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ANNEXE 1

MANDAT

POUR UNE MISSION D'EVALUATION CONJOINTE
RDM/PNUD/FED/JICA/FAO
DU SECTEUR RIZIPISCICULTURE A MADAGASCAR

1. GENERALITES

1.1. Contexte

Dans l'histoire du développement de l'aquaculture en eau douce à Madagascar, on peut distinguer trois grandes périodes. La première qui est la plus longue a couvert la phase de 1914 à 1963 pendant laquelle diverses espèces de poissons, telles que tilapia et carpe commune, qui constituent la base de la pisciculture malgache actuelle, ont été introduites à Madagascar. Selon A. Kiener (1963), il existait fin 1962, 85.000 étangs de pisciculture familiale répartis dans toute l'île, plus particulièrement dans les Faritany (province) de Fianarantsoa et d'Antananarivo (respectivement 65% et 26% de tous les étangs). Ce qui est confirmé par l'existence un peu partout de stations piscicoles productrices d'alevins. Au début des années 60, il y avait 12 stations piscicoles principales et 30 stations secondaires gérées par le Service piscicole des Eaux et Forêts. C'est à cette époque qu'a débuté à Madagascar la pratique de la rizipisciculture.

La deuxième période entre 1964 et 1984 est marquée par une forte diminution des étangs piscicoles familiaux qui sont descendus jusqu'à 6.000 environ selon les rapports officiels de 1984. Les principales raisons avancées pour expliquer ce déclin sont la méconnaissance des techniques d'élevage, l'inexistence d'encadrement technique des pisciculteurs par manque de vulgarisateurs spécialisés, l'insuffisance d'appui financier et surtout le manque d'alevins d'espèces intéressantes. Néanmoins, durant cette période, le projet PNUD/FAO-MAG/76/002 “développement de la pêche continentale et de l'aquaculture a réalisé : les travaux d'aménagement et de construction des stations piscicoles d'Analabe, d'Ambatofotsy Ambatolampy, de Sisaony et d'Andasibe ;

La troisième phase a commencé en 1985 avec l'appui du projet PNUD/FAO-MAG/82/014 “Vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale dont les activités principales étaient la mise en place d'un réseau de vulgarisateurs dans la région du Vakinankaratra, la formation et la gestion de la station piscicole d'Ambatolampy/Ambatofotsy. Début 1989, le projet PNUD/FAO-MAG/88/005“Promotion de l'aquaculture et privatisation de la production d'alevins” a pris la relève du projet MAG/82/014 pour consolider les acquis de ce dernier et surtout pour tester une nouvelle approche du développement de ce secteur basée sur
la vulgarisation des techniques rizipiscicoles et piscicoles par les producteurs privés d'alevins au lieu des vulgarisateurs. En plus, sa zone d'intervention s'est élargie jusqu'au Faritany de Fianarantsoa permettant de répéter l'expérience acquise dans la région d'Antsirabe. Au cours de la compagne 1991-1992, 41 producteurs d'alevins ont été opérationnels produisant environ 560.000 alevins dont plus ou moins 470.000 ont été cédés aux paysans rizipisciculteurs et/ou pisciculteurs.

Un autre projet PNUD/FAO-MAG/86/005 “Développement agricole intégré de la région du lac Itasy” a également un volet de développement de la pisciculture. Ce projet vulgarise les résultats obtenus dans la région d'Antsirabe et au cours de la compagne 1991-1992, la production de 9 producteurs privés d'alevins s'élève à environ 204.000 alevins dont 117.000 cédés.

A présent, d'autres bailleurs de fonds s'intéressent au secteur, notamment : Le FED qui vient de démarrer un important projet de développement de la rizipisciculture dans les régions d'Andapa et Bezaha, pour une durée de 5 années.
L'agence japonnaise de la coopération internationale (JICA), qui a donné une assistance technique pour la réhabilitation et la mise en opération de la station piscicole de Sisaony (1991). Cette agence prépare une importante assistance technique pour le développement de la rizipisciculture dans la région du lac Alaotra.

Pour mieux orienter et bien coordonner ses propres activités ainsi que l'assistance des bailleurs de fonds qui, auparavant, intervenaient en ordre dispersé pour des projets répondant à des problèmes ponctuels, le Gouvernement a élaboré un programme cadre global de la pêche et de l'aquaculture. Ce programme global devrait également permettre la mise en œuvre des actions cohérentes à entreprendre pour la réalisation des objectifs que le Gouvernement s'est fixés. Au stade actuel où le projet-pilote de la région d'Antsirabe commence à avoir des résultats tangibles qui ont permis de finaliser la nouvelle approche et que d'autres bailleurs que le PNUD ont octroyé une aide au secteur, il est opportun d'évaluer le secteur piscicole pour juger son évolution et de décider de son orientation à l'intérieur du programme cadre, y compris pour le projet-pilote PNUD/FAO-MAG/88/005.

