Previous PageTable Of ContentsNext Page


2. CONTEXTE

Les critères et indicateurs ont été décrits comme les outils d’aménagement des forêts les plus importants et innovants développés au 20ème siècle. Ils ont aussi représenté un instrument très populaire découvert par environ 150 pays qui y ont souscrit en moins d’une décennie9, et à titre volontaire. Cette popularité provient en partie du fait que les critères et indicateurs ont rendu possible une compréhension internationale de ce qui constitue la gestion durable des forêts au niveau national, qui apparaît dans les sept domaines thématiques qui sont communs à tous les critères et indicateurs régionaux et internationaux. La valeur première des critères et indicateurs est d’être un outil qui facilite l’évaluation des progrès nationaux d’aménagement durable des forêts (ADF).

Le Groupe intergouvernemental sur les forêts (GIF) et le Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF) accordent une grande importance aux critères et indicateurs en tant que moyen pour réaliser l’ADF, ce que confirment les nombreuses propositions d’action qui émanent de ces deux organisations. Le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) est actuellement engagé dans la promotion de la mise en œuvre de ces propositions ainsi que dans la défense de leur utilisation dans le suivi d’évaluation et de report des progrès nationaux concernant l’ADF. D’autres organisations internationales sont aussi impliquées dans la mise en œuvre des critères et indicateurs. Les plus remarquables parmi celles-ci sont la FAO, l’OIBT et le CIFOR. Les neuf critères et indicateurs régionaux et internationaux couramment utilisés sont aussi responsables de la promotion de leur utilisation.

Mais alors qu’il y a une reconnaissance à l’échelle mondiale de l’importance des critères et indicateurs dans la promotion de l’aménagement durable des forêts, avec presque 70 pour cent des pays participant à un processus ou plus, leur mise en œuvre, excepté pour seulement quelques-uns des processus, a été lente et inégale. Le MCPFE, le MPCI et l’OIBT ont pris plusieurs étapes pour promouvoir leur mise en œuvre par leurs 85 pays membres. Ils ont aussi fait des reports sur leurs progrès, de nombreux pays ayant publié des évaluations de forêt durable en utilisant les critères et indicateurs. Mais, les autres processus n’ont pas encore atteint le niveau du report. Ils sont à différents niveaux d’application comme l’évaluation de leur utilité pour les pays, pour définir les indicateurs nationaux ou établir des données de base pour le suivi des progrès futurs. Il reste aussi environ 65 pays qui n’ont encore adoptés aucun critères et indicateurs.

Dans certaines régions, la lenteur des progrès a de multiples causes. Plusieurs études, des consultations d’experts et des rencontres internationales ont cherché à identifier les causes et les solutions. L’OIBT qui a entrepris des tests de terrain détaillés et des formations sur les critères et indicateurs, a identifié différents facteurs qui ont contribué à la lenteur des progrès pour appliquer les critères et indicateurs (Johnson, 2001). Notre propre enquête sur les processus a aussi confirmé les résultats des autres recherches. Les raisons les plus communes de cette lenteur est le manque d’engagement politique, de capacité technique et de ressources, de données, et enfin, de compréhension et de sensibilisation.


9 Voir Annexe 2 pour la liste des pays impliqués.

Previous PageTop Of PageNext Page