMASINA134356
TOLIARA62127
T O T A L55336391

3.2. Dépenses des ménages en poissons

La fréquence moyenne d'achat est de 1,5 fois par semaine avec une quantité moyenne assez faible - 0,94 Kg (tableau C-5). Ce qui donne en moyenne 1,43 Kg de poissons par semaine et par ménage enquêté. La consommation par ménage enquêté est plus forte à Morombe (10,75 Kg) laquelle est liée avec la production plus élevée dans cette ville et les prix moyens plus bas, que dans les autres villes. La consommation la plus basse se trouve à Fianarantsoa, à Antananarivo et à Antsirabe, donc dans les villes continentales.

D'après ce tableau, les dépenses hebdomadaires moyens des menages sont 1.916 FMG, soit 8.000 FMG environ par mois.

Ce tableau montre aussi que les prix moyens les plus élevés par villes se trouvent à Fianarantsoa, à Antsirabe, à Antananarivo et à Toamasina. Ce sont d'ailleurs les villes les plus peuplées et continentales, éloignées de la mer, sauf Toamasina. Les prix les plus bas se trouvent à Morombe, Morondava, Toliara et Antsiranana. Ce sont les villes côtières où l'offre en produits halieutiques est plus élevée.

TABLEAU C - 5 : DEPENSES HEBDOMADAIRES EN POISSON DU MENAGE

V I L L EFréquence
moyenne des
achats
Quantité moyenne
par achat
(kg)
Quantité moyenne
par semaine
(kg)
Prix moyen
unitaire
(FMG)
Dépenses
moyen
(FMG)
ANTANANARIVO1,270,881,121.5311.715
ANTSIRABE1,360,771,051.6381.720
ANTSIRANANA1,351,111,508921.338
FIANARANTSOA1,180,720,851.7261.467
MAHAJANGA2,950,912,689182.460
MANAKARA1,311,391,821.1312.058
MOROMBE6,251,7210,754124.429
MORONDAVA1,901,062,016591.325
TOAMASINA1,261,171,471.3762.023
TOLIARA2,081,012,107531.581
T O T A L1,510,941,431.3421.919

L'analyse des données du tableau C-6 permet de conclure que les poissons frais sont très appréciés dans toutes les villes enquêtées (86,1% des réponses). Seuls 2,3% des réponses déclarent ne pas accepter ce type de produit.

En ce qui concerne les poissons congelés, les opinions sont plus partagées entre moyennement apprécié (34,6% des réponses) et très apprécié (34,3%). Mais il faut noter que 19,8% des réponses ont jugé ce type de produit comme “inacceptable” (cas de Morondava, Mahajanga, Antsiranana) où cette opinion a dominé. Toutefois, à Antananarivo et à Antsirabe les consommateurs enquêtés préfèrent, plus que dans les autres villes les poissons congelés. Ces opinions peuvent s'expliquer d'abord par la disponibilité de ces produits dans ces villes, par les prix relativement semblables avec ceux des poissons frais (même les tout-venant congelés sont quelquefois moins chers que les poissons d'eau douce), et enfin par l'assurance des provenance contrôlée des poissons congelés, contrairement à celle de certains poissons d'eau douce, pêchés dans les différents canaux insalubres d'Antananarivo.

Pour le poisson salé-séché, la réponse moyennement appréciée (30,7% des réponses) domine les autres. Les opinions extrêmes (très appréciées 25,0% et non-acceptable 24,5%) sont à peu près égales et relativement nombreuses. Les opinions très positives pour ce type de produits se trouvent surtout à Antananarivo, à Antsirabe et à Mahajanga. Tandis que les opinions contraires sont observées surtout à Morondava et à Toamasina. Mais il faut remarquer qu'à Antananarivo, il existe une grande partie de consommateurs qui n'acceptent pas le poisson salé-séché (21,3% des réponses).

En revanche, les opinions les plus critiques ont été prononcées contre les poissons fumés, dont 33,7% des réponses jugent ce type de produit non-acceptable. Mais par rapport à ces opinions négatives, il y a quand même une certaine partie (29,5% des réponses), essentiellement à Antsiranana, à Antananarivo, à Manakara, Morondava et à Toliara, qui ont une préférence moyenne pour ce produit.

