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1. Résultats préliminaires du système d'estimation des captures

1.1. Estimations

Le Système d'Estimation des Captures (SEC) a été conçu et mis en place afin de procurer des estimations mensuelles des captures, par espèces, par engin et par région administrative (Fivondronampokontany et Faritany) pour la pêche traditionnelle maritime.

1.2. Qualité des données collectées

Du à des contraintes financières et techniques, la collecte de données dans certains centres d'enquête a été interrompue pour peu de temps et dans d'autres elle a débuté avec un certain retard.

Les tableaux 1 à 5 résument les périodes de démarrage et de déroulement du SEC par province et par centre d'enquête.

La carte 1. schématise les lieux de résidence des enquêteurs et les centres d'enquêtes.

Grâce à un suivi régulier, les cas de soumission tardive ou de nonsoumission des rapports mensuels des données d'échantillonnage du terrain sont restés très limités. Aussi, le suivi régulier a permis de palier aux cas de soumissions irrégulières qui causent des inconvénients et du retard dans le processus de testage des programmes et de traitement des données.

Spécifiquement, les retards observés dans le démarrage des enquêtes de production dans les diverses provinces peuvent se résumer par les causes suivantes :

  1. L'enquête de production n'a pu démarrer qu'après avoir obtenus les résultats analysés de l'enquête cadre.

  2. la recherche de candidats enquêteurs initialement non qualifiés, leur recrutement et leur formation à accuser de sérieux retard à partir des services décentralisés de la Direction de la Pêche et de l'Aquaculture (D.P.A.).

  3. le désistement de certains candidats.

  4. l'attente de la sortie des techniciens de pêche de l'Ecole d'Application des Sciences et des Techniques (EASTA) - section pêche de Mahajanga, leur formation et leur mise en place (recherche logement, prises de contacts, etc…)

  5. la conduite d'une enquête de vérification (durant un mois) avant le démarrage de l'enquête de production proprement dite.

  6. l'interférence de l'étude sur les engins de pêche traditionnels à la crevette dans la région d'Antsiranana (Ambilobe et Ambanja) et de Mahajanga (Analalava).

  7. les problèmes d'intégration et de présentation des enquêteurs au sein des communautés villageoises des centres d'enquête.

  8. les lenteurs des communications qui ne permettent d'intervenir que deux mois après la constatation des manquements.

  9. l'absence d'un homologue participant à la mise en place et la formation des agents (l'homologue était occupé par l'enquête cadre des grands plans d'eau).

  10. absence d'une supervision régulière et qualifiée des données collectées au niveau des services décentralisés de la D.P.A.

D'autres difficultés ont affecté le déroulement initial de la mise en place du SEC sur toute l'étendue du territoire. Ainsi, par ordre chronologique de démarrage du SEC, pour :

  1. Maroantsetra : changements des centres d'enquêtes par des centres plus représentatifs et accessibles après avoir obtenu les premiers résultats et discussions techniques avec les enquêteurs.

  2. Vatomandry : attente d'un candidat des EASTA pour remplir le poste.

  3. Sainte Marie : cf. Maroantsetra.

  4. Nosy Be : démarrage normal

  5. Ambilobe, Ambanja, Analalava : démarrage tardif pour le SEC à cause de l'interférence de l'enquête crevette. Ce n'est qu'en décembre que les enquêteurs ont commencé à effectuer des enquêtes sur les autres engins de pêche.

  6. Vohémar : retard dans le recrutement et la formation de l'enquêteur

  7. Antalaha : retard dans la disponibilité d'un moyen de locomotion pour l'enquêteur

  8. Mahajanga, Soalala, Maintirano : attente des candidats des EASTA promus en août 1989

  9. Belo/Tsiribihina : toujours pas de candidats + confusion avec un SEC des eaux douces

  10. Manja : difficultés de terrain et d'isolement du centre d'enquête

  11. Morondava, Tuléar, Faux-Cap, Tolagnaro : cfr. point h).

Tous ces problèmes ont affecté d'une manière plus ou moins directe les activités des enquêteurs durant cette phase initiale du SEC et de nombreux exercices de programmations ont du être effectués pour régulariser dans la mesure du possible les divers facteurs d'extrapolation de temps et d'espace.

Les mois de novembre et décembre couvrent, à l'exception de quatre centres (Belo sur Tsiribihina, Ampasibe et Antonibe à Analalava et Antalaha) le plus grand nombre de centres d'enquête et s'approche de la couverture totale du système. Ceci illustre clairement le temps nécessaire à la mise en place d'un SEC pour un pays entier, facteur qui a été fortement négligé lors de la conception du projet.

Les problèmes rencontrés lors de la mise en place initiale d'un SEC (voir également rapport de terrain No9 du projet) illustrent encore clairement l'importance vitale du superviseur de terrain qualifié. En effet, certains résultats sont incomplets, erronés et mal transcrits, ce qui nécessite un suivi et un contrôle stricte avant la saisie et le traitement des données brutes


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