Le développement effectif de la (rizi)pisciculture à Madagascar ne pourra se faire rapidement et uniformément sans les stations privées de production d'alevins en milieu rural. L'existence de ces stations ne doit pas, en principe, poser de problèmes puisque c'est une activité rémunératrice (la quasi-totalité des producteurs privés enquêtés se disent gagnants, même ceux qui n'ont produit que le quart de la production escomptée), ce qui répond à l'attente des habitants du Vakinankaratra qui sont à la recherche de revenus d'appoint, pour compenser le dépassement démographique de la région. De plus, les producteurs d'alevins ont la CIRPA/projet, qui leur assure un encadrement soutenu tout au long de la filière de production.
Mais, contre toute attente, certains producteurs privés n'acceptent ou n'appliquent pas, au moins dans les délais voulus et de façon correcte, les normes techniques conseillées, risquant ainsi une stagnation ou même une baisse de leur production.
Ce travail a apporté une contribution à la compréhension de cet apparent paradoxe, ainsi qu'à sa résolution.
Il est acquis que, de façon globale, la CIRPA/projet a accompli sa part de travail dans la collaboration entre elle et les producteurs privés, dans l'objectif commun de développer l'aquaculture dans la région. Malgré les difficultés qu'elle rencontre, elle a pu et continue d'accomplir l'encadrement technique et la fourniture des services dont ont besoin les producteurs d'alevins, au point que ces derniers, satisfaits, ne veulent plus en être démunis. Ce souhait des encadrés est d'ailleurs compréhensible, puisque ces services sont indispensables au bon fonctionnement de l'activité piscicole, du moins durant les quelques années de démarrage durant lesquelles les producteurs privés manquent encore de formation technique (et donc de créativité), de moyens matériels et financiers.
De leur côté, la plupart des producteurs privés prennent cette activité au sérieux, indépendamment de leur niveau socio-économique.
Comment expliquer donc cette non-acceptation ou non-application des normes techniques par certains d'entre eux ? Qu'est-ce qui justifie le désintérêt apparent de quelques-uns pour cette activité potentiellement lucrative, compte-tenu de leur fort besoin monétaire ?
Un certain nombre d'explications ont pu être tirées de cette première étude.
Le climat de la région, avec sa longue saison sèche, conditionne la performance des producteurs privés qui opèrent dans un secteur fortement dépendant des eaux de pluies. Cette entrave concerne le tiers des enquêtés, dont essentiellement ceux identifiés lors de la première campagne, où les critères de sélection étaient moins rigoureux.
Dans ces secteurs en question, un conflit sur le partage de l'eau est possible, et peut engendrer des disputes, des procès ou des actes de sabotages perpétrés par les usagers qui se sentent lésés. Mais de telles éventualités ne sont pas automatiques si le producteur privé sait s'entendre avec les autres usagers; il n'est pas rare que, au contraire, ces derniers l'aident en lui cédant de l'eau, s'il a des attitudes conciliantes. Il peut par exemple acquérir la bienveillance des autres en leur cédant des alevins à prix réduit.