D'une manière générale, on peut conclure que:

TABLEAU C - 6 : APPRECIATION DES CONSOMMATEURS SUIVANT TYPE DE PRODUIT

V I L L E SPoisson fraisPoisson congeléPoisson salé-séchéPoisson fumé
1.2.3.4.Nombre de réponses1.2.3.4.Nombre de réponses1.2.3.4.Nombre de réponses1.2.3.4.Nombre de réponses
ANTANANARIVO79612531389904193056982875235295151184865149220118252739
ANTSIRAEE189524200966882619877781428197610124371
ANTSIRANANA184131019884746571583360622417952623427175
FIANARANTSOA5752165722633822017104921121842
MAHAJANGA91187111793420501135417261811596154676
MANAKARA3610037077317112123285143224
MOROMBE1900019000001010221003
MORONDAVA930019402384891038690144232391
TOAMASINA1261010137774241812322129511037213047105
TOLIARA874109214721247410021790723
TOTAL DES                    
 167818145451949560566185324163541350732540416492403982564551349
REPONSES                    

1. Très apprécié
2. Moyennement apprécié
3. Toléré
4. Non accepté

Ces opinions peuvent se justifier par :

TABLEAU C - 7 : REPARTITION DES CONSOMMATUERS SUIVANT LES PREFERENCES

V I L L EPoisson
de mer
Poisson
d'eau douce
AbstentionTaille *
123
ANTANANARIVO272591207193729148
ANTSIRABE13170172112059
ANTSIRANANA1514721115732
FIANARANTSOA2043105311
MAHAJANGA6453176348
MANAKARA191802287
MOROMBE1701486
MORONDAVA23700104736
TOAMASINA37982411815
TOLIARA8862106917
T O T A L7041.0962332621.392379

* 1 : Petite
2 : Moyenne
3 : Grande

Les préférences des consommateurs enquêtés sont décrites par le tableau C-7. 60, 9% d'entre eux préfèrent les poissons d'eau douce plus que les poissons de mer. Cette préférence est surtout marquée pour les villes continentales mais aussi pour certaines villes côtières telles que Toamasina et Morondava, où les produits de la pêche continentale sont relativement abondant au marché. Par contre, dans les autres villes côtières, les poissons de mer sont en général préférés aux poissons d'eau douce. Ces constatations confirment d'ailleurs les opinions des détaillants (cf. tableau D-28) et la conclusion selon laquelle ces préférences pour les poissons de mer et d'eau douce sont liées avec leurs disponibilité et la tradition de consommation dans ces villes. Il faut aussi noter que le nombre de personnes enquêtées dans les villes des hauts-plateaux constitue 65, 6% de l'ensemble. Cela explique les opinions plus favorables pour les poissons d'eau douce.

Les familles concernées par l'enquête préfèrent les poissons de taille moyenne. Comme la famille malgache est composée de plusieurs personnes (5,8 personnes en moyenne pour les ménages enquêtés), la taille moyenne des poissons permet de donner à chacun une pièce, et. évite des partages difficiles entre les membres de la famille.

Par ailleurs, le tableau C-8 décrit les prix maximum acceptés par type de produits. Les consommateurs enquêtés semblent être prêts à payer plus pour les poissons frais et congelés, et nettement moins pour les autres produits. D'une manière générale, les enquêtés considèrent que les prix de vente tendent à être plus bas que les prix exprimés par les détaillants auparavant. Mais il faut remarquer dans ce cas que les différences pour les produits frais et congelés sont moindre que celles sur les produits salésséchés et fumés. Cela confirme dans un certain sens les opinions sur les préférences exprimées pour chaque produit. La ville où les consommateurs sont prêts à payer plus chers que dans les autres villes est : Fianarantsoa. Pour Toamasina, ils accepteraient même de payer plus chers que ce qu'ils paient habituellement aux marchés pour les poissons frais.

Le tableau C-9 présente les réponses des consommateurs à la question “ou achetez-vous les poissons et comment ?”. On observe que 64,2% des réponses déclarent acheter le poisson au marché ; tandis que 24,6% achètent chez les poissonneries, lesquels se trouvent essentiellement à Antananarivo, Antsirabe, Antsiranana et à Toamasina. L'achat au marché domine dans toutes les villes, sauf à Morombe où l'achat au débarquement tient la première place. L'achat directement aux producteurs n'est pas très nombreux (6,6%) lequel peut s'expliquer probablement par les distances entre les quartiers d'habitation et les points de débarquement, et également par la nécessité pour les consommateurs de grouper les achats d'autres produits au marché.

