Dans le programme de recherche halieutique, les travaux ont été exclusivement concentrés sur le clupéidé Limnothrissa miodon, la seule espèce représentant un stock important.
Les autres espèces, Tilapia, Haplochromis, Barilius, et Clarias ont ensemble une biomasse négligeable, et la pêche sur ces espèces est par conséquent marginale en terme de production (± 723 tonnes en moyenne pour le lac entier).
Le Limnothrissa miodon, originaire du lac Tanganyika, a été introduit au lac Kivu en 1960 (Capart-Collart) suite à l'observation de quantités de plancton importantes et de l'absence d'un poisson pélagique. En 1974 la réussite de cette introduction a été constatée.
Le Projet de Développement de la Pêche au lac Kivu au Rwanda, démarré en novembre 1979 (FAO/PNUD.RWA/77/010-GCP/RWA/008/NET) a introduit et vulgarisé une technique de pêche pour ce clupéidé, développée au lac Tanganyika. La recherche halieutique a fait partie des activités du projet, ensemble avec la technologie de pêche, la commercialisation et vulgarisation du poisson.
En 1980, durant à peu près un an, un début d'étude a été faite par Spliethoff et De Iongh et Mahy sur la biologie et la production.
Plusieurs étudiants, étrangers et nationaux ont mené des études biologiques sur le Limnothrissa miodon dans le cadre du mémoire de fin d'études.
En 1979 Lays a étudié les' caractéristiques morphométriques,
Reyntjens en 1980 a déterminé les changements dans la composition
et la biomasse du zooplancton, survenus suite à l'introduction
de ce poisson et finalement Mutamba en 1985–1986 a étudié
le cannibalisme et la biologie des géniteurs en zone littorale.
Dans ce travail nous présentons les résultats des recherches
effectuées de 1985 à 1987 traitant sur l'estimation et la
fluctuation de la biomasse par méthode écho-acoustique, la
répartition spatiale différentielle des individus, les
changements de condition du poisson d'une année à l'autre en
relation avec les changements environnementaux et les fluctuations
dans les productions de la pêche.
En même temps nous faisons le point sur les observations
antérieures par d'autres chercheurs.
Une extension des recherches (écho-acoustiques, limnologiques
et statistiques de pêche) sur l'ensemble du lac, en territoire
des deux pays limitrophes, le Rwanda et le Zaïre a été réalisée
depuis semptembre 1986, suite à l'autorisation d'accès dans les
eaux territoriales du Gouvernement Zaïrois dans le cadre d'une
collaboration régionale.
