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RATIONALISATION DES ACTIVITES DE L'ORGANISATION

Note du Directeur général sur la rationalisation des activités de l'Organisation 1

25. Le Conseil était saisi d'une note du Directeur général 2 sur les mesures qu'il propose de prendre ou qu'il a déjà prises, sous réserve de l'approbation du Conseil, pour rationaliser les activités de l'Organisation. Le Conseil a étudié cette note en même temps que les observations du Comité du programme et du Comité financier 3.

26. Accordant, comme le Directeur général, une importance particulière aux activités consultatives de la FAO en matière de politiques, le Conseil approuve les mesures que celui-ci a prises pour mettre la FAO mieux à même d'accomplir efficacement ses tâches dans ce domaine. Il faut donner une haute priorité au développement rural intégré, concept important qui pourrait mener à l'un des objectifs énoncés dans l'Acte constitutif, l'amélioration du sort des populations rurales. Il serait nécessaire d'approfondir ce concept en établissant des modèles de développement rural intégré convenant à des milieux et à des cas différents.

27. Le Conseil attache aussi de l'importance au programme d'études prospectives par pays que le Directeur général a déjà entrepris à l'échelon pilote. Il insiste sur la nécessité de lier ces études aussi étroitement que possible au programme de terrain. A cet égard, il estime que l'une des tâches primordiales de la FAO est d'exécuter des programmes d'action sur le terrain, et l'on a estimé qu'il faudrait peut-être pour cela opérer une certaine décentralisation des effectifs en détachant du personnel du siège de Rome aux bureaux régionaux et aux programmes de terrain. Le Conseil souligne la nécessité d'organiser dans la mesure du possible un roulement entre le personnel du Siège et le personnel de terrain. Le Directeur général a signalé qu'en deux ans, de 1969 à 1971, le nombre des agents mutés du Siège aux postes de terrain ou inversement a à peu près doublé.

28. Le Conseil note que, sous la pression de la crise financière de l'Organisation, le Directeur général a déjà pris une série de mesures pour réaffecter le personnel. Le Conseil estime, comme le Comité du programme et le Comité financier 4 l'ont fait observer conjointement, qu'en principe les Comités et le Conseil auraient dû être consultés au sujet des principaux changements, mais il reconnaît que la situation financière a obligé le Directeur à agir immédiatement. En approuvant les mesures prises par le Directeur général et en le félicitant des économies réalisées, le Conseil demande qu'à l'avenir tout changement de quelque importance soit soumis, selon la bonne règle, à l'examen préalable du Comité du programme et du Comité financier, et à l'approbation du Conseil. Quelques membres pensent que les changements déjà opérés doivent constituer seulement une première étape vers une rationalisation plus poussée des structures de l'Organisation. D'autres estiment que la réorganisation de 1968 et les changements actuels ont créé une tension et un sentiment d'incertitude chez les membres du secrétariat et qu'il importe, pour le moral et, par conséquent, pour l'efficacité du travail, que les structures générales de l'Organisation connaissent désormais une période de stabilité.

29. Parmi les modifications de structure opérées par le Directeur général, plusieurs membres ont noté que la commercialisation et le crédit étaient désormais disjoints des coopératives et rattachés au Service de la commercialisation et du crédit de la Division des services agricoles, où ils seront plus étroitement liés aux travaux sur la production, le traitement et la distribution. Le Conseil pense, comme le Comité du programme 5, que ces dispositions devront être examinées plus tard quand elles auront été expérimentées. Il pense également que le Service de l'évaluation, transféré au Département du développement, devrait être rattaché directement au Bureau du Sous-Directeur général, comme l'a recommandé le Comité du programme, plutôt qu'incorporé à la Division des services régionaux.

1 CL 59/PV/5, CL 59/PV/6 et CL 59/PV/20
2 CL 59/25, CL 59/25-Add.1 et CL 59/25-Add.2
3 CL 59/22, par. 1–10, 24–35 et 158–166
4 CL 59/22, par. 1
5 CL 59/22, par. 34

30. Le Conseil approuve la structure révisée du programme décrite dans le document CL 59/25-Add.1, dont la mise en oeuvre à partir du 1er janvier 1973 a déjà reçu l'accord du Comité du programme et du Comité financier.

31. En conclusion, le Conseil déclare que la “crise de confiance” qui se manifeste non seulement à la FAO mais dans tout le système des Nations Unies et dont le Comité du programme fait état dans son rapport 1, pourra être surmontée si l'Organisation reçoit une impulsion efficace de la part des organes directeurs et du Directeur général, dont le Conseil juge satisfaisante la manière d'envisager la solution de ces problèmes. Le prestige et l'avenir à long terme de la FAO dépendent de la qualité des services qu'elle saura rendre aux Etats Membres, et le Conseil exprime l'espoir que cet objectif sera atteint.

1 CL 59/25, par. 21.


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