Le Plan Directeur de la Pêche (MERH1, 1993 a et b2) fixe les axes stratégiques et définit les actions de développement pour la présente décennie. Parmi les interventions visant au renforcement et à l'amélioration de la gestion du secteur, figure l'“Elaboration d'un plan de recherches appliquées pour la pêche et l'aquaculture”. Cette action (no 36) énumère les éléments du plan :
inventaire des programmes en cours et des moyens disponibles ;
analyse des besoins et des priorités de recherche ;
identification des mesures conduisant à une meilleure intégration des programmes nationaux, et à une meilleure coopération entre les instituts de recherche et les administrations techniques (DRH) ;
préparation de programmes pour chacun des thèmes prioritaires de recherche.
Les modalités d'exécution de cette action sont précisées dans le mandat du consultant international3 dont le recrutement était prévu pour la partie finale de cette action :
préparation, par chacun des instituts nationaux engagés dans la recherche halieutique4 et la conservation de l'environnement aquatique, d'un rapport sur leurs activités, leurs moyens et leurs besoins ;
synthèse de ces rapports par un consultant national ;
évaluation des capacités de recherche nationales, proposition de mesures visant à leur renforcement, et préparation de programmes prioritaires par le consultant international ;
tenue d'un séminaire entre instituts de recherche et utilisateurs publics sur les conclusions de son travail.
1 La liste des acronymes est donnée à l'annexe VIII.
2 La liste des documents utilisés pour la préparation de ce rapport est donnée à l'annexe III.
3 Le mandat du consultant est donné à l'annexe IV.
Le présent rapport présente les résultats de la mission effectuée à Madagascar, du 2 au 29 juillet, par le consultant international. Il intégre le contenu des rapports des établissements de recherche et d'enseignement (FOFIFA, CNRE, CNRO, IHSM, ESSA), et celui du consultant national, ainsi que les conclusions du séminaire tenu à Antananarivo le 27 juillet5.
Ce rapport doit beaucoup aux directeurs et aux cadres des administrations, des établissements de recherche et d'enseignement, et des entreprises que l'expert a rencontrés6. Les discussions ouvertes que le consultant a eues à l'occasion de ces entretiens et les débats lors du séminaire ont permis de s'appuyer sur les connaissances et l'expérience accumulées dans le pays. A cet égard, l'expérience remarquable de la recherche et de la pêche malgaches de M. A. Ralison, consultant national, a été éminemment utile. M. Z. Kasprzyk, Conseiller technique principal de la FAO a apporté au consultant sa connaissance approfondie du secteur. Le soutien logistique de la Représentation de la FAO a permis à la mission de se dérouler dans d'excellentes conditions. Les commentaires de MM.A. Bonzon, G. Dasylva, T. Do Chi et D. Gréboval de la FAO, et ceux de M.A. Ralison, sur le premier manuscrit ont permis d'améliorer le rapport sur de nombreux points. Aussi est-ce avec plaisir que l'auteur exprime ses sincères remerciements à tous ceux qui ont apporté leur concours à l'exécution de sa mission et à la préparation de son rapport.
5 La liste des partcipants à ce séminaire figurent à l'annexe VII.
Le rapport comprend trois parties principales :
la première analyse les besoins de recherche à la lumière de l'état actuel et des perspectives d'évolution du secteur ;
la seconde examine les moyens disponibles, les programmes en cours, les contraintes et les points faibles de la recherche halieutique nationale;
dans la troisième partie, une stratégie d'action et des programmes prioritaires sont proposés ; la réalisation des recherches prioritaires dépend du renforcement de l'organisation de la recherche publique ; c'est pourquoi le rapport accorde une attention particulière aux mesures susceptibles, à court et à moyen terme, de rehausser l'efficacité de la recherche.
La préparation, conformément au mandat du consultant, de fiches synoptiques, pour chaque thème prioritaire de recherche, précisant les objectifs, les activités, les budgets, les besoins éventuels en formation, et les plans de travail, a été pour les raisons suivantes jugée prématurée :
la préparation de programmes suppose que les parties concernées se soient au préalable exprimées sur les priorités et l'organisation de la recherche sectorielle proposées dans ce document ; ces deux étapes ne pouvaient donc pas être exécutées en une seule mission ;
même si les équipes nationales de recherche ont initialement besoin d'un appui pour cette tâche, les programmes ne peuvent être déterminés de l'extérieur; leur conception fait partie intégrante de la recherche; cette tâche doit donc être conduite avec ceux qui auront à exécuter les programmes ;
la préparation d'un plan de recherche représente un volume de travail supérieur à celui prévu dans le cadre de la mission ; elle requiert aussi un spectre de compétences disciplinaires qui dépasse les connaissances d'un seul expert.
Une série de missions de courte durée est nécessaire pour aider les centres à concevoir ensemble les grands programmes de recherche nationaux retenus à l'issue du premier diagnostic. Le consultant a donc proposé un projet d'appui à la préparation de sept programmes nationaux de recherche et à leur exécution (annexe II). Cette approche présente l'avantage de répondre au double souci de rationalisation des activités de recherche exprimé par les commanditaires de la mission et de renforcement des capacités nationales qui conditionne la réalisation d'un Plan de recherche.