Les données humaines interviennent aussi, en particulier l'âge. En effet, la jeunesse de certains producteurs privés est, en dépit des avantages qu'elle peut fournir (dynamisme, créativité et ouverture aux innovations techniques), générateur d'inconvénients tels le nombre limité de la main-d'oeuvre familiale, le manque d'expériences pratiques, la dépendance envers les parents ou parfois le manque de crédibilité auprès de la population. Ces inconvénients freinent la performance du producteur privé, pour les raisons suivantes :
Le nombre limité des actifs dans le ménage occasionne davantage de dépenses pour les travaux (piscicoles ou agricoles en général), d'autant plus que, généralement, les producteurs privés ont beaucoup de personnes à charge. Cette disproportion entre l'effectif et le nombre d'actifs des ménages les contraint à hiérarchiser leurs activités et à donner la priorité aux plus avantageuses. Mises à part les productions vivrières, qui sont indispensables, ils doivent choisir les spéculations les plus rémunératrices (la région en fournit un assez large éventail); de ce fait, ceux qui ne sont pas convaincus des avantages de l'aquaculture peuvent, contraints par la pression monétaire, délaisser ou même abandonner cette activité : cas de la plupart des anciens vulgarisateurs, qui sont précisément parmi les plus jeunes producteurs;
Le manque d'expériences pratiques, causé par la jeunesse de l'exploitant, le handicape : dans les techniques agricoles en général ou dans la pisciculture, dans la gestion du temps de travail, du budget familial,…;
Sa jeunesse rend également le producteur privé dépendant envers la volonté de ses parents, puisque ceux-ci sont propriétaires du patrimoine foncier exploité et, parfois, parce qu'ils le jugent également peu mûr. La marge d'initiative de l'exploitant se trouve ainsi limitée, ce qui freine sa performance ;
Enfin, le producteur privé peut avoir des difficultés pour la sensibilisation, puisque le Malgache accorde peu de crédibilité aux jeunes. Cette limite est toutefois relative, puisqu'elle dépend aussi de la personnalité de l'intéressé.
Ces handicaps issus de la jeunesse sont toutefois en train de s'amoindrir actuellement, par suite de l'abandon de la majorité des anciens vulgarisateurs et, partant, de l'élévation de l'âge moyen des producteurs privés restants.
Les données socio-économiques sont également décisives.
La grande majorité des producteurs privés sont de la classe aisée, et d'autres sont des paysans moyens ; les “pauvres” sont très minoritaires. Cette constatation est valable pour tout l'échantillon étudié, mais surtout pour le groupe d'avenir sur lequel la CIRPA/projet compte le plus : celui des producteurs qui ne sont ni anciens vulgarisateurs ni “familiaux” (cf. répartition en Annexe III). Ainsi, il existe une sorte de sélection automatique, qui tend à montrer que la production d'alevins est une activité nécessitant une certaine aisance financière1. Effectivement, elle exige d'assez importants investissements, ne serait-ce que la construction des étangs lors de la première campagne, investissement non couvert de surcroît par le crédit piscicole existant, celui-ci étant limité aux dépenses de campagne pour la première année de production.
D'ailleurs, outre le fait qu'il ne couvre pas tous les investissements pendant la première campagne, le crédit à travers une institution bancaire n'est pas encore bien accepté par les intéressés, pour diverses raisons. Néanmoins, cette réticence, déjà moins forte pour le Vakinankaratra du fait de son acquis culturel, peut encore être amoindrie par une bonne information et des formations2. Effectivement, pour le crédit piscicole actuel, l'acceptation par les producteurs privés est déjà plus grande à cause de l'information faite lors des formations, et aussi de la confiance qu'ils accordent à la CIRPA/projet.
Notre souci de faire accepter le crédit par les producteurs privés vient du fait que, bien que la plupart d'entre eux soient aisés, les liquidités monétaires sont rares en milieu rural. La majorité des enquêtés ont effectivement reconnu ce besoin de financement extérieur, notamment pour les intrants. Le crédit rend alors possible l'exploitation d'une surface plus grande que ne le permet le budget familial, donc un essor plus rapide de la spéculation.
La dépendance envers le crédit peut toutefois diminuer, voire disparaître quand l'exploitant aura acquis le savoir-faire nécessaire pour augmenter les bénéfices, ce qui demande encore quelques années. Mais en attendant, il a la possibilité de se passer du crédit s'il pratique une ou deux spéculations assez rémunératrices. Ceci est flagrant avec le cas de ceux qui percoivent un salaire mensuel ou qui exercent une activité non-agricole lucrative. Néanmoins, dans cette pluriactivité, l'aquaculture doit pouvoir concurrencer ces autres activités, faute de quoi elle pourra être délaissée.
