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3. PROPOSITIONS POUR UN PLAN DE DEVELOPPEMENT SECTORIEL (Contd.)

3.3 Propositions pour l'exécution de la stratégie

Pour mettre en oeuvre la stratégie décrite ci-dessus, il est nécessaire de mettre en place un certain nombre d'actions. Des propositions concrètes s'intégrant dans cette stratégie sont proposées ci-après sous forme de proposition de projets pouvant être soumises a des donneurs potentiels.

3.3.1 PROJET DU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE DU RWANDA DESCRIPTIF DU PROJET
Titre : “Planification du Développement de la Pêche et de l'Aquaculture”

Durée : 3 ans

Secteur : Pêche et Aquaculture (0440)

Agent gouvernemental d'exécution : MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'ELEVAGE ET DES FORETS (MINAGRI)

Agent d'exécution : ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

Date de début : Janvier 1992

Apport du Gouvernement : 6.426.872 FRWContribution du PNUD
CIP       : 749.840 US$
TOTAL : 749.840 US$

Description succincte : Le projet vise à mettre en place une structure nationale des Pêches et de l'Aquaculture ayant la capacité d'exécuter la politique nationale de développement et d'aménagement des pêches et de l'aquaculture. Elle assurera également la planification, la coordination et le suivi des actions menées à l'intérieur du pays.

Approuvé au nom deSignatureDate              Nom/Titre
 
Gouvernement                                                                                      
 
Agence d'exécution                                                                                      
 
PNUD                                                                                      

Taux de change de l'ONU a la date de la signature finale du document de projet: 1 US$ =                 FRW.

A.   CONTEXTE

1. Le secteur pêche et aquaculture

Les eaux lacustres sous la souveraineté du Rwanda couvrent une surface totale d'environ 1.700 km2 dont 65% pour la partie rwandaise du lac Kivu et 35% pour l'ensemble des lacs péripheriques de moindre importance. L'estimation provisoire du potentiel de captures pour l'ensemble des lacs est de 5.000 tonnes par an. La production estimée de poisson est passée en quelques années de 1.000 à plus de 2.000 tonnes en grande partie grâce au developpement de la pêche au lac Kivu.

La production de l'aquaculture, quant à elle, est encore faible (environ 50 tonnes par an), mais elle présente un bon potentiel de développement.

Si on ajoute à ces chiffres de production nationale les quantités de Ndagala séché en provenance des lacs Tanganyika et Victoria, on obtient une consommation moyenne en équivalent frais d'environ 0.6 kg per caput, l'une des plus basses parmi les pays africains, alors que la demande potentielle est approximativement estimée à dix fois ce chiffre.

La pêche est pratiquée au Rwanda dans 3 types de milieux: les lacs naturels dont 3 lacs frontaliers, les petits lacs de barrage aménagés à diverses fins et les rivières. Toutefois l'essentiel des captures provient des lacs naturels.

La faune ichtyologique est peu diversifiée vu la jeunesse des lacs et l'existence d'obstacles (chutes) qui ont empêché la colonisation de la partie supérieure du réseau hydrographique par diverses espèces caractéristiques du bassin du Nil. Il en résulte que de multiples niches écologiques sont restées vacantes dans ces milieux aquatiques.

C'est pourquoi diverses introductions d'espèces, malheureusement souvent anarchiques et peu suivies, ont été effectuées sans améliorer nettement la situation. Font exception, toutefois, l'introduction de Oreochromis niloticus (Tilapia), espèce la plus appréciée qui est pêchée dans tous les lacs du pays, et de Limnothrissa miodon (Isambaza) introduite du lac Tanganyika en 1958 et exploitée dans le lac Kivu depuis 1979.

D'une façon générale, la pêche est pratiquée de manière très artisanale à l'exception des lacs Ihema et Kivu ou sous l'impulsion de 2 projets spécifiques, les pêcheurs sont organisés en groupements et exploitent des techniques perfectionnées et plus appropriées.

L'aquaculture est connue depuis longtemps au Rwanda. Il existe environ 3.000 étangs ruraux et une grande station piscicole de production et de diffusion d'alevins à Kigembe. Chaque préfecture dispose également d'un centre de production d'alevins pour l'empoissonnement des étangs ruraux.

Le déficit previsible entre la demande et l'offre de poisson impose d'agir en priorité sur la gestion et l'amenagement des lacs et le developpement de la pêche et de l'aquaculture. Le seul lac non encore surexploite actuellement est le lac Kivu. Tous les autre lacs du pays à l'exception du lac Ihema sont surexploités du moins pour la ressource Tilapia spp. car la ressource Haplochromis spp. reste importante mais difficilement exploitable par manque de marché.

2. Politique gouvernementale

L'accroissement démographique lié à un taux déjà élevé de la densité de la population laisse mal augurer de l'équilibre alimentaire futur du Rwanda, en particulier en ce qui concerne la couverture des besoins en protéines animales du pays.

Etant donné la forte carence en protéines animales de la population rwandaise, les autorités gouvernementales attachent une grande importance au développement de la pêche et de l'aquaculture, l'objectif étant d'atteindre une production équivalente au potentiel maximum équilibré de capture des différents plans d'eau.

Le Gouvernement considère que la pêche et l'aquaculture peuvent contribuer a couvrir une large partie des besoins en protéines animales. L'effort de développement entrepris dans le domaine de l'aquaculture s'inscrit dans ce cadre. Toutefois il s'agit là d'une action à long terme. En effet, le Rwanda dépend essentiellement de la pêche pour son approvisionnement en poisson et cette situation n'est appelée à changer que tres progressivement.

La stratégie de développement adoptée par les autorités gouvernementales tend vers:

Afin de pouvoir poursuivre son effort de développement du secteur et de gestion des ressources, le Gouvernement se propose de renforcer ses capacités de planification, coordination et suivi de ces actions de développement et de gestion des ressources. C'est dans ce cadre qu'il a sollicite en 1990 l'assistance technique de la FAO dans l'élaboration d'un Plan directeur national de developpement de la pêche et de l'aquaculture (TCP/RWA/0052).

Dans ce contexte une réunion s'est tenue à Gisenyi les 12 et 13 décembre 1990. Cette réunion qui avait pour objectif de définir une stratégie de développement du secteur en a retenu 4 grands axes, a savoir:

Le présent projet entend assister directement le gouvernement du Rwanda à atteindre le quatrième objectif et indirectement les trois autres.

3. Assistance antérieure et en cours

3.1 Sous-secteur Pêche

Les principaux projets exécutés au cours des années antérieures concernent:

  1. Le Développement de la Pêche au lac Ihema: projet finance par le Gouvernement rwandais et la Belgique pour la période 1979–1982 pour un montant de 435.000 US$. La pêcherie assure son autofinancement depuis 1983. Elle est sous la tutelle de l'ORTPN. Captures annuelles 180 à 200 tonnes/an.

  2. Le Projet de Développement de la Pêche au lac Kivu a été exécuté par la FAO en deux phases.

    1ère phase: Projet RWA/77/010: 1979–1983. Le projet avait pour objectif d'évaluer le stock des clupéidés du lac Kivu et de développement des techniques de pêche appropriées pour l'exploitation des ressources des Limnothrissa miodon. Il a été financé par le Gouvernement rwandais, le et le PNUD pour un montant respectif de 79.960.872 FRW et 1.813.727 US$.