TABLEAU C-8 : PRIX MOYEN ACCEPTE (EN FMG/Kg)

V I L L E SPoisson
frais
Poisson
congelé
Poisson
salé-séché
Poisson
fumé
ANTANANARIVO1.1501.4009001.200
ANTSIRABE1.5001.4001.1501.100
ANTSIRANANA9501.0501.2501.300
FIANARANTSOA1.6502.3001.4501.500
MAHAJANGA9501.0001.4001.750
MANAKARA1.20001.1001.300
MOROMBE550000
MORONDAVA550500250400
TOAMASINA1.8501.2501.3001.000
TOLIARA7501.450750800
T O T A L1.2001.3501.0501.100

TABLEAU C-9 : LIEU ET MODE D'ACHAT

V I L L E SLieu (a)Mode (b)
1.2.3.4.5.Nombre de
réponses
Abstention1.2.3.4.Nombre de
réponses
Abstention
ANTANANARIVO5167033529151100141849638441114624
ANTSIRABE221126540203115105972082
ANTSIRANANA29151471662492811331692212
FIANARANTSOA5332652710612138660
MAHAJANGA111181000139021637901456
MANAKARA33310037010112711590
MOROMBE7621016317128284
MORONDAVA49320099083834981
TOAMASINA111374567206049331071532
TOLIARA7962139136044574561797
TOTAL150144955464392256206215710631021230348

(a) : 1. Au débarquement du pêcheur
2. Aux marchés
3. Chez un poissonnier
4. Chez un détaillant mixte
5. Dans une grande surface

(b) : 1. Par morceau
2. Par pièce
3. Par tas
4. Au kilo

Les modes d'achat préférés par les consommateurs sont également l'achat par tas (46,2% des réponses) et l'achat par kilo (43,4%). En général, les poissons salés-séchés sont achetés par tas, tandis que les poissons congelés et frais au kilo.

TABLEAU C - 10 : MODE DE PREPARATION CULINAIRE

V I L L EFritureA la
mayonnaise
En soupeEn sauceAutresNombre de
réponses
Abstention
ANTANANARIVO2863179869761.34115
ANTSIRABE6916617712690
ANTSIRANANA6637154352651
FIANARANTSOA2212574860
MAHAJANGA451410921612
MANAKARA2701360640
MOROMBE62780231
MORONDAVA190345091120
TOAMASINA381312851750
TOLIARA289275531222
T O T A L606641701.6431352.61821

Dans la préparation culinaire des poissons (tableau C-10) on voit que 62,8% des réponses utilisent le poisson en sauce qui est directement mangé avec le riz, et qui limite l'utilisation et la consommation d'huile de table. La friture occupe la deuxième place avec 23,1% des réponses.

3.3. Contraintes à la consommation du poisson

D'après les consommateurs qui ont répondu à la question sur le rapport entre le prix du poisson et celui de la viande, (tableau C-11), 41,9% trouvent le poisson moins cher que la viande. Mais le nombre des personnes qui pensent le contraire est aussi assez élevé (38,7%). Tandis que 19,5% estiment que les prix des poissons sont les mêmes que ceux de la viande.

TABLEAU C - 11 : APPRECIATION DES CONSOMMATEURS SUR LES PRIX DE POISSON PAR RAPPORT A CEUX DE LA VIANDE

V I L L EMoins cherPlus cherAu même prixTotalAbstention
ANTANANARIVO3434592521.05416
ANTSIRABE7155351973
ANTSIRANANA17210161982
FIANARANTSOA44217631
MAHAJANGA7722181171
MANAKARA14158370
MOROMBE1312162
MORONDAVA72146921
TOAMASINA6043331361
TOLIARA77143942
T O T A L8397753902.00427

On peut donc dire que pour l'ensemble des personnes enquêtées, les prix des poissons sont assez proches des prix de la viande. Mais naturellement, dans les villes des hauts-plateaux dominent les opinions selon lesquelles les poissons sont plus chers. Cela, doit être lié au niveau des prix généralement plus élevés dans ces villes du fait de la faible disponibilité des produits halieutiques. Les opinions contraires sont plutôt constatées dans les villes côtières.

Le tableau C-12 montre les opinions des consommateurs concernant les fac teurs qui limitent l'achat de poisson. Le premier facteur freinant l'achat de poisson est la faiblesse du pouvoir d'achat (28,9% des réponses). Le deuxième facteur, c'est le prix trop élevé (22,8% des réponses). Les facteurs tels que habitude alimentaire, produit mal présenté, insuffisance de produits ont obtenu presque les mêmes pourcentage de réponses qui oscillent entre 14,7% et 13,1%. L'analyse des données par ville, montre qu'à Antananarivo, en plus des opinions générales précédentes, on peut aussi remarquer que l'habitude alimentaire c'est-à-dire l'importance de la viande et des brèdes dans le menu a obtenu des réponses assez nombreuses. A Antsirabe, la mauvaise présentation des produits est aussi mentionnée avec un nombre de réponse assez élevé. A Antsiranana, le manque de produit et la mauvaise présentation renforcent le premier facteur limitatif (faible pouvoir d'achat). Ensuite à Fianarantsoa, deux facteurs dominent : le prix élevé et le manque de produit. A Mahajanga, le pouvoir d'achat mentionné en premier est suivi par l'habitude alimentaire (importance de la viande). A Manakara et à Toamasina, les facteurs dominants sont les prix trop chers et la faiblesse du pouvoir d'achat. A Morondava, le premier facteur limitatif est le manque de produit. Enfin, à Toliara, c'est l'habitude alimentaire (importance de la viande et des céréales), la faiblesse du pouvoir d'achat et le produit mal présenté qui sont les premiers facteurs limitant l'achat du poisson.