1.2. Le projet-pilote PNUD/FAO-MAG/88/005

Le projet MAG/88/005, approuvé en août 1988, a démarré en février 1989 avec un budget initial de 687.800 dollars E.U. (apport PNUD). Ce budget s'élève actuellement à 1.272.431 dollars E.U. à la suite de plusieurs révisions budgétaires ainsi qu'une prolongation du projet d'une année.

L'augmentation de l'apport protéinique des produits de pêche continentale est l'objectif de développement du projet. Les objectifs immédiats afin d'atteindre ce but sont :

Les principales activités du projet ont porté sur :

VULGARISATION

CESSION

FORMATION

SUIVI ET EVALUATION

Le projet prendra fin en décembre 1992. Une continuation de ces activités au sein du programme cadre “Pêche” financée par le PNUD est prévue pour une durée de 15 mois afin d'assurer la pérennité de la pisciculture dans la zone d'intervention du projet.

2. OBJECTIFS ET PORTEE DE L'EVALUATION

2.1. Objectifs généraux
L'évaluation portera sur:

2.2. Objectifs spécifiques

Au cours de l'évaluation, la mission devra accorder une attention particulière aux points suivants

2.3. Enseignements généraux

La mission devra mentionner et analyser tout renseignement important qui peut être tiré des expériences des projets actuels et ultérieurs et de leurs réalisations, en particulier les éléments ayant favorisé la bonne marche de ces projets et pouvant être appliqués à d'autres projets, de même que ceux l'ayant entravé et devant donc être évités à l'avenir.

3. COMPOSITION DE LA MISSION

Compte tenu de l'importance de la mission pour la suite du développement du secteur, les participants seront des experts de haut niveau, ayant une bonne expérience de l'exécution, du suivi et de l'évaluation des opérations piscicoles, notamment en milieu rural. En plus de ces compétences techniques, ils devront être capables d'appréhender les aspects économiques et sociologiques. La mission sera composée de :

un représentant du Gouvernement, expert en aquaculture ou zootechnique.n représentant du FED et du JICA participeront à la mission en tant qu'observateurs.

Aucun membre de la mission n'aura participé à la formulation ou à l'exécution du projet, afin de préserver l'indépendance et la liberté de jugement de la mission.

4. PROGRAMME ET ORGANISATION DE LA MISSION

La mission débutera si possible la troisième semaine du mois de novembre et s'étendra sur une période de 15 jours ouvrables dont :

La mission travaillera en étroite collaboration avec le Représentant Résident du PNUD, le Délégué dela CEE, l'Ambassadeur du Japon, les départements concernés du Gouvernement, le Représentant de la FAO, les experts internationaux et nationaux des projets piscicoles opérationnels.

Bien que la mission d'évaluation soit libre de discuter avec les autorités locales de tous les sujets ayant trait à son mandat, la mission n'est pas autorisée à prendre des engagements au nom du PNUD, de la CEE, du JICA ou de la FAO.

5. RAPPORT

Le projet de rapport d'évaluation sera préparé par les membres de la mission et présenté par ceux-ci au Gouvernement, au PNUD, à la délégation de la CEE, à l'Ambassadeur du Japon et à la FAO à Antananarivo deux jours avant le départ de la mission, afin de permettre aux différentes parties d'en prendre connaissance avant la réunion de synthèse organisée à l'issue de la mission.

ANNEXE 2

DEROULEMENT DE LA MISSION

DECEMBRE

04     Briefing de la mission au siége de la FAO à Rome avec les résponsables concernés: Mlle. L. Westlund, Mme. D. Blessich, M. M. Martinez, et Mme. C. Forthhomme.

06     Arrivée de M. E. QUIROGA, Consultant PNUD-New York et Chef de mission.

07     Présentation aux autorités techniques PNUD, FAO, Direction des Ressources Halieutiques des Consultants du PNUD et du Gouvernement.
Séance de travail avec le Service de l'Aquaculture sur le programme du travail et des lieux à visiter.

08     Documentation auprès des responsables du projet.
Mise au point du programme de la mission.
Arrivée de M. C. NUGENT, Consultant FAO.
Séance de travail présidée par le Directeur des Ressources Halieutiques du plan directeur en matière des ressources halieutiques.
Reunion de la mission avec M.J-C Levasseur, Répresentant FAO.