    2ème phase: Projet RWA/77/010-GCP/RWA/008/NET. Il a été cofinancé par les Pays-Bas et le PNUD pour un montant de 1.281.470 US$ et 83.404.000 FRW. Le projet a été exécuté par la FAO pour le développement de la pêcherie du lac Kivu par le biais d'activités diverses; approvisionnement en matériel de pêche, crédit, centres de pêche, amélioration des techniques de pêche et de transformation, distribution, etc…

Programmes et projets en cours:

  1. Le Projet de Développement de la Pêche au lac Kivu Phase III, 1987–1991 RWA/87/012.

    Cette troisième phase est supportée financièrement par le PNUD et les Pays-Bas et le Gouvernement rwandais pour 2.081.000 US$ et 89.000.000 FRW respectivement. Il a pour objectif la consolidation des acquis, l'organisation d'une structure d'appui à l'auto-suffisance alimentaire et l'augmentation de la capacité d'absorption du marché. Les captures dans les eaux territoriales rwandaises sont estimées à 950 tonnes/an.

  2. Le Projet d'Etude et Empoissonnement des lacs Bulera et Ruhondo.

    Il a pour objet de développer par étapes successives la pêche dans ces lacs, soit par le réempoissonnement, soit par l'introduction de nouvelles espèces, soit par l'utilisation de nouvelles techniques de pêche destinées à exploiter les stocks de poissons non encore ou mal pêchés actuellement, etc. Il est entièrement financé par le Gouvernement rwandais sur son budget de développement pour un montant de 27 millions de FRW. Il a démarré en 1989 et la première phase est prévue pour 2 ans.

  3. Le Projet Etude et Aménagement Piscicole du lac Muhazi.

    Ce projet a pour objectif le réempoissonnement du lac Muhazi avec une souche de Oreochromis niloticus à bonne croissance et la conduite de la recherche pour définir une exploitation rationnelle du lac (1985–1987). Il a bénéficié d'un financement du Gouvernement rwandais et de la Belgique pour un montant d'environ 20 millions de FRW sur le fonds blé. Une nouvelle phase est prévue en 1990: Développement de la pêcherie du lac Muhazi.

  4. Le Projet Pêche, Pisciculture, Recherche et Développement de la Pêche dans les lacs Mpanga, Cyambwe et Nasho.

    Ce projet a été financé depuis 1987 par la République Fédérale d'Allemagne (Rhénanie-Palatinat) et a pour objectifs le développement des pêcheries, l'encadrement des coopératives de pêche, la fourniture du matériel de pêche, la recherche dans les lacs et la restauration de la pisciculture à Rusumo. Le montant du financement est évalué à ± 10.000.000 FRW pour 3 ans.

  5. Le Projet Régional de Planification, Développement et Aménagement des Pêches Continentales en Afrique Orientale/Centrale/Australe: RAF/87/099.

    Ce Projet couvre 11 pays d'Afrique Orientale, Centrale et Australe, dont le Rwanda. Il a pour objectifs de renforcer la collaboration régionale par le développement rationnel et l'aménagement des pêches continentales et particulièrement pour les stocks partagés, de conseiller et assister les Gouvernements dans le domaine de la planification sectorielle et de la préparation de projets; de renforcer les capacités techniques existantes par le biais de la formation et d'établir une base d'information régionale. Il a assisté les gouvernements du Rwanda et du Burundi dans la préparation et l'organisation d'une consultation technique sur les lacs Cyohoha et Rweru partages entre les deux pays et a participé à l'élaboration du Plan directeur des pêches et de l'aquaculture.

  6. “Assistance à la préparation d'un Plan directeur de développement des pêches et de l'aquaculture” : TCP/RWA/0052. Le déroulement de ce projet financé par la FAO a eu lieu de juin à octobre 1990. Son objectif était d'assister le gouvernement dans l'élaboration d'un Plan directeur de développement de la pêche et de l'aquaculture intégré au Plan quinquennal de développement économique et social.

  7. “Législation des pêches”: TCP/RWA/8852. A la demande du gouvernement, la FAO assiste celui-ci dans l'élaboration d'une nouvelle législation de pêche ainsi que dans l'identification des possibilités de coopération à l'égard des plans d'eau partagés.

Programmes et Projets proposés:

  1. Projet d'Appui à la Production Piscicole: “Etude pour le Développement de la Pêche et l'Empoissonnement des lacs du nord et de l'est du Rwanda”.

    Ce projet qui a été préparé par le MINAGRI en 1989 a pour objet de contribuer à réduire le déficit en protéines d'origine animale que présente le bilan nutritionnel de la population rwandaise à l'heure actuelle; à développer l'exploitation des ressources halieutiques du pays; à enrichir et améliorer le potentiel halieutique de 8 plans d'eaux considérés (20.600 ha) et à contribuer au développement et à l'essor des activités non agricoles en milieu rural. Le coût total du projet pendant une période de 6 ans s'élève à 448.125 millions de FRW.

  2. Etude pour le Développement de la Pêche et l'Empoissonnement de 9 lacs de la région du Bugesera et 5 lacs du Parc National de l'Akagera.

    Ce document préparé en juin 1989 doit définir après la détermination du potentiel halieutique des 9 lacs du Bugesera et 5 lacs du Parc National de l'Akagera, les conditions de réalisations techniques, économiques et opérationnelles d'un projet visant à développer la pêche dans ces plans d'eau, d'y introduire en tenant compte du déséquilibre existant entre ressources et peuplements piscicoles, de l'existence des niches écologiques, de la richesse en faune planctonique les espèces de poissons appropriées et de proposer des structures d'organisation de la pêche viables et de commercialisation et de fournir l'équipement nécessaire pour l'exploitation rationnelle des lacs. Le coût de cette étude s'élève à 18.300.000 FRW.

  3. Projet de Recherche Hydrobiologique et Ichtyologique pour les lacs partagés de la CEPGL.

    Ce projet sera exécuté par le Musée Royal pour l'Afrique centrale et l'Institut de la Recherche Agronomique et Zootechnique (IRAZ) avec un financement de la Belgique.

Ces projets devraient être revus et sélectionnés en fonction des orientations retenues par le plan directeur des pêches.

3.2 Sous-secteur Aquaculture

Programme et projets antérieurs:

Le Projet Pisciculture Nationale (PPN) avait pour objectif de restaurer les étangs et bâtiments de la station piscicole de Kigembe et de quelques étangs ruraux. Il a été financé par l'USAID et exécuté par Auburn University et a bénéficie d'une assistance du Corps de la Paix. La première phase 1981–1986 a bénéficié d'un financement de 2–4 millions de US$.

Programmes et projets en cours:

  1. Projet d'Aménagement des Ressources Naturelles, ce projet qui vient de démarrer en mai 1990 implique dans sa seconde composante la promotion des systèmes de production intégrée pisciculture/agriculture/élevage dans les marais. Cette activité sera exécuté par le Service de Pisciculture Nationale du MINAGRI. Le projet financera pour un montant de 1.480.000 US$ les domaines de la pisciculture intégrée, problèmes commerciaux, socio-économiques et organisationnels auxquels la pisciculture doit faire face dans le contexte du développement des marais. Accord de subvention entre la République Rwandaise et les Etats-Unis d'Amérique (Agence des Etats-Unis d'Amérique pour le Développement International: (USAID).