Effectivement, la pluriactivité pratiquée dans la région peut désavantager l'aquaculture. Compte tenu de la pression foncière prévalant dans les campagnes du Vakinankaratra, les habitants doivent pratiquer, outre les incontournables cultures vivrières, une activité procurant des revenus monétaires; celle-ci est souvent choisie parmi les plus rémunératrices. La production d'alevins en est une, même si, au stade actuel, elle est encore en phase de démarrage pour tous les producteurs du réseau, et procure ainsi moins de revenus qu'en année de croisière. Cette hiérarchie des revenus obtenus peut changer aux dépens de l'agriculture pour les producteurs “familiaux”, qui ont une capacité de production limité, même quand il auront davantage de savoirfaire en la matière, donc de bénéfices. Pour eux, l'activité piscicole restera marginale, leurs efforts étant concentrés sur une autre offre de revenus. En revanche, les producteurs “artisanaux” vont augmenter progressivement la superficie qu'ils exploitent, pour faire de l'aquaculture une des principales activités.
Des blocages d'ordre familial et social jouent également:
Quand le terrain exploité appartient aux parents du producteur privé, surtout si celui-ci est assez jeune, sa marge d'initiative est grandement limitée. Et quand le propriétaire n'est ni les parents ni l'exploitant lui-même, celui-ci éprouve un sentiment d'insécurité, qui freine sa performance. L'idéal est que l'exploitant soit également le propriétaire; mais dans le cas contraire, le mieux est d'avoir des accords sécurisants: paiement de loyers (en nature ou en espèces monétaires) conjugué à un contrat de bail de plusieurs années.
Les actes de jalousie, craints par quelques enquêtés, peuvent être évités par des attitudes conciliantes, soutenues éventuellement par des mesures de protection efficaces. Au demeurant, il est possible que la provocation ou le tort provienne du producteur privé lui-même.
L'insécurité est aussi un facteur important. Actuellement, même si ce fléau reste en général peu grave, il freine la volonté des producteurs privés d'investir, d'appliquer certaines normes préconisées et de faire des extensions. A terme, si cette entrave s'aggrave, elle peut engendrer, outre les pertes subies directement par l'exploitant, une mévente de sa production. En plus des normes de protection individuelles, il est donc pertinent que le producteur privé lance dans son secteur des suggestions visant une sécurité collective.
Les “fady” collectifs entravent peu de producteurs privés. Mais dans le cas contraire, il leur est déconseillé de transgresser ces interdits afin d'éviter, outre les sanctions, les conséquences inhérentes: sabotages, mévente de la production,… Au besoin, il doit opter pour des démarches conciliantes, en vue d'obtenir une dérogation. Dans ces démarches, il n'est pas utile que le producteur privé soit aidé par la CIRPA/projet, afin que la décision de la population soit sincère, non-influencée par la présence d'un fonctionnaire.
Le fait de cantonner la femme du producteur privé à un simple rôle d'exécutante, peut limiter la performance de l'exploitation. Il est souhaitable de mieux l'intégrer à la gestion de l'activité, pour qu'elle puisse prendre des initiatives et faire fonctionner l'exploitation en commun ou en l'absence (décès, maladie, émigration, divorce) de l'homme.
Enfin, il existe des blocages particuliers qui, sans être négligeables, ne concernent que quelques producteurs privés. Il s'agit:
du sentiment de malaise ou d'insécurité des producteurs d'alevins exploitant le patrimoine de leur belle-famille,
de la déception de certains producteurs privés de la première campagne, qui ont, à tort, cru bénéficier d'avantages considérables de la part de la CIRPA/projet, sous forme monétaire,
du ressentiment de certains producteurs anciens vulgarisateurs, qui n'ont pas accepté leur licenciement, notamment ceux qui rencontrent des problèmes financiers.
De tout ce qui précède, on retiendra que les producteurs privés sont a priori intéressés par l'aquaculture, d'autant plus qu'ils bénéficient de services satisfaisants. Mais leur performance serait meilleure si les conditions suivantes sont satisfaites.