TABLEAU C - 12 : FACTEURS LIMITANT L'ACHAT DE POISSON

V I L L E123456Nbre de rép.Abstention
ANTANANARIVO3141534751442951011.48228
ANTSIRABE161261091367144530
ANTSIRANANA3586907237163363
FIANARANTSOA342517108101041
MAHAJANGA138338301911124
MANAKARA2011161011591
MOROMBE348231211
MORONDAVA2139361301001
TOAMASINA612338222091730
TOLIARA101129272921083
T O T A L6723868514324331732.94762

* 1 : Trop cher
2 : Pas assez disponible sur le marché
3 : Faible pouvoir d'achat
4 : Produit mal présenté
5 : Habitude alimentaire
6 : Autres

En outre, les consommateurs enquêtés ont aussi répondu à la question sur les facteurs favorisant l'achat du poisson. Les réponses présentées au tableau C-13 font apparaître que la qualité nutritive et l'habitude alimentaire (importance donnés au poisson dans le menu) constituent les facteurs dominants, respectivement 33,8% et 29,2% des réponses. Ces deux facteurs qui sont quand même liés et dépendants ont obtenu au total 63,0% des réponses. Les suivants, beaucoup moins nombreux, sont le prix raisonnable (15,5% des réponses) et la facilité de préparation (13,2%). Il faut noter aussi que seulement 5,2% des réponses ont estimé que le poisson est plus disponible que la viande. Ce qui confirme les constatations précédentes selon lesquelles l'offre de poisson est insuffisante. Par ailleurs, le prix raisonnable est mentionné à Antsiranana, à Morondava et à Toliara. En ce qui concerne la facilité de préparation, les réponses obtenues sont plus élevées à Manakara et à Toamasina.

TABLEAU C - 13 : FACTEURS FAVORISANT L'ACHAT DE POISSON

V I L L E123456Nbre de rép.Abstention
ANTANANARIVO48021770213492511.52334
ANTSIRABE1769112186113952
ANTSIRANANA98121375413244461
FIANARANTSOA151211144951060
MAHAJANGA42241519531817110
MANAKARA6131021242760
MOROMBE1372731331
MORONDAVA46300163601281
TOAMASINA351520447661961
TOLIARA38544304631751
T O T A L9495021704301.0971013.24951

* 1 : Habitude alimentaire
2 : Prix raisonnable
3 : Poisson plus disponible que la viande
4 : Facilité de préparation
5 : Qualité plus nutritive
6 : Autres

Si on compare les tableaux C-12 et C-13, on constate que :

Enfin, le tableau C-14 regroupe les réponses concernant la forme de vente de poissons frais souhaitée par les consommateurs. Il en ressort que 83,1% des réponses aimeraient acheter ces poissons, vendus tel quel. C'est-à-dire sans autres modes de conservation et de traitement. La vente sous glace et la congélation sont considérées souhaitables seulement respectivement par 5,1% et 10,8% des réponses. Si on se réfère aux opinions des revendeurs et des détaillants, on constate que toutes les opinions se rejoignent en disant que la conservation sous glace n'est pas nécessaire (cf. tableau R-12 et D-17).

TABLEAU C - 14 : FORME DE VENTE SOUHAITEE

V I L L E1.2.3.4.Nombre de réponsesAbstention
ANTANANARIVO885751609112916
ANTSIRABE16113601983
ANTSIRANANA1815851996
FIANARANTSOA521191732
MAHAJANGA1090231144
MANAKARA35220390
MOROMBE17000171
MORONDAVA92000921
TOAMASINA1238421378
TOLIARA85460955
TOTAL174010622720209346

1. Vendu tel quel
2. Vendu dans la glace
3. Vendu sons forme congelé
4. Autres

3.4. Conclusions

Il convient d'abord de souligner que 65,6% des ménages enquêtés se trouvent dans les trois grandes villes des hauts-plateaux. Cette forte proportion des habitants des villes continentales a naturellement influencé l'ensemble des réponses. Il ressort de cette analyse les conclusions suivantes :


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