  2. Projet d'étude des élevages-associés (FCCE-no B phase II)

    Construction de chèvrerie/bergerie/canardière pour élevages-associés avec poissons et réhabilitation des terrains pour l'agriculture vivrière et fourragère. Projet financé par le Fond Européen de Développement pour la station piscicole de Rwasave de la Faculté d'Agronomie de l'UNR à Butare.

  3. Projet de recherche en dynamique productive des étangs

    Programme de soutien à la recherche en collaboration (CRSP) comprend 3 universités des Etats-Unis et la Faculté d'Agronomie de l'UNR. Vient de terminer sa septième année de financement. Fin de la convention 31 août 1990. Proposition pour la 3ème phase de financement (175.000 US$/an) en cours.

  4. Une vingtaine d'ONG ont actuellement une composante “pisciculture” dans le cadre de leurs activités.

4. Cadre institutionnel

Le projet sera place sous la tutelle du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Forêts et sera mis en exécution par la Division Pêche et Aquaculture.

Du point de vue opérationnel, une collaboration étroite sera établie entre la Division, le Projet et le Projet Régional pour la Planification, le Développement et l'Aménagement des Pêches Continentales en Afrique Orientale, Centrale et Australe (PPEC) basé à Bujumbura, Burundi.

B.  JUSTIFICATION DU PROJET

1. Situation actuelle

Suite à la restructuration récente (avril 1989) des Ministères, la Division Pêche et Aquaculture (Annexe 4) dépend directement de la Direction Générale de la Production Animale elle-même sous tutelle du Secrétariat Général du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Forêts.

La Division Pêche et Aquaculture (administration centrale) est composée d'un Chef de Division et de deux secrétaires d'administration (TABLEAU 1). Cette division dispose de très peu de moyens de fonctionnement et est à peine équipée (pas de véhicule). Dans ces conditions il lui est très difficile d'accomplir les tâches qui lui sont attribuées (voir Annexe 3).

Le secteur Pêche et Aquaculture souffre d'un manque de coordination, de suivi et de capacités en matière de planification. Ceci est d'autant plus problématique qu'il s'agit dorénavant de renforcer son action en matière d'aménagement des pêches après plusieurs années consacrées au développement du sous-secteur.

TABLEAU 1 Répartition du Personnel de la Division Pêche et Aquaculture du MINAGRI.

QualificationDivision Pêche et AquacultureProjets PêcheServ.Pisciculture Nationale
A02  6  3
A1-  -  -
A21  4  4
A3-  7  4
Primaire ou CERAI-3851
Total35562

Il est à noter qu'une grande partie du personnel est affecté dans les projets pêche qui occupent 55 fonctionnaires dont 6 universitaires, 4 agronomes A2 et 7 techniciens A3.

2. Situation escomptée en fin de projet

Concrètement au vu de la situation réelle du secteur et des potentialités de la ressource, le Gouvernement met en place une stratégie et un programme principalement orienté sur le développement du secteur et la gestion de l'effort de pêche.

L' accomplissement des tâches dévolues à l'actuelle Division Pêche et Aquaculture, la mise en application de la nouvelle législation des pêches ainsi que l'exécution du Plan directeur de développement des pêches et de l'aquaculture requiert le renforcement institutionnel de cette division soit en l'élevant au rang de direction ou tout au moins en lui donnant les moyens de fonctionner réellement.

A la fin du projet, il est prévu que le secteur pêche et aquaculture sera du ressort d'une Direction générale ayant ainsi des responsabilités et un budget autonome.

3. Bénéficiaires cibles

Les groupes cibles du projet sont, directement, l'administration des pêches et indirectement tous ceux qui dépendent ou indirectement des produits de la pêche: pêcheurs, aquiculteurs, transformateurs, commerçants et consommateurs.

4. Stratégie du projet

Dans le passé, la principale contrainte au développement du secteur a été le manque de planification, de coordination et de suivi. Si certaines contraintes directes ont pu être identifiées par le Gouvernement et les bailleurs de fonds, l'absence de planification et de coordination entraîne un développement anarchique du secteur, de même l'absence de suivi reflète une incertitude notoire sur l'état d'exploitation des stocks et la difficulté pour le pays de bénéficier pleinement des résultats de certaines actions isolées.

Ce projet vise à assurer à terme un développement coordonné du secteur par une programmation reposant sur des données fiables et un suivi régulier.

5. Raisons justifiant l'assistance du PNUD et de la FAO

Plusieurs projets ont déjà contribué au développement du secteur pêche. Il s'agit en particulier de plusieurs projets PNUD/FAO de développement de la pêche au lac Kivu, de projets d'assistance bilatérale dans les autres lacs du pays et dans le domaine de l'aquaculture.

A ces projets il convient d'ajouter plusieurs missions d'étude sous-sectorielle qui ont conclu à la nécessite d'assistance technique et financière pour développer la pêche et l'aquaculture.

L'absence de stratégies nationales confirmées en matière d'aménagement et de développement des pêches continentales et de l'aquaculture a constitué un frein au développement du secteur et favorisé des activités au coup par coup qui ont en partie réduit l'efficacité des efforts consentis par le gouvernement et l'assistance extérieure.

La réalisation des actions prévues dans le Plan directeur nécessite la mise en place d'une structure administrative et de développement/aménagement permanente et adaptée aux responsabilités attribuées actuellement à la Division Pêche et Aquaculture au sein de la Direction Générale de la production agricole du MINAGRI.

Le Gouvernement a donc fait appel au PNUD pour financer un nouveau projet qui serait exécuté par la FAO. L'élément fondamental de cette assistance est la composante planification du developpement de la pêche et de l'aquaculture, qui se basera sur les orientations définies par le Plan directeur.

La structure et l'expertise du projet devra aussi intervenir sur des points concrets pour préserver les acquis du projet pêche au lac Kivu (RWA/87/012) et faciliter la mise en place et le suivi de l'après-projet sous forme de régie. Le projet contribuera aussi à encadrer et assister l'équipe scientifique pour assurer la continuité et le suivi des actions nécessaires à la gestion du stock d'Isambaza du lac Kivu, en particulier les évaluations par prospections acoustiques.

6. Remarques particulières

L'ensemble des travailleurs du secteur bénéficieront d'un système de planification des actions de développement et de la gestion rationnelle des ressources du pays en poisson. Le développement du secteur dans sa pleine potentialité vise la satisfaction de besoins essentiels, surtout alimentaire et nutritionnel.

Secteur privé :

L'ensemble du secteur est opéré par le secteur privé. Une meilleure connaissance du secteur devrait permettre une meilleure exploitation des ressources disponibles et de programmer des actions concrètes en fonction des potentialités et des contraintes (dont plusieurs ont déjà été identifiées).