09     Visite des producteurs privés d'alevins à Morarano-Zoara: Andriatsiresinarivo David et son frère Manase. Présentation des activités par le responsable de zone M. Solofo, en présence de M. Johannes Janssen, CTP; Jerinaiaina Rafaliarison, Chef CIRRH; Heritiana Randriamiarana, Directeur National du projet et M. Mory de la JICA.
Visite de la Station Piscicole Nationale d'Ambatofotsy/Ambatolampy avec le Directeur National du projet, le CTP, le représentant de la JICA, le Chef CIRRH et le responsable de zone. Présentation des activités par Victor Randriantsizafy, Chef de station.
Visite d'un producteur privé d'alevins: M. Jean Baptiste Randrianjafy, avec le CTP, le Chef CIRRH, le responsable de zone. Présentation par le vulgarisateur Ferdinand Rakotondrazaka.
Visite d'un producteur privé d'alevins Aimé Ranoela et son père Aimé Ramamonjisoa. Activités abandonnées.
Discussion sur la situation présente et les possibilités futures de ces producteurs privés, avec le CTP, le Chef CIRRH, le responsable de vulgarisation CIRRH, M. Rakotoandriamaromanana.

10     Visite producteurs privés à Andranongoaika-Faratsiho: MM. Jean Baptiste Ramboazafy et Albert Randriatavy, avec le CTP, le Chef CIRRH, le responsable de vulgarisation.
Discussion sur les participations et les rôles de la femme dans la prise de décision et dans toute action de développement en général.
Visite empêchée d'un producteur privé familial à Ambohidava en raison de l'état de route impraticable.

11     Cession d'alevins au siège du projet à Antsirabe par l'équipe de la section vulgarisation du projet.
Présentation du projet PNUD/FAO-MAG/88/005. Organigramme.
Activités et responsabilités des responsables du Suivi Evaluation, Mme Catharina Kos, cadre associé et M. Hubert Julien Ramaroson.
Visite d'un producteur privé à Vohimalaza-Kianjadrakefina, Ambositra de M. Alexis Rabemahafaly; discussion avec les responsables:

12     Visite d'un producteur privé à Andranonankova (Ivato-Ambositra) avec l'expert associé et le responsable de zone Justin Rabenirina.
Discussions et échanges d'information avec les rizipisciculteurs en réunion pour participer à une séance de vulgarisation par boîtes à images effectuée par Etienne Ramandimbiharimana.
Visite d'une station piscicole secondaire de l'Etat, lalatsara-Ambohimahasoa, réhabilitée par un ancien vulgarisateur (M. Narcisse Rasolovahiny). Problèmes de privatisation des stations piscicoles étatiques avec MM.:

Visite de la station piscicole d'Ampamaherana-Fianrantsoa II, avec les responsables (A. Mantinou et J. Randrianantenaina). Présentation de la station avec M. Aurélien Raharisedy et ses collaborateurs.
Discussions sur l'état et les vocations de la station. Les rôles de chaque série: (Vallée Heureuse, Vallée résineuse, Sambilahy).

13     Retour sur Antananarivo.
Préparation des conclusions et recommandations par la mission.

14     Discussion avec le Directeur du projet M. Heritiana Randriamiarana, et mise au point de réunions avec les bailleurs de fonds.

15     Réunion de la mission avec M.F.Tranquilli, Conseiller du FED.
Séance de travail avec le M. C.P. Metcalf, Res.Rep. PNUD, Mlle H. Patterson, Administrateur de programme adjoint, Mlle I. Daso, Chargée du programme.
Réunion de la mission à l'Ambassade du Japon avec M. le Conseiller R.Fujji, M.Le Secrétaire T.Mori.

16     Finalisation des conclusions et recommandations.

17     Réunion de synthèse présidée par les Res.Rep PNUD et avec la participation des representants du FAO, FED, JICA et le Directeur des Ressources Halieutiques, le CTP et le Directeur du projet.
Préparation du rapport final par la mission.

