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1. INTRODUCTION

1.1 ORIGINE DU PROJET

Des efforts considérables avaient été faits depuis 1952 au Cameroun, au Gabon, en République centrafricaine et en République populaire du Congo, pour le développement de la pisciculture et plusieurs milliers d'étangs avaient été construits. L'élevage du poisson présente un intérêt incontestable pour ces quatre pays au point de vue économique, social, et peut jouer un rôle dans la diversification des actions rurales.

De 1959 à 1963, on constata un déclin de la pisciculture, caractérisé par l'abandon de nombreux étangs, la diminution de rendement. Ce fait coïncidait avec la réduction de l'aide bilatérale et le départ de nombreux experts étrangers. Toutefois, dans quelques régions bénéficiant de conditions relativement favorables et d'un encadrement local satisfaisant, l'activité piscicole s'était maintenue et parfois développée.

Il est apparu que le déclin de la pisciculture était dû essentiellement à l'insuffisance du personnel d'encadrement et à l'absence de techniques tout à fait satisfaisantes.

1.2 DISPOSITIONS OFFICIELLES

Pour remédier à cette situation, les Gouvernements des pays intéressés ont présenté en 1964 une requête au Fonds spécial des Nations Unies 1 pour la réalisation d'un projet intéressant le développement de la pisciculture.

Une mission préparatoire a visité les pays concernés en mars/avril 1965 et a recommandé la réalisation du projet dans les conditions suivantes:

La requête fut approuvée en 1967 par le Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture était désignée comme agence d'exécution. Les Services gouvernementaux coopérant au projet étaient les suivants: Cameroun: Direction des eaux, forêts, chasses et Secrétariat d'Etat au développement rural; Gabon: Ministère chargé des eaux et forêts, Direction des eaux et forêts; République centrafricaine: Ministère du développement; République populaire du Congo: Ministère de la reconstruction nationale, de l'agriculture et de l'élevage.

Le Plan d'opérations fut signé le 12 août 1967 et le projet déclaré opérationnel le 1er décembre 1967. Il prévoyait une allocation du Fonds spécial de 733 300 dollars E.-U., qui fut portée à 807 500 dollars E.-U. par l'amendement No 1 du 1er décembre 1970. Elle a servi à couvrir des frais de personnel (liste en annexe 1), équipement et matériel (liste en annexe 2), bourses, sous-contrats et frais divers.

1 Le Fonds spécial des Nations Unies et le Programme élargi d'assistance technique ont fusionné le 1er janvier 1966 pour former le Programme des Nations Unies pour le développement.

La contribution des Etats participants a été la suivante: Cameroun: 39 399 000 FCFA, Gabon: 31 069 000 FCFA, République centrafricaine: 49 760 000 FCFA, République populaire du Congo: 45 365 000 FCFA; soit un total de 165 591 000 FCFA équivalant à 662 324 dollars E.-U. 1. Elle consistait en prestation de personnel (liste en annexe 1), mise à disposition de terrains et bâtiments, matériel, fournitures et divers.

La date de fin de projet, initialement prévue pour le 1er décembre 1972, a été reportée au 31 décembre 1972 par l'amendement No 1.

La plus grande partie des opérations du projet a été sous-traitée au Centre technique forestier tropical, Nogent-sur-Marne, France.

1.3 OBJECTIFS DU PROJET

Le but du projet était d'assister les Gouvernements du Cameroun, du Gabon, de la République centrafricaine et de la République populaire du Congo à étendre et développer la pisciculture. Le projet devait en particulier:

L'aspect sanitaire de la pisciculture devait être étudié avec la collaboration de l'Organisation mondiale de la santé.

La création d'un centre régional de perfectionnement et de recherche en pisciculture était prévue en République centrafricaine à la Landjia pour former du personnel (niveau moyen) et effectuer des recherches en matière de pisciculture. Ce centre devait être le siège du projet. De plus, chacun des pays participants devait désigner une de ses stations de pisciculture où seraient formés des moniteurs et où les méthodes de pisciculture mises au point au centre régional seraient adaptées aux conditions locales. La station régionale de la Landjia devait également jouer le rôle de centre national pour la République centrafricaine, les autres centres nationaux étant: Foumban au Cameroun, Oyem au Gabon et Djoumouna en République populaire du Congo.

En République centrafricaine le projet s'est donc développé sous deux aspects, l'un régional, l'autre national, à partir de la station de la Landjia choisie comme base commune d'action.

Afin de rendre compte de manière plus précise des différents travaux réalisés par le projet, les activités de caractère régional seront traitées en premier lieu, au chapitre 2, et celles conduites dans les centres nationaux aux chapitres suivants.

1 Taux de change en vigueur 1 dollar E.-U. = 250 FCFA.


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