O.N.G. :

Au Rwanda les ONG sont très actives dans le sous-secteur pisciculture mais interviennent peu dans le domaine de la pêche. Le présent projet ne pourra pas modifier cette situation et l'intervention prévue n'est pas du ressort des ONG.

Intégration des femmes au développement :

La pêche est pratiquée essentiellement par des hommes au niveau capture. La commercialisation, sur laquelle le projet fera une enquête détaillée, est quant à elle essentiellement le domaine des femmes.

Collaboration régionale :

Celle-ci est essentielle pour l'aménagement et le développement équilibré des plans d'eau partagés- et concerne le lac Kivu partage avec le Zaïre et les lacs Cyohoha et Rweru partagés avec le Burundi.

Le projet RAF/87/099 assistera le projet national afin de renforcer cette collaboration dans le domaine de l'information en général et des statistiques en particulier.

7. Accord de coordination

Le projet est conçu comme un projet d'appui à l'actuelle Division Pêche et Aquaculture. La coordination entre le projet et les autres projets nationaux est une des composantes fondamentales du projet. De plus, une collaboration avec le projet régional RAF/87/099 sera nécessaire. Cette collaboration figure dans le mandat du projet régional et l'exécution de ces projets par la même Agence d'Exécution assurera une étroite collaboration et complémentarité.

8. Capacité de soutien de contrepartie

Le Gouvernement dispose de structures d'accueil qui seront mises à la disposition du projet. Un bureau pour l'expert international et une salle pour le traitement des données seront mis à disposition par le MINAGRI.

La Division dispose d'un personnel technique limité mais compétent en matière de pêche et d'aquaculture. La Division pourra assurer la supervision générale du projet et prendre les mesures de coordination et d'appui technique qui seront nécessaires pour garantir une exécution réussie du projet.

C.   OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT

La pêche est avec l'élevage la source principale de protéines animales au Rwanda. Son développement, ainsi que celui de l'aquaculture, contribuera à maintenir l'autosuffisance alimentaire et à améliorer l'état nutritionnel de la population. Le projet permettra d'orienter ce développement en fonction des disponibilités naturelles et de maximiser les bénéfices attendus.

D.   OBJECTIF IMMEDIAT, RESULTATS ET ACTIVITES

Objectif 1 :

Disposer fin 1994 au sein du MINAGRI d'une Direction générale de la Pêche et de l'Aquaculture exécutant la politique de développement et d'aménagement des pêches et de l'aquaculture. Elle assurera également la planification, la coordination et le suivi des actions menées à l'intérieur du pays.

Résultat 1

Une Direction Générale de la Pêche et de l'Aquaculture ainsi qu'une proposition de budget prévisionnel.

Activités

1.1.1définition des attributions de la Direction Générale et des différentes Divisions;
1.1.2définition des besoins en personnel et de leur affectation;
1.1.3planification des besoins en formation;

Résultat 2

Le personnel de la Direction Générale de la Pêche et de l'Aquaculture formé en matière d'analyse statistique et d'étude socio-économique.

Activités

1.2.1 formation sur le lieu de travail en statistiques de pêche et études socio-économiques (recensement, études de base, études coûts et revenus, etc.);
1.2.2voyages d'étude dans la région en relation avec les statistiques de pêche et la socio-économie;
1.2.3participation à des cours de formation dans la sous-région.

Résultat 3

Un système de collecte de données concernant la production et l'effort de pêche dans les différents lacs du pays.

Activités

1.3.1élaboration de fiches statistiques standardisées;
1.3.2envoi des fiches aux différentes organisations/institutions impliquées dans le secteur pêche;
1.3.3compilation des données;
1.3.4analyse et diffusion des résultats.

Résultat 4

Un système d'information centralisé concernant la production de l'aquaculture.

Activités

1.4.1élaboration de fiches statistiques standardisées;
1.4.2 envoi des fiches aux différentes organisations/institutions impliquées dans le secteur aquaculture;
1.4.3compilation des données;
1.4.4analyse et diffusion des résultats.

Résultat 5

Mise en oeuvre du Plan de développement quinquennal élaboré en accord avec les opérateurs du secteur et les partenaires du développement.

Activités

1.5.1définition des besoins en matière d'assistance extérieure et élaboration de fiches de projet pour soumission par le gouvernement aux partenaires du développement;
1.5.2une enquête sur les besoins en matière de formation des pêcheurs et des aquiculteurs;
1.5.3une enquête nationales sur les circuits de commercialisation du poisson;
1.5.4une enquête sur les besoins recurrents en matériel de pêche.

Résultat 6

Mise en place d'un système de contrôle et suivi régulier de l'exécution des projets de développement

Activités

1.6.1visites de terrain régulières;
1.6.2analyse des rapports annuels des différents projets.

Objectif 2 :

La gestion et l'aménagement effectif des ressources du lac Kivu.

Résultat 2.1

Les données nécessaires à la gestion des ressources sont collectées régulièrement et analysées.

Activités

2.1.1poursuite des activités de suivi et d'analyse des données de la pêcherie;
2.1.2actualisation continue des données nécessaires à la gestion de la ressource;

Résultat 2.2

Le cadre juridique pour la gestion et l'aménagement du lac Kivu est mis en oeuvre et appliqué.

Activités

2.2.1finalisation de la réglementation;
2.2.2renforcement des activités de contrôle et surveillance.

E.   APPORTS

1. Du Gouvernement

2. Du PNUD/FAO

F.   RISQUES

Le risque principal est que l'actuelle Division Pêche et Aquaculture ne dispose pas des moyens nécessaires pour assurer les tâches qui lui sont attribuées. C'est pourquoi son élévation au titre de Direction des Pêches et de l'Aquaculture devrait être accordée assez rapidement après le début du projet.

En raison des contraintes budgétaires, cette réforme de l'administration des pêches et de l'aquaculture devrait se faire au moindre coût et consister essentiellement en une réaffectation du personnel existant, ainsi qu'en l'attribution d'un budget de fonctionnement réaliste.

Le projet vise ainsi a supporter techniquement cette réforme institutionnelle en donnant au gouvernement les capacités de remplir les tâches nécessaires au développement planifié de la pêche et de l'aquaculture.

G.   OBLIGATIONS ANTERIEURES ET CONDITIONS PREALABLES

Néant

H.   EXAMENS ET EVALUATION DES PROJETS ET RAPPORTS

Le projet fera l'objet d'un examen tripartite au moins tous les douze mois et la première réunion d'examen aura lieu dans les douze mois suivant le démarrage du projet proprement dit. L'expert en planification du projet de l'Agence d'Exécution, en collaboration avec le coordonnateur national du projet devra préparer un rapport d'evaluation des résultats du projet en vue de chaque réunion d'examen tripartite. D'autres rapports pourront être demandés, si besoin est, pendant la durée du projet.

Un projet de rapport final sera établi en vue de la réunion d'examen tripartite final. Un avant-projet sera établi suffisamment à l'avance pour que l'Agence d'exécution puisse l'étudier et l'approuver du point de vue technique au moins quatre mois avant l'examen tripartite final.

I.   CONTEXTE JURIDIQUE

Le présent descriptif de projet constitue l'instrument visé à l'article premier de l'Accord de base d'assistance conclu entre le Gouvernement du Rwanda et le Programme des Nations Unies pour le Développement, signé par les parties en cause le 2 février 1977.