18     Réunion tripartite du projet.
Préparation rapport final.

19     Preparation rapport final.

20     Rètour de la mission à Rome.

21     Debriefing de la mission à Rome au siége de la FAO.

ANNEXE 3

LISTE DE PERSONNES RENCONTREES

ANTANANARIVOFONCTION
 
MM.EDALYDirecteur des Ressources Halieutiques
 Heritiana RANDRIAMIARANADirecteur National projet MAG/88/005
 C.P. METCALFReprésentant résidant du PNUD
 Jérôme SAUVAGEReprésentant Resident adjoint PNUD
Mme.Hélène PATTERSONAdministrateur de Programme Adjoint PNUD
 Gany DIAROUMEYEReprésentant Adjoint PNUD
 Irène DASOChargée de Programme PNUD
MM.Johannes JANSSENCTP Projet MAG/88/005
 Franco TRANQUILLIConseiller Agricole
Délégation de la Commision des Communautés Européenes
 Stefano BONEZZIFAO
 Ryutaro FUJIIConseiller Ambassade du Japon
 Tokkaki MORIDeuxième Secrétaire
 Tadashi MORIExpert, JICA
 
AMBATOFOTSY/AMBATOLAMPY
 
MM.Jeriniaina RAFALIARISONChef CIRRH Antsirabe
 Samuelson RAKOTOMANANTSOA AntsirabeResponsable Formation CIRRH
 Solofoson RANDIMBIARISOAResponsable de zone Ambatolmapy
 Victor RANDRIANTSIZAFYChef station Ambatofotsy
 David et Manase ANDRIANTSI-Producteurs privés d'alevins
 RESINARIVOMorarano-Zoara
 des rizipisciculteursMorarano-Zoara
 
AMPETSAPETSA-AMBOHIBARY
 
MM.Jerianiaina RAFALIARISONChef CIRRH Antsirabe
 Ferdinand RAKOTONDRAZAKAResponsable de zone Antsirabe/II
 J.B.RANDRIANJAFY et familleProducteurs privés
 J.B.RANDRIANJAFY et familleProducteurs privés
 Aimé RANOELAProducteur privé d'alevins
 Aimé RAMAMONJISOA et épouse(père du producteur privé)
 
ANDRANONGOAIKA-FARATSIHO
 
MM.Jeriniaina RARAFALIARISONChef CIRRH Antsirabe
 RAKOTOANDRIAMAROMANANAResponsable Vulgarisation CIRRH.12
 J.C.RANDRIAMANANTENASOAResponsable de zone Faratsiho
 J.B.RAMBOAZAFY et épouseProducteur privé d'alevins
 Albert RANDRIATAVY et épouseProducteur privé d'alevins
 
ANTSIRABE
 
Mme.Catharina KOSCadre associé MAG/88/005
M.Hubert RAMAROSON
des rizipisciculteurs
Responsable Cellule Suivi Evaluation
Lors cession d'alevins
 
AMBOSITRA
 
MM.Frans VAN DEN BERGAPO Expert associé MAG/88/005
 E.RAMANDIMBIHARIMANANAChef Section Ressources Halieutiques Ambositra
 
KIANJANDRAKEFINA (Vohimalaza)
 
MM.Alexis RABEMAHAFALYProducteur privé d'alevins
 Philibert RAKOTONDRABARYFils du producteur privé d'alevins
Mme.Symphorose RAZANMALALAFille du producteur privé d'alevins
 
IMADY
 
M.Alfred RAKOTONIAINAVulgarisateur de l'ODR
 
ANDRANONAKOVA - IVATO
 
MM.Justin RABENIRINAResponsable de zone Fandriana
 Joely H.RANDRIANANTENAINAChef CIRRH Fianarantsoa
 Ferdinand RANDRIANANDRASANAResponsable de zone Ambohimahasoa
 Narcisse F. RASOLOVAHINYAncien vulgarisateur - Producteur privé lalatsara
 André MANTINOUVNU spécialiste en pisciculture
 
STATION AMPAMAHERANA - FIANARANTSOA (Station Piscicole)
 
MM.Aurélien RAHARISEDYChef station
 Robert RAMAROKOTOSurveillant station
 
ROME/FAO
 
Mme.Lena WESTLUNDOperations Service, Fisheries Department
 Dora BLESSICHOperations Service, Fisheries Department
 C.FORTHOMMEEvaluation Services
M.M.Manuel MARTINEZ E.Aquaculture, Fisheries Department
 Mario PEDINISenior Advisor, Fisheries Department.

ANNEXE 4

SYSTEME DE SUIVI - EVALUATION, CAMPAGNE 1991/1992

1. NOUVEAU SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION

En 1991, une cellule de Suivi-Evaluation a été créée au sein de la CIRRH. 12/projet. Cette cellule a, entre autres, mis en place un nouveau système qui vise à-déterminer l'impact de la rizipisciculture et pisciculture dans la zone d'intervention du projet.

