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2. METHODES

2.1. Etudes biologiques

Quatre fois par mois un échantillon est prélevé des unités artisanales à Gisenyi au moment du débarquement des captures.

L'échantillonnage aux centres de Kibuye et Cyangugu s'est fait irrégulièrement à cause d'une liaison difficile.

Au cours des essais d'autres engins de pêche expérimentaux des échantillons ont été pris.

Les mesurations effectuées sur les échantillons frais sont: la longueur à la fourche, le poids total, l'adiposité, le sexe et le degré de maturité.
L'adiposité est déterminée par un système de points de 0 à 3. Le degré de maturité est attribué selon l'échelle de maturité de NIKOLSKY (1976) adaptée au Limnothrissa.

Six stades sont discernables :

I Immature équivalent au stade I selon Ellis (1974)

II développement équivalent au stade II selon Ellis (1974)

IIImaturationéquivalent au stade III
selon Ellis (1974)
IVmaturité
Vreproduction
VIépuisementéquivalent au stade II
selon Ellis (1974)

Pour l'étude du rythme d'activité des échantillons nous ont été fournis par Luc Jannsens de l'INRS/MRAC.

Six filets maillants (monofilament), trois dormants et 3 dérivants, de 30 m de long et 1,5 m de profondeur à maille étirée de 16,20 m et 24 mm sont placés en zone littorale à différentes phases lunaires.

Pour l'estimation de la répletion des estomacs un système de points de 0, ¼, ½, ¾ et 1 par ordre croissant de répletion est appliqué.

2.2. Observations écho-acoustiques

Quatre prospections ont été effectuées, deux couvrant la partie rwandaise, en date du 19–21 mars/4avril 1985 (nouvelle lune) et de 23–26 juin 1985 (premier quartier) et 2 prospections couvrant la totalité du lac en date du 19–26 septembre 1986 (pleine lunedernier quartier) et de 10–17 mars 1987 (premier quartier-pleine lune).

Le matériel et la méthode employés sont les mêmes que ceux utilisés pour la prospection préliminaire en novembre 1984 par Johannesson.
L'échosondeur est un Elac “LAZ” - modèle 72, avec une puissance de 1000 W et une fréquence de travail de 50 kHZ.

Un cadre de radiales, couvrant la partie à prospecter est parcouru (FIG. 1 à 2).
La zone littorale, environ 14% de la surface, est exclue des observations, étant donné que plusieurs espèces de poisson y sont présentes. Les observations ont été effectuées de jour.

Trois catégories d'abondance relative ont été discernées de façon subjective par examen visuel des échotraces (FIG.3), catégorie A à abondance dense, catégorie B à abondance dispersée et catégorie C à abondance très dispersée.
Ces catégories ont été attribuées à chaque section de 1 mille n. sur les radiales.
Sur une carte la surface des zones correspondant à chaque catégorie a été délimitée (FIG. 40–44). La surface est évaluée par la méthode de pesage de papier.

Pour l'analyse quantitative nous avons adopté les valeurs numériques et pondérales de l'abondance calculées par Johannesson. Le poids moyen du poisson appliqué est de 7,18 gr en 1984, le poids moyen calculé sur les échantillons de la pêche artisanale pour 1985 et 1986 est semblable, soit 7,38 gr.
Pour la catégorie A la densité est de 16 tonnes/mi.n2, pour B la valeur est de 7 tonnes/mi2n. et pour C 4 tonnes/mi2n.
Un calibrage effectué en février 1986 par Johannesson avec un écho sondeur Simrad EY-M et par analyse sur écho intégrateur a démontré la consistance de cette méthode.

Pour la distribution géographique de la biomasse 3 secteurs ont été discernés dans le lac : le Bassin Nord allant de l'extrême Nord (lat 1°38'00"S) jusqu'au nord de l'île Ijwi (lat 1°56'00"S), le Bassin Central entre lat 1°56'00"S et lat 2°17'00"S, contenant les Bassins de l'Est et de Kalehe et le Bassin de Bukavu situé entre la pointe sud de l'île Ijwi (lat 2°17'00"S) et l'extrême sud (lat2°29'00") (FIG.4).

Les échogrammes obtenus au cours des prospections ont servi également à l'étude de la répartition spatiale et verticale du poisson.

Quatre observations complémentaires durant un cycle de 24 heures à différentes phases lunaires ont été faites pour l'étude de la distribution de jour et de nuit (11–12 septembre 2–3 octobre 16–17 octobre et 23–24 novembre 1986).

Dans le contexte de la répartition spatiale différentielle, des expériences de pêche au filet soulevé avec l'assistance des unités artisanales ont été réalisées de décembre '85 à juin '86. Au cours d'une nuit 3 zones distinctes ont été visitées, la zone littorale à une distance de 0 à 250m de la côte, la zone intermédiaire entre 250 et 500 m et la zone pélagique à 500–1000 m ou plus de la côte.

Pour l'étude de la distribution verticale des essais avec un petit chalut pélagique fabriqué au projet ont eu lieu mais sans succès à cause des dimensions réduites du filet.

2.3. Limnologie

A partir de février 1986, lors des prospections écho-acoustiques des échantillons de zooplancton ont été prélevés sur des stations fixes situées sur les radiales (FIG. 1–2). En même temps la transparence a été mesurée à l'aide d'un disque de Secchi.
Un petit filet à maille de 50 u avec un diamètre de 25 cm a été employé, prélevant un échantillon sur la colonne d'eau de 60 m à la surface.
Etant donné les dimensions réduites du filet les échantillons récoltés ne représentent pas des valeurs absolues de la densité mais des valeurs relatives, néanmoins les valeurs sur différentes stations sont comparables entre elles.

Les échantillons de zooplancton ont été dénombrés pour les groupes de Cladocera, Copepoda et Rotifera à l'aide d'un binoculaire “Wild” (agrandissement 93x.).
A partir de mars 1987 un appareil automatique doté d'une sonde multiparamètre “Surveyor II” d'hydrolab a été utilisé pour mesurer les paramètres physico-chimiques (température, oxygène dissous, pH, conductivité).

2.4. Statistiques de pêche

Un relevé journalier des captures débarquées et des lieux de pêche des unités artisanales des 3 centres du projet est fait. La position des lieux de pêche est déterminée à l'aide d'enquêtes auprès des pêcheurs.
A partir de ces données les indices de production (PUE,NS etc…) sont calculés.


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