Les révisions suivantes peuvent être apportées au présent descriptif de projet, même si elles ne sont revêtues que de la signature du représentant résident du PNUD, à condition que ce dernier ait l'assurance que les autres signataires du descriptif de projet n'aient pas d'objection à formuler à propos des changements envisagés :

  1. Les révisions ou compléments apportés aux annexes du descriptif de projet; et

  2. Les révisions n'ayant pas pour effet d'apporter des modifications majeures aux objectifs immédiats, aux produits ou aux activités du projet, mais qui sont dues à un réaménagement des apports déjà convenus ou à des hausses de coûts entraînées par l'inflation.

J.   BUDGET

J.1   BUDGET DU PROJET COUVRANT LA CONTRIBUTION DU GOUVERNEMENT (en FRW)

10. PERSONNELTotal 
(1992–94)
- Directeur des Pêches et de l'Aquaculture1.271.160
- Deux secrétaires d'administration1.798.896
- Un chauffeur   429.960
- Une secrétaire   590.856
-Frais de déplacement du personnel du Gouvernement 
 1.080.000
 SOUS-TOTAL4.090.872
 
50.DIVERS 
- Bureaux     p.m.
- 1 véhicule     p.m.
- Fournitures eau, électricité, téléphone1.008.000
- Entretien, fonctionnement, divers1.328.000
  SOUS-TOTAL2.336.000
 
99.TOTAL GENERAL6.426.872

J.2   BUDGET COUVRANT LA CONTRIBUTION DU PNUD (dollars E.U.)

 TOTAL199219931994
m/h$m/h$m/h$m/h$
10.  Personnel
11.Personnel international
11.51.Planificateur36402.24012131.80012134.04012136.320
11.52.APO Biologiste36p.m.12p.m.12p.m.12p.m.
11.53.VNU Economiste3660.0001220.0001220.0001220.000
11.54.Consultants10104.000440.000442.000222.000
 
11.99Sous-Total118566.24040191.88040196.04038178.320
 
13.Appui administratif
 
13.01.Secrétaire3624.600128.000128.200128.400
13.02.Chauffeur3615.600125.000125.200125.400
 
13.99Sous-Total7240.2002413.0002413.4002413.800
 
15.Frais déplacement 12.000 4.000 4.000 4.000
 
19.Total élément personnel190618.44064208.88064213.44062196.120
 
30. Formation
 
33. Formation sur le tas 20.000 7.000 7.000 6.000
 
39. Total formation 20.000 7.000 7.000 6.000
 
40. Equipement
 
41. Consommable 20.000 20.000 -       -      
42. Non consommable 52.000 52.000 -       -      
 
49. Total équipement 72.000 72.000 -       -      
 
50. Divers
 
51. Fonctionnement 20.000 7.000 7.000 6.000
52. Rapport 4.400 -       -       4.400
53. Divers 15.000 5.000 5.000 5.000
 
59. Total divers 39.400 12.000 12.000 15.400
 
99. Total Général 749.840 299.880 232.440 217.520

ANNEXE 1 : LISTE DE L'EQUIPEMENT

-Véhicule tout terrain (1)17.000
-Matériel informatique (ordinateur IBM compatible disque dur 60 MB avec imprimante et software)17.000
-Matériel de reproduction8.000
-Autres équipements10.000
            TOTAL52.000

ANNEXE 2 : MANDAT DU PERSONNEL INTERNATIONAL

2.1   Conseiller Technique Principal.

Lieu d'affectation: Kigali, Rwanda

Durée: 36 mois

Qualification:     L'expert en planification des pêches (CTP) possédera un diplôme universitaire en biologie ou en économie et au moins dix ans d'expérience professionnelle dont cinq ans en Afrique dans le domaine de la pêche artisanale en eaux continentales.

Connaissance linguistique: Français

Responsabilités : Sous la supervision du Directeur de la Division des opérations de Département des Pêches de la FAO et en étroite collaboration avec le co-responsable national du projet, le CTP sera chargé de toutes les questions administratives et techniques liées à l'exécution du projet, il devra en particulier;

  1. organiser et coordonner les apports matériel et technique prévus;
  2. organiser et coordonner la formation des cadres de la Direction des Pêches;
  3. développer et mettre en place un système de suivi du développement de la pêche et de l'aquaculture;
  4. proposer et assurer la diffusion de fiches statistiques standardisées pour la collecte d'information concernant la pêche et l'aquaculture;
  5. assister la Direction des Pêches et de l'aquaculture dans la mise en oeuvre du Plan Quinquennal;
  6. assurer la publication et la diffusion/transmission des rapports techniques/administratifs requis; et
  7. s'acquitter de toutes autres tâches de sa compétence qui pourraient être demandées par le Directeur de FIOD.

2.2   Expert-associé, biologiste

Lieu d'affectation: Gisenyi, Rwanda

Durée: 36 mois

Qualification: L'expert-associé biologiste possédera un diplôme universitaire en biologie.

Connaissance linguistique: Français

Responsabilités: Sous la supervision du CTP et en étroite collaboration avec son homologue national, l'expert-associé devra:

  1. assurer la poursuite de la collecte des données concernant la pêcherie du lac Kivu;

  2. garantir l'actualisation des données nécessaires à la gestion de la ressource du lac Kivu;

  3. participer à l'analyse de ces données et proposer des recommandations en vue d'un aménagement optimal de la ressource; et

  4. s'acquitter de toute autres tâches de sa compétence qui pourraient lui être demandées par le CTP en accord avec FIOD.

2.3   Volontaire des Nations-Unies, Economiste

Lieu d'affectation: Kigali, Rwanda

Durée: 36 mois

Qualification:     Le Volontaire des Nations-Unies possèdera un diplôme universitaire en économie et une expérience dans le domaine des pêches en Afrique.

Connaissance linguistique: Français

Responsabilités: Sous la supervision du CTP et en étroite collaboration avec son homologue national, le volontaire devra:

  1. proposer une méthodologie pour la collecte des informations socio-économiques de base dans les domaines de la pêche et de l'aquaculture;

  2. organiser les enquêtes, analyser les résultats et proposer des recommandations;

  3. effectuer une enquête nationale sur les circuits de commercialisation du poisson;

  4. effectuer une enquête nationale sur les besoins récurrents en matériel de pêche; et

  5. s'acquitter de toutes autres tâches de sa compétence qui pourraient lui être demandées par le CTP en accord avec le PNUD.

ANNEXE 3: Responsabilités de la Division Pêche et Aquaculture (extrait du J.O. No7 du ler avril 1989)

Annexe 4:   Situation de la Division Pêche et Aquaculture dans l'Organigramme du Ministère de l'Agriculture.
de l'Elevage et des Forêts (mars 1989)

3.3.2 Titre du Projet: “Projet Principal d'Appui à l'Aménagement des Plans d'Eau Rwandais.”

Durée : 3 ans.

