Les facteurs qui expliquent la réussite du PSP sont tout d'abord le bien-fondé du programme, ensuite la qualité et le dynamisme des membres de l'équipe du PSP. En premier lieu, le programme répondait à des besoins clairs du milieu de la pêche. Madagascar dispose de potentialités économiques importantes tant dans l'aquaculture continentale et marine que dans le secteur des pêches. Les interventions du PSP se produisaient donc en terrain fertile, le milieu était réceptif et les résultats obtenus jusqu'à maintenant en font foi.
Le choix de réaliser les différentes activités du PSP dans ce cadre de l'approche programme a aussi créé un climat d'interaction une synergie qui a certainement permis d'accomplir plus que si les différents thèmes avaient été réalisés séparément.
Il faut aussi créditer le personnel national et international du PSP d'avoir fait preuve de dynamisme et de sens de l'initiative dans la réalisation des activités du programme. Le bulletin bimestriel Info-Pêche en particulier, qui n'était pas prévu dans le PSP, s,est avéré une initiative qui a contribué à dynamiser l'ensemble du secteur des pêches.
Il est apparu par ailleurs que les effectifs n'étaient pas suffisants pour coordonner l'ensemble des activités du programme, que la charge de travail était trop grande pour l'équipe de direction. La structure d'un tel programme pourrait être améliorée, soit en donnant plus de responsabilités aux responsables des thèmes, ou encore en augmentant les effectifs de la direction. Avec ses effectifs actuels, la direction du PSP aurait difficilement pu couvrir tous les thèmes qui étaient initialement prévus.
D'autres facteurs ont par ailleurs ralenti la mise en oeuvre du PSP, soit: le cyclone “Geralda” de février 1994 qui a perturbé les activités menées sur la côte est pendant deux mois, le flottement du franc malgache amorcé à partir de la mi-1994 qui dans un premier temps a entraîné une dégradation de la situation économique générale. Le PSP a également dû gérer un changement de l'équipe de direction de la DRH en janvier 1994.
La suite du PSP risque d'être affectée par le départ du conseiller assistant et de l'expert-économiste responsable du thème 2 et des activités qui se déroulent dans le Sud du pays, vu le peu d'effectifs disponibles en fonction du volume de travail. Éventuellement, il serait utile de prolonger de 2–3 mois le mandat du conseiller-assistant pour faciliter le transfert de la responsabilité de la gestion vers les nationaux. Quant à l'expert socio-économiste responsable du thème 2, la nécessité d'établir des bases solides pour le développement dans la zone Sud fait que son mandat devrait être prolongé jusqu'à la fin du PSP.
