Les peuplements des lagunes sont toujours constitués d'espèces sédentaires capables d'effectuer tout leur cycle en lagune et d'espèces migrantes qui se déplacent entre la lagune et la mer pour une durée et à une fréquence variables.
Un peuplement résultant, qui intègre les fréquences, les durées et les variations saisonnières de colonisation de l'écosystème, sera donc étudié au moyen de différents indices: richesse spécifique, diversité et modèles de distribution d'abondance. Les différentes populations, migrantes et sédentaires, ont été séparées au moyen de méthodes de groupements hiérarchiques et d'analyse en coordonnées principales (Legendre et Legendre, 1979) de manière à mettre en évidence les variations d'abondance relative des migrants par rapport aux sédentaires. Enfin la liaison entre les captures d'exploitation et la structure du peuplement, sera ensuite étudiée et interprétée suivant la composition du peuplement et les équilibres qui peuvent exister entre les sédentaires et les migrants.
Une liaison significative a été mise en évidence entre les quantités exploitées et la constante du milieu de Motomura. Cette liaison a été interprétée en fonction de l'équilibre qui peut exister entre deux types de populations:
les migrants à rendement bioénergétique élevé,
les sédentaires à rendement bioénergétique faible.
A une constante de Motomura élevée correspond une forte exploitation et une abondance relative des migrants élevée par rapport aux sédentaires.
A une constante de Motomura faible correspond une faible exploitation et une abondance relative des migrants faible par rapport aux sédentaires.