7.2.1. Sur l'identification du site de production
Les disponibilités en eau d'un candidat producteur doivent préalablement être bien étudiées, ce qui éliminera le risque de conflits entre les usagers;
La propriété du terrain utilisé doit être étudiée en profondeur dès l'identification, pour assurer la sécurité de l'exploitant. Et au besoin, il vaut mieux contribuer à la légalisation (baux) de la situation des producteurs privés métayers ou fermiers.
7.2.2. Sur l'identification du producteur privé d'alevins
Le producteur privé doit être suffisamment âgé, au point d'avoir un certain nombre d'enfants d'âge actif, une autonomie de décision, des expériences pratiques et une crédibilité envers la population.
En plus de l'ouverture aux innovations, l'habitude aux spéculations rentables et à la gestion, l'exploitant doit également être dans une certaine aisance financière et, autant que possible, avoir une ou deux autres spéculations assez rémunératrices. Dans le cas contraire, on pourrait encourager l'association entre frères, mais le risque de conflits entre eux est possible, à terme.
Au travers de cette étude, nous avons vu que les producteurs anciens vulgarisateurs connaissent beaucoup plus de problémes que les autres, notamment le manque de main-d'œuvre familiale, d'autonomie de décision, d'expériences pratiques, et, souvent aussi, des ressources financières. A cela s'est ajouté un sentiment particulier: la volonté de ne pas “déchoir”, en redevenant et en restant un paysan après avoir exercé une profession assez prestigieuse. Ces divers blocages se sont soldés par l'abandon de cinq des sept intéressés. Une prudence est donc de rigueur concernant les candidats ayant un profil analogue.
7.2.3. Sur l'encadrement
Pour pouvoir maintenir la conviction des exploitants, l'aquaculture doit procurer des revenus substantiels et concurrentiels par rapport à d'autres spéculations. Pour ce faire, la production doit augmenter et se rapprocher de celle de croisière, pour que les producteurs privés ne soient pas découragés et ne se tournent pas vers une autre source de revenus monétaires. C'est surtout valable pour ceux qui n'ont pas de ressources monétaires suffisantes, et ceux qui ont des possibilités d'extension limitées.
Le crédit bancaire, solution partielle au problème financier, doit garder la confiance des paysans. Dans l'éventualité où la CIRPA/projet se désengagera plus tard de l'organisation du crédit, ce qui est d'ailleurs déjà prévu1, la B. T. M. doit être à même de garder (ou de gagner) la confiance des producteurs privés, à l'instar de la CIRPA/projet.
Il serait nécessaire d'utiliser des termes précis avec les encadrés, en particulier concernant les services promis, pour qu'il n'y ait plus de malentendus : prendre le temps d'expliquer le type d'encadrement et les avantages.
Même en dehors des formations, il faut continuer à faire comprendre aux encadrés l'utilité de chaque norme préconisée, pour qu'ils n'en doutent pas.
La collaboration sera également meilleure si les techniciens savent tenir compte de la logique paysanne dans les recommandations. Ceci contribuera à mieux intégrer l'aquaculture dans le système de production des encadrés, et aussi à ménager la susceptibilité de certains d'entre eux. Ceux-ci tiennent entre autres à ce que la production d'alevins soit considérée par les vulgarisateurs à sa juste valeur, à savoir une activité parmi d'autres, même s'ils la pratiquent tous avec sérieux.
La présence de la femme du producteur privé doit être souhaitée par les agents de terrain lors des visites d'appui et, également, lors des formations. Outre les avantages déjà cités, ceci peut d'ailleurs occasionner une plus grande compréhension et mémorisation des recommandations ou des cours donnés.
Le niveau de formation des agents de terrain doit être suffisamment élevé (maîtrise des techniques agricoles à transmettre, mais aussi des techniques de communication), pour qu'ils soient en mesure d'expliquer les normes de façon simple et cohérente, et de convaincre ainsi ses interlocuteurs, en premier lieu les producteurs privés.