Ce système de suivi-évaluation est divisé en 2 volets. Un volet qualitatif “Suivi de production” pour connaître l'évolution de la production piscicole en milieu rural. Cette enquête sera réalisée chaque campagne. Un volet quantitatif “Enquête géographique dont la périodicité reste encore à déterminer, permettra de se prononcer, entre autres, sur le nombre des rizipisciculteurs et les surfaces exploitées.

L'objectif de la vérification de production est d'évaluer la qualité de la rizipisciculture et de suivre l'évolution des paramètres piscicoles en milieu rural au fil des années. On évaluera ainsi les efforts de vulgarisation de la CIRRH/projet (l'application des techniques rizipiscicoles améliorées).

Pour ce faire, la cellule Suivi-Evaluation a tiré au hasard un échantillon de 15 rizipisciculteurs et de 5 pisciculteurs dans chaque région d'intervention des responsables de zone (6), parmi les pratiquants qui achètent leurs alevins chez un producteur privé ou la CIRRH/projet. Les responsables de zone cherchent les paysans, sollicitent leur coopération et remplissent un questionnaire.

Parce que les exploitations sur lesquelles portaient l'enquête ont été choisies au hasard parmi ceux qui achètent une partie de leurs alevins auprès la CIRRH/projet ou les producteurs privés, les résultats (entre autres la surface empoissonnée, le nombre d'alevins déversés, la durée d'élevage, le taux de survie, le poids moyen et le rendement) donneront une bonne indication du rendement réel en milieu rural. De plus, la vérification de production donnera des résultats sur la qualité des aménagements effectués par les rizipisciculteurs.

L'enquête géographique a été exécutée chez un nombre restreint d'exploitations agricoles; choisies au hasard, dont l'objectif principal était de savoir si l'exploitant pratiquait la (rizi)pisciculture. La méthode utilisée permettait de faire l'enquête avec les 6 responsables de zone pour la région d'Antsirabe. En ce qui concerne la région de Fianarantsoa, les 30 vulgarisateurs piscicoles étaient encore opérationnels à l'époque de l'enquête et en conséquence, l'enquête était exécutée par eux.

En extrapolant les résultats de l'enquête géographique sur le nombre total d'exploitations agricoles, on obtiendra l'impact quantitatif du projet dans les deux zone d'action.

2. QUELQUES RESULTATS PRELIMINAIRES

2.1. Enquête géographique

L'étude géographique a déterminé que 51% des exploitations enquêtées pratiquaient l'aquaculture. De ces exploitants, 45% pratiquaient la rizipisciculture, 38% la pisciculture en 17% les deux. Le nombre de rizipisciculture dans la région d'Antsirabe du projet est, après extrapolation, estimé à 71.000 dont 44.000 rizipisciculteurs, 39.000 pisciculteurs dont 12.000 paysans qui pratiquent les deux en même temps.

Le nombre de rizières empoissonnées par rizipisciculteur était de 2,8, c'est-à-dire 25% du total des rizières lui appartenant. Les rizières où ces derniers élevaient des poissons, étaient en moyenne de 5,5 ares.

Les pisciculteurs avaient, en moyenne, 1,55 étang avec une surface de 1,08 are par étang. Ils utilisaient au moment de l'enquête géographique 91% de cesétangs disponibles, c'est-à-dire que 1,4 étang par pisciculteur fonctionnait. Ces étangs en fonctionnement avaient en moyenne une surface de 1,13 are.

Ce nombre très important est confirmé par les résultats de l'enquête exécutée parallèlement dans la région de Fianarantsoa où le projet est opérationnel depuis 1989. L'enquête géographique a montré que 41% des exploitations agricoles de la zone de Fianarantsoa pratiquaient la rizipisciculture. Le nombre de rizipisciculteurs dans cette région est ainsi estimé à 53.000.

Ces rizipisciculteurs ne sont pas plu instruits que l'ensemble de la population des Hauts-Plateaux, ce qui indique que la pisciculture n'es pas une activité difficile qui demande une certaine formation préalable. En revanche, les paysans pratiquants disposent de plus de terrain. Les rizipisciculteurs sont très inventifs en ce qui concerne l'approvisionnement en alevins. Un quart des paysans a achet une partie de leurs alevins chez des vendeurs d'alevins, les ont pêchés dans des rivières, ou faisant la reproduction familiale (non-encadrés par le projet).