Description succincte: Le projet vise à appuyer une nouvelle structure nationale de l'administration des pêches et de l'aquaculture ayant la capacité d'exécuter la politique nationale de développement et d'aménagement des pêches et de l'aquaculture. Il devra principalement se concentrer sur le contrôle de l'effort et sur les intervention extérieures sur les plans d'eau (réempoissonnement, introduction de nouvelles espèces).

Contexte: L'accroissement démographique et la pression sur les terres qui en résulte laisse mal augurer de l'équilibre alimentaire futur du Rwanda.

Conscient de l'importance de la contribution des produits de la pêche à la couverture nutritionnelle en protéines animales, et considérant l'urgence, pour optimaliser les captures, de mieux gérer les ressources des lacs nationaux, le gouvernement du Rwanda a fait appel à la FAO en 1990 afin que soit élaboré un plan développement de la pêche et de l'aquaculture (TCP/RWA/0052).

Dans ce contexte, une réunion s'est tenue à Gisenyi les 12 et 13 décembre 1990. Cette réunion qui avait pour objectif de définir une stratégie de développement du secteur en a retenu quatre grands axes:

Justification du projet

Au vu de la situation du secteur et des potentialités de la ressource, la FAO, d'accord avec les opérateurs du secteur, propose une stratégie et un programme principalement orienté sur le développement du secteur et la gestion de l'effort de pêche. L'Administration centrale des pêches à Kigali sera appuyée pendant 3 ans par un projet “Planification du développement de la pêche et de l'aquaculture”. L'accomplissement des tâches dévolues à l'actuelle Division pêche et aquaculture, la mise en application de la nouvelle législation des pêches et de l'aquaculture requiert le renforcement institutionnel de cette division soit en l'élevant au rang de Direction ou tout au moins en lui donnant les moyens de fonctionner efficacement.

Il est prévu, à la fin du projet, que le secteur pêche et aquaculture sera du ressort d'une Direction Générale ayant ainsi des responsabilités et un budget autonome.

Dans ce contexte il est nécessaire de renforcer temporairement l'élaboration des mesures nécessaires à l'aménagement des plans d'eau et le processus d'application de ces mesures. Un projet principal d'appui à l'aménagement des plans d'eau au Rwanda se justifie par l'ampleur de la tâche à accomplir. En effet, si le Projet d'appui à la planification doit mettre en place les structures et les mécanismes qui permettent de mieux gérer les ressources nationales grâce à une coordination des efforts entrepris jusqu'ici, une centralisation des renseignements statistiques et l'élaboration d'une stratégie articulée etc.. Il est urgent qu'une cellule d'appui se préoccupe de mettre en application les directives de la Direction des pêches sur le terrain et qu'elle se préoccupe aussi de leur suivi. Elle devra aussi, en coordination étroite avec le Projet Planification, participer à l'établissement d'une base de recherche biologique et socio-économique, s'occuper des problèmes de réempoissonnement, de l'introduction de nouvelles espèces et des problèmes d'encadrement, conditions dont dépendent étroitement toute mesure d'aménagement appropriée.

Objectifs de développement

Le projet devra appuyer les orientations de la Direction des pêches et de l'aquaculture assistée par le Projet Planification. Il devra veiller à ce que les mesures d'aménagement soient adaptées aux plans d'eau auxquels elles s'appliquent.

Objectifs immédiats, résultats et activités

1. Objectifs

Connaissance détaillée et suivie de l'industrie de la pêche sur les plans d'eau rwandais.

Activités

2. Objectif

Aménagement adéquat et adapté à la réalité biologique et socio-économique de chaque plans d'eau.

Activités

Résultats Augmentation des captures et des revenus.

3. Objectif

Prise en charge de la dynamique de planification et de réglementation par les opérateurs et les autorités d'encadrement.

Activités Sensibilisation et formation des groupements, des encadreurs et des autorités administratives.

Résultats Diminution des conflits, amélioration de la gestion et des contrôles des pêcheries par les groupements eux-mêmes et les communes.

4. Objectif

Définition d'une stratégie géographique et spécifique de réempoissonnement et d'introduction d'espèces nouvelles.

Activités

Apport du Gouvernement

Le Gouvernement mettra à disposition du projet un bureau à Kigali. Au niveau du personnel, il devrait mettre à la disposition deux universitaires avec une orientation de biologiste, spécialisation ichtyologie et l'autre socio-économiste.

Coûts

Les coûts du donateur sont estimés à 450.000 $ US avec un expert étranger et à 150.000 $ US sans lui.

3.3.3 Titre du Projet: “Soutien à la production des lacs rwandais par la mise à disposition de matériel de pêche agrée (disponibilité en devises)”

Durée : 3 ans

Description succincte:

Les filets agréés par la réglementation rwandaise doivent être achetés à l'étranger et en devises. l'absence de leur disponibilité viendrait ruiner les efforts d'aménagement entrepris jusqu'ici. En effet les filets disponibles sur le marché en monnaie rwandaise viennent de Tanzanie et d'Ouganda, et n'ont pas la taille de mailles réglementaire. Le manque de disponibilité en devise risque d'annuler les efforts entrepris. Il faut assurer les importations de matériel. Le produit de la revente des filets pourrait alimenter le Fond de développement des pêches.

Le matériel de pêche utilisé sur le lac Kivu depuis le début du projet a été importé par le projet lui même qui l'a revendu grâce à un système de crédit dont pouvaient bénéficier les pêcheurs intéresses.

Les filets maillants réglementaires utilisés sur les autres lacs ont été importés par la coopérative TRAFIPRO qui les a mis sur le marché dans divers points du Rwanda.

Il est impératif d'assurer en priorité un approvisionnement régulier en matériel de pêche afin de pouvoir prendre les mesures d'aménagement cohérentes utilisant le matériel conseillé. Le manque de filets réglementaires risque en très peu de temps de désorganiser la pêche sur tous les plans d'eau du Rwanda.

Le Gouvernement devrait accorder à la Division pêche et aquaculture une place prioritaire en ce qui concerne l'accès aux devises. L'urgence des dispositions à prendre en la matière, et le manque de devises demandent à ce que des actions pour assurer les importations soient prises immédiatement.

L'agence d'exécution du projet pourrait être TRAFIPRO qui possède déjà une expérience en la matière ou des opérateurs privés à définir. Le produit des ventes de filets pourrait pendant la durée du projet alimenter un fonds de développement des pêches directement administré par l'Administration des pêches et de l'aquaculture. A la fin du projet, la Direction des pêches devrait benéficier des conditions prioritaires accordées par le Gouvernement pour avoir accès aux devises.

Objectifs de développement

Les objectifs du projet sont d'assurer une base solide à la politique d'aménagement des plans d'eau au Rwanda, en garantissant un approvisionnement régulier en matériel de pêche agréé qui viendra soutenir les mesures gouvernementales de réduction de l'effort de pêche.

Les objectifs immédiats, résultats et activités.

Objectifs

Mise a disposition des pêcheurs d'un matériel de pêche réglementaire vendu au prix du marché à des grossistes privés, qui se chargeront de la revente aux pêcheurs.

Activités

Recherche d'un partenaire privé chargé des commandes et de la vente.

Identification, en coordination avec la Direction des pêches, des points de vente sur le territoire national, considérant les problèmes d'approvisionnement soulevés à maintes reprises par les pêcheurs.

