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1. INTRODUCTION GENERALE

Le développement de la pisciculture permet d'augmenter les revenus de la population rurale, de compenser le déficit en protéines d'origine animale dans son alimentation et, accessoirement, d'exploiter de façon plus intensive les bas-fonds rizicoles.

Pourtant, sauf pendant une courte période d'essor (années 50 - début années 60), cette activité a toujours été pratiquée de façon extensive et marginale à Madagascar. En effet, l'approvisionnement de tout le monde rural en alevins de bonne qualité est difficile (et peu rentable) pour les stations piscicoles gouvernementales.

Le projet PNUD/FAO-MAG/88/005 “Promotion de l'aquaculture et privatisation de la production d'alevins” assiste techniquement les Circonscriptions de la Pêche et de l'Aquaculture (CIRPA) du Vakinankaratra et de Fianarantsoa dans la vulgarisation de la pisciculture et de la rizipisciculture1. Un des plus importants objectifs de ce projet est la mise en place d'un réseau de producteurs privés d'alevins en milieu rural. Chaque producteur installé doit, à terme, assurer l'approvisionnement en alevins de son secteur, ainsi qu'une partie de la vulgarisation de la (rizi) pisciculture (en faisant son “marketing”).

La mise en place de ce réseau est déjà bien avancée : dès la première campagne (1989/1990), la zone du Vakinankaratra comptait 9 producteurs privés opérationnels; lors de la campagne 1990/1991, on y trouvait 22 producteurs opérationnels, exploitant une superficie totale de 505 ares, auxquels s'ajoutaient d'autres qui étaient encore en phase d'identification ou de commencement des travaux. Pour la campagne 1991/1992, les producteurs opérationnels seront au nombre de 34 pour la zone du Vakinankaratra, et de 7 pour la zone de Fianarantsoa, où ce sera la première année de mise en place d'un réseau.

Toutefois, on constate lors de la deuxième campagne que la production d'alevins de certains exploitants n'a pas augmenté selon les prévisions, et qu'elle a même diminué pour quelques-uns, en dépit du soutien technique, logistique et de l'installation d'un système de crédit piscicole par la CIRPA/projet. Certes, les facteurs naturels tiennent une bonne place parmi les raisons de cette situation. Mais apparemment, il existe d'autres blocages qui empêchent les producteurs privés d'accepter ou d'appliquer les conseils donnés par les techniciens, du moins dans les délais impartis.

C'est l'une des constations qui ont incité les techniciens du projet à juger opportune une étude ayant pour rôle d'analyser le système de production d'alevins. L'objectif final en est d'apporter des remarques et suggestions pouvant renforcer les actions effectuées par la CIRPA/projet.

1 Le précédent projet PNUD/FAO-MAG/82/014 “Vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale en a déjà assuré la première partie, en augmentant le nombre des pratiquants dans le région d'Antsirabe. L'actuel projet continue sur la même lancée, tout en s'occupant de l'amélioration qualitative.”

Les principaux axes de recherche sont les suivantes:

Quelles que soient les limites et les imperfections de cette étude, il nous semble qu'elle valait la peine d'être faite. Et ce, d'autant plus que c'est la première étude agro-sociologique effectuée auprès des paysans encadrés par la CIRPA/projet. Nous espérons qu'elle puisse apporter des éléments de réflexion pour tous ceux qui s'occupent de cette action de développement rural, en premier lieu le personnel de la CIRPA/projet.


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