En général, ils utilisent la carpe, le tilapia et le “trondro gasy” (Cassius auratus), et trouvent l'activité piscicole rentable. L'espèce de loin préférée est la carpe, dont il y a un grand manque en milieu rural. Les poissons produits sont pour la plus grande partie, destinés à l'autoconsommation. Pour la rizipisciculture, par exemple, dans 42% des cas, la seule destination familiale et 56% des rizipisciculteurs ont, à part l'autoconsommation, vendu aussi une partie des poissons. Seulement 2% ont vendu tous les poissons élevés. Les travaux piscicoles, c'est-à-dire les aménagements de la rizière, la construction et l'entretien des étangs, ainsi que la fertilisation et l'alimentation sont des activités strictement familiales.

Tous les résultats de cette étude doivent être interprétées avec prudence. D'une part, dans ce chiffre de 51% de pratiquants de l'aquaculture sont compris les paysans qui pratiquaient d'une manière traditionnelle, c'est-à-dire sans appliquer les techniques améliorées telles que préconisées par la CIRRH/projet. D'autre part, les enquêteurs ont été les responsables de zone (pour la région d'Antsirabe) et les vulgarisateurs piscicoles (pour la région de Fianarantsoa), et malagré les bonnes intentions et une formation préalable, ils ne sont pas des enquêteurs professionnels.

Néanmoins, il est évident que la pisciculture en rizière et en étang est à présent une activité importante sur les Hauts-Plateaux malgaches et que le nombre de pratiquants a toujours été sous-estimé par les recensements réalisés auparavant. Pour que ce développement soit durable, il faut donc continuer à l'appuyer financièrement et techniquement.

2.2. Vérification de production

En revanche, la production piscicole en milieu rural a été sur-estimée par l'ancienne méthode. La nouvelle méthode de suivi-évaluation nous apermis de déterminé la moyenne de production rizipisciciole dans la région d'Antsirabe à 92 kg/ha/cycle (et ceci en excluant les valeurs zéro), avec une mise en charge de 7,5 alevins par are et un taux de survie de 43%. La qualité des aménagements laisse encore à désirer, sauf pour le renforcement des diguettes et l'installation des grillages à l'entrée et la sortie d'eau. Aucun résultat n'est encore disponible pour la pisciculture en étang, ni pour la vérification de production de la région de Fianarantsoa.

Une enquête auprès de la moitié des producteurs privés encadrés (16 de 32 opérationnels dans la zone d'Antsirabe, campagne 1991/1992) adonné les résultats suivants pour la rizipisciculture : la moyenne de productiont est de 198 kg/ha/cycle, avec une mise en charge moyenne de 23 alevins par are et un taux de survie moyen de 47%. Ces producteurs privés appliquent en général mieux les normes techniques.

Quelques résultats de l'enquête géographiques : l'interprétation est en fonction de la manière dont la question est posée, et son objectif

Tableau 1. : Nombre d'exploitations agricoles pratiquant la rizipisciculture

FIVNb
exploitations
Nb
RPC
Nb
PC
Nb
RPC
et
PC
Nb
RPC
et/ou
PC
Nb
non
pratiquants
%
RPC
%
PC
%
RPC
et
PC
%
RPC
et/ou
PC
%
non
pratiquants
ABE II2816072142102575
BTF-0200103137050156535
BTF-E20 401010302005050
FRS2164101831914528515
ABL2040061430003070
ATF416502318561205644
  18         
Total1503529137773231995149

Légende : ABE II : Antsirabe II
BTF-O : Betafo-Ouest
BTF-E : Betafo-Est
FRS : Faratsiho
ATF : Antanifotsy
ABL : Ambatolampy
RPC : rizipisciculture
PC : pisciculture

Tableau 2. : Nombre d'exploitations agricoles pratiquants la rizipisciculture, après extrapolation

FIVONDRONANANombre total d'exploitations agricoles (selon RNA)% des exploitations pratiquant la RPC et/ou la PC (selon enquête géographique)Estimation du nombre d'exploitations pratiquant la RPC et/ou la PC
Antsirabe II39.097259.774
Betafo30.8785817.909
Faratsiho16.1158513.698
Ambatolampy21.809306.543
Antanifotsy31.2605617.506
Total139.1595170.972

Tableau 3.: Origine des alevins destinés à la rizipisciculture

Origine des alevinsNombre de rizipisciculteurs% des rizipisciculteursCombien mentionné% mentionné
1. cession CIRRH/proet0048
2. producteur privé24715
3. pêche familiale10212246
4. reproduction familiale8171633
5. vendeurs d'alevins8171429
6. empoissonnement sauvage3636
1 + 312  
1 + 412  
1 + 512  
1 + 3 + 412  
2 + 512  
2 + 324  
2 + 424  
3 + 448,5  
3 + 548,5  
Total4810066137

