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1. INTRODUCTION

Pour répondre aux priorités du Gouvernement Rwandais en matière de développement des pêches et de l'aquaculture, la Division pêche et aquaculture du Gouvernement Rwandais et la mission FAO ont élaborè une stratégie nationale à moyen terme (5 ans) qui devrait permettre d'établir les instruments nécessaires au Développement de l'industrie halieutique nationale en accord avec les objectifs du Gouvernement. Ces objectifs sont : l'autosuffisance alimentaire, l'amélioration de l'apport nutritionnel en protéines d'origine animale et la création de revenus pour la population par le développement des ressources humaines grâce à la formation et à la création d'emploi.

La mission FAO s'est employée à élaborer une revue sectorielle-bilan diagnostic afin d'identifier les contraintes et les atouts du secteur pêche et aquaculture.

Les événements politiques qui ont ébranlé le Rwanda depuis octobre 1990 ont rendu difficile la poursuite des activités de consultation aussi bien au niveau des contacts avec les agences gouvernementales qu'avec les opérateurs, il aurait en effet été souhaitable de confronter les conclusions de la mission avec les responsables de la planification et avec de nombreuses agences impliquées dans le secteur. Néanmoins, les conclusions de la mission FAO devraient contribuer à l'élaboration d'un processus continu de planification des pêches et de l'aquaculture.

Afin d'atteindre les objectifs du Gouvernement, la mission FAO a identifié les problèmes majeurs que l'Administration devrait résoudre. Le manque d'intégration entre la politique des pêches, la formulation des projets et leur conduite, le manque de coordination général a conduit l'industrie des pêches vers un état de stagnation. Un projet d'appui à la planification proposé par la mission devrait désormais améliorer cette situation.

La production nationale selon des connaissances actuelles pourrait être augmentée de 40% grâce au développement de la pêche au lac Kivu, à la réduction de l'effort sur les autres plans d'eau et, dans une moindre mesure grâce à la pêche de stocks inexploités (dont la rentabilité reste à prouver).

Les principales interventions proposées par la FAO sont d'ordre administratif. Elles mettent l'accent sur la nécessité de ne plus disperser les efforts, sur l'optimisation des ressources locales, et sur la participation active des populations de pêcheurs.

Les éléments du plan seront explicités plus loin, ils partent des problèmes d'administration au niveau central et sont suivis par des propositions concernant les problèmes d'administration appliqués aux plans d'eau, au lac Kivu plus particulièrement (qui participe pour un peu plus de 48% à la production nationale, et enfin le dernier chapitre est consacré à l'aquaculture.

Le déficit de la demande est aujourd'hui comblé par les importations de poisson séche très bon marché qui constitue un apport protéique important pour les populations les plus démunies.


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