Mise en place d'un mécanisme d'approvisionnement du fonds de développement en collaboration étroite avec le projet de planification.

Résultats

Assise d'une base solide pour l'aménagement des plans d'eau.

Augmentation à terme de la production nationale en produits halieutiques.

Coûts

Coûts éstimés pour trois ans : 530.000 US $

3.3.4 Titre du projet: “Soutien à l'Extension de la Commercialisation de l'Isambaza du lac Kivu”

Durée: 3 ans

Déscription succincte

Le Projet de développement de la pêche au lac Kivu phase III RWA/87/012 arrive à terme en décembre 1991. Il est urgent d'élargir les réseaux de commercialisation d'Isambaza frais qui assurent une rente satisfaisante aux producteurs comme aux commerçants, et diminuer la quantité d'Isambaza destinée au séchage.

Contexte

Le projet de Développement de la pêche au lac Kivu en est à sa troisième et dernière phase. Plus de 1000 tonnes d'Isambaza sont capturées annuellement et débarquées sur les rives rwandaises. La moitié de cette production est vendue au projet et débarquée sur les trois sites qui lui appartiennent. Le projet se charge de leur commercialisation. L'analyse du projet révèle que le point névralgique le plus délicat reste la production d'Isambaza séché dont la commercialisation est difficile. En effet, le projet achète les surplus de production à un prix fixe et rencontre de sérieuses difficultés à trouver un marché pour le poisson séché trop cher pour la population rwandaise et en concurrence directe avec le poisson séché importé.

Une conférence tripartite réunissant les autorités rwandaises et les donateurs a suggéré en automne 1990 qu'une entité de développement autonome soit instaurée en continuation de l'actuel projet.

Justification du projet

Afin de pouvoir assurer une autonomie financière à la partie productive de l'entité de développement qui reprendra les activités du projet, il est urgent d'augmenter la quantité d'Isambaza frais commercialisée, vers les centres urbains surtout, mais aussi dans les zones de collines proche des sites de débarquement.

Ceci semble le moyen le plus efficace pour assurer une autonomie financière saine à la partie productive de l'après-projet.

Objectifs de développement

A long terme il parait souhaitable que le commerce de l'Isambaza frais au Rwanda soit intégralement géré par le secteur privé. Ceci éviterait des coûts indirects et favoriserait une adéquation de l'offre à la demande. A l'heure actuelle la prise en charge des problèmes de surproduction saisonnière a mis le projet en difficulté. A moyen terme, l'après projet, selon la conférence tripartite devrait se charger de la production débarquée sur ses sites, mais il est probable qu'en période de sous production les pêcheurs qui n'ont plus de lien de dépendance financière avec le projet préfèrent vendre leur poisson à meilleur prix dans les marchés riverains parallèles.

Une étude de marché nationale devrait indiquer quelle est la demande potentielle d'Isambaza frais. Afin de maintenir un prix bas et considérant l'efficacité des entreprises artisanales africaines, il est proposé d'encourager l'établissement de réseaux de commercialisation souples.

Objectifs immédiats, résultats et activités

En collaboration étroite avec le Directeur du centre des pêches de Gisenyi et le projet de planification de Kigali, le projet devra étudier toutes les possibilités d'étendre le marché de l'Isambaza frais, au moindre coût et en encourageant les entreprises artisanales privées. Une sensibilisation au niveau des commerçants et des pêcheurs est indispensable. On pourrait envisager entre les centres de pêche et Kigali, des annonces régulières par la radio nationale et les journaux publicitaires sur l'état de la production d'Isambaza de façon à informer les commerçants de Kigali intéressés à l'achat du produit. Les réseaux commerciaux étant identifiés, il faudrait encourager le commerce par un programme de crédit limité (Banque populaires ?) grâce auquel des boîtes isothermes pourraient être achetées par les commerçants au projet (boîtes fabriquées localement).

La disponibilité en glace devrait également être étudiée et la possibilité d'installer des machines qui peuvent être facilement rentabilisées grâce à la vente de glace pour les boissons fraîches.

Le système de transport par taxi entre les centres urbains et les 3 centres actuels du projet devrait être utilisé pour le transport du poisson.

Parallèlement les campagnes de vente de farine d'Isambaza doivent continuer ainsi que les efforts pour vendre le poisson séché excédentaire.

A long terme il est souhaitable que le système des prix fixes soit aboli dans l'après projet et qu'un système privé et autonome prenne en charge le marché de l'Isambaza.

Coûts Estimés à 140.000 US $

3.3.5 Titre du Projet: “Projet d'Appui aux Recherche Scientifiques du lac Kivu et au Renforcement des Capacités de Contrôle et de Surveillance.”

Durée du projet : 3 ans

Description succincte:

Le projet vise à maintenir le système de suivi et d'analyse des données scientifiques nécessaires à la gestion rationnelle du lac Kivu, et à renforcer les capacités de contrôle et de surveillance dans un deuxième temps.

Contexte

Le projet de Développement de la pêche au lac Kivu en est à sa troisième et dernière phase. Des apports considérables ont été mis à disposition par toutes les parties concernées, ils se repartissent comme suit:

 Contribution du Gvt. Rwandais (FRW)Contribution PNUD/Pays Bas (US $)
1ère phase (79 – 81)  36.869.172   974.510
2ème phase (82 – 86)  66.000.0001.302.738
3ème phase (87 – 91)  89.588.0002.658.386
TOTAL182.457.1724.935.634

Considérant qu'il n'y avait aucune activité de pêche de l'Isambaza avant 1979, on compte aujourd'hui 131 unités de pêche actives dans la partie rwandaise du lac, elles emploient 1532 pêcheurs et 30 000 personnes environ bénéficient directement des activités de la pêche. 1500 à 2000 tonnes de poissons sont capturées annuellement dans le lac et débarquées dans les trois centres du projet (Gisenyi-Gyangugu et Kibuye) ainsi que dans une trentaine de marchés hors projet sur la rive rwandaise du lac.

Mis à part le poisson frais et séché, commercialisé quotidiennement dans les trois préfectures bordant le lac par 1400 femmes, divers produits sont disponibles dans 70 points de vente les autres préfectures du Rwanda. La consommation du poisson au Rwanda a triplé grâce aux efforts menés par le projet au cours de ces onze dernières années.

Justification du projet

A la fin du projet en décembre 1991, les autorités rwandaises devront s'efforcer de maintenir les structures productives du projet et de poursuivre les activités de recherche, enfin, si l'effort de pêche augmente, de renforcer les capacités de contrôle et 'de surveillance.

Une conférence tripartite réunissant des autorités rwandaises et les donateurs en automne 1990 a suggéré que les activités du projet soient reprises par une Régie ou toute autre entité autonome de ce type.

Le volet recherche et contrôle qui pour l'instant fait partie intégrante du projet devra être maintenu. Il est en effet indispensable à la continuation de la planification et de la gestion et de l'aménagement des ressources du lac Kivu.

L'abondance des ressources pélagiques du type de l'Isambaza est très fortement dépendante des variations des conditions du milieu, il importe d'assurer un suivi permanent des variations des divers facteurs hydro-climatiques, de l'abondance pour assurer un développement harmonieux de l'effort de pêche et garantir la continuité de l'activité de pêche au lac Kivu.