Enfin, tout porte à croire qu'il est utile de penser dès le démarrage à l'autonomie des producteurs privés. On pourrait, entre autres moyens, les inciter à mieux utiliser les possibilités de leur secteur, après avoir développé leurs connaissances et leur créativité par l'intensification des formations.
7.2.4. Sur l'“éducation” sociale des producteurs privés
Il faut “éduquer” les producteurs privés à être des individus sociaux souples, compréhensifs et respectueux, autrement dit des individus aimés. Sa performance et son devenir en dépendent. Ceci peut figurer parmi les thèmes des formations à venir.
Il est également intéressant de les inciter à savoir exploiter les fonctions sociales qui peuvent les avantager, sans toutefois en abuser. Ces atouts doivent être bien gérés, au point de faire des producteurs d'alevins des paysans “leaders” et de bons vulgarisateurs piscicoles.
L'organisme d'encadrement se doit également, dans le but d'asseoir la pérennité du réseau mis en place, d'inciter les producteurs privés à promouvoir la sécurité collective dans leur secteur, notamment là où l'insécurité est plus développée.
Ce sont donc les principales recommandations issues de cette étude du système de production d'alevins.
Arrivé à ce stade de l'étude, nous devons terminer par une appréciation des résultats.
Les données recueillies sont nombreuses, ce qui a d'ailleurs rendu ardue et longue leur exploitation. Néanmoins, cette étude n'a pas encore pu approfondir les aspects sociaux du système de production d'alevins, pour diverses raisons dont l'insuffisance des données de base, notamment celles socio-économiques.
Puisqu'il est nécessaire d'analyser le contexte social du producteur d'alevins, individu social précieux, cette étude peut donc fournir, outre les résultats directement exploitables par les techniciens, des données de base pour une éventuelle continuation des recherches. Dans cet esprit, nous fournirons une liste indicative et non-exhaustive des points qui méritent des approfondissements. Ce sont :
Le budget des ménages producteurs d'alevins, afin d'y déceler et de quantifier l'impact de l'activité sur leur vie matérielle. Cette étude du budget permettra également de déterminer les goulots dans le processus, ainsi que la manière dont ils sont solutionnés.
l'image du producteur privé dans son environnement social : comment est-il perçu par les habitants, … Dans nos enquêtes, les producteurs privés ont dit qu'ils sont considérés comme des bienfaiteurs, et que les habitants les encouragent. Ceci mérite vérification et approfondissent auprès des voisins et des rizipisciculteurs dans le but de recenser des éléments permettant au producteur privé local d'ajuster ses comportements, le cas échéant.
La stratification de la société locale (état des relations entre les groupes statutaires), qui peut avoir des incidences sur les rapports sociaux et sur la structure foncière.
L'organisation sociale de chaque terroir, facteur important pour la réussite de l'activité piscicole.
La place de la femme dans l'activité piscicole et dans l'exploitation en général : le rôle qu'elle joue et celui qu'elle pourra jouer.
Le rôle de vulgarisateur du producteur privé : a-t-il le temps, la volonté, la formation et les aptitudes personnelles pour faire son marketing personnel ?
Le fonctionnement des exploitations piscicoles non-encadrées, afin de collecter des éléments de comparaison.
Les divers impacts de la fonction sociale des producteurs privés, afin de connaître comment l'exploiter à bon escient.
L'origine exacte des conflits concernant le partage de l'eau. L'enquêteur se tournera davantage vers les voisins, entre autres le(s) plaignant(s).
Les véritables raisons du refus de certains parents de céder de nouvelles parcelles au fils producteur d'alevins. On déterminera par exemple si, voyant les fortes recettes de l'activité, les parents n'espèrent en recevoir une partie.
Enfin, l'attitude des paysans envers le crédit passant par une institution bancaire, et notamment envers la B.T.M., nécessite des approfondissements.
Ce qui précède montre que le consultant doit consacrer davantage de temps à chaque enquête : le séjour d'immersion doit être de quelques jours. Pour ce faire, il s'avère utile de sélectionner quelques cas représentatifs et d'en faire l'échantillon de base.