N.B. : Il n'y a pas de données sur le nombre et l'espèce d'alevins

Tableau 4.: Origine des alevins destinés à la pisciculture

Origine des alevinsNombre de rizipisciculteurs% des rizipisciculteursCombien mentionné% mentionné
1. cession CIRRH/proet001024
2. producteur privé25614
3. pêche familiale9211740
4. reproduction familiale9211843
5. vendeurs d'alevins512921
1 + 349,5  
1 + 425  
1 + 525  
1 + 3 + 412,5  
2 + 512,5  
2 + 437  
3 + 437  
3 + 512,5  
Total4210060142

ANNEXE 5

ORGANISATION POUR LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME CADRE GLOBAL “PECHE ET AQUACULTURE”

1. CADRE INSTITUTIONNEL

Le programme Cadre global de développement de la pêche et de l'aquaculture permet de concrétiser la politique et les stratégies retenues dans ce secteur. De fait, il relève directement de la responsabilité du Ministère de l'Elevage et des ressources Halieutiques. Sa mise en oeuvre nécessite toutefois une étroite collaboration avec les Ministères de l'Economie, des Finances et de l'Agriculture. La réalisation de certains thèmes nécessite évidemment l'intervention des autres ministères concernés.

2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

Le Directeur des Ressources Halieutiques, chargé de la mise en oeuvre de la politique dans ledomaine de la pêche et de l'aquaculture, appuyé par un (1) Coordonnateur National, par un Conseiller-Assistant et par les différents experts, consultants nationaux et internationaux, est le responsable d'exécution du Programme.

La structure d'exécution placée sous la responsabilité du Directeur des Ressources Halieutiques et conduite par le Coordonnateur National qui gère le Programme:

Etant donné que le Programme sera financé par plusieurs bailleurs de fonds et compte tenu du fait que sa conception et son exécution ont été définies selon une approche nouvelle tant pour l'administration que pour ses partenaires, un Comité Consultatif est à mettre en place.

Les membres de ce Comité Consultatif sont :

Le Directeur des Ressources Halieutiques assure la présidence du Comité Consultatif. Le Comité Consultatif, après approbation du planning établi, aura pour tâches de :

La réussite de la réalisation du Programme repose principalement d'une part sur une compréhension mutuelle et une collaboration effective non seulement entre l'administration et les bailleurs de fonds, maissurtout entre ces derniers et, d'autre part, sur l'efficacité de la coordination au niveau de la structure d'exécution.

ANNEXE 6

LISTE DES DOCUMENTS PREPARES AU COURS DU PROJET

Documents techniques

  1. Etude de faisabilité d'une station privée de production d'alevins de carpe commune à Madagascar. lére partie: étude fictive. P.Lardinois et J.Janssen, 1990. 2éme version (sous presse).

  2. Etude de faisabilité d'une station privée de production d'alevins de carpe commune à Madagascar. 2éme partie: étude réelle. P.Lardinois et J.Janssen, 1992.

  3. Compte-rendu de la campagne rizipiscicole et piscicole 1989–1990 sur les Hautes-Terres de Madagascar. 1992.

  4. Manuel pour le développement de la pisciculture à Madagascar. Version française 1992, version malgache (sous presse).

  5. Les producteurs privés d'alevins en milieu rural dans la région pilote du Vakinankaratra. D.Ranaivoarijaona. 1992.

  6. Compte-rendu de la campagne rizipiscicole et piscicole 1990–1991 surles Hautes-Terres de Madagascar (en préparation).

  7. Intégration de l'activité piscicole dans les systèmes de production chez quelques producteurs privés d'alevins dans les régions-pilotes du Vakinankaratra et du Betsileo (en préparation).

Rapports d'experts conseils

Rapports finaux d'activités

Comptes-rendus de la Circonscription du Vakinankaratra

Comptes-rendus de la Circonscription de Fianarantsoa

Divers

ANNEXE 7

LISTE DES FACTEURS D'IDENTIFICATION DES PRODUCTEURS PRIVES TYPE ARTISANAL

Facteurs techniques

  1. Quantité d'eau suffisante pendant toute l'année avec un minimum de 2 litres/seconde à l'étiage et de bonne qualité (pH, turbidité)..