De plus le laboratoire du projet spécialisé dans les recherches acoustiques et dans l'étude de la dynamique des populations de poisson devra également mettre son expertise à la disposition de la Direction des pêches à Kigali pour des recherches dans les autres lacs du Rwanda.

Objectifs de développement

La pêche au lac Kivu constitue la majeure partie de la contribution du secteur en protéines de poisson; 70% environ de la production nationale. De plus le lac Kivu, avec le lac Ihema est le seul plan d'eau rwandais où l'effort de pêche est contrôlé, et à ce titre, il constitue une pierre d'angle de la planification et du suivi des recherches scientifiques. Considérant l'évolution du nombre d'unités de pêche actives, il faudra dans un deuxième temps renforcer les capacités de surveillance et de contrôle.

Objectifs immédiats, résultats et activités

1.ObjectifMaintien du système de suivi et d'analyse des données de la pêcherie, et actualisation continue des données nécessaires à la gestion de la ressource.
RésultatAdéquation des décisions d'aménagement des ressources et gestion rationnelle de la pêcherie. Maintien de la pérennité de la ressource.
 
2.ObjectifFinalisation de la réglementation pour l'aménagement du lac Kivu et création d'un cadre d'aménagement sous-régional.
RésultatMise en oeuvre des mesures d'aménagement effectives dans le cadre de la gestion du lac en collaboration avec le Zaïre.
 
3.ObjectifRenforcement des capacités de contrôle et de surveillance.
RésultatPar la création d'une unité mobile de surveillance, application effective des mesures de contrôle'et de l'effort de pêche élaborées aprés l'application des points 1 et 2.

Le Gouvernement devra maintenir la structure administrative prévue par la conférence tripartite (Directeur National, comptable, moniteurs piscicoles, biologistes, mécanicien, capitaine de pêche, une secrétaire).

Le donateur devrait financer un petit projet d'appui à la mise en oeuvre des points 1 à 2 dans un premier temps. A court terme, un effort de coordination entre la Division des pêches à Kigali nécessite un financement extérieur. A terme, appuyé par un effort de formation et par une contribution financiere du Fonds de développement des pêches qui devrait être institué, les activités de l'Unité de Développement des Pêches (UDP) proposée paŕ la conférence tripartite, devrait être financée par la Division des pêches. Cet effort doit aller de pair avec une stratégie pour améliorer la commercialisation de l'Isambaza frais. Cet effort s'inscrit parfaitement dans la ligne stratégique du développement des pêches au Rwanda et aux efforts d'élaboration au niveau central d'une politique de développement des pêches qui tend vers l'autofinancement. L'importance de la pêche au lac Kivu justifie dans un premier temps une assistance extérieure limitée.

Coûts: Les coûts sont estimés à 120.000 US $ environ.

3.3.6 Titre du projet : “Projet Pilote de Rizipisciculture”

Durée: 2 ans

Description succincte: La riziculture est en extension rapide dans les terres de marais du Rwanda. Il faudrait continuer d'étudier les possibilités de développement de la rizipisciculture interrompues en 1987 grâce à un projet pilote.

Contexte

Les besoins en protéines de la population du Rwanda ne sont pas couverts et justifient tous les efforts pour améliorer cette situation. Le pays possède un potentiel aquacole important.

Le début de l'introduction de la pisciculture au Rwanda date de près de quarante ans. Après des missions d'études et plusieurs essais dispersés de relance de la pisciculture, un projet national a été lancé en 1983. Ce projet a remis des stations piscicoles en état, a formé des vulgarisateurs, et a organisé une campagne intensive de vulgarisation dans une grande partie du pays. La production actuelle de la pisciculture atteint plus de 60 tonnes par année. La production totale de la pisciculture au Rwanda pourrait être développée dans des proportions importantes.

Cette production allégerait considérablement les besoins de la population en protéine animales.

Des essais de rizipisciculture ont été entrepris au milieu des années 1980, leurs résultats n'ont pas été encourageants, mais des facteurs extérieurs (vidanges prématurées, fuite du poisson, prédateurs) n'ont pas permis de disposer de résultats convaincants.

Justification du projet

Le rapport d'évaluation de Mme. CHODOROWSKA (1987) est un préalable utile pour continuer les recherches appliquées sur les possibilités d'associer l'élevage de la carpe commune à la culture du riz.

La riziculture au Rwanda est en train de se développer rapidement. Elle couvre en 1987, 3.184 hectares; 776 ha dans la préfecture de Butare, 443 ha pour la préfecture de Byumba, 496 ha dans la préfecture de Cyangugu, 181 ha dans la préfecture de Gitarama, 696 ha dans la préfecture de Kubungo et 592 ha dans la préfecture de Kigali.

Des résultats positifs d'une telle culture associée pourraient contribuer à améliorer le déficit en protéines animales des populations, et parallélement fournir une plus value additionnelle aux cultivateurs de riz.

Objectifs de développement

Augmenter le revenu des paysans cultivateurs de riz et améliorer la situation nutritionnelle en protéines animales des populations rurales.

Objectifs immédiats, résultats et activités.

Objectif

Evaluation des possibilités de rizipisciculture.

Activités

Sur une surface déterminée, introduire des alevins dans les bassins de riziculture après avoir évalué les critères bio-économiques, bio-techniques, pathologiques et commerciaux optimaux.

Assurer le suivi des recherches expérimentales.

Résultat

A la fin des deux années de projet, évaluer les résultats des recherches expérimentales, et les possibilités de développement de la rizipisciculture.

Apport du gouvernement

Site expérimental et facilités d'analyses au laboratoire à l'Université de Butare.

Facilités de secrétariat.

Apport du donateur

Un APO biologiste spécialisé en aquaculture
Une moto
Frais divers
Coûts estimés 41.000 US $

3.3.7 Etude des lacs de la région du Mugesera en vue de l'aménagement de la gestion rationnelle et du réempoissonnement:

Durée : 1 an

Description succincte

L'étude devrait appuyer les efforts de la Division pêche et aquaculture dans sa politique d'aménagement.

Contexte

L'encadrement des pêches dans la région du Mugesera est pratiquement inexistant. L'évolution de l'effort de pêche y est désordonné, les problèmes de vols sont chroniques et la situation de surpêche manifeste. Les groupements de pêcheurs sont aujourd'hui déliquescents.

Objectifs de l'étude

Afin de pouvoir appliquer des mesures de réglementation efficaces, il faut améliorer d'abord la connaissance du milieu et celle du tissu social de la population qui pratique la pêche. A ce propos, avant d'appliquer des mesures de limitation de l'effort de pêche et, le cas échéant de réempoissonnement il faut que deux études soient portées à terme: l'une de caractère socio-économique et l'autre de caractère biologique.

Ces études pourraient être effectuées par l'Université de Butare en collaboration étroite avec la Division des pêches et de l'aquaculture et avec le Projet d'appui à l'aménagement des plans d'eau rwandais.

Les coûts

Les coûts de cette étude sont estimés à 38.000 US $ comptant deux consultants nationaux (24 h/m); deux motos et les frais de déplacement.


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