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Annexe 3
AMELIORATION DE L'ALIMENTATION EN EAU DE LA STATION PISCICOLE DE KIANJASOA ET POSSIBILITES NOUVELLES D'INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION PISCICOLE

Cette Station est située à 120 km à l'ouest d'Antananarivo, juste à la limite des Hauts Plateaux et en région de savane herbeuse soumise annuellement aux feux de brousse. De nombreux endroits, notamment les parties plates du haut des collines sont cultivées (maïs) tandis que sur les versants, l'on procède notamment à la culture du riz pluvial.

Des vallées traversées par des ruisseaux séparent ces collines. Pendant la saison sèche, ces ruisseaux ont encore un débit de 2–3 litres par seconde. Apparemment, ils sont alimentés par des sources situées au bas des flanes des collines et dans les vallées elles-mêmes, Le lit de ces ruisseaux est couvert en majeure partie d'une épaisse couche d'algues et d'herbes aquatiques. La végétation luxuriante émergée évapore une grande partie de l'eau et le débit résiduel est si faible qu'il peut difficilement alimenter la Station en eau. La largeur du fond des vallées varie de 50–60 m à 200–300 m. La topographie de la région se prête donc bien à la construction d'étangs-réservoirs.

De tels réservoirs en chaîne pourraient être construits en amont de la Station ainsi que dans la vallée, en aval. Par ce moyen, les eaux pourraient être récupérées, stockées et utilisées rationnellement. Le danger de dommages par d'éventuelles inondations peut être écarté, l'étendue des bassins versants de ces vallées n'étant pas très importante.

La hauteur des barrages serait de 4 m afin de permettre le maintien d'une couche de 3 m d'eau dans la partie la plus profonde. Le sommet de la digue aurait 3–4 m de largeur et la pente des talus serait de 1:2 ou 1:1,5. Ainsi 48 à 36 m3 de terre (argile rouge) seraient nécessaires par mètre courant de digue, qui peuvent être facilement prélevés sur les flancs des collines.

La superficie de ces étangs-réservoirs ne dépassant pas 5–10 Ha, des moines de 40–50 cm de largeur interne seraient standardisés et munis d'un tuyau de décharge de 40–50 cm de diamiètre, permettant de vider ces étangs une fois l'an. Les déversoirs seraient créés par découpe du sol ferme des flancs de colline, leur crête étant maintenue à 0.50 m sous le niveau le plus bas du sommet de la digue. L'érosion sera évitée en les maçonnant partiellement de pierres disponibles à proximité.

Pendant la saison sèche, quand l'eau est nécessaire, ces étangs-réservoirs pourraient être vidés l'un à la suite de l'autre, tout en maintenant le dernier bien rempli. Le poisson serait récolté au fur et à mesure de ces mises à sec. Par ce moyen, non seulement la Station Piscicole serait assurée d'une alimentation en eau suffisante toute l'année mais elle pourrait aussi conduire des élevages de poissons à l'échelle commerciale, ce qui lui offrirait de nouvelles possibilites de démonstration et de formation.

La vallée en aval de la Station, ainsi que les vallées avoisinantes, pourraient être mises en valeur de la même manière. Selon une rapide estimation, 50–60 Ha pourraient ainsi être récupérés pour une pisciculture commerciale. Cependant, pour obtenir un rendement maximum dans ces étangs-réservoirs, il faudrait disposer d'un stock de poissons adéquats. Des propositions en ce sens sont discutées en Annexe 5.


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