  2. Sol favorable pour la construction d'étangs (présence d'argile).

  3. Topographie du terrain favorable pour la construction des étangs (pente légère entre 2 et 6%).

  4. Disponibilité d'au moins 25 ares de terrain.

    * étangs de ponte:2 * 0.3 ares,
    * étangs de stockage des géniteurs:2 * 3    ares,
    * étangs d'alevinage :4 * 5    ares,
    total      26.6 ares
  5. Exploitation piscicole groupée, les étangs ne doivent pas être trop dispersés.

Facteurs socio-économiques

  1. Exploitants agricoles aisés qui ont démontré une certaine capacité d'organisation et gestion et qui ont une certaine autonomie financière.

  2. Distance minimum d'un autre producteur privé artisanal encadré 10 km.

  3. Exploitant dynamiques, intéressées (aux innovations comme la (rizi)pisciculture).

  4. Exploitants qui donnent leur accord de suivre les conseils techniques et le plan de travail convenu, ainsi que de nous transmettre les résultats (production, économique).

  5. Site piscicole situé dans une zone avec un certain potentiel (rizi)piscicole (p.e. à proximité d'un point de vente intéressant).

  6. Site piscicole situé à proximité de la prise d'eau.

  7. Site piscicole localisé à proximité de l'habitation (sécurité).

  8. Surface minimum pour la première campagne piscicole: 2 étangs de géniteurs (de 1,5 are), l étang de ponte, 2 étangs d'alevinage (de 2,5 ares).

  9. Site piscicole facilement accessible.

ANNEXE 8

CREDIT PISCICOLE
(Situation fin novembre 1992)

Campagne 90/91 
* Crédit campagne: 
montant:
396.260 Fmg
bénéficiare:
3
date d'échéance:
3/12/91
taux de remboursement:
67%
* Crédit matériel:néant
* Crédit investissement: 
montant:
379.000 Fmg
bénéficiaire:
1
date d'échéance:
11/10/92
taux de remboursement:
0%
Total campagne 90/91:
775.260 Fmg
 
Campagne 91/92 
 
* Crédit campagne: 
Antsirabe:
 
montant:
1.479.670 Fmg
bénéficiaire:
14
date d'échéance:
10/10/92
taux de remboursement:
69%
Fianarantsoa:
 
montant:
449.549 Fmg
bénéficiaire:
4
date d'échéance:
17/11/92
taux de remboursement:
71%
* Crédit petit matérial:néant
* Crédit invvestissement: 
Antsirabe:
 
montant:
523.000 Fmg
bénéficiaire:
5
date d'échéance:
16/09/94
taux de remboursement:
0%
Total campagne 91/92:
2.447.219 Fmg
 
Campagne 92/93: 
 
* Crédit campagne: 
Antsirabe:
 
montant:
2.017.082 Fmg
bénéficiaire:
15
date d'échéance:
+septembre 93
taux de remboursement:
0%
Fianarantsoa:
 
montant:
676.675 Fmg
bénéficiaire:
8
date d'échéance:
+septembre 93
taux de remboursement:
0%
* Crédit petit matériel: 
Antsirabe:
 
montant:
336.000 Fmg
bénéficiaire:
2
date d'échéance:
+septembre 93
taux de remboursement:
0%
Fianarantsoa:
néant
* Crédit investissement: 
Antsirabe:
 
montant:
1.940.400 Fmg
bénéficiaire:
9
date d'échéance:
+septembre 95
taux de remboursement:
0%
Fianarantsoa:
néant
Total campagne 92/93
5.000.157 Fmg
Montant total crédit:8.222.636 Fmg dont:
* Crédit campagne: 
Antsirabe:
3.893.012 Fmg
Fianarantsoa:
1.121.224 Fmg
Total:
5.014.236 Fmg
* Crédit petit matériel: 
Antsirabe:
336.000 Fmg
* Crédit investissement: 
Antsirabe:
2.842.400 Fmg

ANNEXE 9

BIBLIOGRAPHIE

FIDA (1984) Suivi et évaluation principes directeurs pour le développement rural, Rome.

FAO (1980) Systèmes de suivi pour le développement agricole, Rome.

FAO (1983) Planificacion del desarrollo de la acuicultura, Rome.

FAO (1988) Etudes nationales pour le développement de l'aquaculture en Afrique, Rome.

FAO (1989) Aquaculture and risk management, Rome.

FAO (1992) Pêches et aquaculture à Madagascar, Antananarivo.

MERH (1992) Pêches et aquaculture à Madagascar - Tome II - Plan Directeur, Madagascar.

PNUD (1992) Programme cadre global de développement de la pêche et de l'aquaculture, Antananarivo.


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